Archives par étiquette : radio

Laisse les gondoles à Denise

Giovanni Antonio Canal dit Canaletto Venise, 1697 – Venise, 1768 Vers 1740, huile sur toile, 76 x 45 cm Salon des peintures Jacquemart-André. – Canaletto a le souci de rendre avec la plus grande précision les vues les plus courues de la Sérénissime

vos impressions à partagerLaisse les gondoles à Denise

Romeo et Juliette

«Laisse les gondoles à Venise»…. chantait un couple célèbre il y a… pas mal d’années déjà..!

Est-ce dire que Venise, c’est ringard….. ?

Pour beaucoup de gens (qui n’y sont jamais allés), ça l’est en effet; le cliché du Pont des soupirs, des gondoles, des pigeons de la Place St Marc, du Rialto avec ses boutiques de souvenirs( de Hong-Kong, ou made in China), a la vie dure…et pourtant !

Un nombre incroyable de gens, japonais, chinois, européens de partout, y viennent encore en voyage de noces, et y sont apparemment très heureux; sans parler des touristes, photographes ou non, qui s’y pressent chaque année, pour en rapporter des souvenirs merveilleux et inoubliables… Venise, surannée, vieillotte, désuète ?

NON… Venise,est  magique, unique, vivante, moderne et historique à la fois…

On y vient, on y revient, c’est comme un drogue.
Une fois qu’on a attrapé le virus, rien à faire pour s’en débarrasser. Il n’y a pas besoin de campagne de vaccination, les malades sont consentants, et ne rêvent que d’en droguer d’autres, de les contaminer, pour qu’ils rejoignent le club des passionnés …. en costumes ou non , au carnaval…

 C’est une expérience qu’on fait une fois, souvent par hasard, et qu’on renouvelle, quelque soit l’âge; des gens de plus de 70 ans se disent « accros » et n’ont pas peur de l’être. Après tout, si ça fait du bien au moral, pourquoi s’en priver ?
Ça ne coûte pas plus cher qu’autre chose.. .la sécu ne rembourse pas (encore), mais les restaurants de luxe, (où l’on déguste trois rondelles de carottes vichy), non plus !

Chacun prend son plaisir là où il le trouve, selon sa Culture, ses goûts, son éducation, ses moyens… il n’y a rien à redire à ça.

Il existe des thérapies ,anodines au premier abord, qui sont très efficaces…
Celle-ci en est une, je peux témoigner !
Je suis partie, à 65 ans, avec des sérieux handicaps (de dos, de pied, d ‘hémorroïdes, bref, j’en passe et des meilleures), mais une fois sur place, à respirer l’air de la lagune, pourtant  froid (-2°), à regarder le soleil couchant, sur les mosaïques dorées et colorées de St Marc, sur les marbres roses et gris de San Zaccaria, sur les flaques de la piazetta (où se reflètent tous les monuments autour), on oublie tout !

SERENISSIMA MUSICA FANTASIA

SAN MARCO

On se sent pousser des ailes, on rajeunit de 20 ans… ou plus !

En effet, une fois dans mon costume de « Dame aux camélias », on me prenait pour une jeunette de 18 ans… comme notre règle de masqués est de se taire (le silence est d’or donc on s’y enrichit beaucoup), je ne pouvais pas décevoir mes admirateurs; et intérieurement je me disais « heureusement qu’ils ne me voient pas en civil… ».
Je continuais le pied léger, à poser pour tous mes photographes; du reste, le claudiquement que j’avais, du fait de ma tendinite de la cheville, était pris pour un effet de crinoline, (ou un déhanchement voulu du faux-cul de mon autre costume de Nana, pour inviter le client à me suivre! ah ah ah …rigolo, non ?).

 

  Jouer la comédie, sortir de son personnage quotidien, c’est une expérience que seuls les acteurs de cinéma ou de théâtre connaissent, et qui est bienfaisante.

D’ailleurs les carnavals n’étaient-ils pas conçus pour évacuer les rancoeœurs, les misères, sous couvert de l’anonymat ?
Alors, que tous les détracteurs des carnavals ravalent leur fiel, on s’y fait du bien, à Venise l’élégante, (avec ses marquis poudrés et ses masques extravagants mais toujours luxueux),
comme à Dunkerque (avec ses parapluies multicolores et ses bandes musclées tonitruantes), et il n ‘y a rien à redire à cela; c’est du pur bonheur, qu’il ne faut pas bouder.

La place Saint-Marc (vers 1723, musée Thyssen-Bornemisza, Madrid)

  Ceux qui prétendent que Venise pue, que c’est insalubre, vétuste, délabré, sont des cons…

Ceux qui prétendent que Venise pue, que c’est insalubre, vétuste, délabré, sont des cons; ils ne connaissent pas Paris et ses banlieues, n’ont jamais mis les pieds dans les crottes de chiens qui empestent et dégueulassissent tous les trottoirs de la capitale, n ‘ont jamais pris le métro aux heures d’affluence… etc etc et que dire des voitures en bouchons qui polluent l’atmosphère ?
La jalousie envenime tout, voilà la vérité… il y a ceux qui « peuvent », soit-disant, et ceux qui ne « peuvent pas »; mais on n’est pas obligé de descendre au Danièli ou au Gritti pour s’éclater… Il y a des adresses superbes, calmes, confortables, bien situées, où on est soignés comme des coqs en pâte, pour un prix normal; pas pire qu’en Bretagne en Juillet…(où on n’a pas toujours le soleil en prime…).
Alors arrêtons de diffuser des informations empoisonnées sur la plus belle ville du monde, par bêtise ou chauvinisme absurde.



Vive Venise …
et vive son Carnaval !

 vos impressions à partagerDenise

Wikipédiatre :     « BRAVO ….! Quel talent personnel pour la conception artistique et la réalisation de ces costumes….C’est une vrai passion qui la déborde…! Comme Denise, envoyez nous votre carnet de voyage.. Pensez à ceux qui restent….Ou à notre pote SYNTHOL qui ne peut pas se déplacer »

Meilleurs complements alimentaires

Share Button

LES FLEURS DU MAL – SPLEEN – Charles Baudelaire

Boutique de complements alimentaires


pour les amoureux de la littératureVos poèmes, vos poèmes préférés – Les livres à nous signaler, vos impressions sur ceux que vous avez lus, et que vous voulez nous conseiller….
Pensez à nos potes âgés qui n’ont pas de jardin et cultivent leur esprit…!

« Si, comme moi, vous vous réveillez le matin avec la peur de vous lever, d’affronter la journée, le coeœur noué par l’angoisse ; si tout vous paraît être une montagne insurmontable, vous êtes en état dépressif. »

Ainsi parlait notre amie MA2 il y a quelques mois….!

Aujourd’hui MA2 partage SPLEEN de  Charles Baudelaire avec nous…! avec en illustration un tableau d’Edward Munch 1893- Le CRI

Ce n’est plus son drame, c’est simplement la beauté d’un poème et d’un tableau  ou deux  artistes témoignent de leurs voyages aux frontières de leur désordre intérieur.

Spleen

 
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l’horizon embrassant tout le cercle
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l’Espérance, comme une chauve-souris,
S’en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;


Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D’une vaste prison imite les barreaux,
Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,


Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.


– Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l’Espoir,
Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.


Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire

« Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme tu veux. Mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux. »   Epictète 

Merci à toi ça ouvre en beauté à qui le tour de tendre la main à la poèsie?

   MA2 (Merci… à vous tous…le partage de votre   humour est le pain quotidien que vous me donnez pour nourrir ma lumière)

Allez hop hop hop Coup de pied au cul au spleen et …..
Hauts les coeœurs …!
Place à la musique GAIE…! GAIE …! GAIE…!

VOILA UNE SÉLECTION ADAPTÉE

Bannière ruedesplantes 468/60px

Share Button

Déclinaisons sur l’Avé Maria de GOUNOD

De Choubert à Choumann en passant par Choupin

 LA PARTITION DE MA2

          La Partition de MA2
(Sortie de son piano, MA2 nous revient)
  Musique à deux

MUSICOCHOU: Déclinaisons sur l’Avé Maria de GOUNOD

—————   LA RÉVOLTE D’UN MÉLOMANE ——————

 Voici le message que nous avons reçu dans la semaine sous le pseudonyme de Ré do 

« L’’ami Ré Do musicien à ses heures en a plein le « do » car là, la coupe est pleine…..

Je considère que dans la Chouette, Louis Fine ne connait que les sons de cloches, celles du clocher où la chouette est perchée et lui à ses côtés.
Redescendez jusqu’au Sol Louis…… Revenez aux fondamentaux…, car nous sommes las de tant de promesses, de tant de Si … Tant de si la sol fa mi rédo m’’ont été avancés, et je ne vois aucun progrès notable dans votre  programmation musicale.
Celle ci reste du niveau de noctambules qui déambulent, trois ou quatre fois par nuit, pour chercher le pot… pourri de chansons ringardes…  et pipipole.
Quand il ne s’oublie pas dans ses pampers…. il nous reste quelques gouttes de  nos grands  moments de notre musique classique.
Vous pouvez faire plus et mieux dans  ce domaine ….  ramenez nous MA2 qui avait su nous séduire……     Rédo » ( Rubrique de MA2 évoquée SUR CHOPIN ET SCHUMANN)

Nous avons donc décidé de réagir et de vous proposer de temps en temps des déclinaisons sur des grands airs classiques qui seront interprétés par différents instruments ou chanteurs.
Cette semaine, c’est l’Avé Maria de Charles François GOUNOD (1818 – 1893 ) qui ouvre le bal….
Vous pourrez les écouter en cliquant sur le bouton en face de l’instrument, ou de l’artiste que vous aimez…
Tous interprètent l’Avé Maria avec la force de leur conviction musicale et la force créatrice de leur instrument de prédilection…..
« Animons le marbre …c’est comme cela que l’on sculpte SA statue

Charles Gounod 1818 -1893

Cliquez sur la photo pour écouter
les autres œuvres de GOUNOD …
La CHOUETTE a chassé pour vous  sur la toile…d’araignée..!

 

LES  DÉLICES GASTROMUSICOCHOU

DÉCLINAISON AVEC L’’ AVE MARIA DE  CHARLES GOUNOD


L’un après l’autre S.v.p










.















le logo de MA2 qui devrait nous régaler tous avec sa musique à deux RADIO AVE MARIA

Découvrez la playlist ave maria classique avec Super Ambiance

Vous pouvez écouter la liste compète avec la RADIO ci dessus;……
On a du en omettre ….!

INDISCRETIONS: Le bruit court que MA2 et les techniciens s’affairent pour la prochaine déclinaison qui porterait sur l’Adagio d’Albinoni…!!!!

Merci à la petite cht’i contributrice pour cette vidéo
BEAU SUPPLÉMENT


retour sur la rubrique du même tabacle logo de MA2 qui devrait nous régaler tous avec sa musique à deux

M A 2     

RETRO :
C’est du même tabac…..

Share Button

Nicollo Paganini était si bon violoniste que l’on crut à des pouvoirs surnaturels

Bannière ruedesplantes 468/60px

De Choubert à Choumann en passant par Choupin

Musique à deux

La saison se poursuit sur une série de morceaux choisis présentés par un jeunot aux jeunots..!

logo morceau choisi

Paganini: 24 Caprices,
Op. 1: No. 24 in A Minor

Niccolo Paganini fut un violoniste du XIXe siècle, considéré parfois comme le plus grand violoniste de l’histoire.

 Il avait un tel génie que certains de ses contemporains le soupçonnèrent d’avoir conclu un pacte avec le diable, ou même d’être le diable lui-même !
En effet, il pouvait jouer du violon les mains derrière le dos et les yeux bandés, et même en étant suspendu la tête en bas.

Il avait également un aspect physique particulier qui renforçait l’hypothèse.

Paganini: 24 Caprices,
Op. 1: No. 24 in A Minor
       

MON MORCEAU CHOISI

    

 Le Best of de Niccolò Paganini (27 October 1782 – 27 May 1840)

Paganini était un violoniste italien, un altiste, un guitariste et un compositeur.
Il était le virtuose du violon le plus célébré de son temps et a laissé sa marque comme un des piliers de technique de violon moderne.
Son Caprice No 24 en la mineur, Op. 1, est parmi le mieux connu de ses compositions et a servi d’inspiration pour beaucoup de compositeurs en vue.

Il est né à Gênes, alors le capital de la République de Gênes, le tiers des six enfants d’Antonio et Teresa (née Bocciardo) Paganini.
Le père de Paganini était un commerçant infructueux, mais il a réussi à compléter son revenu par la musique jouant sur la mandoline
À l’âge de cinq ans, Paganini a commencé à apprendre la mandoline de son père et s’est orienté vers le violon par l’âge de sept. Ses talents musicaux ont été rapidement reconnus, le gagnant de nombreuses bourses pour des leçons de violon.
Jeune Paganini étudié sous des violonistes locaux divers, y compris Giovanni Servetto et Giacomo Costa, mais son progrès a rapidement dépassé leurs capacités….
Voici le best of de son oeuvre  minute par minute d’une 1h50 de musique ininterrompue
0:00 Violin Concerto No.2 in B minor (‘La campanella’), Op. 7, MS 48- Rondo
8:27 Sonata for violin & guitar in D major (Centone di sonate, Letter A-2), MS 112-2- Adagio
12:23 Sonata for violin & guitar in D major (Centone di sonate, Letter A-2), MS 112-2- Rondoncino
16:35 Grand Sonata, for guitar & violin in A major, Op. 35, MS 3- Romanza
20:45 Grand Sonata, for guitar & violin in A major, Op. 35, MS 3- Andantino variato
29:52 Caprice for violin solo in E major (Andante), Op. 1-1- No. 1 in E major
31:46 Caprice for violin solo in A minor (Agitato), Op. 1-5- No. 5 in A minor
34:18 Caprice for violin solo in E major ‘The Hunt’ Op. 1-9- No. 9 in E major
37:12 Violin Concerto No.2 in B minor (‘La campanella’), Op. 7, MS 48- Adagio
44:28 Sonata concertata, for guitar & violin in A major, Op. 61, MS 2- Adagio assai espressivo
48:01 Sonata concertata, for guitar & violin in A major, Op. 61, MS 2- Rondeau- Allegretto con brio scherzando
50:07 Caprice for violin solo in B flat major ‘The Devil’s Chuckle,’ Op. 1-13- No. 13 in B flat major
52:32 Caprice for violin solo in D major (Allegretto), Op. 1-20- No. 20 in D major
56:05 Caprice for violin solo in A minor (Theme & Variations), Op. 1-24- No. 24 in A minor
1:01:02 Cantabile, for violin & piano (or guitar) in D major, (MS 109)
1:05:30 Violin Concerto No.1 in E flat major (usually transposed to D major), Op. 6, MS 21- Rondo- Allegro spirituoso

Le virtuose Nicolo Paganini fut sans conteste le plus grand violoniste de tous les temps, mais quel étrange personnage !

Sa naissance même, en plein cœur du quartier pauvre de Gênes, est entourée d’un premier mystère :
officiellement, ce fut le 27 octobre 1782, mais il préférait déclarer le 18 février 1784.
Il grandit avec ses trois frères et sœur alors que les armées de Bonaparte
occupent sa Ligurie natale et c’est peu avant l’âge de 4 ans que survient le
premier fait pathologique :
une grave rougeole emporte sa sœur Angela et lui-même est presque guéri lorsque survient une rigidité qui l’immobilise au lit comme un cadavre ; sa mère prépare déjà le linceul quand il reprend conscience. Il s’agissait probablement d’une encéphalie tardive qui pourrait
expliquer une partie de ses singularités.
Sa mère fait d’ailleurs un curieux rêve, dans lequel il est le plus grand violoniste du monde, revêtu de l’habit noir qu’il portera toute sa vie, avec cette fameuse expression fanatique qui
fera parler d’un pacte avec le diable.

Ce rêve se réalisera … il deviendra un très grand violoniste
A 33 ans, il paraît vieilli prématurément et de graves troubles nerveux le clouent au lit pour des semaines; on parlera bien sûr de poussées évolutives d’une maladie vénérienne et d’autres le range également au nombre des épileptiques célèbres.
Il y avait toujours quelque chose de surnaturel dans les apparitions de Paganini.
Malgré sa grande fortune, il continuait à se vêtir d’un frac noir effiloché dont la coupe était atroce et qui s’affaissait aux épaules; le pantalon noir battait les talons et l’étrange gilet jaune était bien trop grand.
Avant chaque concert, il se trouvait dans un étrange état de nervosité,comme si une force intérieure le dominait et il prisait du tabac pour retrouver son équilibre.

Favori des dames de la haute société, et notamment à la cour d’Elisa, sœur de Bonaparte et princesse de Lucques, ses aventures féminines ont été brèves et violentes, et il ne s’est jamais « rangé », car son amour pour les femmes était largement supplanté par celui de son art et de sa
liberté.

D’une maigreur effrayante, cet homme montait sur scène en traînant les pieds et ses gestes étaient singulièrement gauches.

Daguerréotype de Paganini (vers 1840).Pendant le concert, il avançait le pied droit pour marquer la mesure et se contorsionnait dans des positions bizarres, la hanche gauche et la tête très
en avant, le bras droit à l’horizontale.

Dès qu’il commençait à jouer, le public était subjugué :

ses yeux perçants lançaient des éclairs, ses longs cheveux
entouraient son visage exsangue et de violentes secousses l’agitaient :
l’aspect général était inquiétant ; des femmes s’évanouissaient et des critiques très sérieux croyaient voir le diable derrière lui.


Tous ceux qui l’ont vu imiter la tempête sur son violon affirmaient qu’il était possédé.


Il faut dire que nous nous replaçons ici à une époque où l’ignorance superstitieuse est largement répandue.
La légende de Méphistophélès vient d’être popularisée par le Faust de Gœthe et les rumeurs sur les démons et la sorcellerie sont des sujets de conversation courante.
Ce contexte a très certainement servi la personnalité de Paganini et il savait l’utiliser par des exhibitions susceptibles d’accréditer ses rapports avec le diable, n’hésitant pas à utiliser un violon dont il savait parfaitement que l’une des cordes casserait pendant le concert :
le public manifestait devant ce contre-temps, mais lui continuait sur les trois cordes restantes, comme s’il ne s’était rien passé.
Il fut même accusé d’avoir provoqué un incendie sur le pupitre du premier violon, au début d’un concert.
On lui apportait ensuite un manteau et il s’y emmitouflait pâle comme un mort, la sueur au front, effondré sur une chaise, les yeux fixant le vide comme s’il ne vivait plus.
Paganini par Kersting (détail) vers 1830.Il traitait ses adversaires avec mépris, exécutant leurs compositions avec un jonc pour archet, ou encore en plaçant la partition à l’envers devant lui.
Avec une seule corde, il faisait plus que d’autres virtuoses avec les quatre et personne n’a jamais réussi à le mettre en difficulté lorsqu’il s’agissait d’interpréter en première lecture une œuvre inconnue.
Il composa de la musique pour violon à 3 cordes, puis 2 et même une seule corde, et parvenait à produire 3 octaves complets sur la seule corde de sol.
Il révolutionna l’art du violon et jouait comme personne ne le fit avant ni après lui, sur un violon monté avec des cordes de violoncelle.
Il mit au point de nombreux raffinements techniques, mais n’écrivit jamais le cours de violon qu’il annonça souvent.

Il n’avait pas d’élèves pour ne pas partager son savoir.
Bien qu’il ait composé très jeune, bien peu de ses œuvres furent publiées de son vivant, afin de ne pas livrer ses secrets à ses concurrents. Ses dons naturels, qu’il qualifiait lui-même de « magiques»,
le plaçaient très au-dessus des difficultés purement techniques de son art

Rien de satanique mais un grand malade….
La morphologie et la virtuosité de Paganini ont également attiré l’attention et ont suscité une hypothèse intéressante, selon laquelle il est superflu d’évoquer le surnaturel à propos de Paganini, la nature suffisant amplement à expliquer le personnage.
  Certains considèrent en effet, que Paganini était porteur d’un syndrome de Marfan, qui est caractérisé, comme nous le savons, par une minceur et un allongement excessif des membres prédominant à leurs extrémités, notamment au niveau des doigts, d’où le nom d’arachnodactylie qui lui est également donné.
Il s’y associe une hyperlaxité articulaire, une taille au-dessus de la moyenne, des déformations thoraciques et crânio-faciales, une insuffisance du développement musculaire, des manifestations pulmonaires à type d’emphysème ou de pneumothorax spontané.
Sa vie sera une suite de souffrances…..  dans ce derniers jours il dira :
« Je me décompose littéralement et je suis effrayé par tout ce que je crache quand je tousse, je n’ai plus d’appétit ; je n’ai plus de forces. »
Il meurt à Nice, du choléra, le 27 mai 1840, à 5 heures de l’après-midi, à 58 ans, avec la seule compagnie de son fils, à qui il laisse un héritage considérable, mais en emportant avec lui son « secret ».Pour sa part, le Dr Benatti,qui eut à s’occuper de Paganini pendant de nombreuses années et qui l’a longuement observé, arrive à la conclusion que « la supériorité du célèbre violoniste est moins le résultat d’un exercice prolongé que celui d’une organisation (anatomo-physiologique) spéciale»,
et il donne à l’appui des précisions importantes :
« Il existe une extraordinaire extensibilité des ligaments capsulaires des deux épaules, des poignets et des doigts. La main n’est pas plus grande que la normale, mais il en double l’amplitude par l’extensibilité de chaque doigt, à tel point que non seulement chacun d’eux est capable de mouvements indépendants, mais encore la laxité des articulations phalangiennes de la main gauche leur permet des mouvements latéraux sur la touche.
D’autre part, la laxité du poignet droit et de l’épaule droite leur donne l’amplitude nécessaire à un coup d’archet magistral. »

SOURCE :
www.biusante.pa…19x001x0045.pdf
fr.wikipedia.or…ccolò_Paganini
www.larousse.fr…Paganini/169445

le logo de MA2 qui devrait nous régaler tous avec sa musique à deuxM A 2 – Ma musique à deux
Mise en page et sonorisation réalisée par CHOU BLANC

Share Button