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ALLEZ MAMY RACONTE : Les lavandières de la nuit et la princesse courant d’air


logo mamy raconte aux pitchousALLEZ MAMY…! RACONTE….! est une série pour les petits et les grands enfants..!
Dans la Chouette ma Mamy se transformera en conteuse au bord du feu…. Préparez les buches….. Pour les autres ….??
Ben..! Rêvez…..! Vous sentirez très vite les odeurs de fumée, la chaleur du feu de bois, vous entendrez l’écorce crépiter….. et vous verrez au milieu des flammes…. la fantasmagorie de l’imaginaire… ça y est.. vous tenez le soufflet bien en main….?
Oui.. !
– Alors.. ACTION Mamy..! Raconte nous une légende pour petits et grands…!!
– Mes petits …. Vous me demandez toujours de vous de vous raconter des histoires… aujourd’hui je vais vous raconter une légende un peu effrayante  qui se situe en BRETAGNE et un conte sonore pour vos petits frères….
– OH YES… OUI OUI Oui avec ça, il en aura pour les grands et les petits…!

– BEN CHOUETTE alors ..! On va enfin avoir des contes pour adultes et adolaidschiants….!!!
– je trouve que tu es très réaliste…
– Allez les petits allez jouer au jardin vous reviendrez tout à l’heure pour écouter la princesse courant d’air

jonas

– Bon Mamy on a compris .. C’est quand que tu donnes de la chair de poule à ton petit canard  ..!

– Voilà voilà on y vient .. Toujours pressé…. comme les citrons jaunes?… jaunes comme toi Jonas..!

Les lavandières de la nuit
Logo mamy raconte DEncore un petit instant .. le temps que Papy vous dise à quel moment cette histoire s’est déroulée….

LE CHOURISTE Une lavandière de nuit ou lavandière de la mort est un personnage de légende, une créature féminine ou une revenante, rencontrée de nuit, nettoyant un linge dans un cours d’eau ou un lavoir.
La lavandière est toujours liée au domaine de la mort : selon les traditions, elle est annonciatrice d’un décès, ou bien, elle, condamnée dans la mort à expier ses anciens péchés.
Les lavandières de la nuit Mais qui sont ces lavandières ?
Ce sont des âmes damnées errantes qui hantent de nombreuses cultures.
La Bretagne, Terre de Légendes, se l’est tout naturellement appropriée.
La naissance de cette légende est ancrée dans les lavoirs et fontaines. Leur apparition est toujours un funeste présageYan' Dargent, Les Lavandières de la nuit, 1861, huile sur toile, 75 x 150 cm. Musée des beaux-arts de Quimper, France.Si d’aventure ils entendaient au loin frapper les battoirs, ils s’ensauvaient. Il ne fallait jamais leur répondre, ni les approcher, encore moins les déranger. Le seul fait de les apercevoir était signe de trépas : « Car le linceul qu’elles préparent est celui dans lequel « l’averti » sera enseveli avant trois jours. » « Ton linceul t’attend, ton linceul t’attend »……
Selon la tradition, il s’agit de lavandières qui étaient chargées de laver le linge des pauvres.
Par cupidité, elles remplaçaient le savon par des cailloux avec lesquels elles frottaient le linge.

Non seulement celui-ci ne pouvait redevenir vraiment propre, mais il était terriblement abimé par ce traitement.
Pour les punir de ce forfait, elles ont été condamnées à laver éternellement des linges qui restent sales lors de nuits sans lune et sans étoiles, dans ces mêmes lavoirs où elles avaient jadis travaillé.

– C’est casse tête ton truc PAPY .. Et en plus tu parles comme la maitresse …!jonas
– Il a raison terminé c’est à mamy maintenant…!

Logo mamy raconte D Elles ont l’apparence de vieilles femmes, mais qui sont très grandes, elles peuvent se rencontrer qu’aux abords des lavoirs.
Tout au long de la nuit elles travaillent à laver, essorer et faire sécher des suaires dans l’attente d’être libérées.
Un suaire, également appelé linceul ou drap mortuaire, est une pièce de tissu s’apparentant à un drap dans laquelle on enveloppe un cadavre.
Elles interpellent les passants, les entraînant à les aider à essorer et étendre le linge.

La seule façon de ne pas finir les membres brisés et étouffés dans les linceuls est de tourner toujours les suaires dans le même sens.
Ainsi, la lavandière, voyant que son travail n’en finit pas, se lasse et laisse sa victime libre.Elles n’apparaissent qu’aux hommes, en particulier les ivrognes qui rentrent de la taverne à la nuit tombée en suivant le chemin – ô combien déconseillé ! – qui longe la rivière ou le lavoir.
Gare au malheureux qui, reconnaissant une parente défunte accède à la demande : s’il ne prend garde à tourner dans le même sens que la femme pour éviter de tordre le suaire, c’est son propre corps qu’il tordra dans le linceul.
Il s’effondrera, et on le retrouvera noyé et membres brisés au petit matin..


– Tu racontes ça pour nous faire peur …! Mais moi dans le noir elles ne m’auraient même pas vu…. HEIN MAMY que c’est vrai…?

Logo mamy raconte D
– Oui mon petit …. ! Maintenant tu écoutes mon histoire …..!!!

 

GUILLO ET LES LAVANDIÈRES DE NUIT

Peut-être avez vous déjà entendu des bruits sourds, près des ruisseaux, la nuit.
Comme des coups de battoir sur le linge. Alors, passez votre chemin bonnes gens, et ne cherchez pas à savoir d’où vient ce bruit : Ce sont les lavandières de nuit.

Guillo, c’est le bon à rien du village, paresseux du soir au matin. Il ne sait que boire, boire et chanter après avoir bu. Tout le monde le connaît à Tréhorenteuc.
Ce soir là, Guillo a le vent en poupe. Il a passé toute la soirée au café du village et le voilà qui rentre chez lui, sous la pleine lune, en chantant à tue-tête. La nuit est trop douce pour prendre le raccourci par les prés, aussi prend-il la route qui monte vers Trébottu.

Lorsqu’il arrive au petit pont sur le Rauco -le ruisseau qui descend le Val sans Retour- Guillo entend des bruits sourds, des battements, à sa gauche, près du moulin en ruine. Intrigué, il quitte la route et longe le ruisseau pendant un bon moment.

Il se heurte sur les souches, il trébuche sur les pierres, et il patauge dans la boue.
C’est là qu’il aperçoit deux femmes, vêtues de blanc, à genoux au bord du ruisseau. Elles lavent un grand drap et le frappent de leur battoir.
Guillo, malgré l’ivresse, n’en croit pas ses yeux : est-ce une heure pour laver du linge en pleine forêt ? Peu importe, il fait demi-tour, mais alors qu’il repart, le voilà qui trébuche sur une grosse pierre et tombe dans le ruisseau. Les deux lavandières sursautent et se tournent vers lui.

Mon Dieu, quels visages ! La lumière blafarde de la lune éclaire ces visages sans vie, aux traits durs et profonds ; leurs yeux sont noirs et vides. Guillo, térrifié, bondit hors de l’eau, mais il n’a pas le temps de fuir que l’une des femme lui crie :
_ Approche ! Viens nous aider.
L’homme, comme pétrifié, s’approche des lavandières en titubant. Impossible de fuir, la voix l’attire comme une guêpe sur une tartine de miel. Les femmes lui tendent alors le drap qu’elles ont lavé et qui ruisselle d’eau.
_ Eh bien ! dit l’une d’elles, qu’attends-tu ? Aide nous à tordre ce drap.
Sans réfléchir, embrumé par les vapeurs d’alcool, Guillo saisit l’extrémité du drap. A l’autre bout, les lavandières tordent le linge, mais lui ne bouge pas. Avec peine, il parvient quand même à dire :
_ Mais qui êtes-vous ? Et pourquoi lavez-vous ce drap en pleine nuit ?
_ Nous lavons le linceul d’un homme qui doit mourir cette nuit. Si nous ne le faisons pas, le pauvre n’aura même pas un linceul pour son dernier voyage.
Sur le coup, Guillo prend ça pour une plaisanterie et le voilà qui éclate de rire. Il est maintenant de tellement bonne humeur, qu’il se met à tordre le drap de son côté.
Et il tord le drap en le tournant de gauche à droite.
_ Malheur ! s’écria l’une des femmes. Il a tordu le drap dans le sens maléfique !
_ Malheur ! Malheur ! répéta l’autre.

Ces cris résonnent dans les arbres, réveillant tous les animaux de la forêt.

Quand Guillo s’est un peu remis de sa frayeur, les lavandières ont disparu.
Il s’imagine avoir rêvé, surtout avec tout ce qu’il a bu.
Mais c’est alors qu’il sent l’humidité du drap qu’il porte encore sur son bras.
Tout à fait dégrisé, Guillo n’a plus qu’une pensée : courir jusqu’à chez lui, sans se retourner. Mais il n’a pas le temps de faire trois pas qu’il entend un énorme grincement.

C’est le grincement des roues d’une charrette qui n’ont pas été graissées depuis des années.
Incapable de faire le moindre geste, Guillo attend, l’oreille tendue.
Mais d’où vient cette charrette ? Il n’y a pas de chemin forestier par ici.
Cependant l’attelage s’approche, et en plus du grincement des roues, il peut maintenant entendre le claquement de sabots sur le sol, et les branches qui se brisent sur le passage du cheval et de la carriole.

l'ankou

L’ankou est le serviteur de la mort : son rôle est de collecter dans sa charrette grinçante les âmes des défunts récents. Lorsqu’un vivant entend le bruit de la charrette, c’est qu’il va mourir. On dit aussi que celui qui aperçoit l’Ankou meurt dans l’année. Le dernier mort de l’année, dans chaque « village », devient l’Ankou de cet endroit pour l’année suivante.

La charrette vient s’arrêter au bord de l’eau. Le cheval se penche pour se désaltérer. C’est alors qu’un personnage vêtu de noir s’approche de Guillo, un fouet à la main :
_ Holà, l’homme ! crie-t-il. Je cherche un nommé Guillo, est-ce que tu l’aurais vu par hasard ?
Guillo ne répond pas.
Ses dents claquent, ses mains tremblent, il a l’impression que sa tête va exploser. Le mystérieux personnage tourne autour de lui et dit d’une voix rauque :

_ Mais je ne me trompe pas ! Tu portes ton linceul sur le bras. C’est donc toi Guillo ! Guillo de Tréhoranteuc.

C’est alors que la lune éclaire le visage de cet étrange personnage. Guillo, avec une indicible horreur, voit ce visage et le reconnait :
c’est l’Ankou, le Serviteur de la Mort. Alors, ne pouvant supporter cette vision, Guillo tombe à genoux sur le sol.

 

Logo mamy raconte D– On raconte qu’à ce moment il y eut un ricanement qui se prolongea dans les arbres et sur la lande.
Puis un grand bruit de branches brisées.
On raconte aussi que le cheval hennit trois fois et que la charrette s’évanouit dans la nuit.
On raconte encore que personne n’a revu Guillo, Guillo de Tréhoranteuc, depuis cette nuit-là.

LA PRINCESSE COURANT D’AIR


– MAMY C’EST A NOUS MAINTENANT..!
C’est sûr ? elle fait pas peur l’histoire de la princesse courant d’air 

Logo mamy raconte D
– NON mes agneaux….

Allez arrête de pleurer toi …! 
et écoute le monsieur qui raconte

SOURCE : 
http://www.contes.biz/index.php
http://triskele.eklablog.com/les-lavandieres-de-la-nuit-a103171785


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POTASSE : L’agneau de la Saint Jean


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POTASSE: Croyance et superstition N° 3  L’AGNEAU

 

 Une superstition est une croyance fondée uniquement sur la peur.
Elle peut porter bonheur ou malheur..
.
C’est une croyance irraisonnée fondée sur la crainte ou
l’ignorance qui prête un caractère surnaturel ou sacré à certains phénomènes, à certains actes et à certaines paroles.Les POTES âgés vous délèguent pour vous éclairer une nouvelle retraité  qu’ils ont vite baptisée « POTASSE ».

Plutôt sulfureuse et  très superstitieuse, elle est toujours
prête à raconter ses histoires extraordinaires

Suivez le guide….
Ambiance Ambiance au son des miaulements des chats noirs.

Agneau

Symbole d’innocence et d’humilité, l’agneau affirme clairement son identité dans la notion de renouveau. Dans les premières civilisations méditerranéennes, soumises à d’incessantes migrations, l’agneau premier-né (on l’appelle désormais agneau de la Saint-Jean) incarnait la victoire sans cesse renouvelée de la vie sur la mort.

 

 

Nous retrouvons l’agneau au centre de trois religions monothéistes :

– judaïsme,
– christianisme
– islam.

Il joue chaque fois le rôle de la victime, sacrifiée pour le salut des fidèles.
Lorsque Abraham se prépare à sacrifier son fils Isaac à la demande de l’Eternel, Dieu le remplaça au dernier moment par un bélier.

À la fin de la période réservée au pèlerinage à La Mecque, tous les musulmans égorgent le mouton pour célébrer l’Aïd elKébir (grande fête) ou l’Aïd el-Adha (fête du sacrifice).

 

 

 

De son côté, la pâque juive (du mot hébreu pessah qui évoque le passage) célèbre le jour où Dieu a libéré le peuple juif de l’esclavage en Égypte. C’est une fête de pèlerinage qui dure sept jours. La première nuit, on mangeait en famille l’agneau pascal sacrifié au Temple dans l’après-midi.

Depuis la destruction (70 après J.-C.) du Temple de Jérusalem par Titus (alors général romain, fils de Vespasien et futur empereur de Rome entre 79 et 81), les juifs ne pratiquent plus le sacrifice de l’agneau (ils évoquent symboliquement l’animal pendant le repas pascal).

Quant à saint Jean-Baptiste, ne s’est-il pas écrié en voyant Jésus : « Voici l’agneau de Dieu, celui qui ôte le péché du monde. » L’expression « agneau de Dieu » (utilisée dans l’Évangile de Jean) désigne donc Jésus, agneau symboliquement sacrifié aux fêtes pascales, comme le fut le Christ sur la croix.

Mais ce sang rédempteur trouve encore d’autres équivalences. Par exemple, les Hébreux enduisaient les montants de leurs portes du sang salvateur d’un mouton sacrifié, pour écarter les forces maléfiques.

 

Auréolé d’une telle épopée, l’agneau jouissait donc d’une réputation plutôt positive.
Quoique souvent contrastée. Ainsi, croiser un troupeau de moutons portait chance, mais le dépasser attirait la poisse.

 

Et si la naissance d’un agneau noir était de bon augure pour le troupeau en France, elle prédisait l’arrivée d’un fléau en Grande-Bretagne.

 

Le mouton noir fut associé aux forces du mal et à la sorcellerie. Satan pouvait même s’en servir comme monture et il était parfois purement et simplement assimilé au diable.

Enfin, trois moutons noirs dans un même troupeau attirent le loup.

Les bergers portaient sur eux un petit os de la tête du mouton pour écarter les mauvais esprits, et ils se faisaient enterrer avec un morceau de laine, pour s’excuser devant Dieu d’avoir quitté leur troupeau.

SOURCE : wikipédia

 

POTASSE
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LA LÉGENDE DU BOUQUET DE LA SAINT JEAN


Logo allez mamy raconte étéALLEZ MAMY…! RACONTE….! est une série pour les petits et les grands enfants..!

Tout cet été dans la Chouette, ma Mamy se transformera en conteuse de bord de mer….ou d’Arrière pays….

Préparez les esquimaux glacés…..

Pour les autres ….??
ceux qui ne partent pas en vacances faute de moyens ou de forces pour assumer le voyage….

Ben..! Faisons les rêvez…..!


Aujourd’hui: 
LA LÉGENDE DU BOUQUET de la Saint Jean

CD de sardanes et des chants catalans ..
la Chouette l’a trouvé pour vous : https://amzn.to/2N2h0n9

jonasLA LÉGENDE DU BOUQUET

DE LA SAINT JEAN

(Jacint Verdaguer)

Logo mamy raconte DDans un mas du Vallespir, il y avait une jeune fille belle comme un bouquet de fleurs. Un jeune homme qui venait de trouver du travail aux forges de la Preste lui fit la cour et, bien que personne ne sache d’où sortait le galant, elle se laissa faire.

Il commença par lui rendre visite à la sortie de l’église tous les dimanches après-midi, à l’heure de dire le rosaire.
Puis, il alla la voir tous les jours, après le travail.

Arriva la Saint-Jean et la belle, comme c’est la coutume, se leva de bonne heure pour aller chercher la Bonne aventure avant la messe du matin.

Se recommandant au saint, elle cueillit l’herbe qui porte son nom et, la tressant en forme de croix, l’accrocha à la porte de sa maison.
logo jonas étélogo mamy turlututu smallRevenant des matines, elle trouva le jeune forgeron au bord du chemin…..
Ce dernier lui fit la conversation et, accroché comme une ronce à son jupon, la suivit jusque chez elle.

Elle entra dans le mas et, voyant que son soupirant restait dehors, elle l’invita à s’asseoir sur un tabouret qui se trouvait sur le pas de la porte.
Il fit celui qui ne comprend pas. Elle le pria à nouveau d’entrer et, voyant qu’il n’en faisait rien, lui demanda pourquoi.

Il lui répondit qu’il y avait là, cloué à la porte, un bouquet d’herbes dont il n’aimait pas l’odeur.
Alors, elle lui demanda son nom, qu’elle brûlait de connaître depuis plusieurs jours s’il le lui disait, elle décrocherait les herbes qui semblaient tant le déranger.

– Il répondit qu’il était le démon, car il ne pouvait refuser de répondre à cette question.

LE CHOURISTE Non seulement la belle n’enleva pas le bouquet d’herbes de sa porte, mais, qui plus est, elle raconta sa mésaventure à ses voisines.
Depuis, on accroche le bouquet de la Saint-Jean à toutes les portes du Vallespir.

SOURCE:
Maison canigou

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ALLEZ MAMY RACONTE : LES TROIS BOSSUS

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ALLEZ MAMY…! RACONTE….! est une série pour les petits et les grands enfants..!

Dans la Chouette ma Mamy se transforme, en conteuse
captivante …
Ecoutez….

logo mamy turlututu small– Alors.. ACTION Mamy..!
Raconte nous une histoire qui fait peur….

Mes enfants, si vous voulez me prêter un peu attention, je vous raconterai aujourd’hui une belle aventure….. celle des trois bossus….MAMY RACONTE : LES TROIS BOSSUS

Jadis vivait en un château, peut-être bien à Douai, un bourgeois qui menait une existence aisée. Il avait une fille belle à ravir, je renonce à décrire sa beauté, c’est au-dessus de mes forces. Sans être très riche, ce bourgeois était de bonne compagnie et jouissait d’une bonne renommée dans la ville.

Il y avait aussi dans la ville un bossu, je n’en ai jamais vu de si mal loti : il était d’une laideur parfaite : énorme tête, hure affreuse, cou très court, larges épaules relevées. Ce serait folie de vouloir donner une idée de sa hideur. Il était l’homme le plus cossu de la ville. Grâce aux biens qu’il avait amassés, ses amis lui avaient obtenu pour femme cette séduisante jeune fille.
bossu 12Mais depuis son mariage, il n’était pas un seul jour sans souci, si
jaloux qu’il était perpétuellement inquiet.
Il tenait
tout au long de la journée sa porte fermée. Toujours assis sur le seuil de sa maison, il en interdisait l’entrée à tout le monde, à moins qu’on ne lui apporte quelque chose ou qu’on sollicite un emprunt.

jonas
– EH Mamy … il y a un bossu ou trois…?
– Toujours impatient mon petit Jonas….
il y en à trois autres…. Voila j’y viens…..

logo mamy turlututu smallÀ un Noël, trois bossus, des vauriens, viennent le trouver en lui disant qu’ils veulent faire la fête avec lui, nulle part ils ne la feraient mieux, puisqu’ils étaient bossus comme lui.

Le maître de maison les fait monter à l’étage où le repas était tout prêt. Ils s’assoient à la table devant un succulent et copieux dîner ; le bossu n’était pas avare, ils eurent chapons et pois au lard.
Après le
repas, leur hôte leur donne à chacun vingt sous de Paris, mais leur défend de paraître à l’avenir dans sa maison et sa propriété, car s’ils y sont surpris, ils prendront un terrible bain froid : la maison donnait en effet sur la rivière. Les bossus se retirent, tout joyeux d’avoir passé une bonne journée et leur hôte les quitte pour traverser le pont.

La dame qui les avait entendu chanter et prendre du bon temps les rappelle tous les trois, pour entendre encore leurs chansons et elle ferme bien la porte. Pendant qu’ils chantent et s’amusent avec la dame, voilà que revient le mari qui ne s’est pas absenté longtemps.
Il appelle rageusement à la
porte, elle entend son mari, le reconnaissant à sa voix, mais elle ne sait que faire des bossus ni comment les cacher. Il y avait près de l’âtre un châssis de lit qu’on pouvait déplacer et trois coffres à l’intérieur.
Elle met un bossu dans chacun des coffres.

Le mari est entré et s’assoit un court instant près de la dame, puis il descend, sort et s’en va. La dame n’est pas fâchée de voir son mari dans l’escalier : il faut qu’elle se débarrasse des bossus cachés dans les coffres, mais en les ouvrant elle les trouve tous les trois morts, saisie de stupeur à cette découverte. Elle court à la porte d’en-bas, hèle un porteur qu’elle a aperçu. Quand l’homme l’entend, il accourt sans tarder.

« Ami, dit-elle, écoute-moi. Si tu me donnes ta parole que tu ne souffleras mot de ce que je vais te dire, tu auras une belle récompense : je te donnerai trente bons deniers, l’affaire une fois faite. »

À ces mots, l’homme le lui promet, alléché par l’aubaine et il monte à l’étage.

« Mon ami, dit la dame en ouvrant un des coffres, ne vous étonnez de rien. Portez-moi ce mort à la rivière, vous me rendrez un grand service. »

bossu 2Elle lui tend un sac, il le prend, y fourre d’un seul coup le bossu, le soulève, le prend sur son cou, descend l’escalier, court à la rivière, jusqu’au pont, et jette le bossu à l’eau.
Sans plus attendre, il revient à la maison. La dame a déjà tiré du lit un autre bossu à grand-peine, jusqu’à en perdre le souffle, puis s’est éloignée un peu du cadavre.
Son porteur arrive au pas de course.

« Dame, dit-il, à présent payez-moi ! Je vous ai bien débarrassée du nain.

Pourquoi vous moquez-vous de moi, dit-elle, sacré mauvais sujet ? Le nain est revenu ici, vous ne l’avez pas jeté à l’eau, vous l’avez ramené avec vous. Si vous ne me croyez pas, le voilà !

jonas
– Hein Mamy que c’est pas bien de mentir…?
– Exact mon petit Jonas…. Mais peut être a-t-elle un plan … Écoute la suite…..

– Comment, cent mille diables ? Il est revenu ici ? J’en suis abasourdi. Il était mort pourtant ! C’est un diable de l’enfer, mais par saint Rémi, il n’aura pas le dessus ! »

II saisit alors l’autre bossu, le met dans le sac, le prend sur son cou sans effort et quitte la maison. Tout aussitôt la dame tire le troisième du coffre et l’allonge près du feu. Le porteur, lui, lance à l’eau son bossu, la tête la première.

« Allez, crie-t-il, soyez maudit, si vous revenez. »

Et le voici de retour chez la dame pour être payé et elle accepte sans discussion de bien le dédommager. Elle le mène alors à l’âtre, comme si elle ne savait rien du troisième bossu qui était couché là.

« Voyez, dit-elle, un vrai miracle ! Qui a jamais entendu dire le pareil ? Revoilà le bossu ! »

jonas
– Ben Mamy … c’est une vraie menteuse…!
Avec un sacré bon plan……
– Exact mon petit Jonas….et tu ne sais pas tout … Écoute la suite…..

L’homme n’a pas le sourire aux lèvres, quand il le voit allongé près du feu.

bossu 31« Eh, par le saint cœur de Dieu, a-t-on jamais vu un vaurien de cette espèce ? Je ne ferai donc aujourd’hui que porter ce vilain bossu ! Je le trouve toujours revenu ici, après l’avoir jeté à l’eau ! »

Il met le troisième bossu dans le sac le cale sur son cou, en sueur de colère et de rage. Il refait le chemin et balance son fardeau dans l’eau.

« Va-t’en, dit-il à ce maudit démon. Je t’aurai charrié combien de fois aujourd’hui ! Si je te vois encore revenir, tu le regretteras. Je crois que tu m’as eu par un tour de magie, mais, par Dieu, à partir de maintenant si tu suis mes pas et si je trouve un bâton ou une trique, je te flanquerai un coup sur la nuque qui te laissera un bandeau tout rouge. »

À ces mots il refait le trajet jusqu’à la maison, mais avant de s’engager dans l’escalier, il regarde derrière lui et voit le mari qui revient chez lui. Le pauvre homme prend la chose au sérieux et se signe trois fois :

« Au nom du Seigneur Dieu, à l’aide ! Il est enragé, ma foi, de me suivre si près de mes talons, il va presque me rattraper. Par saint Morand, il me prend pour un imbécile ; j’ai beau le porter, il tient à me narguer en revenant derrière moi. »

Il court pour saisir de ses deux poings un gourdin qu’il voit suspendu à la porte, puis regagne l’escalier, tandis que le mari s’apprête à monter.

« Comment, monsieur le bossu, vous êtes de retour ! Quel entêtement, ma parole ! Mais, par le corps de sainte Marie, vous n’avez pas eu de chance de revenir dans ces parages. Vous me prenez pour un crétin ! »

jonas
– Hein Mamy ..Il y a bien quatre bossus en tout…?
– Oui mon petit Jonas…. Tu te rappelles que le mari était lui aussi bossu d’où la confusion..!

logo mamy turlututu smallIl lève alors le bâton, lui en assène un coup si violent sur sa grosse tête qu’il lui répand la cervelle sur le sol, il l’abat mort au pied de l’escalier ; puis il le glisse dans le sac dont il ligote l’ouverture avec une corde, se met en route d’un pas rapide et lance à l’eau le sac qu’il avait bien ficelé de peur que l’individu ne le suive à nouveau.

« Allez au fond ! et tant pis pour vous, dit-il. Je suis sûr maintenant que tu ne reviendras pas, on verra avant les bois refleurir. »

Il va chez la dame, réclame son paiement, puisqu’il lui a scrupuleusement obéi.
Sans difficulté, elle lui donne son dû, trente livres tout rond, satisfaite qu’elle est du marché.

Elle se dit qu’elle a fait une bonne journée, maintenant qu’elle est débarrassée de son hideux mari, et se voit heureuse jusqu’à la fin de ses jours.

mini log 3 bossus– L’auteur de ce conte, déclare en moralité :
Qu’il n’est pas de femme qu’on ne puisse avoir avec de l’argent et qu’avec de bons deniers, il est possible de tout avoir.
C’est ainsi que le bossu épousa la dame. Honte à quiconque a le culte de l’argent et lui accorde la première place. »

jonas
– OH purée Mamy elle a bien manœuvré la petite dame…!!!!
– Pour sûr mon petit Jonas…. et surtout pas très moral tout ça…!

SOURCE : SITE Pédagogique collège albert camus de villemur


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RETRO : C’est un autre épisode….

Recueil : Contes et fables

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