CHRONIQUES CHOUCROUTE
par le Pote H
Dans mes chroniques on m’a demandé de cultiver les potes âgés pour leur montrer la différence entre culture et agriculture.
Vu leur sénilité précoce nous procéderons toujours, par des anecdotes, qui leur permettront de mieux mémoriser, et de bien comprendre le sens des choses …
L’assassinat de Thomas Becket

Meurtre de Thomas. Peinture du XIXe siècle (par Bellerose), sur un mur du transept sud de la cathédrale de Bayeux. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
L’assassinat de Thomas Becket a eu lieu le 29 décembre 1170 dans la cathédrale de Cantorbéry, alors qu’il célébrait les vêpres. Quatre chevaliers, croyant agir sur ordre ou sous l’impulsion de leur propre conviction, ont porté le glaive sur l’archevêque, qui était considéré comme un martyr.
Ce meurtre est le dernier acte sanglant de l’opposition entre le roi Henri II d’Angleterre et Thomas Becket, ancien ami devenu adversaire en raison de leurs différends sur la relation entre la royauté et l’Église.
Le contexte de cette tragédie est marqué par des tensions croissantes, notamment lorsque l’archevêque a excommunié des évêques soutenant le roi, ce qui a provoqué la colère de Henri II. Le roi aurait exprimé, dans un moment de colère, son désir de se venger de Becket, ce qui a été interprété comme une incitation implicite à l’assassinat. Cependant, la responsabilité directe des chevaliers reste sujette à débat, et il n’est pas certain qu’Henri II ait donné un ordre explicite.
L’assassinat a suscité une grande émotion en Occident, conduisant à la canonisation de Thomas Becket en 1173.
Son tombeau est devenu un lieu de pèlerinage majeur, et sa mémoire a été fortement investie politiquement jusqu’à la fin du Moyen Âge.

La pénitence d’un roi à AVRANCHES
(Manche (50) en Normandie.)
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Henri II de Plantagenêt, roi d’Angleterre et duc de Normandie, est accusé d’avoir commandité ce meurtre en raison des désaccords qui opposaient les deux hommes depuis plusieurs années et parce qu’il avait évoqué l’envie de se débarrasser de Thomas Becket lors d’un repas.
L’Église l’excommunie et lui demande réparation. Pour lever cette humiliante sanction, le roi Henri II n’eut d’autre choix que de montrer pénitence et d’implorer le pardon de l’Église.
Cet évènement exceptionnel se tint à Avranches, sur le seuil de la cathédrale : nu-pied, vétu d’un simple habit, le monarque le plus-puissant de la chrétienté implora le pardon aux émissaires pontificaux, Albert et Thédouin.
Le souvenir de ce fait historique dans l’histoire des relations entre l’Église et la royauté est rappelé sur place, par une stèle placée sur un fragment de colonne de la cathédrale.
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La dalle
de pénitence sur laquelle HENRI II s’agenouilla
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POTACHE