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Quand l’animal remplace l’enfant

Choucaline plus proche de toi tumeur

bloc note choucalineBLOC NOTE de Choucaline
– « Les capacités de notre cerveau:

Quand l’animal remplace l’enfant

  

C’EST UN PEU   COMME UN    DOUDOU    VIVANT AVEC UNE FONCTION  THÉRAPEUTIQUE

Ils tissent avec leur chien ou leur chat une relation quasi filiale, au point de lui donner la place de l’enfant qu’ils ne souhaitent pas avoir.
Un phénomène de moins en moins tabou qui porte un nom : le pet parenting.

 

stevens

Je ne ressens aucune honte ou indécence à lui dire « viens voir maman » ou « maman va te donner à manger« , à l’appeler « mon amour » ou mon fils poilu« .
Mais je vois bien que cela prête à sourire », raconte la journaliste et vétérinaire Hélène Gateau, qui évoque, dans Pourquoi j’ai choisi d’avoir un chien (et pas un enfant) (Albin Michel, 2023), la relation fusionnelle qu’elle entretient avec Colonel, son border terrier adoré.
Préférer avoir un animal plutôt qu’un enfant, l’idée ne serait aujourd’hui plus si saugrenue, à en croire le succès de son ouvrage et les nombreux témoignages qui affluent sur son compte Instagram.

ENDOSSER UNE AUTRE FORME DE PARENTALITÉ
Ce qu’on nomme aux Etats-Unis le pet parenting (se sentir parent d’un animal de compagnie) se niche au carrefour de plusieurs évolutions sociétales récentes : l’intérêt accru pour nos animaux de compagnie (que 68% des Français considèrent comme un membre de la famille à part entière), la baisse de la natalité (en France, le nombre de naissances recensées en 2022 est le plus faible depuis 1946), le développement des communautés childless  (ceux qui ne veulent pas d’enfants par choix, contrairement aux childless, qui n’ont pas pu en avoir )
Les femmes bénéficient aujourd’hui de la révolution anthropologique des années 1980 qui leur permet de choisir ou non la maternité, alors que jusqu’à cette date, elles n’avaient pas le choix : celle-ci faisait forcément partie de leur destin.
Certaines ne désirent pas d’enfant et trouvent par ailleurs beaucoup de plaisir dans la compagnie de leur animal ; d’autres font le lien entre les deux et estiment endosser une autre forme de parentalité à travers leur chien ou leur chat.

L’ANIMAL COMME UN OBJET TRANSITIONNEL
« D’après les sociologues américaines Nicole Owens et Liz Grauerholz, autrices d’une étude sur le sujet en 2019 , la construction de la notion de famille autour d’un animal de compagnie devrait être envisagée comme une alternative à la parentalité classique, comme le sont l’adoption ou encore le recours à des méthodes de reproduction médicalement assistées»,

Pierre-Auguste_Renoir_-_Femme_au_chatOpter pour un animal permet aussi de rester dans le contrôle et d’éviter les mauvaises surprises : on peut choisir la race, le sexe, s’assurer de sa bonne santé, éliminer tous les risques liés à une naissance… « L’animal de compagnie représente quelque chose de l’ordre de l’objet transitionnel, estime le psychiatre Philippe Brenot. Selon sa problématique personnelle, chacun va choisir une espèce qui lui convient (un chien pour la réciprocité, un chat pour l’indépendance…) et combler ainsi un manque affectif que les proches ne satisfont pas. En latin, l’enfant (infans) est celui qui ne parle pas. L’animal restera un infans toute sa vie. On l’a choisi pour sa docilité, son empathie, sa capacité à nous apaiser, à donner beaucoup plus qu’à demander… »
Contrairement à un enfant, l’animal se laisse faire et ne se détachera jamais de vous.
C’est un peu comme un doudou vivant, avec une fonction thérapeutique : On peut le porter contre son cœur, le caresser à volonté. Ce lien incarne aussi une sorte de maternité idéalisée, ou plutôt un désir de materner sans subir toutes les contraintes de la maternité

  S’AFFRANCHIR DU NARCISSISME PARENTAL
Alors qu’on les fustige souvent pour leur égoïsme, les petparents s’estiment au contraire délivrés du narcissisme des parents, qui cherchent parfois à se prolonger à travers leurs enfants, projetant sur eux leurs propres rêves de réussite…
De plus un animal, c’est sûr, ne viendra jamais vous demander des comptes ou vous reprocher d’avoir été un mauvais parent.


SOURCES: Psychologies Août 2024 61

MONIQUE BYDLOWSKI,  PSYCHIATRE ET PSYCHANALYSTE • SÉGOLÈNE BARBÉ-

Le no kid et le petparenting.
Mais est-ce que tout cela ne parle finalement pas que d’amour ?

Hélène Gateau livre ici un témoignage vif et touchant sur sa relation avec Colonel, un adorable border terrier. Elle explore avec finesse ses liens d’attachement à son chien, son non-désir d’enfant, les questions de son entourage, la frontière poreuse qui sépare parfois le monde des animaux de celui des humains… Ainsi, tout en s’appuyant sur des études sociologiques ou scientifiques, elle apporte un éclairage inédit sur la place que peut prendre un animal dans une vie.
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ILS L’ONT DIT SUR LE NET
« Depuis la lecture de son livre, j’assume davantage le regard maternel que je porte sur mon Yorkshire, admet par exemple Claire, 41 ans. En juillet dernier, lorsqu’il a subit une anesthésie générale pour une opération des dents, j’étais préoccupée mais je n’ai pas osé me confier à mes collègues. Aujourd’hui, je m’autorise à exprimer ce que je ressens pour lui. Je me suis aussi avoué à moi même désirais pas avoir d’enfant. »

Choucaline plus proche de toi tumeur CHOUCALINE

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