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ALLEZ MAMY RACONTE : Le Laboureur et ses Enfants

logo mamy raconte aux pitchousALLEZ MAMY…! RACONTE….! est une série pour les petits et les grands enfants..!
Pour les vacances, ma Mamy se transformera en conteuse
logo mamy turlututu smallPréparez les esquimaux glacés…..
Pour les autres ….??
ceux qui ne partent pas en vacances faute de moyens ou de forces pour assumer le voyage….
Ben..! Faisons les rêvez…..!
Aujourd’hui parlons de:
Le Laboureur et ses Enfants

logo mamy turlututu smallMes chers enfants moi aussi j’avais une grand mère qui, comme moi, aimait à raconter des histoires à la choupinette que j’étais en ce temps là….!

Elle se plaisait à me parler d’histoires qui m’aidaient à mieux me connaitre ou à modifier mon comportement ma manière d’être ou de me conduire avec les autres….. Je me rappelle de celle ci qui m’a amené à changer mon regard sur l’autre … L’autre ce mystère qui n’ait pas moi …. et pourtant si proche….!

ÉCOUTEZ-LA VOUS AUSSI POUR QUE DEMAIN VOUS SOYEZ MEILLEURS …

logo mamy turlututu small– Alors.. ACTION Mamy..!
Raconte nous encore une histoire de la terre et de ses productions

– Oui je veux bien va pour une fable de La Fontaine :
Le laboureur et ses enfants

Dans cette fable, un père mourant fait croire à ses fils qu’un trésor est caché dans leur champ.
Il se sert de leur intérêt pour l’argent pour les faire travailler sans s’en rendre compte.
C’est le fruit de leurs efforts qui sera leur trésor.
La Fontaine cherche à nous faire prendre conscience que la richesse n’est pas forcément matérielle et qu’elle résulte du travail.

Le Laboureur et ses Enfants

 

Travaillez, prenez de la peine :

C’est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.


Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents.
coffre améthystesUn trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût.
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.

Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.

LE CHOURISTE

D’argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.

Mamy c’est quoi ce qu’ils doivent planter…
c’est de clous…?

– T’es gentil mon petit Jonas …
Non non c’est pas des clous
– HEU …..,????
– Travaille à école …..
et tu trouveras de quoi planter


 Dans cette fable, Jean de La Fontaine a su faire
réfléchir le lecteur à la notion de travail

  • Nous reconnaissons bien ici Jean de La Fontaine qui parvient à transmettre aux lecteurs certaines valeurs morales.
  • Les lecteurs du XVII° siècle, qui aimaient les ouvrages divertissants appréciaient donc les Fables qui instruisaient autant qu’elles amusaient.
  •  il n’existe pas de modèles plus parfais que les œuvres des Anciens. Admirateur de l’Antiquité, La Fontaine s’inspire essentiellement des fables d’Esope et de Phèdre, et se présente ainsi comme le continuateur  des fabulistes anciens.

SOURCE :http://www.iletaitunehistoire.com/
Collectif
, Contes d’Asie, ill. Delphine Bodet, rue des enfants

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RETRO : C’est une récap des histoires déjà racontées….

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Le vieil arbre et le jardinier


BLOC NOTE LITTÉRAIRE
par Chou Blanc
Fables et sentiments

Le vieil arbre et le jardinier

Un jardinier, dans son jardin,avait un vieux arbre stérile ;
c
‘ était un grand poirier qui jadis fut fertile :
mais il avait vieilli, tel est notre destin.
Le jardinier ingrat veut l’ abattre un matin ;
le voilà qui prend sa cognée.
Au premier coup l’ arbre lui dit :
« respecte mon grand âge, et souviens-toi du fruit
que je t’ ai donné chaque année.
La mort va me saisir, je n’ ai plus qu’ un instant,
n’ assassine pas un mourant
qui fut ton bienfaiteur. Je te coupe avec peine,
répond le jardinier ; mais j’ ai besoin de bois.
Alors, gazouillant à la fois,
de rossignols une centaine
s’ écrie : « épargne-le, nous n’ avons plus que lui :
lorsque ta femme vient s’ asseoir sous son Ombrage,
nous la réjouissons par notre doux ramage ;
elle est seule souvent, nous charmons son ennui.
Le jardinier les chasse et rit de leur requête ;
il frappe un second coup. D’ abeilles un essaim
sort aussitôt du tronc, en lui disant : « arrête,
écoute-nous, homme inhumain :
si tu nous laisses cet asile,
chaque jour nous te donnerons
un miel délicieux dont tu peux à la ville
porter et vendre les rayons :
cela te touche-t-il ? J’ en pleure de tendresse,
répond l’ avare jardinier :
Eh ! Que ne dois-je pas à ce pauvre poirier
qui m’ a nourri dans sa jeunesse ?
Ma femme quelquefois vient ouïr ces oiseaux ;
c’en est assez pour moi : qu’ils chantent en repos.
Et vous, qui daignerez augmenter mon aisance,
je veux pour vous de fleurs semer tout ce canton.
Cela dit, il s’ en va, sûr de sa récompense,
et laisse vivre le vieux tronc.
Comptez sur la reconnaissance
quand l’ intérêt vous en répond.

 Fable de Jean-Pierre Claris de Florian

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CHOU BLANC

RETRO :
C’est du même tabac…..

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La saga du corbeau et du Renard

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BLOC NOTE LITTÉRAIRE

par Chou Blanc

«  Paroles d’hommes« 

chouette-profLa saga du corbeau et du Renard

–  » Je suis pas un aigle ….mais comme disait mon cheval …
quand je fouine, je suis « top », je ramène quelques versions « nouvelles » en voici deux…!


Retrouvez ces deux textes dérivés de l’histoire du corbeau et du renard avec quelques variantes. »

 

renard et corbeau

LE CORBEAU ET LE RENARD

Henri Richer.( 1685 – 1748 )


Maître Corbeau, voyant Maître Renard Qui mangeait un morceau de lard Lui dit :
 » Que tiens-tu là, compère ? Selon moi, C’est un mauvais plat. Je te croyais le goût plus délicat.
Quand tu veux faire bonne chère, T’en tenir à du lard !

Regarde ces canards, Ces poulets qui fuient leur mère ; Voilà le vrai gibier de messieurs les renards :
As-tu perdu ton antique prouesse ? Je t’ai vu cependant jadis un maître escroc.
Crois-moi ; laisse ton lard ; ces poulets te font hoc, Si tu veux employer le quart de ton adresse.  »
Maître Renard ainsi flatté, Comme un autre animal, sensible à la louange, Quitte sa proie et prend le change.
Mais sa finesse et son agilité Ne servirent de rien ; car la gent volatile Trouva promptement un asile.
Notre renard retourne à son premier morceau.
Quelle fut sa surprise ! il voit Maître Corbeau Mangeant le lard, perché sur un branchage ; Et qui lui cria :
 » Mon ami, A trompeur, trompeur et demi ! « 

Source : Henri Richer.( 1685 – 1748 ) Avocat au parlement de Rouen, il  » monta  » à Paris où il devint vite célèbre en écrivant pour le théâtre.
Il publia également plusieurs recueils de Fables.

Gustave doré

Le Corbeau et le renard. Lessing

chouette-profLessing (1729-1781 ) est un auteur allemand.
La version qu’il donne de l’histoire du corbeau et du renard est tout à fait personnelle.
Et il suffit d’un seul adjectif pour que toute la fable , du moins celle que l’on connaît, en soit changée.

Un Corbeau emportait dans ses griffes un morceau de viande empoisonnée que le jardinier en colère avait jeté par terre pour les chats de ses voisins. Et, au moment où il voulut le dévorer sur un vieux chêne, un Renard s’approcha furtivement et lui cria :
-« Sois béni oiseau de Jupiter. »
–  » Pour qui me prends-tu ?  » demanda le Corbeau.
– « Pour qui est-ce que je te prends ? » répliqua le Renard.  » N’es-tu pas l’aigle vigoureux qui chaque jour quitte la droite de Zeus pour ce chêne, afin de nourrir un misérable comme moi ?
Pourquoi te rends-tu méconnaissable ?
Est-ce que je ne vois pas dans ta griffe victorieuse le don tant quémandé et que ton dieu continue à m’envoyer par ton intermédiaire ? »
Le Corbeau s’étonna et se réjouit intérieurement d’être pris pour un aigle, Je ne dois pas, pensait-il, tirer le Renard de son erreur.
Généreux, par sottise, il laissa tomber sa proie, et s’en alla fier de lui.
Le Renard attrapa la viande en riant, et la dévora avec une joie mauvaise.
Cependant la joie se changea bientôt en une sensation douloureuse.
Le poison commença à agir et il creva.

Moralité : Que vous ne puissiez jamais acquérir par vos louanges que du poison, maudits flatteurs !

Source :  Gotthold Ephraïm Lessing, Gedichte und Fabeln,1759, , traduction de Marie-Hélène Robinot, Hachette Livre Éducation.

http://pedagogie.ac-toulouse.fr/col-camus-villemur/spip/spip.php?article1199


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Chou Blanc

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FABLES : Son bonheur consistait aux beautés d’un Jardin…

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BLOC NOTE LITTÉRAIRE
par Chou Blanc

«  Paroles d’hommes« 
Les fables de La Fontaine… éternelles….

« Son bonheur consistait aux beautés d’un Jardin.
Le Scythe l’y trouva, qui la serpe à la main,
De ses arbres à fruit retranchait l’inutile,
Ébranchait, émondait, ôtait ceci, cela,
Corrigeant partout la Nature, »

Jean de La Fontaine, Fables, Livre XII – Fable 20.


    les murs de poussière
Le Philosophe Scythe

Un Philosophe austère, et né dans la Scythie,
Se proposant de suivre une plus douce vie,
Voyagea chez les Grecs, et vit en certains lieux
Un sage assez semblable au vieillard de Virgile,
Homme égalant les Rois, homme approchant des Dieux,
Et, comme ces derniers satisfait et tranquille.
Son bonheur consistait aux beautés d’un Jardin.
Le Scythe l’y trouva, qui la serpe à la main,
De ses arbres à fruit retranchait l’inutile,
Ébranchait, émondait, ôtait ceci, cela,
Corrigeant partout la Nature,
Excessive à payer ses soins avec usure.
Le Scythe alors lui demanda :
Pourquoi cette ruine. Était-il d’homme sage
De mutiler ainsi ces pauvres habitants ?
Quittez-moi votre serpe, instrument de dommage ;
Laissez agir la faux du temps :
Ils iront aussi tôt border le noir rivage.
– J’ôte le superflu, dit l’autre, et l’abattant,
Le reste en profite d’autant.

Le Scythe, retourné dans sa triste demeure,
Prend la serpe à son tour, coupe et taille à toute heure ;
Conseille à ses voisins, prescrit à ses amis
Un universel abatis.
Il ôte de chez lui les branches les plus belles,
Il tronque son Verger contre toute raison,
Sans observer temps ni saison,
Lunes ni vieilles ni nouvelles.
Tout languit et tout meurt. Ce Scythe exprime bien
Un indiscret Stoïcien :
Celui-ci retranche de l’âme
Désirs et passions, le bon et le mauvais,
Jusqu’aux plus innocents souhaits.
Contre de telles gens, quant à moi, je réclame.
Ils ôtent à nos cœurs le principal ressort ;
Ils font cesser de vivre avant que l’on soit mort.

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Jean de La Fontaine, Fables, Livre XII – Fable 20.

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