L’ART ET LA PALETTE AUX CHOUX
« Le beau est dans la nature, et se rencontre dans la réalité sous les formes les plus diverses.
Dès qu’on l’y trouve, il appartient à l’art, ou plutôt à l’artiste qui sait l’y voir. »
Ainsi s’exprimait Courbet le jour de noël 1861 devant l’auditoire de jeunes artistes de son atelier éphémère de la rue Notre-Dame-des-Champs à Paris.
Aujourd’hui l’art et la palette aux choux est entre cinéma et peinture avec les peintures de notre ami Gérard FALLY peintre jardinier nous donne l’occasion de revoir quelques unes de ses toiles.
La peinture de GERARD FALLY C’est un Hymne au potager
Tous ceux qui croient que Gérard et moi sommes de vieux potes et que je ne loupe aucune occasion d’entretenir mon amitié avec lui se trompent….
Je ne connais pas Gérard Fally …!!
Je suis simplement tombé amoureux de ses toiles exposées dans un restaurant de TOURS où j’étais en vacances.
Ce jour là, ce sacré peintre jardinier m’a gâché mon entrecôte… j’ai dévoré tous les légumes qui étaient autour de moi…..
Ma germaine m’a dit…Tu dois le remercier de t’avoir fait apprécier les fruits et légumes sans lui….
Tu serais déjà mort….!!
« Parce que c’était lui parce que c’était moi »
Le cinéma a dit maintes fois cette phrase de Montaigne à son ami La Boétie…
Mais jamais comme JEAN BECKER dans dialogue avec mon jardinier où
Daniel Auteuil et Jean Pierre Darroussin sont deux amis….. NATURE… !
A revoir en VOD …. entre amis..!!!
L’ histoire…
Ayant acquis une honnête réputation de peintre parisien, un quinquagénaire fait retour aux sources et revient dans le centre de la France profonde prendre possession de la maison de sa jeunesse.
Autour de la bâtisse s’étend un assez grand terrain qu’il n’aura ni le goût ni le talent d’entretenir. Aussi fait-il appel à candidature, par voie d’annonce locale.
Le premier candidat (qui sera le bon) est un ancien complice de la communale, perdu de vue et ainsi miraculeusement retrouvé.
Il sera le JARDINIER.
Le côtoyant au long des jours le PEINTRE découvre par touches impressionnistes un homme qui d’abord l’intrigue puis l’émerveille par la franchise et la simplicité de son regard sur le monde.
Sa vie est jalonnée de repères simples.
Bonheur sans éclat. Aucune aigreur, nulle jalousie chez le jardinier. Et ses héros sont toujours des gens modestes.
Son système de valeurs passe par un unique critère qui, consciemment ou non, lui tient lieu d’étalon pour juger des choses et des gens : le bon sens. L’art lui-même que pratique son ami ne trouve grâce à ses yeux qu’après des heures d’observation discrète…
Ainsi ils poursuivent une sorte d’adolescence tardive et fraternelle, qui mêle tout ensemble leurs familles, leurs savoirs, les carottes, les citrouilles, la vie, la mort, le voyage en avion, les groseilliers, les goûts et les couleurs. Et de tout revoir avec les yeux de l’autre, chacun renouvelle le spectacle du monde.
Sans tapage, ils nous invitent dans leur découverte du quotidien à «partager», autre sésame du jardinier qui fait pousser pour offrir, comme le peintre peint pour montrer.
Henri Cueco, peintre lui-même et chroniqueur radio sensible à la vie des humbles nous offre là une histoire d’amitié attachante et simple comme une histoire d’amour.