Archives par étiquette : Baudelaire

LES FLEURS DU MAL – SPLEEN – Charles Baudelaire

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pour les amoureux de la littératureVos poèmes, vos poèmes préférés – Les livres à nous signaler, vos impressions sur ceux que vous avez lus, et que vous voulez nous conseiller….
Pensez à nos potes âgés qui n’ont pas de jardin et cultivent leur esprit…!

« Si, comme moi, vous vous réveillez le matin avec la peur de vous lever, d’affronter la journée, le coeœur noué par l’angoisse ; si tout vous paraît être une montagne insurmontable, vous êtes en état dépressif. »

Ainsi parlait notre amie MA2 il y a quelques mois….!

Aujourd’hui MA2 partage SPLEEN de  Charles Baudelaire avec nous…! avec en illustration un tableau d’Edward Munch 1893- Le CRI

Ce n’est plus son drame, c’est simplement la beauté d’un poème et d’un tableau  ou deux  artistes témoignent de leurs voyages aux frontières de leur désordre intérieur.

Spleen

 
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l’horizon embrassant tout le cercle
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l’Espérance, comme une chauve-souris,
S’en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;


Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D’une vaste prison imite les barreaux,
Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,


Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.


– Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l’Espoir,
Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.


Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire

« Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme tu veux. Mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux. »   Epictète 

Merci à toi ça ouvre en beauté à qui le tour de tendre la main à la poèsie?

   MA2 (Merci… à vous tous…le partage de votre   humour est le pain quotidien que vous me donnez pour nourrir ma lumière)

Allez hop hop hop Coup de pied au cul au spleen et …..
Hauts les coeœurs …!
Place à la musique GAIE…! GAIE …! GAIE…!

VOILA UNE SÉLECTION ADAPTÉE

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POÉSIE : L’âme du vin

pour les amoureux de la littératureVos poèmes, vos poèmes préférés …
– Des livres à nous signaler, vos impressions sur ceux que vous avez lus, et que vous voulez nous conseiller…. O
u tout simplement comme aujourd’hui un beau texte à nous faire partager

Pensez à nos potes âgés qui n’ont pas de jardin et cultivent leur esprit…!

MUSIQUE D’AMBIANCE

L’âme du vin

Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles :

«Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité!

Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l’âme;
Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant,

Car j’éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d’un homme usé par ses travaux,
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.

Entends-tu retentir les refrains des dimanches
Et l’espoir qui gazouille en mon sein palpitant?
Les coudes sur la table et retroussant tes manches,
Tu me glorifieras et tu seras content;

J’allumerai les yeux de ta femme ravie;
A ton fils je rendrai sa force et ses couleurs
Et serai pour le frêle athlète de la vie
L’huile qui raffermit les muscles des lutteurs.

En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l’éternel Semeur,
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur!»

 BAUDELAIRE


SOURCE :
site poètes.com

saint amour

Produit Carrefour

logo poésie smallNous remercions notre contributrice qui jeudi a dignement arrosé sa solitude avec une bouteille de BEAUJOLAIS appellation Saint Amour.
Quelques jours après, retrouvant toute sa lucidité, l’étiquette de la bouteille vide  a attiré son attention.
Le château de Saint Amour a eu la bonne idée de reproduire sur son étiquette, la dernière strophe du poème de Baudelaire…
Le mail qu’elle nous a transmis, a fait découvrir au comité de rédaction l’appellation Saint Amour et le poème que nous partageons avec vous aujourd’hui…
Nous sommes désolés, mais vous êtes trop nombreux pour que nous vous fassions gouter le dit breuvage…… Demandez  au  Carrefour du coin….

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Homme libre, toujours, tu chériras la mer !

BLOC NOTE LITTÉRAIRE
par
Chou Blanc

La poésie inoxydable

 sons naturels de la mer et des vagues - fermez les yeux et lachez vous  MUSIQUE D’AMBIANCE

Un lecteur amateur de poésie, nous a demandé l’intégrale du poème de BAUDELAIRE … Le voici avec en prime celui de VICTOR HUGO

 » Oh Combien de marins ,combien de capitaines… » 

Poème de Baudelaire – Tu chériras la mer
.

Homme libre, toujours, tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.


Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.


Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes,
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !


Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, ô frères implacables !


Charles Baudelaire

Joseph Mallord William Turner - Bateau hollandais dans la tempête

Joseph Mallord William Turner – Bateau hollandais dans la tempête 

Oceano Nox   (Victor Hugo)

Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis ?
Combien ont disparu, dure et triste fortune ?
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l’aveugle océan à jamais enfoui ?

Combien de patrons morts avec leurs équipages ?
L’ouragan de leur vie a pris toutes les pages
Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots !
Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée,
Chaque vague en passant d’un butin s’est chargée ;
L’une a saisi l’esquif, l’autre les matelots !
Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
Vous roulez à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus
Oh ! que de vieux parents qui n’avaient plus qu’un rêve,
Sont morts en attendant tous les jours sur la grève
Ceux qui ne sont pas revenus !
On demande  » Où sont-ils ? Sont-ils rois dans quelque île ?
Nous ont’ ils délaissés pour un bord plus fertile ?  »
Puis, votre souvenir même est enseveli.
Le corps se perd dans l’eau, le nom dans la mémoire.
Le temps qui sur toute ombre en verse une plus noire,
Sur le sombre océan jette le sombre oubli
On s’entretient de vous parfois dans les veillées,
Maint joyeux cercle, assis sur les ancres rouillées,
Mêle encore quelque temps vos noms d’ombre couverts,
Aux rires, aux refrains, aux récits d’aventures,
Aux baisers qu’on dérobe à vos belles futures
Tandis que vous dormez dans les goémons verts !
Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.
L’un n’a-t-il pas sa barque et l’autre sa charrue ?
Seules, durant ces nuits où l’orage est vainqueur,
Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
Parlent encore de vous en remuant la cendre
De leur foyer et de leur coeur !
Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,
Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
Dans l’étroit cimetière où l’écho nous répond,
Pas même un saule vert qui s’effeuille à l’automne,
Pas même la chanson naïve et monotone
Que chante un mendiant à l’angle d’un vieux pont !
Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots ! que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir, quand vous venez vers nous…

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« je conseille pour prolonger ce voyage en mer, un autre poème
déjà publié dans  » LA CHOUETTE »: L’ALBATROS »

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L’Albatros: Le Poête est semblable au prince des nuées…..

BLOC NOTE LITTÉRAIRE

par Chou Blanc

la poésie inoxydable

 

L’Albatros

 Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à coté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid!
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait!

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

Charles Baudelaire (Les fleurs du mal)

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Laissez vous aussi tenter par la version de Léo Ferrer


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