Giovanni Antonio Canal dit Canaletto Venise, Canaletto a le souci de rendre avec la plus grande précision les vues les plus courues de la Sérénissime
Laisse les gondoles à Denise
«Laisse les gondoles à Venise»…. chantait un couple célèbre il y a… pas mal d’années déjà..!
Est-ce dire que Venise, c’est ringard….. ?
Pour beaucoup de gens (qui n’y sont jamais allés), ça l’est en effet; le cliché du Pont des soupirs, des gondoles, des pigeons de la Place St Marc, du Rialto avec ses boutiques de souvenirs( de Hong-Kong, ou made in China), a la vie dure…et pourtant !
Un nombre incroyable de gens, japonais, chinois, européens de partout, y viennent encore en voyage de noces, et y sont apparemment très heureux; sans parler des touristes, photographes ou non, qui s’y pressent chaque année, pour en rapporter des souvenirs merveilleux et inoubliables… Venise, surannée, vieillotte, désuète ?
NON… Venise,est magique, unique, vivante, moderne et historique à la fois…
On y vient, on y revient, c’est comme un drogue. Une fois qu’on a attrapé le virus, rien à faire pour s’en débarrasser. Il n’y a pas besoin de campagne de vaccination, les malades sont consentants, et ne rêvent que d’en droguer d’autres, de les contaminer, pour qu’ils rejoignent le club des passionnés …. en costumes ou non , au carnaval…
C’est une expérience qu’on fait une fois, souvent par hasard, et qu’on renouvelle, quelque soit l’âge; des gens de plus de 70 ans se disent « accros » et n’ont pas peur de l’être. Après tout, si ça fait du bien au moral, pourquoi s’en priver ? Ça ne coûte pas plus cher qu’autre chose.. .la sécu ne rembourse pas (encore), mais les restaurants de luxe, (où l’on déguste trois rondelles de carottes vichy), non plus ! Chacun prend son plaisir là où il le trouve, selon sa Culture, ses goûts, son éducation, ses moyens… il n’y a rien à redire à ça.
Il existe des thérapies ,anodines au premier abord, qui sont très efficaces… Celle-ci en est une, je peux témoigner ! Je suis partie, à 65 ans, avec des sérieux handicaps (de dos, de pied, d ‘hémorroïdes, bref, j’en passe et des meilleures), mais une fois sur place, à respirer l’air de la lagune, pourtant froid (-2°), à regarder le soleil couchant, sur les mosaïques dorées et colorées de St Marc, sur les marbres roses et gris de San Zaccaria, sur les flaques de la piazetta (où se reflètent tous les monuments autour), on oublie tout !
SERENISSIMA
On se sent pousser des ailes, on rajeunit de 20 ans… ou plus !
En effet, une fois dans mon costume de « Dame aux camélias », on me prenait pour une jeunette de 18 ans… comme notre règle de masqués est de se taire (le silence est d’or donc on s’y enrichit beaucoup), je ne pouvais pas décevoir mes admirateurs; et intérieurement je me disais « heureusement qu’ils ne me voient pas en civil… ».
Je continuais le pied léger, à poser pour tous mes photographes; du reste, le claudiquement que j’avais, du fait de ma tendinite de la cheville, était pris pour un effet de crinoline, (ou un déhanchement voulu du faux-cul de mon autre costume de Nana, pour inviter le client à me suivre! ah ah ah …rigolo, non ?).
Jouer la comédie, sortir de son personnage quotidien, c’est une expérience que seuls les acteurs de cinéma ou de théâtre connaissent, et qui est bienfaisante.
D’ailleurs les carnavals n’étaient-ils pas conçus pour évacuer les rancoeurs, les misères, sous couvert de l’anonymat ? Alors, que tous les détracteurs des carnavals ravalent leur fiel, on s’y fait du bien, à Venise l’élégante, (avec ses marquis poudrés et ses masques extravagants mais toujours luxueux), comme à Dunkerque (avec ses parapluies multicolores et ses bandes musclées tonitruantes), et il n ‘y a rien à redire à cela; c’est du pur bonheur, qu’il ne faut pas bouder.
La place Saint-Marc (vers 1723, musée Thyssen-Bornemisza, Madrid)
Ceux qui prétendent que Venise pue, que c’est insalubre, vétuste, délabré, sont des cons…
Ceux qui prétendent que Venise pue, que c’est insalubre, vétuste, délabré, sont des cons; ils ne connaissent pas Paris et ses banlieues, n’ont jamais mis les pieds dans les crottes de chiens qui empestent et dégueulassissent tous les trottoirs de la capitale, n ‘ont jamais pris le métro aux heures d’affluence… etc etc et que dire des voitures en bouchons qui polluent l’atmosphère ?
La jalousie envenime tout, voilà la vérité… il y a ceux qui « peuvent », soit-disant, et ceux qui ne « peuvent pas »; mais on n’est pas obligé de descendre au Danièli ou au Gritti pour s’éclater… Il y a des adresses superbes, calmes, confortables, bien situées, où on est soignés comme des coqs en pâte, pour un prix normal; pas pire qu’en Bretagne en Juillet…(où on n’a pas toujours le soleil en prime…).
Alors arrêtons de diffuser des informations empoisonnées sur la plus belle ville du monde, par bêtise ou chauvinisme absurde.
Vive Venise …
et vive son Carnaval !
Denise
Wikipédiatre : « BRAVO ….! Quel talent personnel pour la conception artistique et la réalisation de ces costumes….C’est une vrai passion qui la déborde…! Comme Denise, envoyez nous votre carnet de voyage.. Pensez à ceux qui restent….Ou à notre pote SYNTHOL qui ne peut pas se déplacer »
Vos poèmes, vos poèmes préférés – Les livres à nous signaler, vos impressions sur ceux que vous avez lus, et que vous voulez nous conseiller….
Pensez à nos potes âgés qui n’ont pas de jardin et cultivent leur esprit…!
« Si, comme moi, vous vous réveillez le matin avec la peur de vous lever, d’affronter la journée, le coeur noué par l’angoisse ; si tout vous paraît être une montagne insurmontable, vous êtes en état dépressif. »
Ainsi parlait notre amie MA2 il y a quelques mois….!
Ce n’est plus son drame, c’est simplement la beauté d’un poème et d’un tableau ou deux artistes témoignent de leurs voyages aux frontières de leur désordre intérieur.
Spleen
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l’horizon embrassant tout le cercle
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l’Espérance, comme une chauve-souris,
S’en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D’une vaste prison imite les barreaux,
Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
– Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l’Espoir,
Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire
« Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme tu veux. Mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux. » Epictète
MA2 (Merci… à vous tous…le partage de votre humour est le pain quotidien que vous me donnez pour nourrir ma lumière)
Allez hop hop hop Coup de pied au cul au spleen et …..
Hauts les coeurs …!
Place à la musique GAIE…! GAIE …! GAIE…!
La Partition de MA2 (Sortie de son piano, MA2 nous revient) Musique à deux
MUSICOCHOU: Déclinaisons sur l’Avé Maria de GOUNOD
————— LA RÉVOLTE D’UN MÉLOMANE ——————
Voici le message que nous avons reçu dans la semaine sous le pseudonyme de Ré do
« L’ami Ré Do musicien à ses heures en a plein le « do » car là, la coupe est pleine…..
Je considère que dans la Chouette, Louis Fine ne connait que les sons de cloches, celles du clocher où la chouette est perchée et lui à ses côtés. Redescendez jusquau Sol Louis…… Revenez aux fondamentaux , car nous sommes las de tant de promesses, de tant de Si Tant de si la sol fa mi rédo m’ont été avancés, et je ne vois aucun progrès notable dans votre programmation musicale.
Celle ci reste du niveau de noctambules qui déambulent, trois ou quatre fois par nuit, pour chercher le pot pourri de chansons ringardes… et pipipole.
Quand il ne soublie pas dans ses pampers…. il nous reste quelques gouttes de nos grands moments de notre musique classique.
Vous pouvez faire plus et mieux dans ce domaine …. ramenez nous MA2 qui avait su nous séduire…… Rédo » ( Rubrique de MA2 évoquée SUR CHOPIN ET SCHUMANN)
Nous avons donc décidé de réagir et de vous proposer de temps en temps des déclinaisons sur des grands airs classiques qui seront interprétés par différents instruments ou chanteurs. Cette semaine, c’est l’Avé Maria de Charles François GOUNOD (1818 – 1893 ) qui ouvre le bal…. Vous pourrez les écouter en cliquant sur le bouton en face de l’instrument, ou de l’artiste que vous aimez… Tous interprètent l’Avé Maria avec la force de leur conviction musicale et la force créatrice de leur instrument de prédilection….. « Animons le marbre …c’est comme cela que l’on sculpte SA statue
Cliquez sur la photo pour écouter
les autres œuvres de GOUNOD …
La CHOUETTE a chassé pour vous sur la toile…d’araignée..!
Vous pouvez écouter la liste compète avec la RADIO ci dessus;……
On a du en omettre ….! INDISCRETIONS: Le bruit court que MA2 et les techniciens s’affairent pour la prochaine déclinaison qui porterait sur l’Adagio d’Albinoni…!!!!
Merci à la petite cht’i contributrice pour cette vidéo – BEAU SUPPLÉMENT