Musique à deux
La saison se poursuit sur une série de morceaux choisis présentés par un jeunot aux jeunots..!
Paganini: 24 Caprices,
Op. 1: No. 24 in A Minor
Niccolo Paganini fut un violoniste du XIXe siècle, considéré parfois comme le plus grand violoniste de l’histoire.
Il avait un tel génie que certains de ses contemporains le soupçonnèrent d’avoir conclu un pacte avec le diable, ou même d’être le diable lui-même !
En effet, il pouvait jouer du violon les mains derrière le dos et les yeux bandés, et même en étant suspendu la tête en bas.
Il avait également un aspect physique particulier qui renforçait l’hypothèse.
Paganini: 24 Caprices, Op. 1: No. 24 in A Minor |
MON MORCEAU CHOISI
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Le Best of de Niccolò Paganini (27 October 1782 – 27 May 1840)
Paganini était un violoniste italien, un altiste, un guitariste et un compositeur.
Il était le virtuose du violon le plus célébré de son temps et a laissé sa marque comme un des piliers de technique de violon moderne.
Son Caprice No 24 en la mineur, Op. 1, est parmi le mieux connu de ses compositions et a servi d’inspiration pour beaucoup de compositeurs en vue.
Il est né à Gênes, alors le capital de la République de Gênes, le tiers des six enfants d’Antonio et Teresa (née Bocciardo) Paganini. Le père de Paganini était un commerçant infructueux, mais il a réussi à compléter son revenu par la musique jouant sur la mandoline À l’âge de cinq ans, Paganini a commencé à apprendre la mandoline de son père et s’est orienté vers le violon par l’âge de sept. Ses talents musicaux ont été rapidement reconnus, le gagnant de nombreuses bourses pour des leçons de violon. Jeune Paganini étudié sous des violonistes locaux divers, y compris Giovanni Servetto et Giacomo Costa, mais son progrès a rapidement dépassé leurs capacités…. Voici le best of de son oeuvre minute par minute d’une 1h50 de musique ininterrompue |
0:00 Violin Concerto No.2 in B minor (‘La campanella’), Op. 7, MS 48- Rondo 8:27 Sonata for violin & guitar in D major (Centone di sonate, Letter A-2), MS 112-2- Adagio 12:23 Sonata for violin & guitar in D major (Centone di sonate, Letter A-2), MS 112-2- Rondoncino 16:35 Grand Sonata, for guitar & violin in A major, Op. 35, MS 3- Romanza 20:45 Grand Sonata, for guitar & violin in A major, Op. 35, MS 3- Andantino variato 29:52 Caprice for violin solo in E major (Andante), Op. 1-1- No. 1 in E major 31:46 Caprice for violin solo in A minor (Agitato), Op. 1-5- No. 5 in A minor 34:18 Caprice for violin solo in E major ‘The Hunt’ Op. 1-9- No. 9 in E major 37:12 Violin Concerto No.2 in B minor (‘La campanella’), Op. 7, MS 48- Adagio 44:28 Sonata concertata, for guitar & violin in A major, Op. 61, MS 2- Adagio assai espressivo 48:01 Sonata concertata, for guitar & violin in A major, Op. 61, MS 2- Rondeau- Allegretto con brio scherzando 50:07 Caprice for violin solo in B flat major ‘The Devil’s Chuckle,’ Op. 1-13- No. 13 in B flat major 52:32 Caprice for violin solo in D major (Allegretto), Op. 1-20- No. 20 in D major 56:05 Caprice for violin solo in A minor (Theme & Variations), Op. 1-24- No. 24 in A minor 1:01:02 Cantabile, for violin & piano (or guitar) in D major, (MS 109) 1:05:30 Violin Concerto No.1 in E flat major (usually transposed to D major), Op. 6, MS 21- Rondo- Allegro spirituoso |
Le virtuose Nicolo Paganini fut sans conteste le plus grand violoniste de tous les temps, mais quel étrange personnage !
Sa naissance même, en plein cœur du quartier pauvre de Gênes, est entourée d’un premier mystère :
officiellement, ce fut le 27 octobre 1782, mais il préférait déclarer le 18 février 1784.
Il grandit avec ses trois frères et sœur alors que les armées de Bonaparte
occupent sa Ligurie natale et c’est peu avant l’âge de 4 ans que survient le
premier fait pathologique :
une grave rougeole emporte sa sœur Angela et lui-même est presque guéri lorsque survient une rigidité qui l’immobilise au lit comme un cadavre ; sa mère prépare déjà le linceul quand il reprend conscience. Il s’agissait probablement d’une encéphalie tardive qui pourrait
expliquer une partie de ses singularités.
Sa mère fait d’ailleurs un curieux rêve, dans lequel il est le plus grand violoniste du monde, revêtu de l’habit noir qu’il portera toute sa vie, avec cette fameuse expression fanatique qui
fera parler d’un pacte avec le diable.
Ce rêve se réalisera … il deviendra un très grand violoniste
A 33 ans, il paraît vieilli prématurément et de graves troubles nerveux le clouent au lit pour des semaines; on parlera bien sûr de poussées évolutives d’une maladie vénérienne et d’autres le range également au nombre des épileptiques célèbres.
Il y avait toujours quelque chose de surnaturel dans les apparitions de Paganini.
Malgré sa grande fortune, il continuait à se vêtir d’un frac noir effiloché dont la coupe était atroce et qui s’affaissait aux épaules; le pantalon noir battait les talons et l’étrange gilet jaune était bien trop grand.
Avant chaque concert, il se trouvait dans un étrange état de nervosité,comme si une force intérieure le dominait et il prisait du tabac pour retrouver son équilibre.
Favori des dames de la haute société, et notamment à la cour d’Elisa, sœur de Bonaparte et princesse de Lucques, ses aventures féminines ont été brèves et violentes, et il ne s’est jamais « rangé », car son amour pour les femmes était largement supplanté par celui de son art et de sa
liberté.
D’une maigreur effrayante, cet homme montait sur scène en traînant les pieds et ses gestes étaient singulièrement gauches.
Pendant le concert, il avançait le pied droit pour marquer la mesure et se contorsionnait dans des positions bizarres, la hanche gauche et la tête très
en avant, le bras droit à l’horizontale.
Dès qu’il commençait à jouer, le public était subjugué :
ses yeux perçants lançaient des éclairs, ses longs cheveux
entouraient son visage exsangue et de violentes secousses l’agitaient :
l’aspect général était inquiétant ; des femmes s’évanouissaient et des critiques très sérieux croyaient voir le diable derrière lui.
Tous ceux qui l’ont vu imiter la tempête sur son violon affirmaient qu’il était possédé.
Il faut dire que nous nous replaçons ici à une époque où l’ignorance superstitieuse est largement répandue.
La légende de Méphistophélès vient d’être popularisée par le Faust de Gœthe et les rumeurs sur les démons et la sorcellerie sont des sujets de conversation courante.
Ce contexte a très certainement servi la personnalité de Paganini et il savait l’utiliser par des exhibitions susceptibles d’accréditer ses rapports avec le diable, n’hésitant pas à utiliser un violon dont il savait parfaitement que l’une des cordes casserait pendant le concert :
le public manifestait devant ce contre-temps, mais lui continuait sur les trois cordes restantes, comme s’il ne s’était rien passé.
Il fut même accusé d’avoir provoqué un incendie sur le pupitre du premier violon, au début d’un concert.
On lui apportait ensuite un manteau et il s’y emmitouflait pâle comme un mort, la sueur au front, effondré sur une chaise, les yeux fixant le vide comme s’il ne vivait plus.
Il traitait ses adversaires avec mépris, exécutant leurs compositions avec un jonc pour archet, ou encore en plaçant la partition à l’envers devant lui.
Avec une seule corde, il faisait plus que d’autres virtuoses avec les quatre et personne n’a jamais réussi à le mettre en difficulté lorsqu’il s’agissait d’interpréter en première lecture une œuvre inconnue.
Il composa de la musique pour violon à 3 cordes, puis 2 et même une seule corde, et parvenait à produire 3 octaves complets sur la seule corde de sol.
Il révolutionna l’art du violon et jouait comme personne ne le fit avant ni après lui, sur un violon monté avec des cordes de violoncelle.
Il mit au point de nombreux raffinements techniques, mais n’écrivit jamais le cours de violon qu’il annonça souvent.
Il n’avait pas d’élèves pour ne pas partager son savoir.
Bien qu’il ait composé très jeune, bien peu de ses œuvres furent publiées de son vivant, afin de ne pas livrer ses secrets à ses concurrents. Ses dons naturels, qu’il qualifiait lui-même de « magiques»,
le plaçaient très au-dessus des difficultés purement techniques de son art
Rien de satanique mais un grand malade…. La morphologie et la virtuosité de Paganini ont également attiré l’attention et ont suscité une hypothèse intéressante, selon laquelle il est superflu d’évoquer le surnaturel à propos de Paganini, la nature suffisant amplement à expliquer le personnage. |
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Certains considèrent en effet, que Paganini était porteur d’un syndrome de Marfan, qui est caractérisé, comme nous le savons, par une minceur et un allongement excessif des membres prédominant à leurs extrémités, notamment au niveau des doigts, d’où le nom d’arachnodactylie qui lui est également donné. Il s’y associe une hyperlaxité articulaire, une taille au-dessus de la moyenne, des déformations thoraciques et crânio-faciales, une insuffisance du développement musculaire, des manifestations pulmonaires à type d’emphysème ou de pneumothorax spontané. Sa vie sera une suite de souffrances….. dans ce derniers jours il dira : « Je me décompose littéralement et je suis effrayé par tout ce que je crache quand je tousse, je n’ai plus d’appétit ; je n’ai plus de forces. » Il meurt à Nice, du choléra, le 27 mai 1840, à 5 heures de l’après-midi, à 58 ans, avec la seule compagnie de son fils, à qui il laisse un héritage considérable, mais en emportant avec lui son « secret ».Pour sa part, le Dr Benatti,qui eut à s’occuper de Paganini pendant de nombreuses années et qui l’a longuement observé, arrive à la conclusion que « la supériorité du célèbre violoniste est moins le résultat d’un exercice prolongé que celui d’une organisation (anatomo-physiologique) spéciale», et il donne à l’appui des précisions importantes : « Il existe une extraordinaire extensibilité des ligaments capsulaires des deux épaules, des poignets et des doigts. La main n’est pas plus grande que la normale, mais il en double l’amplitude par l’extensibilité de chaque doigt, à tel point que non seulement chacun d’eux est capable de mouvements indépendants, mais encore la laxité des articulations phalangiennes de la main gauche leur permet des mouvements latéraux sur la touche. D’autre part, la laxité du poignet droit et de l’épaule droite leur donne l’amplitude nécessaire à un coup d’archet magistral. » |
SOURCE :
www.biusante.pa…19x001x0045.pdf
fr.wikipedia.or…ccolò_Paganini
www.larousse.fr…Paganini/169445
M A 2 – Ma musique à deux
Mise en page et sonorisation réalisée par CHOU BLANC