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Malbrough s’en va t’en guerre


La comptine
Malbrough s’en va t’en guerre

avec Papy JANOT

 


Pendant la récréation, les enfants jouent souvent a guerroyer  et chantent
« Malbrough s’en va t’en guerre

Malbrough s’en va-t-en guerre
Mironton, mironton, mirontaine,
Malbrough s’en va-t-en guerre
Ne sait quand reviendra (bis)

Il reviendra-z-à Pâques
Mironton, mironton, mirontaine
Il reviendra-z-à Pâques
Ou à la Trinité (bis)

La Trinité se passe,
Mironton, mironton, mirontaine,
La Trinité se passe
Malbrough ne revient pas (bis)

Peu de chansons ont été aussi populaires que celle-ci.
L’air a fait le tour du monde: en Piémont, en Castille, en Catalogne, en Arabie, en Angleterre, en Russie et aux Etats-Unis.
Châteaubriand, qui l’a entendue en Egypte, pense qu’il s’agit du chant que les croisés de Godefroy de Bouillon avaient entonné devant les murs de Jérusalem !

Il s’agit, en réalité, d’une ronde du Poitou, remontant à 1709, date de la bataille de Malplaquet. Lors de cette bataille, le capitaine John Churchill (un ancêtre de Winston Churchill, premier ministre britannique pendant la Seconde Guerre Mondiale), premier duc de Malborough, allait passer pour mort.
Ce n’est cependant pas sur le champ de bataille qu’il devait rendre l’âme, mais dans son château de Windsorlodge, le 22 juin 1722, âgé de 72 ans.

Le « bel anglais », vainqueur du Maréchal de Villars, n’était en fait qu’un capitaine ambitieux et sans scrupules, auquel la rumeur publique reprochait de prolonger la guerre, alors que la France était réduite à la famine.

Mais la célébrité de la chanson de Malborough ne survint que plus tard. Geneviève Barbier, vint à Versailles comme nourrice après la naissance, en 1781, du premier Dauphin. Elle la chanta devant la reine Marie-Antoinette, qui fut conquise par la mélodie.

La Reine la reprit à son tour, en s’accompagnant au clavecin, et toute la cour la fredonna bientôt.
Devant ce succès, Beaumarchais l’a introduite dans le Mariage de Figaro, avec un refrain différent (« Que mon coeur a de peine ! »), et sa vogue ne connut plus de limites.

La vogue en fut immense, et de nombreux objets furent dès lors décorés d’illustrations reprenant ce thème




PAPY JANOT

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