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Savez vous qui est DIOSCORIDE…?

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les potes doivent être éclairés

CHRONIQUES CHOUCROUTE

par le Pote H

Dans mes chroniques on m’’a demandé de cultiver les potes âgés pour leur montrer la différence entre culture et agriculture.
Vu leur sénilité précoce nous procéderons toujours, par des anecdotes, qui leur permettront de mieux mémoriser, et de bien comprendre le sens des choses …..

Aujourd’hui découvrons ensemble  qui est ce médecin grec
DIOSCORIDE Pedanios

 

DIOSCORIDE Médecin grec (40 -90) par Sebastinao RICCI peintre vénitien (1659 1734)

DIOSCORIDE Pedanios

Médecin grec (vers 40 – vers 90)

Pendant près de quinze siècles, l’œuvre de
Dioscoride est restée une des principales référence en botanique médicale.
Elle est aujourd’hui un document unique pour l’étude de la botanique de l’antiquité.

Peu de temps après le début de l’ère chrétienne, nous voyons la pharmacie naître avec Dioscoride.
Jusque là ce sont les médecins qui préparaient les
médicaments avec des plantes médicinales achetées chez les herboristes ou rhizotomes et avec des produits chimiques achetés chez des droguistes ou pharmacopoles.

Nous sommes à une époque ou ces pharmacopoles vont se transformer en pharmaciens; toutefois s’ils fabriquaient les médicaments ils les vendaient non aux malades, mais aux médecins.

C’est Dioscoride qui va fournir aux pharmacopoles les bases scientifiques de leur métier.

Sa vie

Dioscoride est un Grec d’Asie Mineure, né vers 40 après J-C à Anazarbus en Cilicie actuellement le sud de la Turquie.
Il fit ses études à Alexandrie, puis à Athènes, où il fut l’élève de Théophraste.

S’étant rendu à Rome, il y devint médecin militaire, ce qui lui permit de suivre les légions romaines dans une grande partie de l’Europe (de 54 à 68 ap. J. C.) :
Italie, Gaule, Espagne, Afrique du Nord. Il put ainsi recueillir au passage une riche collection de plantes et d’observations.

Le « De Materia Medica » de Dioscoride…

 « De Materia Medica » de Dioscoride Description Ce livre est un parfait exemple du transfert des connaissances au fil des siècles. Au Ier siècle, le médecin et apothicaire grec Dioscoride, considéré comme le père de la pharmacologie, écrivit un document majeur sur la botanique et les remèdes. L'ouvrage fut traduit en arabe au Xe siècle, à l'époque d'Abd al-Rahman III (891−961), calife de Cordoue. En 1518, Antonio de Nebrija réalisa la première traduction en latin de l'ouvrage en Espagne, à l'Escuela de Traductores de Toledo (École de traducteurs de Tolède).

Ce contemporain de Pline l’Ancien est célèbre par son herbier connu sous le nom de « DE Materia Medica », description de plus de six cents plantes et presque 1 000 remèdes qui est aussi la source principale de connaissance en matière de plantes médicinales durant l’Antiquité.

On pense qu’il l’a rédigé vers 60 après J.-C., qu’il a été médecin militaire sous les règnes de Claudius Ier et de Néron.
L’ouvrage de botanique écrit en grec est plus connu sous son nom latin :

« DE Materia Medica ».

Il eut la plus grande influence dans l’histoire de cette discipline. Il décrit l’utilisation médicale de 1 600 produits, les trois cinquièmes sont des végétaux, le reste des animaux et des minéraux. Il donne le nom populaire de chaque espèce (avec leur synonyme en latin, en grec, souvent également en égyptien, en perse, en syrien, en espagnol), et les décrit brièvement, il indique leurs vertus et comment les récolter.

Il cite ses essais soit sur lui-même, soit sur les soldats de Néron; en cela c’est un travail remarquablement original. En ce qui concerne les animaux, on sent qu’il les connaît mal, car il raconte à leur sujet les superstitions les plus absurdes.
Par contre les sels de fer, de cuivre, de plomb, de soufre, d’antimoine et d’arsenic n’ont pas de secret pour lui. Il tente de donner, lorsqu’il le peut, leur distribution géographique.

Une quarantaine de remèdes mentionnés dans cet ouvrage figure toujours dans la pharmacopée moderne.

Le De Materia Medica est avant tout un ouvrage médical et Dioscoride ne s’intéresse que peu à la botanique en tant que telle, il préfère l’observation directe à la répétition de ouï-dire et critique les ouvrages de ses prédécesseurs à l’exception toutefois de Crateuas (médecin de Mithridate).

Le Dioscoride de Vienne ou codex Anicia Juliana est un des plus anciens manuscrits grecs du traité Peri hulês iatrikês.

Dans les siècles suivants, cet ouvrage sera abondamment recopié, en grec d’abord. Un fragment de manuscrit précoce, le Michigan Papyrus, laisse penser que l’œuvre originale de Dioscoride ne comportait pas d’illustration.
Lors des copies des ajouts sont parfois effectués ( des extraits de Galien et du Rhizotomicon de Crateuas (médecin de Mithridate).

La plus ancienne copie illustrée de ce traité a été découvert à Istanbul en 1560 datant probablement de 512 ou 513. Cette version est conservée aujourd’hui à Vienne.

Ce manuscrit magnifique aurait été offert pour l’anniversaire de Juliana Anicia, fille de l’empereur de Constantinople Anicius Olybrius.

Le manuscrit de Naples, de la fin du 7e siècle, hérite de la même lignée d’illustrations.


Le De Materia Medica sera également traduit en latin et en de nombreuses langues européennes et orientales.
De nombreux sites de copie existent, de l’Europe à l’Asie Centrale. Ces copies et ses traductions seront elles même les modèles de nouvelles copies et traductions… aboutissant au fil des siècles en Europe à une dégradation progressive du contenu.

Grâce aux contacts avec la grande civilisation Arabe, alors dépositaire des savoirs de l’antiquité, un retour à des textes plus fidèles à l’original sera possible.

Jean de La Ruelle (1474-1537), le traducteur français de cet ouvrage, était médecin de François Ier.

Avec d’autres, il contribua à ramener la pharmacologie des recettes compliquées des Arabes aux sources de la nature.

Cet important ouvrage fut très utilisé au Moyen Âge dans sa traduction latine du VIe siècle.
Il fut imprimé en version latine à Colle en 1478 et en grec à Venise chez Alde Manuce en 1499.
Il devait faire ensuite l’objet de nombreuses éditions à travers tout le XVIe siècle.

Au XVIe siècle, le retour aux Anciens conduit à une étude plus exacte des plantes.

Les études de botanique, connexes avec la médecine, connaissent ainsi une véritable renaissance, laquelle est surtout due à la vogue de l’auteur grec Dioscoride.
Dioscoride est mort vers 90 .

SOURCE :

http://medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/dioscoride.htm

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POTACHE

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L’homme des bois: Les vertus des clous de girofles


L’HOMME DES BOIS
Bloc Note de GUI7
Dans les méandres de l’internet au coeur de la toile d’une araignée céleste jaillit parfois la lumière…
C’est ainsi que j’ai découvert l’origine de mon nom.
Malgré sa consonance bien française, GUI7 est d’origine germanique et se traduit: « celui des bois  »
Ceux qui connaissent mon amour de la terre et de toutes les créatures de l’univers ne s’en étonneront pas. J’ ai ainsi compris que quelque part dans la généalogie de ma famille, il y avait l’homme, qui avait vu l’homme, qui avait vu l’ours….!

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L’homme des bois: Les vertus des clous de girofles

Histoire du clou de girofle

D’origine Indonésienne, le giroflier fut introduit en Chine pour la mastiquer et avoir une bonne haleine (206 avant J.-C. – 220 après J.-C. ), puis en Europe au 4e siècle par les Arabes.

Il fut aussi recherché que le poivre car il permettait de conserver les charcuteries.
Nous devons à Pierre Poivre, intendant de l’Ile Maurice, la prise de quelques plants au cours d’une expédition, et leur acclimatation d’abord à l’Ile Maurice puis aux Antilles.

Cette épice a une saveur tenace, âcre et piquante. On l’appelle « clou » à cause de son aspect d’un petit clou d’environ  10 mm de long orné d’un petit bouton.Par sa très petite taille, le girofle est vraiment le « clou » de nos épices.

Ignoré des Grecs et des Romains, il était, par contre, connu des Chinois avant l’ère chrétienne. La règle voulait qu’on croque un clou de girofle quand on parlait à l’empereur.

 Dans le bassin méditerranéen ce sont les Arabes qui nous le firent apprécier, il a été importé en Europe au Moyen Age.
Comme la cannelle et la muscade, c’était une épice extrêmement chère, dont l’origine géographique était inconnue jusqu’à l’arrivée des colonies.
Les portugais puis les hollandais firent récolter le clou de girofle en grande quantité afin de pouvoir l’exporter vers l’Europe.
De nos jours, le giroflier est encore cultivé de façon industrielle en Afrique, en Tanzanie surtout, à Madagascar et en Indonésie.



LE GIROFLIER

Eugenia caryophyllus – syzygium aromaticum – myrtaceae La famille des myrtaceaes comprend plus de 1000 espèces d’arbres, d’arbustes et d’arbrisseaux des régions tropicales.

Le Giroflier, a des feuilles de 15 à 20 m de haut…. il peut vivre plus de 100 ans!!

C’est à partir de la 6ème ou la 7ème année que les premiers boutons apparaissent.
Son feuillage est persistant gris clair, son écorce est lisse. qui provient des petites îles volcaniques de l’archipel des Moluques en Indonésie, la Réunion, Antilles, Madagascar.

n’ utilise les boutons floraux (que sont les clous) et l’essence retirée par distillation à la vapeur des boutons séchés à l’air. Un arbre donne, en moyenne, 7 à 10 kg de clous annuellement. On multiplie par semis au printemps ou par bouturage en été. 

LES VERTUS INSOUPÇONNÉES DU CLOU DE GIROFLE

Le clou de girofle fruit du giroflier, est cueilli lorsque les boutons floraux ne sont pas encore ouverts.
Une fois cueillie à la main, les clous de girofle sont mis à sécher pendant un mois au soleil. L
es pédoncules floraux et les feuilles du giroflier sont également récoltés et distillés pour obtenir l’huile essentielle de girofle et de l’huile essentielle de feuilles.
Cette épice est très appréciée notamment en aromathérapie et en herboristerie.
Ses vertus médicinales sont nombreuses, de plus, on l’utilise dans la cuisine pour parfumer les plats.

Utilisation médicinale du clou de girofle

Utilisés depuis des millénaires en Asie du Sud-est pour soigner les malades, les clous de girofle sont aujourd’hui  connus comme un remède contre les petits bobos du quotidien. Grâce aux propriétés antiseptiques, ils sont efficaces dans le traitement de certaines affections virales. En Asie tropicale, on l’utilise pour lutter contre le paludisme, le choléra, la tuberculose etc..

Pour certains vieux paysans, le clou de girofle était utilisé pour soulager les douleurs, cicatriser les blessures, fortifier l’estomac et le coeur et surtout pour préserver de la peste.

De nos jours, avec la découverte de l’eugénol, les propriétés du clou de girofle ont été confirmées.

Propriété de la plante

Il est antiseptique, anti-inflammatoire, antiparasite, stimulant Il lutte les troubles digestifs, tels que. les maux d’estomac (ballonnement, aérophagie, gênes gastriques les flatulences et les coliques), il lutte contre les infections urinaires, le zona

Il soulage les douleurs notamment les douleurs dentaires (dent de sagesse) Il empêche le vomissement et soigne les toux   Côté physique, le girofle permet de lutter contre les douleurs musculaires

Principaux constituants de son huile essentielle

L’huile essentielle de girofle obtenue par distillation contient de 70 à 85% d’eugénol, qui est rapidement métabolisé et excrété et de plus considéré comme non cancérigène.
En aromathérapie, l’huile essentielle de girofle est recommandée dans les infections urinaires, tels que cystites, calculs rénaux, ou la colite pour ses vertus antibactériennes et ses qualités anti-inflammatoires et antalgiques.

L’acétyl eugénol est également un puissant antispasmodique. Pendant longtemps, le parfum de clou de girofle présent dans l’eugénol et le pansement à l’eugénol, l’eugénate, a marqué les salles d’attente des dentistes.
Les praticiens l’utilisaient en médication intracanalaire et en oblitération provisoire, mais d’autres produits plus efficaces les ont remplacés depuis.
Le clou de girofle peut également entrer dans la composition de phytomédicaments pour traiter les petites plaies et retrouver une peau saine.
Certaines définitions du clou de girofle lui prêtent aussi un effet de dépresseur du système nerveux central car il lutte contre la fatigue mentale et physique, anesthésiant naturel il procure un certain bien être

POSOLOGIE CONSEILLÉE:

Voie interne : 2 gouttes Huile essentielle de clou de girofle (H.E.C.T), 3 fois par jour, dans le miel, de l’huile d’olive ou sur un sucre de canne.

Voie externe : 2 gouttes H.E.C.T + 10 gouttes d’huile végétale noisette, 3 fois par jour sur la zone concernée

Voici en prime deux autres recettes :

anti-crève, anti-rhume, bronchites :

  A) Boire chaque matin ½ verre d’’eau dans lequel auront macéré 5 clous de girofle pendant 24 heures. Remplir à nouveau 5 jours  durant, et boire à chaque fois à jeun. Ensuite, changer les « clous » et idem.

  B) Garder le clou dans la bouche entre gencive et dents. Pendant les heures de la journée, le déplacer, le machouiller ! Réf : Dr J. Valnet, Aromathérapie, 7e Ed. Maldne

En couple, il est aphrodisiaque (Un des plus puissants aphrodisiaques naturels.. youpi Papy) et stimule les contractions de l’utérus lors de l’accouchement...En 1642, Anders Rydaholm ,herboriste suédois : » si un homme perd sa puissance virile, il doit cesser de boire de l’alcool pour le remplacer par du lait épicé au moyen de 5g de clous de girofle : Cela le fortifiera et lui fera désirer à nouveau sa femme ».

Les Indonésiens le mélange au tabac dans les cigarettes

 Cette fabrication de ces kreteks, indonésiennes (95% de la production mondiale est destinée à cette activité). 

Clouter un oignon Introduire des clous de girofle en piquant dans la pulpe de l'oignon . C'est une préparation utilisée pour les bouillons, les viandes en sauce.LE CLOU DE LA CUISINE

Mémé Marthe en mettait dans ces bocaux de cerises à l’eau de vie et en piquait la viande du pot au feu pour la rendre plus digeste.

En diététique, on retrouve le clou de girofle comme épice culinaire très utilisée en Inde dans la cuisine végétarienne. Il entre dans la recette du curry, de sauces, de la charcuterie et de pâtisseries orientales.

Le clou de girofle est utilisé pour parfumer tout type de plats :

bouillons, pot au feu, marinades, viandes, ragoûts, pains d’épices, conserves, vinaigres, charcuterie, vins chauds, thé (très apprécié en Tunisie), pickles, cocktails divers, liqueurs, jusqu’aux desserts.

Le clou de girofle fait également partie de certains mélanges d’épices :

Rass el Hanout, currys, garam massala, le cinq épices chinois, les quatre épices…

Comment l’utiliser :
On peut l’utiliser entier ou en poudre. Certains, quand ils l’utilisent entier, écrasent le bouton entre les doigts pour qu’il dégage ses saveurs.
Pour la confection de certains plats, il est préférable de le faire revenir à sec avant d’incorporer le reste d’ingrédients.

Si vous ne voulez pas tomber sur un clou pendant la dégustation du repas, il suffit de planter les clous dans un oignon ou une échalote, il ne vous reste plus qu’à l’enlever au moment de servir.

Allez-y doucement, c’est assez âcre et amer! 2 clous suffisent pour environ 1 kg de viande (pour les amateurs d’épices, vous pouvez en mettre 4)

LE CLOU DE LA DECO

  La Pomme d’ambre
Ce joli nom évoque à lui tout seul des senteurs de Noël! La pomme d’ambre est une orange piquée de clous de girofle, elle parfume la maison, sèche et peut se conserver longtemps. Elle éloigne les moustiques, mais aussi les mites dans le linge. Au Moyen Âge on prêtait à la pomme d’ambre la vertu de protéger de la peste.

Comment procéder:

Il vous faut une orange, et pas mal de clous de girofle:
Il faut piquer la peau de l’orange avec des clous de girofle jusqu’à ce qu’elle soit recouverte.
Si la peau est dure utilisez une aiguille, ou un cure dent pour la percer avant de mettre le clou de girofle.
On peut faire des motifs (pour cela dessiner avec un crayon sur la peau de l’orange au préalable) Mais il faut savoir moins on verra la peau, plus l’orange a de chances de bien sécher et de se conserver.
Les vertus du clou de girofle permettent de conserver l’orange, qui se dessèche.
Le mélange des odeurs est incomparable….et c’est fort joli ces boules desséchées…. qui parfume toute la maisonnée. 

Epicerie et saveurs
L’homme des bois

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Au gui Papy….. au gui Papy… Amène moi au bois

 


L’HOMME DES BOIS
Bloc Note de GUI7

Dans les méandres de l’internet au cœur de la toile d’une araignée céleste jaillit parfois la lumière…
C’est ainsi que j’ai découvert l’origine de mon nom.
Malgré sa consonance bien française, GUI7 est d’origine germanique et se traduit: « celui des bois  »
Ceux qui connaissent mon amour de la terre et de toutes les créatures de l’univers ne s’en étonneront pas.
J’ ai ainsi compris que quelque part dans la généalogie de ma famille, il y avait l’homme, qui avait vu l’homme, qui avait vu l’ours….! J’ai décidé de le rechercher et de vous faire partager ma quête….Marchons donc avec « l’homme des bois« , de forêts en rivières…. de rivières en coteaux, de coteaux en montagnes célestes……Allez… mettons du chemin sous nos pas….

Aujourd’hui, je vous propose de grimper dans l’arbre avec moi… nous demanderons au gui de nous conter son histoire… avec un peu de chance nous nous prendrons pour des druides…!

Druide cueillant du Gui avec sa Serpe d’Or

Histoire du Gui :
UN PARASITE GUÉRISSEUR


«Amour, prospérité, éternité» Les symboles associés au gui feraient un bon titre pour un sitcom ! Dans le rôle principal, Viscum album : une plante parasite célèbre dans les périodes de fin d’année.
En langue celte, son nom signifie « guérit tout », entre autre l’épilepsie et l’hypertension.
Selon des recherches récentes, le gui agirait même sur le système immunitaire.

Entre légende et réalité, faisons le tour de cette boule végétale
«porte bonheur ».

Le gui a la particularité de ne pas toucher terre. Il vous faudra donc lever la tête pour l’apercevoir dans certains fruitiers, mais aussi au faîte du peuplier, des aubépines, du sapin, du hêtre et bien sûr, du chêne. La propagation de cette plante considérée par les forestiers comme un véritable fléau est due le plus souvent aux grives et aux fauvettes à béret qui en sont friandes et qui, après digestion, répandent les graines d’’arbres en arbres.
Nous avons donc là un parasite ou plus exactement un hémiparasite car il produit sa chlorophylle et ses propres sucres.
Mais tout de même, ça vous fatigue un arbre !
Dès que la température extérieure atteint 10°, la graine germe et se colle à l’arbre.
La plante peut alors se développer grâce à son suçoir qui traverse l’écorce et atteint la sève dont elle se nourrit.
Ses fruits sont ronds, blancs et visqueux, d’où son nom latin Viscum album.

Remontons d’’abord jusqu’à nos ancêtres les gaulois :
C’est la sixième nuit du solstice d’hiver, la première de l’’année celtique, la « nuit mère ». Un druide vêtu de blanc s’’enfonce dans la forêt pour y cueillir le gui sacré du chêne avec une serpe d’or. Il le reçoit dans un drap de lin d’une blancheur immaculée (car il ne doit pas toucher le sol afin de conserver ses pouvoirs) tout en prophétisant « O Ghel an Heu » – traduisez « Que le blé germe ».
Quelque peu déformée, cette expression aujourd’hui’’désuète s’’était déjà transformée au Moyen âge en « Au gui l’an neuf ».

Les gaulois qui, comme chacun sait, ne craignaient qu’une seule chose, c’’est que le ciel leur tombe sur la tête, attribuaient donc à cette plante, outre ses vertus médicinales, des pouvoirs magiques.
Le gui chassait les mauvais esprits, purifiait les âmes, neutralisait les poisons et assurait la fécondité des troupeaux.

Autre lieu, autre légende, en Scandinavie cette fois.
Le démon Loki, par jalousie, tua le dieu soleil Baldut (ou Balder) lui décochant une flèche empoisonnée avec du gui. Preyla, déesse de l’amour, implora les dieux de redonner vie à Baldut, promettant alors d’embrasser quiconque passerait sous le gui. Évidemment, Baldut ressuscita.
De cette légende naquit la coutume du baiser sous le gui, dès lors symbole de l’amour et du pardon.

Notons au passage que Wagner aurait trouvé là une source d’inspiration pour sa célèbre « tétralogie ».

On peut préférer cette version, galloise :
Les trois filles du roi Gwydyr, étant promises à trois chevaliers en partance pour la guerre, se retrouvèrent sous un vieux chêne pour échanger des gages d’amour. Les plumes de paon offertes par les jeunes filles n’y suffisant pas, elles accordèrent un baiser à leurs fiancés.


Revenons au réel des vertus médicinales du gui.
Le gui « porte bonheur » que l’on vend chaque fin d’année au cœur des cités a effectivement des vertus médicinales. En herboristerie, le gui était prescrit pour soigner l’épilepsie, les désordres nerveux et la digestion. Au 19ème siècle, il entrait dans la composition de remèdes contre la coqueluche.
La viscine, substance contenue dans le fruit blanc du gui, servait autrefois à faire de la glu. Plus récemment, utilisée à faible dose, elle s’avère bénéfique contre l’hypertension et les maladies cardiaques.
En revanche, utilisée à forte dose, elle peut causer des convulsions, ralentir dangereusement le rythme cardiaque, augmenter la pression artérielle et même provoquer un avortement.
Cette substance ambivalente fait actuellement l’’objet de recherches scientifiques. Récemment, certaines d’entre elles tendraient à prouver que le gui agirait sur le système immunitaire et parviendrait à inhiber les tumeurs cancéreuses .

SOURCE : Christine Barbace. Mission Agrobiosciences

Lire la série des chroniques de Christine Barbace, éditée sur le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences et consacrée à l’histoire des plantes


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L’HOMME DES BOIS

 

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Le jardin des simples

L’HUILERIE COURCELLE vous propose son huile naturelle de Moringa
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BLOC NOTE CHOULAGER
par Chou Blanc

Puisque nous parlons des cadeaux de la nature, nous devons rendre un autre hommage à sa générosité en évoquant les « simples» c’est-à-dire les plantes médicinales, aux vertus curatives extraordinairement puissantes.

Certains croient les discréditer en les qualifiant avec mépris de remèdes « de bonne femme ». Ils ne font là que confirmer leur ignorance, puisque cette expression qu’ils croient péjorative dérive du latin de bona lama qui signifiait, au contraire, « de bonne réputation » … La vérité est que nos ancêtres connaissaient bien les vertus des herbes et qu’ils y recouraient abondamment, pour leur plus grand bien.

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Le jardin des simples

Les Simples ou Simples Médecines (simplicis medicinae ou simplicis herbae selon ses appellations latines) était le nom donné au Moyen Âge aux plantes médicinales.

DES VERTUS ANCESTRALES
la menthe

Les plantes étaient étudiées depuis des temps immémoriaux on en trouve la trace dans la Bible dans les traités de  toute la médecine grecque, puis arabe, pour leurs vertus thérapeutiques.

Charlemagne promulgua le Capitulaire De Villis qui établissait la liste des 88 plantes, légumes et simples à cultiver dans les jardins, dans l’herbularius.

QUELLES PLANTES COMPOSENT LE JARDIN DES SIMPLES
Le plan de l’Abbaye de Saint-Gall représente un herbularius de seize plantes :
menthe et menthe-coq, cumin, rue, fenouil, sauge, rose, lis, iris, pouliot, fenugrec, romarin, sarriette, livèche, mongette, barbarée.

La médecine médiévale était basée sur les vertus des herbes médicinales : elles servaient à fabriquer les médicaments.

LES JARDINIERS DU BON DIEU

Ce sont les Moines et les Nonnes, qui  mirent en place des petites parcelles d’environ 1 à 4 m2 tout au plus, délimités soit par des plantes, soit par du plessis. Des allées sont conçues pour faciliter la cueillette et l’entretien.
Les plantes sont installées dans des parterres circulaires, symboles d’éternité, tandis que des allées, se croisant à angles droits, dessinent des croix.recolte de la sauge au moyen âge
Dans son parterre, le moine y ajoute des rosiers-tiges.
Ceux-ci, plantés de façon symétrique symbolisent : Le moine en train de bêcher son carré de légumes.
D’autres fleurs sont cultivées par ces pieux jardiniers, pour décorer les autels et en offrande.  y retrouve une bonne trentaine de variétés de plantes au milieu de parterres fleuris.
Certains jardins étaient organisés différemment et chaque carré des Simples, se distinguait par sa particularité : carré de plantes condimentaires, d’aromatiques, médicinales, tinctoriales.

JARDINIERS ET   « APOTHICAIRES»

apothicaireLes monastères médiévaux en particulier avaient tous, sinon une pharmacie et infirmerie, au moins un jardin de simples (herbularius) : l’officine de l’apothicaire et le jardin des simples était liés
Ils cultivèrent donc des Simples : Plantes médicinales, prisent sous forme de tisanes, décoctions ou inhalations ; ce qui a donné le nom de « Simples », car facile d’utilisation. Ayant certaines notions d’hygiène, de médecine ; ils essayaient de soigner, de soulager les maux de leurs paroissiens les plus pauvres.
La plus célèbre est Sainte Hildegarde de Bingen, abbesse bénédictine qui fut une grande spécialiste des  simples médecines; elle écrivit plusieurs ouvrages décrivant 300 plantes, leurs vertus et leur emploi thérapeutique (Physica).

Les simples peuvent désigner aussi bien des plantes, animaux ou minéraux ou une herbe (herba) à base d’une seule plante.
Par différence Les remèdes sont  composés (composita) de plusieurs d’entre elles :

le thym

LE CHOURISTEDe fait, la médecine par les plantes, ou phytothérapie, vient à bout de nombreuses maladies, sans coûter un seul centime, sans provoquer la moindre accoutumance et sans engendrer de conséquences indésirables. Hélas, cette science millénaire est aujourd’hui en voie de disparition. On lui préfère, au nom d’un prétendu cartésianisme, la médecine du tout-chimique, pourtant infiniment plus nocive et dont on ne compte plus les effets iatrogènes, c’est-à-dire secondaires et fâcheux.

 Le diplôme d’herboriste ayant été supprimé en 1943 et rattaché d’autorité, par le Gouvernement de l’époque, au monopole des pharmaciens, les herboristeries ferment les unes après les autres. Les rares qui subsistent sont le plus souvent tenues par des praticiens très âgés. Si vous avez la chance d’en connaître un, n’attendez pas pour profiter de ses conseils et de son expérience!

source : WIKIPEDIALA MAISON DE FANFAN -ABC DE LA CHROMOTHERAPIE ( jacques jean Quenet -Editions Grancher)

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RETRO : C’est du même tabac…..

 

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