C’est aujourd’hui  un restaurant élégant, discrètement ouvert sur l’étroite et pittoresque rue de Lanneau, au flanc de la montagne Sainte Geneviève, près du Collège de France, de la Sorbonne et de la Contrescarpe, il a pour cadre ces maisons anciennes du Vieux Paris dont on aime se rappeler l’histoire.

Quelques marches, voici la Conciergerie, salon aux profonds fauteuils de velours, bergères et petits guéridons, vous venez prendre l’apéritif en croquant des feuilletés chauds, vous commandez et passez à table quand c’est prêt !
Puis vous accédez dans la salle du barbier qui a conservé ses tommettes, sa cheminée, ses poutres, ses colombages…
Trois marches, une porte, et vous êtes dans la bibliothèque où le couvert vous attend, vous traversez une salle à manger boisée aux gravures anglaises où un joli feu de bois crépite ensuite vous accédez au jardin d’hiver…

NOTRE AVIS

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VENTRE A TERRE

On a aimé entrer dans ce long couloir sombre ….
je passais ce jour-là le premier, Ventre bleu derrière moi …la couleur des murs semblait être celle qui avait vu monter les chèvres du berger…. Dans ce coupe gorge où les lames du coupe chou avaient du briller, je n’avais pas de crainte car j’étais sous la bedaine de Ventre bleu.. Il faut bien quelques avantages à être Ventre à terre…
Le doute d’une erreur s’est vite dissipé car une porte ancienne est à notre gauche … l’entrée du Coupe Chou…!
Ventre bleu l’ouvre et là … Descendue de je ne sais où… à hauteur de mes yeux …. des jambes de femme … Ventre bleu m’a décrit sa première impression car lui, il était face à son visage … il m’a dit …:
« J’avais devant moi.. un immense sourire gracieux habillé en fraise « d’émoi » … Comme un premier amuse-bouche de notre déjeuner »
( Là je trouve qu’il sait bien parler des femmes mon pote)
j’ai dû prendre du recul pour être moi aussi sous le charme
…. Gaie, rayonnante, mais embarrassée par deux plats très chauds qui fumants, lui brulaient sans doute les doigts.
Elle nous invita à rentrer « je suis à vous dans un instant »
Oh con… ! Dans le midi quand une fille dit ça à un homme…. C’est comme disait Guy Béart . » c’est l’espérance folle …. Qui nous console..  De tomber du lit…. »

Elle, elle a dit ça à deux lascars et avec le sourire … !! C’est là que je me suis dit… lâche tes boules, t’es plus à la pétanque, t’es à Paris ….. Elle n’est pas Fanny …. Mais par contre toi, tu es le bien le seul cochonnet de la partie.
Moi qui suis au ras des pâquerettes, c’est plus facile de revenir les pieds sur terre, et lorsqu’elle s’est éloignée, je ne regardais déjà plus ce qui était à ma hauteur, mais je sentais le fumet de la soupe de marron au potiron qu’elle transportait …
Sans doute complice de mes propres transports, baissant les yeux sur moi ,Ventre bleu s’exclama:
« Voilà une maison qui va nous mettre tous les sens en éveil »

Mais… au fait… ! Vous êtes là ….. Allez venez avec nous…. nous sommes ce jour-là :
Ventre bleu ne croit pas si bien dire, car nous sommes loin du couloir sombre et nos yeux s’habituent très vite à la lumière douce et tamisée qui baigne en ces lieux chaleureux où une musique douce accompagnent vers mes oreilles les mille ans d’histoire de cette maison….
Pas de doute c’est pas comme au café de la gare à Perpignan, ici le décorateur a oublié VENILIA.. ! Les murs sont en pierre d’époque et pourtant c’est cossu …
Je m’aperçois que le centre du monde s’est déplacé ici au Coupe Chou… !

Tout à coup panique… ! Je m’inquiète de voir la hauteur du dossier des chaises …. Ils sont entièrement recouverts de tissu vert Chou…. TERREUR …!
On va plus me voir, ni de devant, ni de derrière…. !
Je vais quand même pas me faire tout petit … l’envie de partir ventre à terre ça me connais …!
je prends  sur moi en retirant discrètement la paille qui dépasse de mes sabots et je me suis assis là où la donzelle m’ accompagne en  me laissant embarquer dans cet univers si loin de notre ferme …!
Ventre bleu lui, il est très à l’aise…. il est à la hauteur de toutes les situations…. encore que je crains qu’il fasse peur à la serveuse avec son côté barbe bleu…mais non..!

Nous sommes comme deux coqs en pâte… (C’est une expression de chez nous… !) Au Coupe Chou , tu as la joie dans les papilles et le cœur dans les secrets de l’histoire…. au point que tu t’attends à tout instant à voir Franck Ferrand et Stéphane Bern venir déjeuner à la table à côté…
Que du beau linge….. !
Au diable mes varices et mort aux oursins qui sont dans mes poches, je prends le menu à 33€ …. à ce prix-là sur Paris pour un Repas aux chandelles, tu peux même inviter tes amis … j’aurais dû venir avec FANNY… ! Elle serait venue … ! je suis petit mais je tire bien….( à la pétanque… ! vous êtes pas sortables… vous viendrez pas au Coupe Chou la prochaine fois )

Formules à partir de 27 €…!!!!

Formules disponibles midi et soir

Terrine de campagne accompagnée de confiture d’oignon au cassis

MON MENU

( il y a que lui qui est menu parce que nous deux…)

Le poêlon du barbier avec ses œufs cocottes a ouvert le bal …
je dis bal, car le repas est une fête où la donzelle passe à ma droite, passe à ma gauche, lâche un sourire puis un deuxième pour moi qui me passe au-dessus de la tête et que je récupère après un rebond en face sur le ventre de ventre bleu.
Cabillaud au chorizo était bien accompagné d’amis à moi
Brocolis, tomates et pommes de terre… j’aime bien  la sauce agrémentée d’un émiettement de chorizo qui lui donne du corps …. sans jamais faire dire OLÉ à mes délicates papilles.

Moi qui suis d’un pays du sud où un coup de tramontane te met les racines en l’air et le cul en Espagne, je dis qu’un chef qui marie mer et montagne de la sorte ne peut pas être complément étranger à l’Espagne…
A ce stade du repas et vue la musique je me dis que le barbier, roi du coupe chou, ce devait être un barbier de ses filles… !
–  je crois qu’on dit de Séville .. tu sais la ville
– AAAHHH..! tu crois ….????

Ah le dessert c’est toujours un grand moment …. Crème brûlée à l’orange …
Ah quel bonheur de retrouver une crème catalane mariée à l’orange …pour moi qui fais très attention à mon tour de taille ( Eh oui si je parais un peu enveloppé c’est la faute à mes feuilles superposées qui ne m’avantagent pas…et comme je suis petit, je finis par être plus large que haut)
Toujours est-il que j’apprécie la fine couche de sucre caramélisé qui est fine comme…..  la lame du barbier.. La même lame qui a dû trancher …… les….. orangettes.

Quand je vous dis que j’ai accompagné mon repas d’un verre de vin rouge
Notez l’ emploie…. ( notez car il n’y en a plus beaucoup  en FRANCE  d’emploi…. )
Je dis notez l’emploie du singulier marquant ma sobriété à l’égard de ce nectar qui pourtant mérite une attention plus longue et sous tenue de ma part.
On est ronds comme des …. barriques, mais on se respecte surtout à PARIS au milieu des gens de la haute…!
Ventre bleu plus gros mangeur que moi est satisfait des quantités servies … !
Alors on est d’accord tous les deux pour dire à la donzelle qui nous raccompagne ……
On reviendra vous voir, si Dieu nous prête vie, et si le gouvernement nous laisse quelques chous.. pour prendre « impot »
Ah oui …. Encore une information ….. en rentrant on en parle aux copains du Balto et chez notre coiffeur ….. des fois qu’ils aient envie de venir couper leurs derniers chous en quatre à PARIS..?

Pourquoi nous avons fait cette rubrique:

C’est simplement parce que nous aimons soutenir les restaurateurs qui font des efforts pour innover, maintenir un rapport qualité prix , et créer des cadres intimistes.

C’est vrai qu’on nous avait dit que les petites anglaises découvrez là bas aussi l’authentique … peut être à la recherche d’une grosse légume « à tomber « … à terre..!
Ventre à terre pour ça est le mieux  placé…!

En conclusion nous pouvons dire:
– « MORBLEU on va causer du RESTAURANT LE COUPE CHOU dès ce soir au BALTO « 

SOURCE: La Chouette fidèle du Balto les a entendus causer et a pu vous faire revivre l’équipée parisienne  de ces deux lascars…!

Ventre bleu et Ventre à terre

Bonne cuisine et bon vin, c’est le paradis sur terre.
( Henri IV)

RETRO : C’est du même tabac…..