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CONTE RUSSE : Babouchka

ALLEZ MAMY…! RACONTE….! est une série pour les petits et les grands enfants..!

Dans la Chouette, ma Mamy se transforme en une extraordinaire conteuse

Aujourd’hui :        UN CONTE RUSSE    –  Babouchka

logo mamy turlututu small Il était une fois une vieille femme nommée Babouchka qui habitait, seule, une toute petite maison au cœur de la forêt.

Sans cesse, elle s’affairait, cousait, cuisinait, nettoyait et, tout en travaillant, elle chantait. Pour se tenir compagnie, elle chantait des chansons, vieilles et nouvelles, et en inventait ; elle était de nature joyeuse. La grand-route passait loin de la maisonnette si bien que les visiteurs étaient rares.
Babouchka fut donc bien étonnée, un après-midi d’hiver, d’entendre un grand vacarme dans la forêt.« C’est peut-être un ours » se dit-elle et elle se mit à trembler.
Mais non, un ours ne fait pas crisser la neige sous ses pas de la sorte.
Elle tendit à nouveau l’oreille et entendit résonner des bruits de pas.

Cette fois, c’était sûr, elle allait avoir de la visite !

Elle s’empressa d’ajouter quelques bûches et de mettre la grosse bouilloire noire sur le feu.
Quelques instants plus tard, on frappa fort à la porte.
Babouchka sursauta :
— Qui est là ? demanda-t-elle d’une petite voix craintive.
— Des voyageurs égarés et épuisés. Pouvez-vous nous aider ?
— Mais bien sûr ! Entrez donc ! cria Babouchka et elle ouvrit grand la porte.

Soyez les bienvenus ! Venez vous réchauffer au coin de mon feu !
Il fait si froid dehors !
Un jeune homme entra, en souriant d’un air reconnaissant.
Un second, plus âgé, le suivit,
puis un troisième qui secoua de son manteau une épaisse couche de neige.
Tous trois étaient superbement vêtus et le troisième portait aux oreilles des anneaux d’or étincelants.
Pendant que Babouchka faisait réchauffer une bonne soupe et coupait du pain, les voyageurs lui racontèrent qu’ils étaient à la recherche d’un roi nouveau-né.
— Son étoile nous guidait, expliquèrent-ils, mais le ciel est si chargé de neige que nous ne la voyons plus
— Ne vous inquiétez pas, continua la brave Babouchka. Lorsque vous serez restaurés et reposés, je vous montrerai la route et vous n’aurez pas besoin de suivre une étoile.
— Vous êtes très bonne, reprit le plus jeune, mais seule l’étoile peut nous guider vers l’enfant Jésus.

— Un enfant et une étoile ! Qu’est-ce que cela signifie ? s’exclama Babouchka étonnée.

Les rois mages russesAlors, les trois hommes lui expliquèrent que l’étoile était un signe, celui de la naissance de l’Enfant, et ils lui montrèrent les riches présents qu’ils lui apportaient. Le cœur généreux de Babouchka se réjouit.

— Comme j’aimerais voir cet enfant ! murmura-t-elle.

— Alors suivez-nous ! s’exclamèrent-ils, et aidez-nous à le chercher !

Mais Babouchka secoua tristement la tête :

— Hélas ! Je suis bien trop vieille et fatiguée pour entreprendre un si long voyage ! dit-elle, et elle se mit à servir la soupe. Lorsque les trois hommes furent rassasiés et reposés, ils la remercièrent et reprirent leur route à travers la forêt.

jonas– Zut alors mamy t’es d’accord elle aurait du les suivre..!!!!
– j’entends ce que tu dis mon petit Jonas mais on va voir si tu as raison ou non….

Après leur départ, la maison sembla bien vide à Babouchka qui ne cessait de murmurer en se balançant sur son fauteuil à bascule : « J’aimerais tant voir ce petit prince ! » Tout à coup, elle sauta sur ses pieds :

« Eh bien, je vais y aller ! Je vais le chercher avec eux… Et rien ne pourra m’arrêter. Foi de Babouchka ! »

En toute hâte, elle fit un petit ballot de ses vêtements et rassembla ses plus grands trésors pour offrir à l’enfant saint : un petit cheval de bois sculpté, une vieille poupée, quelques pommes de pin décorées et de jolies plumes trouvées dans la forêt. Le lendemain matin de très bonne heure, emmitouflée dans ses habits les plus chauds, elle quitta sa maisonnette.

Russie - Baboushka distribuant des cadeauxElle s’efforça de découvrir la direction prise par les voyageurs, mais la neige fraîche avait effacé les traces de leurs pas.

— Avez-vous vu trois rois passer par là ?demanda-t-elle a un paysan.

— Des rois ? Par un temps pareil ? Quelle question stupide !s’esclaffa-t-il, et il s’éloigna d’un pas lourd, l’air mécontent.

Puis elle rencontra un berger :

— Avez-vous vu une étoile resplendissante ?demanda-t-elle avec empressement.

— Des milliers et des milliers, ma pauvre femme, ricana-t-il. Juste au-dessus de votre tête.
Toutes plus étincelantes les unes que les autres.

Un bouvier vint à passer, qui conduisait un troupeau :

— Un enfant roi est-il né par ici, ces temps derniers ? questionna Babouchka.

— Il y a beaucoup, beaucoup de nouveau-nés par chez nous, mais aucun d’eux n’est roi, je vous l’assure, répliqua le bouvier.
Alors elle continua péniblement sa route, arrêtant tous ceux qu’elle rencontrait pour demander :
« Avez-vous vu l’enfant Jésus ? »Mais nul ne put la renseigner.


– Aujourd’hui encore, Babouchka poursuit sa quête ; elle parcourt son pays à la recherche du jeune prince et, chaque fois qu’elle rencontre un enfant malheureux, elle plonge la main dans son sac et y trouve toujours de modestes jouets pour lui offrir un instant de bonheur.

 Les Audiolivres : BABOUCHKA

SOURCES:   https://www.maintenantunehistoire.fr/babouchka

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ALLEZ MAMY RACONTE : La branche morte

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Aujourd’hui :        La branche morte

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Dans une île se dressait une haute montagne dont les flancs étaient recouverts d’une épaisse forêt.

 

Au sommet de la montagne, une somptueuse demeure abritait des diables qui, lorsqu’ils se promenaient dans la forêt, en chassaient les hommes qu’ils croisaient.
Il y a bien longtemps, neuf de ces diables descendirent la montagne et explorèrent le bord de la mer.
Ils virent une barque sur la plage et décidèrent de prendre la mer.
Dans l’embarcation se trouvaient des cannes à pêche, et ils parvinrent à pêcher des poissons.
Depuis, toutes les nuits ils retournaient pêcher en mer.
Le propriétaire de la barque remarqua que, lorsqu’il la prenait chaque matin, elle était sale et pleine de poissons morts.
Intrigué, il décida de se cacher une nuit pour voir qui l’empruntait. Craignant que l’attente soit longue, il avait apporté des noix de coco à manger.
Cela faisait une heure qu’il s’était caché derrière des arbres sur la plage, quand il vit les neuf diables s’approcher de sa barque.
Il fut terrorisé lorsqu’ils s’avancèrent vers lui, car ils avaient senti l’odeur de la chair humaine. Pour tenter de les amadouer, il leur offrit ses noix de coco. Ils acceptèrent, et se régalèrent.
Ils dirent au pêcheur qu’ils n’avaient jamais rien mangé d’aussi bon.
Ils partirent tous ensemble à la pêche et, au retour, ils partagèrent le poisson.
Mais les diables voulaient encore des noix de coco ! Le pêcheur les emmena chez lui, où il avait une réserve, et ils mangèrent encore une grande quantité de noix de coco.

 jonas– Houlala c’est louche…. j’ai peur
– Tu dois pas avoir peur mon petit JONAS
c
‘est juste dans les livres .

Pour remercier le pêcheur, ils lui proposèrent de les accompagner dans leur maison, tout en haut de la montagne. Le pêcheur répondit que c’était trop loin, qu’il était trop fatigué pour faire autant de chemin et que, s’il venait, il ne pourrait pas retourner pêcher le lendemain.
« Le chemin qui conduit à notre maison, lui dirent-ils, n’est pas un chemin comme celui qu’empruntent les hommes. Tu ne seras pas fatigué après être venu chez nous. »
Ils rejoignirent la forêt et, devant un grand arbre, ils s’arrêtèrent.
L’un des diables fit un signe, et une porte s’ouvrit. Une fois que tous furent rentrés à l’intérieur, la porte se referma.

La branche morte - illustration 1« Nous voici à la maison, dit l’un des diables. Il est possible que tu rencontres notre mère. Surtout, n’accepte rien de ce qu’elle te propose, à l’exception d’une branche morte, car elle a le don de guérir de tous les maux. »
En effet, quelques instants plus tard, le pêcheur rencontra la mère des diables.
C’était une géante très âgée, mais très gentille.
Lorsqu’il fut l’heure de repartir, la mère des diables offrit au pêcheur une coupe en or qui ne se vidait jamais. Bien sûr il la refusa.
Elle lui proposa ensuite un coq, avec une tête d’homme, qui donnait autant d’argent qu’on lui en demandait. Il refusa de nouveau et dit :
« Donne-moi plutôt ce qui se trouve dans ce grand coffre ! »
La vieille femme ouvrit le coffre et en sortit une branche qu’elle tendit au pêcheur en disant :
« C’est une branche morte. Garde-la bien précieusement. »
Après avoir remercié ses hôtes, il repartit comme il était venu.
Une fois arrivé à sa cabane, il cacha soigneusement la branche morte.
Quelques jours après, il vit passer des femmes en pleurs. Il leur demanda des explications.
Elles lui répondirent qu’elles allaient chercher de l’eau pour donner le dernier bain au fils du chef de la tribu, qui était en train de mourir.
Il leur dit que peut-être il pourrait le guérir. Rapportant ces paroles au père de l’enfant, ce dernier demanda à ce qu’on fasse venir le pêcheur le plus vite possible. Il arriva, mais trop tard. Le fils du chef venait juste de mourir. Tout le monde se mit à pleurer.
Le pêcheur s’approcha et posa la branche morte sur la poitrine de l’enfant.
Aussitôt, ce dernier se releva et fut bien surpris de voir tout le monde en pleurs autour de lui. Le pêcheur fut félicité et choyé.
La nouvelle de cette guérison miraculeuse se répandit dans le pays, alors beaucoup de gens devinrent envieux et voulurent s’emparer de la branche morte.
Plusieurs fois, on tenta de la lui voler.

La branche morte - illustration 2Mais un jour, alors qu’il rentrait de la pêche, il vit des flammes et de la fumée en direction de sa maison. Celle-ci brûlait, et il vit en haut du toit, qui était encore épargné par le feu, sa branche morte. Le pêcheur réussit à la sauver des flammes, mais les envieux cherchèrent encore à lui voler sa branche.

 

La branche morte - illustration 3Un jour, excédé, il leur dit :
« Pourquoi voulez-vous me prendre cette branche qui vous assure de rester en bonne santé ? Si vous persistez, je la jetterai, et personne ne pourra la retrouver. »
Ils ne tinrent pas compte de ses mises en garde et continuèrent à l’importuner.
Alors, il alla se débarrasser de la branche dans la forêt.

– » C’est pourquoi les hommes doivent mourir tandis que les arbres de la forêt, eux, sont immortels. »

SOURCES: 
https://www.iletaitunehistoire.com/genres/contes-et-legendes   Collectif, Contes d’Océanie,
ill. Peggy Nille, rue des enfants

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BABA YAGA LA SORCIÈRE

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Aujourd’hui :
BABA YAGA LA SORCIERE :    Un conte RUSSE

Chant de Russie …………..
Katyusha …. Valeria Kurnushkina
SOFIJA PERIC
– KALINKA

logo mamy turlututu smallMes chers enfants moi aussi j’avais une grand mère qui, comme moi, aimait à raconter des histoires à la choupinette que j’étais en ce temps là….!

Elle se plaisait à me parler des contes et légendes
d’autres pays pour me faire voyager….

jonas– Houlala tu as été en Russie
– Non mon petit JONAS …
c
‘est juste dans les livres .

 

Dans un village de la campagne russe vivait une petite fille qui n’avait plus de maman. Son père se remaria, mais il choisit une méchante femme.

Elle détestait la petite fille et la traitait mal. « Comment faire pour me débarrasser de cette enfant ? » songeait la marâtre. Un jour que son mari s’était rendu au marché vendre du blé, elle dit à la petite fille :
« Va chez ma sœur, ta gentille tante, et demande-lui une aiguille et du fil pour te coudre une chemise. »

La petite fille mit son joli fichu rouge et partit. En route, elle se dit, comme elle était maligne :
« J’irai d’abord demander conseil à ma vraie gentille tante, la sœur de ma vraie maman. »
Sa tante la reçut avec bonté.
« Tante, dit la petite fille, la nouvelle femme de papa m’a envoyée chez sa sœur lui demander une aiguille et du fil pour me coudre une chemise. Mais d’abord, je suis venue te demander, à toi, un bon conseil.

– Tu as eu raison. La sœur de ta marâtre n’est autre que Baba-Yaga, la cruelle ogresse !
Mais écoute-moi :
il y a dans son jardin un bouleau qui voudra te fouetter les yeux avec ses branches, noue un ruban autour de son tronc.
Tu verras une grosse barrière qui grince et qui voudra se refermer toute seule, mets de l’huile sur ses gonds.
Des chiens voudront te dévorer, jette-leur du pain.
Enfin, tu verras un chat qui te crèverait les yeux, donne-lui un bout de jambon.
– Merci bien, ma tante » répondit la petite fille.

Baba-Yaga - illustration 1Elle marcha longtemps, puis arriva enfin à la maison de Baba-Yaga. Baba-Yaga était en train de tisser.
« Bonjour ma tante.
– Bonjour, ma nièce.
– Ma mère m’envoie te demander une aiguille et du fil pour qu’elle me couse une chemise.
– Bon, je m’en vais te chercher une aiguille bien droite et du fil bien blanc. En attendant, assieds-toi à ma place et tisse. »
La petite fille se mit au métier.
Elle était bien contente.

Soudain, elle entendit Baba-Yaga dire à sa servante dans la cour :
« Chauffe le bain et lave ma nièce soigneusement. Je veux la manger au dîner. »
La petite fille trembla de peur. Elle vit la servante entrer et apporter des bûches, des fagots et des seaux pleins d’eau.
Alors elle s’efforça de prendre une voix aimable et gaie, et elle dit à la servante :
« Hé, ma bonne, fends moins de bois, et pour apporter l’eau, sers-toi plutôt d’une passoire ! » Et elle lui donna son joli fichu rouge.
La petite fille regarda tout autour d’elle. Un feu vif et clair commençait à flamber dans la cheminée, l’eau se mettait à chanter dans le chaudron, et bien que ce fût une eau d’ogresse, elle chantait une jolie chanson.
Mais Baba-Yaga s’impatientait. De la cour, elle demanda :
« Tu tisses, ma nièce ? Tu tisses, ma chérie ?
– Je tisse, ma tante, je tisse. »
Sans faire de bruit, la petite fille se leva, alla à la porte… Mais le chat était là, maigre, noir, effrayant ! De ses yeux verts il regarda les yeux bleus de la petite fille. Et déjà il sortait ses griffes pour les lui crever. Mais elle lui donna un morceau de jambon et lui demanda doucement : « Dis-moi, je t’en prie, comment je peux échapper à Baba-Yaga ? »
Le chat mangea d’abord tout le morceau de jambon, puis il lissa ses moustaches et répondit : « Prends ce peigne et cette serviette, et sauve-toi. Baba-Yaga va te poursuivre. Colle l’oreille contre la terre, si tu l’entends approcher, jette la serviette, et tu verras ! Si elle te poursuit toujours, colle encore l’oreille contre la terre, et quand tu l’entendras sur la route, jette le peigne, et tu verras ! »
La petite fille remercia le chat, prit la serviette et le peigne, et s’enfuit.
Mais à peine sortie de la maison, elle vit deux chiens encore plus maigres que le chat, tout prêts à la dévorer. Elle leur jeta du pain tendre, et ils ne lui firent aucun mal.
Ensuite, c’est la grosse barrière qui grinça et qui voulut se refermer pour l’empêcher de sortir de l’enclos. Mais comme sa tante le lui avait dit, elle lui versa toute une burette d’huile sur les gonds, et la barrière s’ouvrit largement pour la laisser passer. Sur le chemin, le bouleau siffla et s’agita pour lui fouetter les yeux. Mais elle noua un ruban rouge à son tronc, et le bouleau la salua et lui montra le chemin.
Elle courut, elle courut, elle courut. Pendant ce temps, le chat s’était mis à tisser. De la cour, Baba-Yaga demanda encore une fois : « Tu tisses, ma nièce ? Tu tisses, ma chérie ?
– Je tisse, ma vieille tante, je tisse, répondit le chat d’une grosse voix. »
Furieuse, Baba-Yaga se précipita dans la maison.
Plus de petite fille !
Elle rossa le chat et cria :
« Pourquoi ne lui as-tu pas crevé les yeux, traître ?
– Eh ! dit le chat. Voilà longtemps que je suis à ton service, et tu ne m’as jamais donné le plus petit os, tandis qu’elle m’a donné du jambon ! »
Baba-Yaga rossa les chiens. « Eh ! dirent les chiens. Voilà longtemps que nous sommes à ton service, et nous as-tu seulement jeté une vieille croûte ? Tandis qu’elle nous a donné du pain tendre ! »

Baba-Yaga secoua la barrière. « Eh ! dit la barrière. Voilà longtemps que je suis à ton service, et tu ne m’as jamais mis une seule goutte d’huile sur les gonds, tandis qu’elle m’en a versé une pleine burette ! »
Baba-Yaga s’en prit au bouleau. « Eh ! dit le bouleau. Voilà longtemps que je suis à ton service, et tu ne m’as jamais décoré d’un fil, tandis qu’elle m’a paré d’un beau ruban de soie !
– Et moi, dit la servante, à qui pourtant on ne demandait rien, et moi, depuis le temps que je suis à ton service, je n’ai jamais reçu de toi ne serait-ce qu’une loque, tandis qu’elle m’a fait cadeau d’un joli fichu rouge ! »
Baba-Yaga siffla son mortier, qui arriva ventre à terre, et elle sauta dedans. Jouant du pilon et effaçant ses traces avec son balai, elle s’élança à la poursuite de la petite fille, à travers la campagne.
Baba-Yaga - illustration 2La petite fille colla son oreille contre la terre : elle entendit que Baba-Yaga approchait. Alors elle jeta la serviette qui se transforma en une large rivière ! Baba-Yaga fut bien obligée de s’arrêter.
Elle grinça des dents, roula des yeux jaunes, courut à sa maison, fit sortir ses trois bœufs de l’étable et les amena près de la rivière.

Et les bœufs burent toute l’eau jusqu’à la dernière goutte. Alors Baba-Yaga reprit sa poursuite.

Baba-Yaga - illustration 3La petite fille était loin. Elle colla l’oreille contre la terre. Elle entendit le pilon sur la route.

Elle jeta le peigne qui se changea en une forêt touffue ! Baba-Yaga essaya d’y entrer, de scier les arbres avec ses dents. Impossible !

La petite fille écouta : plus rien.
Elle n’entendit que le vent qui soufflait entre les sapins verts et noirs de la forêt.

Le vieux paysan, de retour du marché, avait demandé à sa femme : « Où est la petite ?
– Qui le sait ! avait répondu la marâtre. Voilà des heures que je l’ai envoyée faire une commission chez sa tante. »
Enfin, la petite fille, les joues toutes rouges d’avoir couru, arriva chez son père. Il lui demanda :
« D’où viens-tu, ma petite ?
– Ah ! dit-elle. Petit père, ma mère m’a envoyée chez ma tante chercher une aiguille et du fil pour me coudre une chemise, mais ma tante, figure-toi que c’est Baba-Yaga, la cruelle ogresse ! »
Et elle raconta toute son histoire.

– Le vieil homme était très en colère. Il roua de coups la marâtre et la chassa de sa maison en lui ordonnant de ne plus jamais revenir.
Depuis ce temps, la petite fille et son père vivent en paix.
Je suis passée dans leur village, ils m’ont invitée à leur table, le repas était très bon et tout le monde était content.

SOURCES: 
https://www.iletaitunehistoire.com/genres/contes-et-legendesCollectif Contes d’Europe, ill. Isabelle Anglade rue des enfants

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Saints guerisseurs: SAINT JEROME


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                                         SAINT JÉRÔME                           

       340 – 420 (V’ siècle)
Docteur de l’Église
Fête le 30 septembre

EN SAVOIR PLUS AVEC WIKIPEDIA - Saint Jérôme écrivant par Le Caravage (1607), Galerie Borghèse

Jérôme de Stridon, saint Jérôme pour les chrétiens,  est surtout connu pour sa traduction de la Bible en latin, la Vulgate.

Saint Patron :
Des étudiants et des instituteurs Archéologues, archivistes, Bibliothécaires, Bibliothèques, traducteurs.

Vénéré :
Basilique Sainte-Marie-Majeure, Rome

Attributs :
I
l est généralement représenté vieux, en train de traduire ou méditer la Bible et en présence d’un crâne ou d’un lion ( voir la légende ci-dessous) ou en tenue de cardinal.

Invoqué :
Contre la faiblesse de la vue

LA VIE DE SAINT JÉRÔME

Il s’appliqua, d’abord, aux sciences humaines puis, de Dalmatie où il était né, vint à Rome pour y suivre les cours de rhétorique des plus célèbres professeurs.
Après de lointains voyages, il se fixa dans une solitude de la Syrie où il se livra à l’étude de Cicéron, de Plaute et de tous les au- leurs célèbres de l’Antiquité, A Antioche, il fut ordonné prêtre, écrivit un certain nombre de’ traités pour l’édification de la société, Enfin, s’étant rendu à Bethléem, il y fonda deux monastères et consacra ses jours et ses nuits à l’étude.
Malgré la faiblesse de sa vue, il continua, jusqu’à sa mort, à écrire de nombreux ouvrages.
Cette altération de ses yeux a été l’origine de l’invocation qui lui est adressée contre la faiblesse de la vue.
A cause de cela, quelques artistes, en le représentant, ont placé des lunettes à
côté de lui.
.

PRIONS POUR AMÉLIORER NOTRE VUE

Seigneur qui avez daigné soutenir de votre grâce le bienheureux Jérôme, daignez, nous vous en supplions, fortifier notre vue par ses mérites afin qu’en suivant son exemple, nous puissions contribuer à votre gloire et vous bénir éternellement dans le séjour des élus. Ainsi soit-il,

.
LÉGENDE DE SAINT JÉRÔME  :         Le lion de saint Jérôme

 (Venise, Scuola de San Giorgio degli Schiavoni).

Saint Jérôme enlève une épine de la patte du lion – Le lion poursuit les voleurs qui avaient dérobé l’âne du couvent et ramène avec lui une caravane de chameaux chargés de marchandises

Un jour que le grand saint Jérôme se promenait dans le désert de Palestine, il aperçut un lion, couché derrière un palmier.
Sa première impression fut très désagréable. car il aimait la solitude il réprima promptement son impatience, réfléchit au danger qui le menaçait et se mit à invoquer Dieu de tout son coeur.
Le lion ne bougeait pas, saint Jérôme s’approcha. Il vit que l’animal se léchait la patte d’une mine dolente; sa queue, raide comme fer, lui battait les flancs à coups secs  des plaques de sang marquaient le sable.
Saint Jérôme fit le signe de la croix, mit un genou en terre, avança la main. Le lion lui tendit la patte. Il avait entre les griffes une grosse épine de cactus.
– Voilà ce que c’est  ! dit saint Jérôme. Tu cours après les antilopes, les gazelles, les caravanes, sans prendre garde où tu poses le pied. N’est-ce pas toi qu’on a vu rôder autour de notre monastère ? Nous avons un âne, et je crains bien que…

Mais le lion, de la tête, faisait signe que non, qu’il ne mangeait pas les ânes et n’avait jamais marché que dans les voies de la vertu. – Dieu te guérisse ! dit le saint, en arrachant l’épine. Tâche d’être un bon lion.

St Jerome and his lion by Albrecht AltdorferPuis, il souffla sur la patte blessée, pour en chasser la douleur, se releva péniblement, en s’accrochant au dos de la bête, car il était déjà très vieux et, comme le jour tombait, reprit le chemin du monastère.
Il avait toutes les peines du monde à remettre en ordre ses réflexions ; le lion le suivait comme un chien clopin-clopant, et lui donnait de fréquentes distractions.
Arrivé monastère, le lion suivit Saint Jérome….!  Ce fut, chez les moines un branle-bas général devant cette embarrassante affection…..!
Puisque le lion voulait rester, il fallait bien le loger quelque part. On pensa d’abord l’héberger à l’écurie, près de l’âne. Saint Jérôme pensa au coq perché à l’autre bout de l’étable et le chant du coq ne plait guère au lion. Il faut que celui-là soit heureux chez nous.
On laissa donc le lion à l’intérieur du cloître, sur la pelouse. On le combla de caresses et de prévenances.

Notre lion prit goût à la vie monastique. Il faisait excellent ménage avec l’âne et le coq ; il se contentait de la cuisine commune, se montrait affable envers chacun, mais marquait à saint Jérôme un attachement particulier.
Mais l’oisiveté ne vaut rien. Saint Jérôme s’inquiéta bientôt de voir ce lion inoccupé. Il lui assigna pour tache de surveiller l’âne qui pâturait dans une prairie, aux abords du désert, où passaient fréquemment des nomades de mauvaise mine.

À force de regarder son âne, le lion contracta le défaut commun à tous gardiens, surveillants, concierges et autres gens de métier sédentaire : il se laissait aller de temps en temps à risquer de petits sommes.
Il se disait : « Je ne dors pas, j’ai bon œil, tout va bien… » Tout alla si bien qu un beau jour, des Bédouins du désert, mauvaises gens, hardis à nuire et ne respectant rien, enlevèrent l’âne.

Le lion le chercha jusqu’au soir, en poussant des rugissements de douleur. Il s’était juré de ne pas reparaître avant de l’avoir retrouvé. Hélas  Il revint seul, bredouille et  désespéré.

– Tu as mangé l’âne ! Avoue, misérable, tu as mangé l’âne, lui dirent les moines.

Le pauvre lion eut beau protester par tous les moyens en son pouvoir qu’il n’avait pas mangé l’âne, on en demeura persuadé.
Le chapitre décida qu’il jeûnerait quinze jours au pain et à l’eau. Personne ne le caressait plus. Saint Jérôme évitait de le regarder, et c’est ce qui causait le plus de chagrin au pauvre lion.

Il subit son jeûne avec une humilité exemplaire, puis, la pénitence achevée, il disparut.
La disparition du lion semblait affecter saint Jérôme plus vivement que la mort de l’âne.
Le lion cherchait son âne. Il ne voulait pas mourir avant d’avoir reconquis l’estime du saint homme Jérôme. Il chercha partout et vous pensez bien qu’il se mit encore plus d’une épine dans les pattes. Le brave animal n’épargna pas ses fatigues. Il chercha plusieurs années sans rien trouver.
Enfin, sentant que ses forces baissaient et qu’il n’en avait plus pour longtemps, il décida de retourner au monastère.
Et, comme il était arrêté au sommet d’une colline il vit soudain, débouchant là-bas sur la route ? Une caravane de Bédouins. Et en tête de la caravane, que vit-il ? Son âne ! Son âne qui trébuchait sous une charge cruelle et que les méchants Bédouins rouaient de coups.

Au rugissement qu’il poussa, la caravane prit la fuite, mais par un mouvement tournant des plus adroits, le lion, qui savait ce qu’il voulait, la rabattit sur le monastère.
L’âne eut vite reconnu les lieux qui l’avaient vu naître et fit une telle musique que la porte s’ouvrit.
– Notre âne ! s’écrièrent les moines. Notre âne vit encore. Le lion ne l’avait donc pas mangé. Où est-il maintenant, ce pauvre lion ? Il est sans doute mort de chagrin, s’il ne s’est tué de désespoir. Ah ! que nous avons été injustes envers lui !

Mais saint Jérôme levait les bras au ciel et de grosses larmes lui coulaient sur la barbe, car aussitôt après le dernier Bédouin, le lion venait de bondir dans la cour et s’aplatissait aux pieds de son vieil ami, qui se penchait pour l’embrasser.
Il ne se releva plus, le pauvre lion, il était mort.

Source : Paul CAZIN, Bestiaire des deux Testaments,
Éditions Bloud et Gay.

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Chou Blanc est effectivement magnétiseurCHOU BLANC
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es autres saints guérisseurs –

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