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CADRES SUR TABLE : LE CINGLÉ DU BOULOT

hypnose-002ba.jpgChoucaline plus proche de toi tumeurbloc note choucalineBLOC NOTE
de Choucaline
Capacités de notre cerveau à découvrir
« QUI EST L’AUTRE »

Avec CADRES SUR TABLE, nous inaugurons cette série inédite de portraits de cadres de nos entreprises et administrations, afin que nous ayons un regard amusé en direction de ceux ou celles que nous reconnaitrons….. mais également pour espérer leur faire découvrir leurs qualités et leurs défauts ….
Les portraits sont, comme pour toutes démonstrations, rédigés en grossissant le trait ……. mais si peu diront certains…..!

Tu devrais leur dire que tu vas les « encadrer » les uns après les autres, semaine après semaine, et que tous vont y passer ….
La jeune louve , le petit chef
, le serviteur fidèle, l’animateur, la soliste , le chef d’orchestre, le cinglé du boulot (ce jour), pour finir par le planqué… qui est peut être celui qui a eu le temps de tirer le portrait de ses petits camarades…!!!

PORTRAIT DE L’ENCADRÉ DU JOUR: 
LE CINGLÉ DU BOULOT

cinglé du boulotTechnon s’est donné un mal fou pour décrocher le diplôme censé lui ouvrir en grand les portes du « mandarinat» . Il n’a guère mis moins de temps, ni pris moins de peine pour assimiler les trois ou quatre idées toutes faites qui lui servent de cadre de pensée. Et de règle de conduite! Il s’y accroche avec la fermeté du poulpe à son roc. Il ne saurait en démordre.

Allez vous étonner après cela si, d’aventure, passant un soir près de votre bureau, vous remarquez ­ incongrue – une fenêtre brillant de tous ses feux. Là, crispé derrière un Himalaya de dossiers, notre bûcheur sue comme un beau diable. Le teint blafard, l’œil hagard, au bord du stress, il s’escrime à mettre au point la note précisant – avec un fatras de considérations fumeusement théoriques – les nouvelles procédures de relance.

Il est impossible de faire réellement confiance aux gens

C’est que « il est impossible de faire réellement confiance aux gens ». Ceux-ci. d’ailleurs, seraient bien en peine de concrétiser les projets que Technon tente en vain de clairement exprimer.
Sa marotte?
Instaurer – plus précisément: essayer d’imposer – des méthodes « à l’américaine ».

Efficacité, productivité, rendement… Il rêve d’un monde uniquement axé sur la rentabilité, mené par la technologie.
Seulement, voilà! Totalement dépourvu d’imagination, ce grand réformateur ne sait œuvrer qu’à partir de recettes, de formules, selon des modèles pré-établis. Il les calque, mot à mot, pièce par pièce. Il les extirpe, lourdement, des schémas en vogue dans son «club de réflexion» ou autre groupuscule ratiocinant.

Aussi autoritaire que doctrinaire, Technon colle aux théories les plus banales pour fonder une sorte de bible à l’efficacité, selon lui scientifiquement démontrée. Il entend bien y convertir ses collaborateurs.

Sans aucune nuance. Avec cette obsession : les performances font la loi.

Ses critères de qualité? Le conformisme, le formalisme, la cohérence avec « son» règlement. De quoi vite se noyer dans une mer de détails insignifiants.

Pire. A force de vouloir tout régler par lui-même, il commet des bourdes énormes dont ses collègues préfèrent rire … pour ne pas pleurer sur leurs catastrophiques conséquences.

Innover? Il aimerait bien…. Hélas!

Et quelle panique s’il doit sortir de son savoir monolithique! Innover? Il aimerait bien. Hélas! Il s’y prend toujours à contre-pied, réagissant, le plus souvent, à contretemps. Et pourtant, il s’imagine vivre dans la confidence des dieux grâce aux lettres, points de vue et autres documents « confidentiels» ‘auxquels il s’abonne à prix d’or pour glaner des secrets de Polichinelle.

Surtout, quelle obscurité! Merchandising, management, ratio, billing… tout le franglais y passe.
Employé à tort et à travers. Mais, avec une telle délectation que l’on se demande pourquoi notre jargonneur n’est pas encore parti s’établir à Manhattan, Dallas ou Chicago, afin de faire prospérer sa fameuse « valeur personnelle».

En effet, Technon est convaincu de sa supériorité tout autant qu’il est imbu de ses privilèges. Bien sûr, – à force de se crever à la tâche – il parvient à une compétence certaine dans sa spécialité. Autre qualité : son indéniable esprit de justice. Objectif. impartial, il estime en effet devoir juger les gens sur les résultats et non pas sur ce qu’ils prétendent.

Entier, courageux aussi. il se bat pour leur voir conférer de nouvelles responsabilités et obtenir leur avancement.

Il se refuse à accepter que :
« tout le monde ne se donne pas autant de mal que lui »

Mais, pourquoi ce ton doctoral, sans aucune chaleur? Aussi dépourvu de tact que d’intuition, Technon vit écrasant tranchant. desséchant. Il se refuse à accepter que « » tout le monde ne se donne pas autant de mal que lui ». Il se révèle encore plus maladroit quand il cherche à être cordial. Ou à paraître  « dans le vent « .

Cravates aux couleurs acidulées, vestons agressifs… Il se rue sur les détails les plus vulgaires, s’imaginant ainsi se situer à la pointe de la mode. Sans parler de ses
« américanismes» : cigare pendant au coin des lèvres, pieds sur la table, sandwich que le grand chef – sur occupé bien entendu – se fait monter du « mangeaille-burger» du coin. Pour réellement se décontracter? Ou pour s’en donner l’allure?

Car, ira rarement la mine joyeuse, Monsieur Technon. Et, sa famille ne doit guère s’amuser qu’il ne semble d’ailleurs pas si pressé de rejoindre.

Les malheureux qui subissent sa pesante présence peuvent avoir des surprises.

Mais, ne serait-ce pas là, justement, qu’il trompe son monde?
Et les malheureux qui subissent sa pesante présence peuvent avoir des surprises.
En découvrant par exemple, la patience et la tendresse avec lesquelles il explique à Isabelle-Marie des Neiges et à Ghislain-Joachim que ( non, malheureusement ce soir, il ne pourra pas les accompagner au cirque. Mais, promis, avant d’éteindre ils liront ensemble le Sceptre d’Ottokar ».

Au fond – les miracles restent toujours possibles _ il suffirait peut-être de savoir le prendre, Monsieur Technon. D’ailleurs, est-il vraiment dupe du personnage qu’il s’est fabriqué?

En tout cas, attention! Si d’un coup, lui et ses semblables baissaient leurs gros bras, qui donc se verrait obligé de s’attaquer à leurs montagnes de boulot?

 SOURCE : Extrait de cadres sur table – Document de formation en ressources humaines pour cadres bancaires années 70

LISTE DES ENCADRÉS … EN BOITE

CE TABLEAU RÉCAPITULE LES PRÉCÉDENTS PORTRAITS DÉJÀ PUBLIÉS

LA JEUNE LOUVE
LE PETIT CHEF
LE SERVITEUR FIDÈLE
L’ANIMATEUR
LA SOLISTE
LE CHEF D’ORCHESTRE
LE CINGLÉ DU BOULOT

La Boîte à outils du manager – 3e éd. – 50 fiches pratiques pour piloter son équipe Broché
Manager est un apprentissage quotidien : la singularité de chacun, manager et collaborateur, la multiplication des situations, les transformations numériques… obligent à s’adapter en permanence.
En 51 fiches pratiques, cette 4e édition propose des réponses simples et opérationnelles, et des plans d’action applicables à un grand nombre de situations quotidiennes pour le manager :
. développer et maintenir la motivation de ses collaborateurs ;
. développer leurs compétences ;
. mieux communiquer ;
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Parce qu’être manager ne s’improvise pas, cet ouvrage s’adresse à tous les managers, débutants ou confirmés, désireux de s’appuyer sur des repères précis, des lignes directrices claires, des témoignages et des auto-évaluations, dans une démarche cohérente et pertinente.
Dans cette 4e édition, outre la question prégnante du digital et son impact toujours plus grand sur le management, l’accent est mis sur le partage d’expérience de terrain, en tant que manager d’équipe mais aussi de soi-même.

retour sur la rubrique du même tabacChoucaline plus proche de toi tumeurCHOUCALINE

RETRO :
C’est du même tabac…..

Maca extrait 60 gélules

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CADRES SUR TABLE: Portrait du petit chef

hypnose-002ba.jpgChoucaline plus proche de toi tumeurbloc note choucalineBLOC  NOTE
de Choucaline

Capacités de notre cerveau à découvrir
« QUI EST L’AUTRE »

Avec CADRES SUR TABLE, nous inaugurons cette série inédite de portraits de cadres de nos entreprises et administrations, afin que nous ayons un regard amusé en direction de ceux ou celles que nous reconnaitrons….. mais également pour espérer leur faire découvrir leurs qualités et leurs défauts ….
Les portraits sont, comme pour  toutes démonstrations, rédigés en grossissant le trait ……. mais si peu diront certains…..!

Tu devrais leur dire que tu vas les « encadrer » les uns après les autres, semaine après semaine, et que tous vont y passer ….
La jeune louve , le petit chef
(ce jour), le serviteur fidèle, l’animateur, la soliste, le chef d’orchestre, le cinglé du boulot, pour finir par le planqué… qui est peut être celui qui a eu le temps de tirer le portrait de ses petits camarades…!!!

PORTRAIT DE L’ENCADRÉ DU JOUR: LE PETIT CHEF


Il existe des êtres qui s’affirment par leur charme. Il en est d’autres qui impressionnent par leur force. Il s’en rencontre aussi. hélas, qui aimeraient bien donner l’illusion de cette puissance. Avec ces effets : perdre infiniment de leur ascendant et se voir refuser toute séduction.
Qui n’a croisé de ces tyranneaux oppressant leur service, empoisonnant l’entreprise, comme certains étouffent leur famille? Qui n’a jamais eu à pâtir de leurs caprices?
Ce comportement n’est pas toujours inné. Souvent c’est plutôt la fonction qui crée le personnage. S’il surgit des «petits chefs », c’est que nombre de grands chefs les estiment indispensables: pour contrôler l’activité des autres, les houspiller, leur faire respecter un minimum de discipline.

Il est plus affligeant: le responsable qui se met à rapetisser parce qu’il a été blessé, profondément déçu. Il aura fait le maximum pour animer son service. Il se sera dévoué, démené, battu pour ses collaborateurs.

A travers de misérables détails, à coup de mille et une pointes, le petit chef tente de conforter son autorité…

Tout cela pour se retrouver incompris et pire, avoir l’impression d’être trahi. Alors, à travers de misérables détails, à coup de mille et une pointes, le petit chef tente de conforter son autorité. En général, avec une parfaite inefficacité. Chaque jour, un peu plus, notre matamore  s’embourbe dans ses ridicules, à rebours de ce qu’il aimerait faire croire et de ce qu’il aime tant se raconter.
Tenez! Le voici, au petit matin. Saluts plus ou moins cordiaux, douteusement sincères, à l’adresse des cadres que Monsieur daigne situer à son rang.
Révérences, courbettes, sourires serviles à ceux dont il lorgne le fauteuil et envie le prestige. Mais pourquoi faut-il que le petit chef néglige systématiquement les êtres qu’il relègue parmi le « petit personnel »? Crainte , d’écorner sa dignité? ou bien arrogance qui ne lui vient que d’avoir échappé à un destin selon lui, indigne d’attention?

Il en est, ainsi, qui font recommencer cent fois la même lettre, corrigeant recorrigeant pour des détails insignifiants. 

Étroitesse d’esprit et vision étriquée ne s’en tiennent pas là. Se défouler sur son entourage doit apporter d’autres voluptés. Il en est, ainsi, qui font recommencer cent fois la même lettre, corrigeant recorrigeant pour des détails insignifiants. Perfectionnisme? Le motif serait plausible s’il ne s’agissait surtout de prouver sa maîtrise sur «ses» subordonnés.
La malheureuse secrétaire, qui n’en peut mais, n’est plus là qu’un objet la confirmation du rang que l’on s’octroie dans la hiérarchie.
Tranchant avec assurance, mais tout aussi prêt à virer promptement pour s’aplatir devant ses supé­rieurs, argumentant avec une confuse assurance, souvent illogique, en général de mauvaise foi… Il se découvre de multiples variantes de notre apprenti dictateur.

Qui n’a affronté, par exemple, le cadre qui a toujours raison?

Qui n’a affronté, par exemple, le cadre qui a toujours raison? Il le prétend parfois avec subtilité. Ainsi, certains, par une suite de touches perfides, s’emploient à « tomber» les idées des autres. Ne serait-Ce que pour mieux se les approprier. D’autres s’encombrent de moins de ménagements : «  de toute façon, vous n’y comprenez rien et moi, de source sûre, je sais bien que … ») Et le rebelle qui ose faire front est vite étiqueté : «  insolent », «fantasque », «caractériel« … Il n’est guère de défauts qui ne s’accumulent aux yeux et dans les dires du petit chef. Défauts qui, bien sûr, ne seront jamais les siens.

Autre déformation : La détestable manie de retenir jalousement l’information. Un moyen de mieux asseoir son illusoire puissance? Plus certainement, la crainte de se voir dépouiller de ses prérogatives, de se faire dépasser.
Heureusement, tous les garde-chiourmes ne sont pas aussi durs, brutaux. Souvent, sous leur carapace, se découvre un immense besoin d’entraîner la sympathie. Même s’ils le tentent avec une extrême maladresse. Même, s’ils ont tendance à la partialité. Ils ont leurs chouchous.

Et puis, il en est qui, au fond, sont excusables. Eux aussi, à leurs débuts, ont pu avoir à pâtir des caprices et des extravagances de supérieurs déformés. S’ils se sont « radicalisés», c’est par contagion.

Le petit chef ronge peut être parce qu’il est rongé…?

Enfin, – sans s’engouffrer dans les couloirs ombreux de la psychanalyse -, il est possible d’imaginer des motifs purement personnels. En rencontrant, par exemple, le petit chef se promenant avec Madame.
Ligoté, bâillonné, écrasé par une tonitruante walkyrie ou – plus dangereux encore – par une langoureuse nymphe, au cœur fragile, à peine possessive, étonnamment dévorante …

La lumière se fait. Le petit chef ronge parce qu’il est rongé. Il projette ses peurs sur les autres, espérant mieux les fuir en les faisant partager. Tous ces travers n’empêchent pas nécessairement de faire carrière. Mais quelle tragique réussite!

Même si le petit chef ne se retrouve pas totalement mis à l’écart, ignoré, isolé dans ses lubies, rejeté pour ses manies, il suscite toujours la méfiance et décourage les meilleures volontés.

Le plus navrant? Pareil être ne pourra jamais admettre que si certains, par vertu ou par talent, savent réveiller l’enthousiasme, les contraintes mesquines n’ont jamais entraîné que le ridicule pour soi, l’ennui pour les autres et, au profond de leur cœur, la triste impression d’un énorme gâchis.

SOURCE :  Extrait de cadres sur table  – Document de formation en ressources humaines pour cadres bancaires années 70 

 

LISTE DES ENCADRÉS … EN BOITE

CE TABLEAU RÉCAPITULE LES PRÉCÉDENTS PORTRAITS DÉJÀ PUBLIÉS

LA JEUNE LOUVE
LE PETIT CHEF
LE SERVITEUR FIDÈLE
L’ANIMATEUR
LA SOLISTE
LE CHEF D’ORCHESTRE
LE CINGLÉ DU BOULOT

La Boîte à outils du manager – 3e éd. – 50 fiches pratiques pour piloter son équipe Broché
Manager est un apprentissage quotidien : la singularité de chacun, manager et collaborateur, la multiplication des situations, les transformations numériques… obligent à s’adapter en permanence.
En 51 fiches pratiques, cette 4e édition propose des réponses simples et opérationnelles, et des plans d’action applicables à un grand nombre de situations quotidiennes pour le manager :
. développer et maintenir la motivation de ses collaborateurs ;
. développer leurs compétences ;
. mieux communiquer ;
. mener un entretien annuel ;
. mobiliser l’équipe ;
. exercer son autorité ;
. conduire le changement.
Parce qu’être manager ne s’improvise pas, cet ouvrage s’adresse à tous les managers, débutants ou confirmés, désireux de s’appuyer sur des repères précis, des lignes directrices claires, des témoignages et des auto-évaluations, dans une démarche cohérente et pertinente.
Dans cette 4e édition, outre la question prégnante du digital et son impact toujours plus grand sur le management, l’accent est mis sur le partage d’expérience de terrain, en tant que manager d’équipe mais aussi de soi-même.

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C’est du même tabac…..

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