Ma grand mère Marthe, magnétiseuse avant moi me contait ses grandes « cures » …
Avec le recul, aujourd’hui je constate qu’elle ne parlait jamais de ses échecs… De ses soins inefficaces ou réduits à néant par quelques mystères du ciel et de la terre…
Mais peut être a t elle connu cela avant moi?
Si elle était encore là, je lui dirais :
Qu’il est dur l’échec du magnétiseur Lui qui voudrait marcher sur les mains comme Jésus marchait sur l’eau Qu’il est dur l’échec du magnétiseur
Quand il doit laisser la douleur envahir les corps, les esprits et les âmes
Qu’il est dur l’échec du magnétiseur
Quand il garde sur son cœur et dans son esprit les douleurs des autres
Qu’il est dur l’échec du magnétiseur
Quand il garde la trace de son abandon au cœur du tourment des autres
Qu’il est dur l’échec du magnétiseur
Quand les forces lui manquent et qu’il se prend à douter…..
Comme si le seigneur qui l’accompagne était lui aussi en échec volontaire
Ces jours là les magnétiseurs se disent :
« Heureux les athées… car ils ne doutent pas..! »
VOICI UN DES EXEMPLES D’UN PASSÉ DÉJÀ LOINTAIN….
Les douleurs du corps et de l’esprit d’ Armande
Vivre ensemble
Moi qui vie dans le midi au milieu des pieds noirs de la première génération, je voudrais donner la parole à ceux qui ont vécu ces épisodes de guerre….
Dans ma fonction d’accompagnant, j’essaye de soulager les douleurs, les angoisses et les peurs de ceux qui me confient leurs corps…..
Pour Armande, j’ai regretté d’être moins bon magnétiseur que ma mémé Marthe…… car Armande est repartie comme elle était venue…… avec ses douleurs violentes dans le dos et ses douleurs dans la tête… et toujours ses insomnies.
Les médecins ont été, comme moi, impuissants à faire cesser ses tourments….
– Nous ne savons pas su, il est vrai ni les uns ni les autres, arrêter le cours de l’histoire ou en dévier sa marche sanglante. – Nous n’avons pas su retirer Armande de cette fenêtre où petite fille elle attendait à ORAN, le retour du travail de son papa, le cœur battant… à l’idée qu’il soit assassiné, comme tant d’autres la veille…!
– Nous n’avons pas su la détourner de cette rue où se produisit l’explosion de la bombe qui emporta ses amies et tant d’inconnus si proches…. qu’elle entend encore, plus de 50 ans après, dans leurs cris d’agonie.
– Nous n’avons pas su éviter qu’elle se réveille encore en sursaut pour vérifier si les draps ne sont pas tachés du sang de ces victimes innocentes.
– Nous n’avons pas su atténuer ses peines et son syndrome d’un survivant entouré de morts qui l’accompagnent encore aujourd’hui comme des amis de l’au-delà…!
– Nous n’avons pas su trouver les paroles d’apaisement et de pardon lorsqu’elle nous disait:
« Ce qui me fait le plus souffrir, c’est de voir aujourd’hui tous ces melons qui viennent prendre le travail et les aides que mes petits fils n’ont pas »
Pour ma part, je n’ai pas su trouver des mots contre ce racisme haineux qui la déborde comme si s’était sa seule arme pour venger ses frèreset ses soeurs morts dans l’attentat.
Comme je n’y étais pas et que mes nuits sont tranquilles …. je pardonne Armande comme elle me pardonne d’être passé à côté de ses douleurs… comme l’on passe à côté de l’histoire surtout quand elle n’est pas complétement la votre…..!
Ce devoir de mémoire qui est le sien… elle me pardonnera de le partager avec vous….. Hélas, aucun d’entre nous ne partagera les douleurs, les angoisses et les peurs de ARMANDE.
Charles PEGUY disait : « Dieu rentre par nos souffrances…! »
Alors je te le dis seigneur ….. tu es déjà chez ARMANDE…!
« Ce n’est qu’en trouvant la paix en soi, que l’on peut vivre en paix avec les autres » – Dalaï-Lama.
– Je sais pas pour Armande….??
Mais moi, j’ai, encore aujourd’hui, du mal à trouver la paix dans ces cas là……
MON MONDE EST BIZARRE ET PARFOIS PLEIN DE MYSTÈRES INEXPLIQUÉS
Nous vous ferons découvrir ce que le ciel, la terre, l’eau ,et le feu ont de plus beau….avec toujours un mystère que la nature semble vouloir maintenir sur bien des choses bizarres et parfois étranges….
CHOU BLANC nous entraine dans son monde…son monde bizarre ….Ambiance…Ambiance
LA MYSTÉRIEUSE STATUETTE HINDOUE DE SADI CARNOT
En visite à Lyon pour l’Exposition universelle, le président de la République française Sadi Carnot est victime d’un attentat, le 24 juin 1894, peu avant 21 heures. L’anarchiste Santo Ironimo Caserio surgit de la foule qui se presse, devant la bourse, et poignarde le Président en criant :
« Vive la révolution ! »
« C’est la statuette ! » Cécile Carnot ne peut s’empêcher de songer à la statue hindoue offerte à son époux, avant même qu’il n’accède à la fonction suprême. L’objet promettait d’apporter les honneurs mais aussi une bonne dose de malheur.
C’EST LE MONDE BIZARRE QUI TOURNE AUTOUR DES POUVOIRS OCCULTES DE CETTE STATUETTE HINDOUE QUE JE VEUX VOUS CONTER AUJOURD’HUI…..
Avant tout un peu d’histoire
A la suite de la démission de Jules Grévy, mis en cause dans le scandale des décorations, Marie-François Sadi Carnot, (1837 1894) plus couramment appelé Sadi Carnot est élu président de la république.( Il restera Président de la République de 1880 à 1894 !) Le début de son mandat est marqué par l’agitation boulangiste et le scandale de l’affaire de Panama, en 1892 dans un contexte d’agitation syndicale et anarchiste qui dénonce les lois scélérates,
Il était haï dans les rangs anarchistes pour avoir refusé la grâce d’Auguste Vaillant, dont l’attentat à la chambre n’avait pourtant pas fait de victimes.
Jusqu’à aujourd’hui, les historiens de la Troisième République ont en effet considéré que les anarchistes français des années 1880-1914, qui refusent obstinément toute autorité et toute hiérarchie, n’ont jamais pu s’organiser, et que donc, à l’époque des attentats sanglants des Vaillant, Émile Henry, Ravachol, Caserio et autres, ce qu’on appelle » mouvement anarchiste » n’est qu’une nébuleuse de petits groupes éphémères repliés sur eux-mêmes, qui réunissent des individus ayant des affinités les uns avec les autres et entre lesquels les journaux anarchistes, seuls, permettent la communication ; en conséquence, l’action anarchiste – même terroriste – résulterait le plus souvent de l’initiative d’individus isolés, de militants convaincus, qui, la plupart du temps, agiraient de façon spontanée. Pour exemple le cynisme de CASERIO qui le lendemain de lassassinat, expédie à la veuve de Sadi Carnot une photographie de Ravachol, avec ces simples mots : « Il est bien vengé ». En effet, Ravachol, de son vrai nom François Koenigstein, un teinturier de 33 ans, avait été guillotiné à Montbrison le 11 juillet 1892 à la suite dune série de délits et de crimes.
L’ASSASSINAT DE SADI CARNOT PAR L’ANARCHISTE ITALIEN CASERIO
Dans un contexte d’agitation syndicale et anarchiste (une partie des lois relatives à la liberté individuelle et aux délits de presse visant à réprimer cette agitation, qualifiées de lois scélérates par l’opposition socialiste, venaient d’être votées), Sadi Carnot est blessé d’un coup de poignard par l’anarchiste italien Sante Geronimo Caserio le 24 juin 1894, alors qu’il quittait, par une issue secondaire pour éviter la foule, un banquet organisé à la Chambre de commerce à l’occasion de l’Exposition de Lyon.
Voici un témoignage tiré des archives du journal Ouest éclair de Rennes daté du jeudi 17 juin 1909
Extrait Ne3807 Ouest Eclair ( Rennes) journalRépublicainQuotidiendelaBretagne et del’Ouest Rédacteur Robert DELYS. JEUDI17JUIN1909 – Source: gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Voilà quinze ans déjà. comme le temps va qu’en cette nuit de juin, lourde d’orage, la nouvelle de l’assassinat du président Carnot jeta dans le pays tout entier la plus douloureuse émotion.
J’avais diné chez un haut fonctionnaire et la soirée s’achevait en bavardages, quand la sonnerie du téléphone retentit. L’appareil était devant nous, devant nous eut lieu la conversation et
je n’oublierai jamais cette minute d’anxiété. Au premier mot, à l’exclamation de notre hôte, à sa pâleur, nous avions compris et mille questions nous venaient aux lèvres. Sans répondre, il tendit l’un des récepteurs et j’écoutai. C’était le secrétaire d’un ministre qui lisait en ce moment la dépêche officielle envoyée de Lyon par le président du conseil
« Le président de la République a été frappé d’un coup de poignard dans le trajet de la Chambre de commerce au Grand Théâtre. L’assassin a été arrêté. En cette douloureuse circonstance, le gouvernement associe la France à ses voeux pour la guérison de M. Carnot ».
Les détails manquaient, mais nous qui connaissions les idées et les habitudes du président, la prudence et le sang-froid du ministre lénergie et l’intelligence du préfet de Lyon. M. Ri-
vaud, il était facile de reconstituer la scène
« M. Carnot, confiant dans sa popularité, exigeant que sa voiture s’attardât dans la foule, ordonnant qu’on laissât approcher le public tout prés, trop près, et tendant la main au placet que l’assassin devait présenter, tandis qu’il préparait son arme ».
Les témoignages ultérieurs nous prouvèrent que nous avions bien jugé et que nulle responsabilité n’était en jeu. Les précautions les plus minutieuses avaient été prises, mais le président était d’une garde difficile et. cette fois comme ailleurs, il avait annihilé toute mesure de police dans celte conviction que sa personne n’avait rien à craindre d’un peuple affectueux, qui connaissait sa bonté.
Le président Carnot sera l’une des grandes figures de la troisième République, l’Histoire rappellera la simplicité de sa vie, sa correction politique et la grandeur et la délicatesse de son âme. Et le gouvernement s’honore en célébrant fidèlement l’anniversaire de sa mort, comme il le fait, en déposant une couronne chaque année, au tombeau du Panthéon.
BIZARRE BIZARRE LES POUVOIRS OCCULTES DE SA STATUETTE HINDOUE
A propos de lassassinat, je l’ai entendu Conter par un personnage qui fut de l’entourage du président, une histoire fort curieuse que les gens qui aiment les anecdotes me sauront gré de répéter.
Au temps où M. Sadi-Carnot était ministre des finances, l’un de ses amis, le docteur Gustave Le Bon, qui revenait d’un voyage aux Indes. Où on lui offrit une petite idole de pierre d’un travail fort remarquable, mais surtout originale par la propriété qu’on y dirait attachée.
« Il y a une tradition sur cette statuette, lui dit le savant voyageur, parfaitement incrédule, du reste. Elle appartint longtemps à la dynastie des rois de Kahdjurao, Le rajah qui me l’a donnée souhaitait de s’en défaire. Elle passe pour assurer le pouvoir à l’un des membres de la famille dans la possession de qui elle tombe, mais aussi pour lui assurer une mort violente. Le prince hindou voulait régner, mais il ne voulait pas mourir. Avant le trône, il craignit le poignard et pensa conjurer le sort en se séparant de la petite statue. Je l’ai trouvée originale avec sa bizarrerie artistique et son étrange réputation. Mais il n’eut pas été honnête de vous la remettre sans vous prévenir. Ne la prenez pas, si vous n’acceptez pas les risques d’honneur et de danger »
La légende était piquante un peu l’histoire de la Peau de Chagrin, de Balzac. Mais M. Carnot n’était pas superstitieux et le bibelot fut accepté avec plaisir.
Quelque temps après, Jules Grévy était forcé de quitter l’Elysée et, devant l’impossibilité de grouper une majorité sous le nom de Ferry, le Congrès se mettait d’accord pour élire M. Carnot.
« C’est la statue » écrivait le lendemain le nouveau président au docteur Le Bon et il en plaisantait encore, mais peut-être avec un peu de trouble déjà.
Est-ce également la statue, par quelque sortilège ancien attaché à sa pierre, qui a permis sept ans plus tard l’assassinat du malheureux chef de l’Etat ?
Sans doute, malgré l’invraisemblance d’une telle opinion, elle prit corps néanmoins dans l’esprit de Mme Carnot, car, à sa mort, ses enfants trouvèrent dans son testament la prière instante de détruire l’idole hindoue.
QUI ÉTAIT CET ANARCHISTE
ITALIEN CASERIO..?
« Messieurs les jurés, si vous voulez ma tête, prenez-la, mais ne croyez pas qu’en prenant ma tête vous réussirez à arrêter la propagande anarchiste ».
Caserio est né le 28 septembre 1874 en Italie à Motta-Visconti, fils d’un boulanger. En juin 1894, employé chez un boulanger à Sète, il est maigre, pâle, mesurant 1,71m, cheveux châtains, très vif, se mettant facilement en colère. Ce fut le cas, le 23 juin, contre son patron à propos des exécutions d’Émile Henri et Auguste Vaillant. Ayant reçu le compte de son salaire (vingt francs), il part à l’aventure et pour venger la cause de l’anarchie il décide de tuer le président Sadi Carnot séjournant à Lyon le lendemain !
En juin 1894 il y avait partout en Europe une agitation du mouvement anarchiste. Il est plausible qu’un groupe ait prévu une action mais le procès de Caserio a bien montré que cet homme agissait seul.
Il disait :
« Messieurs les jurés, si vous voulez ma tête, prenez-la, mais ne croyez pas qu’en prenant ma tête vous réussirez à arrêter la propagande anarchiste ».
Tous les profils psychologiques concernant Caserio le montrent comme un être emporté, instable, itinérant, ne supportant aucune contrainte, idéaliste rêveur qui pense que l’anarchie est le seul moyen daccéder au bonheur. C’est un fanatique, antisocial et orgueilleux correspondant à la catégorie de « l’idéaliste passionné » ayant de surcroît, selon Lacassagne, une conduite suicidaire cherchant le martyre pour garder son intégrité narcissique.
Que faut-il penser de la demande de grâce de Caserio à Casimir Perrier :
« Car jai facilité votre accession au poste qui est désormais le vôtre » ?
Étrange mélange d’ironique audace, humour macabre, délire passionnel. Il est évident que l’acte régicide de Caserio est celui d’un être isolé, sans machination, sans collaboration ni organisation préalable.
Le procès en cour d’assises du Rhône est fait les 2 et 3 août 1894, soit cinq semaines après l’attentat et l’exécution capitale de Caserio a lieu le 16 août 1894 à cinq heures du matin.
Ainsi la tragédie sest déroulée en 51 jours. L’issue pour Caserio était inévitablement la guillotine voulue par l’opinion publique lyonnaise pour laver l’affront des citoyens, punir l’auteur d’un crime et défendre l’ordre social.
Un président au Panthéon Sadi Carnot repose au Panthéon de Paris, aux cotés de son grand-père Lazare Carnot. Il est le seul président français a y être inhumé! Marie François Sadi Carnot (1837-1894) Homme d’état français, né à Limoges, président de la République de 1887 à 1894, il fut assassiné d’un coup de poignard à Lyon, le 25 juin, par l’anarchiste italien Caserio.
Après avoir lu de nombreux livres et biographies sur la période 1919-1940 cet ouvrage m’apparait comme le mieux construit, le plus concis tout en étant soucieux des détails. Un excellent investissement pour s’informer sur la période.
Moi qui vie dans le midi au milieu des pieds noirs de la première génération, je voudrais en ce jour de commémoration donner la parole à ceux qui ont vécu ces épisodes de guerre….
Les douleurs du corps et de l’esprit d’ Armande
Vivre ensemble
Dans ma fonction d’accompagnant, j’essaye de soulager les douleurs, les angoisses et les peurs de ceux qui me confient leurs corps…..
Pour Armande, j’ai regretté d’être moins bon magnétiseur que ma mémé Marthe…… car Armande est repartie comme elle était venue…… avec ses douleurs violentes dans le dos et ses douleurs dans la tête… et toujours ses insomnies.
Les médecins ont été, comme moi, impuissants à faire cesser ses tourments….
– Nous ne savons pas su, il est vrai ni les uns ni les autres, arrêter le cours de l’histoire ou en dévier sa marche sanglante.
– Nous n’avons pas su retirer Armande de cette fenêtre où petite fille elle attendait à ORAN, le retour du travail de son papa, le cœur battant… à l’idée qu’il soit assassiné, comme tant d’autres la veille…!
– Nous n’avons pas su la détourner de cette rue où se produisit l’explosion de la bombe qui emporta ses amies et tant d’inconnus si proches…. qu’elle entend encore, plus de 50 ans après, leurs cris d’agonie.
– Nous n’avons pas su éviter qu’elle se réveille encore en sursaut pour vérifier si les draps ne sont pas tachés du sang de ces victimes innocentes.
– Nous n’avons pas su atténuer ses peines et son syndrome d’un survivant entouré de morts qui l’accompagnent encore aujourd’hui comme des amis de lau delà…!
– Nous n’avons pas su trouver les paroles d’apaisement et de pardon lorsqu’elle nous disait:
« Ce qui me fait le plus souffrir, c’est de voir aujourd’hui tous ces melons qui viennent prendre le travail et les aides que mes petits fils n’ont pas »
Pour ma part, je n’ai pas su trouver des mots contre ce racisme haineux qui la déborde comme si s’était sa seule arme pour venger ses frèreset ses soeurs morts dans l’attentat.
Comme je n’y étais pas et que mes nuits sont tranquilles …. je pardonne Armande comme elle me pardonne d’être passé à côté de ses douleurs… comme l’on passe à côté de l’histoire surtout quand elle n’est pas complétement la votre…..!
Ce devoir de mémoire qui est le sien… elle me pardonnera de le partager avec vous….. Hélas, aucun d’entre nous ne partagera les douleurs, les angoisses et les peurs de ARMANDE.
Charles PEGUY disait: « Dieu rentre par nos souffrances…! »
Alors je te le dis ….. tu es déjà chez ARMANDE…!
« Ce n’est qu’en trouvant la paix en soi, que l’on peut vivre en paix avec les autres » – Dalaï-Lama.
Le 19 mars 1962, les accords d’Évian sont le résultat de négociations entre les représentants de la France et du Front de libération nationale (FLN) durant la guerre d’Algérie.
Ces accords sont signés le 18 mars 1962 à Évian-les-Bains (Haute-Savoie, France) et se traduisent immédiatement par un cessez-le-feu applicable sur tout le territoire algérien dès le lendemain. Ils furent approuvés, lors du référendum du 8 avril 1962, par 90% des votants de France métropolitaine, les électeurs des départements d’Algérie étant exclus du scrutin. Ces accords mettent fin officiellement à huit années de guerre, pour laquelle la France a déployé environ 400 000 hommes et durant laquelle de 250 000 à 400 000 Algériens sont tués (plus d’un million et demi selon l’État algérien).
Pour la France, on décompte 28 500 morts du côté des militaires, 30 000 à 90 000 harkis, 4 000 à 6 000 chez les civils « européens», et environ 65 000 blessés.
Le 19 mars 1962, à midi, prend officiellement effet un cessez-le-feu qui met fin à huit ans de guerre en Algérie.
La veille, le gouvernement français a cédé au gouvernement provisoire de la république algérienne ses pouvoirs sur l’Algérie et le Sahara. Un double référendum vient bientôt conforter cette décision.
Le 8 avril 1962, les Français de métropole approuvent à plus de 90% le choix du général de Gaulle.
Le 1er juillet 1962, les Algériens se prononcent encore plus massivement pour l’indépendance de leur pays.L’indépendance devient effective le 3 juillet 1962.
Le 4 juillet, Ahmed Ben Bella s’installe à Alger en qualité de président de la nouvelle république. Le 5 juillet, l’indépendance est officiellement proclamée
Une transition sanglante
Pourtant, le cessez-le-feu du 19 mars est loin d’aboutir à un retour au calme immédiat.
Les combats et les massacres se prolongent jusqu’au 3 juillet et redoublent même de violence. Leurs principales victimes sont les Pieds-noirs et les harkis, touchés par les représailles du FLN (Front de libération nationale).
Les luttes entre fractions du FLN pour le pouvoir coûtent font également couler beaucoup de sang.
L’OAS (Organisation de l’Armée Secrète), créée en 1961 en réaction au «lâchage» de l’Algérie par le général de Gaulle, multiplie les attentats aveugles après le cessez-le-feu.
Elle est responsable d’environ 2.400 assassinats de Français et surtout d’Algériens. Le 26 mars 1962, des tirailleurs algériens de l’armée française font plus de cinquante morts en tirant à Alger sur une foule pacifique de manifestants européens.
Ce massacre de la rue d’Isly et celui du 5 juillet 1962, à Oran, accélèrent la fuite des Pieds-Noirs et Juifs séfarades vers la France, où ils débarquent avec leurs valises pour seuls biens.
Un traumatisme durable
La vie politique française sera longtemps marquée par les séquelles de cette guerre non déclarée, qui a éclaté le 1er novembre 1954 et a mobilisé pas moins de deux millions de jeunes Français du contingent.
Elle a fait au total 25.000 tués chez les soldats français, 2.000 morts de la Légion étrangère, un millier de disparus et 1.300 soldats morts des suites de leurs blessures. Environ 270.000 musulmans algériens sont morts du fait de la guerre, sur une population totale de dix millions d’habitants. Sans parler de 8.000 villages incendiés et 2,1 millions de musulmans déportés dans des camps de regroupement. L’indépendance accordée à l’Algérie est la dernière étape importante de la liquidation de l’Empire colonial français.
En moins de dix ans, de 1954 à 1962, la France s’est séparée de l’Indochine, de l’Afrique noire et de l’Afrique du Nord, colonisées de haute lutte sous la IIIe République.
À la différence du Royaume-Uni, la République française, meurtrie par sa défaite de 1940 et le sentiment d’un irrésistible déclin, n’a émancipé ses colonies que sous la contrainte.
La décolonisation de l’Algérie, colonie de peuplement divisée en départements, comme le territoire métropolitain, fut particulièrement douloureuse.
Principales dispositions des accords d’Evian
Le texte connu comme les « accords » d’Évian comprend deux parties :
un accord de cessez-le-feu, dont l’application est fixée au lendemain 19 mars 1962
des déclarations gouvernementales relatives à l’Algérie, qui portent notamment sur :
– la période de transition jusqu’au référendum d’autodétermination. Pour cette période étaient mis en place un Exécutif provisoire et un Haut-Commissaire représentant l’État français
– la libération des prisonniers dans un délai de vingt jours et une mesure d’amnistie générale
– l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans un délai minimum de trois mois et maximum de six mois.
Dans l’hypothèse où, à la suite du référendum, la solution d’indépendance serait retenue :
– des dispositions générales garantissant l’amnistie et la protection contre toute discrimination en raison des actes commis à l’occasion des « événements » d’Algérie avant le cessez-le-feu (19 mars), et en raison des opinions émises avant le référendum d’autodétermination (1er juillet)
.– des garanties prévues pour les personnes conservant le statut civil de droit français
– la programmation du retrait des forces militaires françaises