par le Pote H
Dans mes chroniques on m’a demandé de cultiver les potes âgés pour leur montrer la différence entre culture et agriculture.
Vu leur sénilité précoce nous procéderons toujours, par des anecdotes, qui leur permettront de mieux mémoriser, et de bien comprendre le sens des choses …..
Aujourd’hui découvrons ensemble qui est ce médecin grec
DIOSCORIDE Pedanios
DIOSCORIDE Pedanios
Médecin grec (vers 40 – vers 90)
Pendant près de quinze siècles, l’œuvre de
Dioscoride est restée une des principales référence en botanique médicale.
Elle est aujourd’hui un document unique pour l’étude de la botanique de l’antiquité.
Peu de temps après le début de l’ère chrétienne, nous voyons la pharmacie naître avec Dioscoride.
Jusque là ce sont les médecins qui préparaient les
médicaments avec des plantes médicinales achetées chez les herboristes ou rhizotomes et avec des produits chimiques achetés chez des droguistes ou pharmacopoles.
Nous sommes à une époque ou ces pharmacopoles vont se transformer en pharmaciens; toutefois s’ils fabriquaient les médicaments ils les vendaient non aux malades, mais aux médecins.
C’est Dioscoride qui va fournir aux pharmacopoles les bases scientifiques de leur métier.
Sa vie
Dioscoride est un Grec d’Asie Mineure, né vers 40 après J-C à Anazarbus en Cilicie actuellement le sud de la Turquie.
Il fit ses études à Alexandrie, puis à Athènes, où il fut l’élève de Théophraste.
S’étant rendu à Rome, il y devint médecin militaire, ce qui lui permit de suivre les légions romaines dans une grande partie de l’Europe (de 54 à 68 ap. J. C.) :
Italie, Gaule, Espagne, Afrique du Nord. Il put ainsi recueillir au passage une riche collection de plantes et d’observations.
Le « De Materia Medica » de Dioscoride…
Ce contemporain de Pline l’Ancien est célèbre par son herbier connu sous le nom de « DE Materia Medica », description de plus de six cents plantes et presque 1 000 remèdes qui est aussi la source principale de connaissance en matière de plantes médicinales durant l’Antiquité.
On pense qu’il l’a rédigé vers 60 après J.-C., qu’il a été médecin militaire sous les règnes de Claudius Ier et de Néron.
L’ouvrage de botanique écrit en grec est plus connu sous son nom latin :
« DE Materia Medica ».
Il eut la plus grande influence dans l’histoire de cette discipline. Il décrit l’utilisation médicale de 1 600 produits, les trois cinquièmes sont des végétaux, le reste des animaux et des minéraux. Il donne le nom populaire de chaque espèce (avec leur synonyme en latin, en grec, souvent également en égyptien, en perse, en syrien, en espagnol), et les décrit brièvement, il indique leurs vertus et comment les récolter.
Il cite ses essais soit sur lui-même, soit sur les soldats de Néron; en cela c’est un travail remarquablement original. En ce qui concerne les animaux, on sent qu’il les connaît mal, car il raconte à leur sujet les superstitions les plus absurdes.
Par contre les sels de fer, de cuivre, de plomb, de soufre, d’antimoine et d’arsenic n’ont pas de secret pour lui. Il tente de donner, lorsqu’il le peut, leur distribution géographique.
Une quarantaine de remèdes mentionnés dans cet ouvrage figure toujours dans la pharmacopée moderne. |
Le De Materia Medica est avant tout un ouvrage médical et Dioscoride ne s’intéresse que peu à la botanique en tant que telle, il préfère l’observation directe à la répétition de ouï-dire et critique les ouvrages de ses prédécesseurs à l’exception toutefois de Crateuas (médecin de Mithridate).
Dans les siècles suivants, cet ouvrage sera abondamment recopié, en grec d’abord. Un fragment de manuscrit précoce, le Michigan Papyrus, laisse penser que l’œuvre originale de Dioscoride ne comportait pas d’illustration.
Lors des copies des ajouts sont parfois effectués ( des extraits de Galien et du Rhizotomicon de Crateuas (médecin de Mithridate).
La plus ancienne copie illustrée de ce traité a été découvert à Istanbul en 1560 datant probablement de 512 ou 513. Cette version est conservée aujourd’hui à Vienne.
Ce manuscrit magnifique aurait été offert pour l’anniversaire de Juliana Anicia, fille de l’empereur de Constantinople Anicius Olybrius.
Le manuscrit de Naples, de la fin du 7e siècle, hérite de la même lignée d’illustrations.
Le De Materia Medica sera également traduit en latin et en de nombreuses langues européennes et orientales.
De nombreux sites de copie existent, de l’Europe à l’Asie Centrale. Ces copies et ses traductions seront elles même les modèles de nouvelles copies et traductions… aboutissant au fil des siècles en Europe à une dégradation progressive du contenu.
Grâce aux contacts avec la grande civilisation Arabe, alors dépositaire des savoirs de l’antiquité, un retour à des textes plus fidèles à l’original sera possible.
Jean de La Ruelle (1474-1537), le traducteur français de cet ouvrage, était médecin de François Ier.
Avec d’autres, il contribua à ramener la pharmacologie des recettes compliquées des Arabes aux sources de la nature.
Cet important ouvrage fut très utilisé au Moyen Âge dans sa traduction latine du VIe siècle.
Il fut imprimé en version latine à Colle en 1478 et en grec à Venise chez Alde Manuce en 1499.
Il devait faire ensuite l’objet de nombreuses éditions à travers tout le XVIe siècle.
Au XVIe siècle, le retour aux Anciens conduit à une étude plus exacte des plantes.
Les études de botanique, connexes avec la médecine, connaissent ainsi une véritable renaissance, laquelle est surtout due à la vogue de l’auteur grec Dioscoride.
Dioscoride est mort vers 90 .
SOURCE :
http://medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/dioscoride.htm
RETRO :
C’est du même tabac…..
POTACHE