ALLEZ MAMY…! RACONTE….! est une série pour les petits et les grands enfants..!
Dans la Chouette ma Mamy se transformera, , en conteuse.
– Hé Mamy aujourd’hui on voudrait du merveilleux
– OUI mon grand…. j’ai justement une histoire d’un vieillard magicien qui va vous plaire
Le Vieillard magicien
Un jour, il y a de cela fort longtemps, un petit vieillard chenu se promenait dans une forêt profonde. Coiffé d’un large chapeau noir au bord effiloché, il portait dans une main une cruche en terre cuite et appuyait l’autre sur un bâton noueux.
Peut-être était-il venu chercher des fraises ou des framboises, mais visiblement, il n’avait guère envie d’en cueillir. Accablé par la chaleur, il cherchait un endroit ombragé afin de s’y reposer.
Il arriva ainsi près d’une grosse souche couverte de mousse, Ota son chapeau, essuya son visage trempé de sueur et s’assit.
Peu après, un jeune paysan d’un village voisin vint à passer par là.
« Dieu soit avec toi », fit le vieillard en le saluant.
Pour toute réponse, le paysan grommela quelques mots entre ses dents.
« Écoute, jeune homme, j’ai une soif terrible : n’y aurait-il pas source par ici ? » demanda le vieillard.
« Je n’en sals rien. Tu n’as qu’à chercher toi-même », rétorqua le paysan, tout en continuant son chemin.
Le vieil homme poussa un soupir, puis frappa trois fois la terre de son bâton noueux et à l’instant même le paysan se transforma en bel âne robuste. Il bougea les oreilles, agita la queue, puis se mit à braire.
Un moment plus tard apparut un autre jeune homme.
A en juger par ses vêtements, il devait s’agir d’un forgeron. Le vieil homme salua poliment, essuya son front trempé de sueur et s’enquit :
« Ne sais-tu pas s’il y a dans le coin une source ou un ruisseau ?
l’ai si soif!…»
Sans même lui adresser un regard, le jeune homme rétorqua :
« Si tu as soif, trouve-toi de l’eau tout seul. Je ne vals certainement pas la chercher pour toi, j’ai autre chose à faire ! »
Le vieil homme soupira de nouveau, et frappa encore trois fois la terre de son bâton noueux.
Aussitôt, un âne gris apparut à côté du premier. L’animal remua la tête et par un long braiment, salua son voisin.
Puis tous deux se mirent à brouter les chardons qui poussaient le long du sentier.
Enfin, un troisième jeune homme vint à passer par là.
.
Malgré sa faible corpulence, il portait sur son dos une grosse hache et une corde solide. Il sourit au vieillard et lui adressa un salut chrétien :
« Dieu vous garde, grand-père. Mais que faites-vous ici ?
Vous semblez épuisé ! »
« Je te salue aussi, fiston, répondit le vieil homme.
C‘est que j’ai chaud, vois-tu, même à l’ombre, et que la soif me torture.
Ne sais-tu pas s’il y a de l’eau à proximité ? »
« Ici, en haut, je ne pense pas. Mais au pied de la colline, je dois certainement en trouver. Donnez-moi votre cruche, je vais vous la remplir », proposa le jeune homme. Et posant près du vieillard ses outils de bûcheron, il saisit la cruche et se hâta vers la vallée.
Après un long moment, il revint, tout essoufflé, avec la cruche pleine. Le vieil homme, ravi, avala quelques gorgées, essuya sa bouche et déclara :
« Je vois que tu es venu chercher du bois, mais tu ne me sembles pas bien costaud. Et si je te prêtais ces deux ânes ? »
Le vieillard montra les deux animaux et ajouta :
« N’hésite pas à les charger, ils sont forts et bien nourris. »
« J’accepte volontiers ton offre, répondit le paysan. Mais dis moi où je devrai les ramener. Je ne sais même pas où tu habites. »
« Ne te fais pas de souci pour cela, reprit le vieillard en souriant. Quand vous serez arrivés chez toi, tu n’auras qu’à les sortir devant la porte. Puis avec une baguette de noisetier, tu les frapperas avec force sur le dos. Surtout, donne-leur un bon coup, n’hésite pas ! Ensuite, ils trouveront leur chemin tout seuls ! »
Le jeune homme promit au vieillard de suivre ses instructions, puis se dirigea vers les ânes.
Il s’assit sur l’un, saisit l’autre par le licou, les fouetta et s’engagea dans le bois. Il se retourna encore une fois pour faire un Signe au vieillard, mais celui-ci avait disparu.
« Eh bien ! pensa le bûcheron, cette eau de source était vraiment vivifiante ! »
Dans le bois, il coupa de nombreux arbres. Puis il lia avec sa corde les troncs élagués, chargea les ânes et prit le chemin du retour.
Dans la cour, il entassa le bois, donna à boire aux animaux éreintés et les brossa avec un bouchon. Il alla ensuite chercher dans sa remise une grosse baguette de noisetier avec laquelle il donna à chacun quelques bons coups sur le dos.
Les deux ânes poussèrent un braiment douloureux et, oh miracle ! ils se transformèrent à l’instant même en paysans.
Alors, sans un mot, ceux-ci coururent chez eux tout honteux.
Le jeune homme les regarda un instant bouche bée, et éclata
(le rire : « Quel coquin, ce petit vieillard ! Il avait choisi pour exercer sa magie les deux plus grands égoïstes du village, des garçons qui ne levaient jamais le petit doigt pour aider leur entourage ! C’était bien fait pour eux ! »
Durant tout l’hiver, chaque fois que le paysan ajoutait une buche dans le feu, il esquissait un sourire débonnaire et pensait : « Rencontrerai-je encore un jour ce petit vieillard ? »
Peut-être. .. Et si ce n’est pas le cas, c’est sans doute qu’il use de sa magie dans un autre conte, afin que les gens deviennent attentifs et plus aimables les uns envers les autres.
SOURCE: histoires du soir
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Histoires du soir, magie et contes de fées est un recueil de cinquante-deux contes, fables et légendes venus de tous horizons. Superbement illustré, il vous plongera dans la magie des contes de fées et vous découvrirez de nouveaux mondes imaginaires… ![]() |