Archives par étiquette : victor hugo

POÉSIE : Dieu que la nature est belle….

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Extrait du Recueil :
Dernière Gerbe (Posthume, 1902)
Victor Hugo (1802-1885)

Je ne demande pas autre chose aux forêts

Je ne demande pas autre chose aux forêts
Que de faire silence autour des antres frais
Et de ne pas troubler la chanson des fauvettes.
Je veux entendre aller et venir les navettes
De Pan, noir tisserand que nous entrevoyons
Et qui file, en tordant l’eau, le vent, les rayons,
Ce grand réseau, la vie, immense et sombre toile
Où brille et tremble en bas la fleur, en haut l’étoile.

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Après l’Homme

Esther Granek

Après l’Homme, après l’Homme,
Qui dira aux fleurs comment elles se nomment ?
Après l’Homme, après l’Homme,
quand aura passé l’heure de vie du dernier Homme.Qui dira aux fleurs
combien elles sont belles ?
N’y aura de coeur
à battre pour elles.

Après l’Homme, après l’Homme,
que sera encore le mot « merveilleux » ?
Après l’Homme, après l’Homme,
quand le dernier des hommes aura vidé les lieux.

Qui dira de la Terre
Qu’elle est sans pareille
et que dans l’Univers
elle est fleur de Soleil ?

Après l’Homme, après l’Homme…

Viens-t’en donc pour lors,
viens-t’en donc l’ami,
et chantons encore
le jour d’aujourd’hui.

Esther Granek, De la pensée aux mots, 1997

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POÉSIE : Nuits de Juin

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NUITS DE JUIN
Victor Hugo

logo nuitVoyagez en lisant le poème « Nuits de juin » écrit par Victor HUGO (1802- 1885) .
« Nuits de juin » de HUGO est un poème classique publié en 1840 faisant partie du recueil :
« Les rayons et les ombres. »

NUITS DE JUIN

L’été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
La plaine verse au loin un parfum enivrant ;
Les yeux fermés, l’oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu’à demi d’un sommeil transparent.

 

Les astres sont plus purs, l’ombre paraît meilleure ;
Un vague demi-jour teint le dôme éternel ;
Et l’aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du cieL

Victor Hugo, Les rayons et les ombres

ILS L’ONT DIT SUR LE NET

Paul  dit : 

« C’est tout à fait vrai, l’été, la lumière du jour est plus longue et intense.
Et la terre, les fleurs, les arbres et la nature entière demeure des plus parfumée.
Et les nuits, nous pouvons y lires notre voie lactée
Car en été, même les hommes et les femmes sont des plus souriants et reposés.
Car l’été en la nature et les humains c’est dans les nuits, les silences appuyés des amants retrouvés. »

Claude Debussy compositeur français,   « Clair de Lune » appartient à un recueil qui s’appelle « Suite Bergamasque », dont les premières esquisses  remontent à 1890 (il avait 28 ans).

Entre un Prélude, un Menuet et un Passepied, l’impressionnisme debussyste fait sa première apparition avec cette troisième pièce, le Clair de Lune.


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PAUL VERLAINE ET GABRIEL FAURÉ
ILLUSTRENT CLAIR DE LUNE

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LES CONTEMPLATIONS

Léopoldine Hugo, peinte par Auguste de Châtillon en 1836, le jour de sa première communion.BLOC NOTE LITTÉRAIRE
par Chou Blanc

la poésie inoxydable

Les contemplations de VICTOR HUGO
POÈME- « Demain dès l’aube… »

Les morts prématurées et tragiques de sa fille et de son gendre auront un très grand impact sur l’œoeuvre et la personnalité de Victor Hugo. L’écrivain consacrera à la mémoire de sa fille LEOPOLDINE de nombreux poèmes, notamment « Demain, dès l’aube… »

Voici comment le récit d’un pèlerinage émouvant devient, grâce au pouvoir de la poésie, un poème d’amour et d’immortalité.
« Léopoldine rencontre Charles Vacquerie, fils d’un armateur du Havre, lors d’une visite de courtoisie que les Hugo font aux Vacquerie dans leur maison de Villequier. En 1838 Léopoldine Hugo et Charles Vacquerie s’éprennent l’un de l’autre mais l’écrivain, très attaché à sa fille, trouve celle-ci trop jeune pour pouvoir penser au mariage.
Après avoir patienté cinq ans, Léopoldine épouse Charles Vacquerie en 1843.
Les jeunes mariés décèdent accidentellement le 4 septembre de la même année lors d’un voyage en barque. Leur barque chavire sur la Seine près de leur maison de Villequier tous les passagers se noient. »
LIRE LA SUITE DE SA VIE SUR WIKIPEDIA

Demain, dès l’aube,

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

 

VICTOR HUGO

logo poésie smallPRÉSENTATION DU TEXTE

Dans les Contemplations, la mort de Léopoldine inspire à Hugo tantôt des réminiscences heureuses, tantôt de douloureux cris de désespoir.
Ce poème très bref, et très simple, en apparence, n’est ni l’un ni l’autre. À la veille du quatrième anniversaire de l’accident, Hugo compose ces trois strophes d’une simplicité harmonieuse et d’un lyrisme touchant.
Avec une détermination qui n’exclut ni l’émotion ni l’imagination, il décrit par avance le cheminement qui le conduira auprès de son enfant bien-aimée.
Mais par la magie des images, des rythmes et par le charme du langage poétique, ce voyage vers le souvenir et vers la mort prend la forme d’un poème d’amour et d’une célébration.
Léopoldine disparue revivra éternellement grâce à l’offrande de quelques fleurs.

Car tel est le pouvoir de la poésie, d’immortaliser ce que la mort a fait disparaître.

I. LE VOYAGE
La structure du poème souligne une double progression dans le temps et dans l’espace, et un itinéraire mené avec détermination.
Le poème débute par l’indication insistante du moment du départ Il se termine au crépuscule ( » l’or du soir qui tombe « ). Le voyage occupe ainsi une journée entière sans interruption, à travers un paysage aux aspects variés  » j’irai par « , » par la forêt « ,  » par la montagne « ), maritime parfois « ni les voiles au loin » On peut noter le caractère vague, sauvage et difficile de l’itinéraire suivi.

II. L’ITINÉRAIRE SENTIMENTAL
L’insistance à vouloir partir, que soulignent la répétition des compléments de temps du premier vers et l’emploi constant du futur des verbes de mouvement, s’explique par le chagrin d’une séparation.
L’indifférence à tout ce qui n’est pas la pensée de la bien-aimée met en relief la profondeur d’une relation sentimentale qui justifie un tel voyage.

III. LE POUVOIR D’IMMORTALITÉ DE LA POÉSIE
La négation de la mort passe par plusieurs procédés propres au langage poétique, et mis en relief par les techniques de versification.
L’emploi du présent d’actualité renforce cette idée ainsi évoquée, avec certitude, Léopoldine échappe à la disparition.

La négation de tout ce qui n’est pas la jeune fille traduit, implicitement, sa présence obsédante elle apparaît comme l’unique objet des pensées du poète. Le regard intérieur, détourné du contexte et du paysage, est entièrement tourné vers la pensée de Léopoldine. Cause de la tristesse du poète, elle est l’élément obsédant de son univers.
La célébration du dernier vers met en relief la volonté d’une immortalisation. Le houx éternellement vert et la bruyère éternellement en fleur par la magie de l’écriture poétique (l’image reste et résiste au temps) sont à l’image de cette éternité que le poète souhaite non seulement souligner mais créer.
Dés lors Léopoldine échappe au temps, comme les deux symboles d’immortalité qui ornent à tout jamais sa tombe.
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Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

 Demain, dès l’aube, en bande dessinée

Photo Galerie Gerard Sioen
27, rue du Plô 11000 Carcassonne
France Tél : 04 68 25 99 10


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POESIE : Ce que c’est que la mort

BLOC NOTE LITTÉRAIRE
par Chou Blanc

La poésie inoxydable…

La mort du grand père –  EN CATALAN

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Ce que c’est que la mort

Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez.
On voit ce que je vois et ce que vous voyez ;
On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ;
On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;
On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil,
La sombre égalité du mal et du cercueil ;
Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;
Car tous les hommes sont les fils du même père ;
Ils sont la même larme et sortent du même oeil.
On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ;
On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,
On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe.
Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu
Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,
Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres
De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ;
Et soudain on entend quelqu’un dans l’infini
Qui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni,
Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchante
L’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante.
On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent
Fondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant,
Tout notre être frémit de la défaite étrange
Du monstre qui devient dans la lumière un ange.

Victor HUGO   (1802-1885)
Recueil : Les contemplations

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