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L’homme des bois a perdu ….. LA TRAMONTANE

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L’HOMME DES BOIS
Bloc Note de GUI7
Dans les méandres de l’internet au cœur de la toile d’une araignée céleste jaillit parfois la lumière…
C’est ainsi que j’ai découvert l’origine de mon nom.
Malgré sa consonance bien française, GUI7 est d’origine germanique et se traduit: « celui des bois  »
Ceux qui connaissent mon amour de la terre et de toutes les créatures de l’univers ne s’en étonneront pas.
J’ ai ainsi compris que quelque part dans la généalogie de ma famille, il y avait l’homme, qui avait vu l’homme, qui avait vu l’ours….!
Chatouillez moi ET CLIQUEZ MOI…!
– « si vous n’êtes pas trop dur de la feuille … et si vous n’avez pas peur de valser à en perdre la « Tramontane »

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MON AMIE LA TRAMONTANE

– Ceux qui m’ont vu sortir l’autre jour de ma bulle sans éclater ne s’étonneront pas que je puisse faire du vent dans mes bois sans perdre LA TRAMONTANE

Je fais les présentations….

La tramontane est un vent froid et violent, qui s’accélère en passant entre les Pyrénées et le sud du Massif central avant de balayer largement les plaines côtières du Bas-Languedoc et du Roussillon.
Ce vent souffle du nord sur la côte méditerranéenne ou du nord-ouest en bas Languedoc par rafales pouvant dépasser 100km/h. En plaine, il est associé à un temps sec et ensoleillé, par effet de foehn.

Origine:

Le mot « tramontane » est attesté sous sa forme actuelle depuis le fin du XIIIe siècle.
Il a été emprunté à l’italien transmontana (de l’italien tramontana, Nord, de trans montes, au-delà des monts – des Alpes- ) et servait à l’origine à désigner l’étoile polaire (transmontana stella : « l’étoile au-delà des monts »).

Arrête arrête….Tu me rends fou.

Ce vent violent peut avoir des effets perturbateurs sur l’équilibre psychique.( Quelques rédacteurs se reconnaitront)
En 1636 apparaît la locution figurée perdre la tramontane pour être désorienté. Cette expression se retrouve dans des vers de Molière du Bourgeois gentilhomme : « Le Ballet des Nations, Première Entrée, autre gascon : Je perds la tramontane »

(Georges Brassens a mis en musique le poème de Victor Hugo Gastibelza dans lequel ce dernier dit : « Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou (… m’a rendu fou) ». ( voir le poème ci dessous)

Georges Brassens utilisa encore cette expression dans sa chanson « Je suis un voyou »

« J’ai perdu la tramontane en trouvant/perdant Margot… »

 

Perdre la Tramontane

Le sens de tramontana s’est ensuite étendu à « vents du nord », « étoile du nord » (stella tramontana, étoile Polaire).
Perdre la tramontane
signifie donc « perdre le nord », ne plus savoir se diriger, ne plus savoir se conduire, et donc, « être fou ».
C’est le synonyme de forcené, au sens originel de ce mot.
En France, l’expression est apparue dans le langage courant au XVIIème siècle; elle est devenue aujourd’hui une expression plus littéraire que populaire.

Les habitants de la région Languedoc-Roussillon parlent d’une règle des 3, 6, 9 qui dirait que quand la tramontane se lève, elle peut souffler 3 jours, 6 jours, ou 9 jours.

– « Au delà tu es vraiment Dingo »

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Le vent qui vient à travers la montagne …. Me rendra fou !

 
VICTOR HUGO


POÈME GUITARE
(Gastibelza)
EXTRAIT DU RECUEIL :
« Les Rayons et les Ombres »

Guitare

 

Gastibelza, l’homme à la carabine,

Chantait ainsi:

Quelqu’un a-t-il connu dona Sabine ?

Quelqu’un d’ici ?

Dansez, chantez, villageois ! la nuit gagne

Le mont Falù.

– Le vent qui vient à travers la montagne

Me rendra fou !

Quelqu’un de vous a-t-il connu Sabine,

Ma senora ?

Sa mère était la vieille maugrabine

D’Antequera

Qui chaque nuit criait dans la Tour-Magne

Comme un hibou … –

Le vent qui vient à travers la montagne

Me rendra fou !

Dansez, chantez! Des biens que l’heure envoie

Il faut user.

Elle était jeune et son oeil plein de joie

Faisait penser. –

À ce vieillard qu’un enfant accompagne

jetez un sou ! … –

Le vent qui vient à travers la montagne

Me rendra fou.

Vraiment, la reine eût près d’elle été laide

Quand, vers le soir,

Elle passait sur le pont de Tolède

En corset noir.

Un chapelet du temps de Charlemagne

Ornait son cou … –

Le vent qui vient à travers la montagne

Me rendra fou.

Le roi disait en la voyant si belle

A son neveu : – Pour un baiser, pour un sourire d’elle,

Pour un cheveu,

Infant don Ruy, je donnerais l’Espagne

Et le Pérou ! –

Le vent qui vient à travers la montagne

Me rendra fou.

Je ne sais pas si j’aimais cette dame,

Mais je sais bien

Que pour avoir un regard de son âme,

Moi, pauvre chien,

J’aurais gaîment passé dix ans au bagne

Sous le verrou … –

Le vent qui vient à travers la montagne

Me rendra fou.

Un jour d’été que tout était lumière,

Vie et douceur,

Elle s’en vint jouer dans la rivière

Avec sa soeur,

Je vis le pied de sa jeune compagne

Et son genou … –

Le vent qui vient à travers la montagne

Me rendra fou.

Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre

De ce canton,

Je croyais voir la belle Cléopâtre,

Qui, nous dit-on,

Menait César, empereur d’Allemagne,

Par le licou … –

Le vent qui vient à travers la montagne

Me rendra fou.

Dansez, chantez, villageois, la nuit [tombe!]

Sabine, un jour,

A tout vendu, sa beauté de colombe,

Et son amour,

Pour l’anneau d’or du comte de Saldagne,

Pour un bijou … –

Le vent qui vient à travers la montagne

Me rendra fou.

Sur ce vieux banc souffrez que je m’appuie,

Car je suis las.

Avec ce comte elle s’est donc enfuie !

Enfuie, hélas !

Par le chemin qui va vers la Cerdagne,

Je ne sais où … –

Le vent qui vient à travers la montagne

Me rendra fou.

Je la voyais passer de ma demeure,

Et c’était tout.

Mais à présent je m’ennuie à toute heure,

Plein de dégoût,

Rêveur oisif, l’âme dans la campagne,

La dague au clou … –

Le vent qui vient à travers la montagne

M’a rendu fou !

Si parleu català

LA TRAMUNTANA
illustration jep papy pour la chouette
La sardane (en catalan Sardana) est une danse traditionnelle catalane où les danseurs en cercle se tiennent par la main, accompagnés par la musique d’un ensemble instrumental appelé cobla. Le terme désigne également la musique qui accompagne la danse.
« La Tramuntana vent del meu pais »
une sardane de Pere GUISSET
Musique Andreu BOSCH

« Quan com l’ocell, lleugera t’envoles
Des del penyal del Canigó
Tots els núvols fan farandoles
Dins el cel blau del Rosselló »
cliquez pour le texte en catalan
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L’homme des bois

…..

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LES POÈTES DE LA RÉCRÉ N°1 : Victor Hugo – Guy de Maupassant



LE BLOG
DE TOM ET DOUCE

Elles existent encore, dans mes vieux rêves, ces cours de récréation où les enfants déclamaient avec éloquence, et chacun leur tour, des poèmes appris l’heure d’avant…
Des poèmes courts souvent faciles à retenir que
TOM ET DOUCE vous feront revivre de temps en temps histoire de vous dire qu’il n’est pas encore venu le temps des poètes disparus… Écoutez les ..!

L’AUTOMNE

L’aube est moins claire, l’air moins chaud, le ciel moins pur
Les longs jours sont passés ; les mois charmants finissent.
Hélas ! voici déjà les arbres qui jaunissent !
L’automne est triste avec sa bise et son brouillard,
Et l’été qui s’enfuit est un ami qui part.

 VICTOR HUGO

LA CHANSON DU RAYON DE LUNE

Sais-tu d’où je viens ? Regarde là-haut.
Ma mère est brillante, et la nuit est brune.
Je rampe sous l’arbre et glisse sur l’eau ;
Je m’étends sur l’herbe et cours sur la dune ;
Je grimpe au mur noir, au tronc du bouleau,
Comme un maraudeur qui cherche fortune.
Je n’ai jamais froid ; je n’ai jamais chaud.

GUY DE MAUPASSANT


PAPY VIDÉO AIME LA LUNE


Notre Dame de PARIS   LUNE

Beethoven – Sonate au Clair de Lune
Gypsy Jazz – « Clair De Lune »
Tania Libertad – Cuando Sale La Luna

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POESIE : VICTOR HUGO – La conscience ….. de Caïn


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– Aujourd’hui nous sommes la Saint ABEL nous n’avions pas le droit de l’oublier

 

La conscience – Victor Hugo


LE CONTEXTE BIBLIQUE:
Abel et Caïn, Tintoretto (XVIème siècle)Abel
est un personnage de la Genèse (premier livre de la Bible) et du Coran. Il est le deuxième fils d’Adam et Ève.
Il est tué par son frère aîné Caïn, parce que Dieu a préféré son offrande à celle de son frère.

Caïn, l’aîné, cultive la terre et Abel (étymologie : de l’hébreu souffle, vapeur, existence précaire) garde le troupeau.
– Le premier offre à Dieu des fruits de la terre
– Le second des premiers-nés de son troupeau de moutons et leur graisse.
Dieu regarde avec faveur Abel et son offrande, mais non pas celle de Caïn.

Jaloux, Caïn tue son frère en se jetant sur lui alors qu’ils se trouvent aux champs c’est le premier meurtre inscrit dans la Bible.

Selon les traditions religieuses, Abel serait donc le premier assassiné, le premier tué et le premier mort de l’Histoire.
Son cadavre serait le premier cadavre enseveli sous terre de l’Histoire

Ce theme biblique a inspiré bien des artistes on reconnait, entre autres, Titien et Tintoret -CLIQUEZ c'est le tableau de Titien qui est agrandit

La conscience

Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,
Echevelé, livide au milieu des tempêtes,
Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,
Comme le soir tombait, l’homme sombre arriva
Au bas d’une montagne en une grande plaine ;
Sa femme fatiguée et ses fils hors d’haleine
Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »
Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.
Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,
Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les ténèbres,
Et qui le regardait dans l’ombre fixement.
« Je suis trop près », dit-il avec un tremblement.
Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse,
Et se remit à fuir sinistre dans l’espace.
Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.
Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,
Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,
Sans repos, sans sommeil; il atteignit la grève
Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.
« Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr.
Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. »
Et, comme il s’asseyait, il vit dans les cieux mornes
L’oeil à la même place au fond de l’horizon.
Alors il tressaillit en proie au noir frisson.
« Cachez-moi ! » cria-t-il; et, le doigt sur la bouche,
Tous ses fils regardaient trembler l’aïeul farouche.
Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont
Sous des tentes de poil dans le désert profond :
« Etends de ce côté la toile de la tente. »
Et l’on développa la muraille flottante ;
Et, quand on l’eut fixée avec des poids de plomb :
« Vous ne voyez plus rien ? » dit Tsilla, l’enfant blond,
La fille de ses Fils, douce comme l’aurore ;

L'oeil de DIEU VU PAR LE TELESCOPE HUBBLE
Et Caïn répondit : « je vois cet oeil encore ! »
Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs
Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,
Cria : « je saurai bien construire une barrière. »
Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.
Et Caïn dit « Cet oeil me regarde toujours! »
Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours
Si terrible, que rien ne puisse approcher d’elle.
Bâtissons une ville avec sa citadelle,
Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »
Alors Tubalcaïn, père des forgerons,
Construisit une ville énorme et surhumaine.
Pendant qu’il travaillait, ses frères, dans la plaine,
Chassaient les fils d’Enos et les enfants de Seth ;
Et l’on crevait les yeux à quiconque passait ;
Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.
Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,
On lia chaque bloc avec des noeuds de fer,
Et la ville semblait une ville d’enfer ;
L’ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;
Ils donnèrent aux murs l’épaisseur des montagnes ;
Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d’entrer. »
Quand ils eurent fini de clore et de murer,
On mit l’aïeul au centre en une tour de pierre ;
Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !

 L'oeil de DIEU VU PAR LE TELESCOPE HUBBLE

L’oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
Et Caïn répondit :  » Non, il est toujours là. »
Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C’est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ombre
Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,
L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

Victor HUGO

 

 

Caïn tuant Abel, Pierre Paul Rubens : Caïn maintient son frère couché près de l'autel du sacrifice.Caïn premier vampire ?

La mythologie de Vampire se base sur un texte inspiré de la Genèse, intitulé le Livre de Nod, dont il ne reste aujourd’hui que quelques fragments.
Selon le livre qui décrit la cosmogonie de Vampire (Le livre de Nod), et qui occupe peu ou prou dans le monde vampirique la place de la Bible chez les humains, les vampires descendent de Caïn, figure biblique connue pour avoir tué son frère Abel.
Celui-ci aurait été contacté trois fois par Dieu et ses Archanges. Ayant refusé par trois fois le pardon de Dieu, de « simple maudit », il serait devenu le premier Vampire, craignant le feu, la lumière et sa descendance qui finirait de toute façon par comploter contre lui.

Uriel, Raphaël, Michaël. Chaque ange expliqua à Caïn qu’il lui suffisait de demander pardon a Dieu pour que son exil prenne fin. Chaque fois il refusa, Il fut DONC condamné à errer dans les ténèbres, à ne boire que du sang et c’est petit à petit qu’il serait devenu le Premier Vampire.

Dieu lui envoie ses Archanges

Après son crime, Dieu envoie à Caïn ses archanges pour recueillir son pardon…

-L’archange Michel lui apparut et lui demanda de se repentir pour le crime d’Abel.
Caïn refusa et l’archange le maudit : désormais lui et ses descendants craindraient le feu.

–  l’archange Raphaël qui lui demanda à son tour de se repentir et à nouveau Caïn refusa.
L’archange le maudit : lui et ses enfants craindront désormais la lumière du jour qui les brûlera comme le feu.

– Vint ensuite Uriel et à nouveau Caïn refusa l’offre faite. Il fut condamné à errer dans les ténèbres, à ne boire que du sang et à ne jamais mourir. Et cela, jusqu’au dernier jour.

Caïn fuyant avec sa famille, Fernand Cormon, Musée d'Orsay, Paris (1880).

– Enfin, apparut l’archange Gabriel qui par compassion laissa ouverte une voie vers la Rédemption

Désormais, sa conscience était éveillée.


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les châteaux de Victor Hugo … l’autre Hugo … de l’écrivain à l’artiste

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Victor Hugo, de l’écrivain à l’artiste


Tout le monde connaît Victor Hugo, l’écrivain. Mais ce que l’on sait moins de ce grand romantique c’est que le célèbre auteur des Misérables, Notre Dame de Paris n’était pas qu’un écrivain. Il avait beaucoup d’autres talents.
C’était un artiste qui avait des talents de décorateur et de dessinateur.

C’est lui qui aménage la maison d’Hauteville House (Guernesey), lieu d’exil politique de la famille entre 1856 et 1870.

“Ses dessins et gouaches, réalisés au cours de ses nombreux déplacements et années d’exil, posent un double regard sur les lieux visités “

Nous vous avons retrouvé quelques uns de ses dessins de châteaux pour illustrer son poème  » le château fort « 
Bien sur,  cela nous donne envie de retourner à la maison Victor Hugo Place des Vosges à Paris !

Poésie : Le château-fort

 

À quoi pensent ces flots, qui baisent sans murmure
Les flancs de ce rocher luisant comme une armure ?
Quoi donc ! n’ont-ils pas vu dans leur propre miroir,
Que ce roc, dont le pied déchire leurs entrailles,
A sur sa tête un fort, ceint de blanches murailles,
Roulé comme un turban autour de son front noir ?

Que font-ils ? à qui donc gardent-ils leur colère ?
Allons ! acharne-toi sur ce cap séculaire,
Ô mer ! Trêve un moment aux pauvres matelots !
Ronge, ronge ce roc ! qu’il chancelle, qu’il penche,
Et tombe enfin, avec sa forteresse blanche,
La tête la première, enfoncé dans les flots !

Dis, combien te faut-il de temps, ô mer fidèle,
Pour jeter bas ce roc avec sa citadelle ?
Un jour ? un an ? un siècle ?… Au nid du criminel
Précipite toujours ton eau jaune de sable !
Que t’importe le temps, ô mer intarissable ?
Un siècle est comme un flot dans ton gouffre éternel.

Engloutis cet écueil ! que ta vague l’efface
Et sur son front perdu toujours passe et repasse !
Que l’algue aux verts cheveux dégrade ses contours !
Que, sur son flanc couché, dans ton lit sombre il dorme !
Qu’on n’y distingue plus sa forteresse informe !
Que chaque flot emporte une pierre à ses tours !

Afin que rien n’en reste au monde, et qu’on respire
De ne plus voir la tour d’Ali, pacha d’Epire ;
Et qu’un jour, côtoyant les bords qu’Ali souilla,
Si le marin de Cos dans la mer ténébreuse
Voit un grand tourbillon dont le centre se creuse,
Aux passagers muets il dise : C’était là !

Le 26 novembre 1828.  Victor Hugo (1802-1885)
Recueil : Les orientales (1829).

SOURCES:
https://passionchateau.fr/les-chateaux-de-victor-hugo/
http://www.poesie-francaise.fr/victor-hugo/poeme-le-chateau-fort.php
https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article14127la maison Victor Hugo


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