[easingslider id= »32706″]ALLEZ MAMY…! RACONTE….! est une série pour les petits et les grands enfants..!
Dans la Chouette ma Mamy se transformera, cet automne, en conteuse au bord du feu…. Préparez les buches….. conservez vos braises on va faire griller les châtaignes
Pour les autres ….??
Ben..! Rêvez…..! Vous sentirez très vite les odeurs de la grillade , la chaleur du feu de bois, vous entendrez l’écorce crépiter….. et vous verrez au milieu des flammes…. la fantasmagorie de l’imaginaire…
ça y est..
Vous tenez le soufflet bien en main….?
Oui.. !
AUJOURD’HUI C’EST :
Coq pour ruiner l’œuvre du diable
(D’après Revue des traditions populaires paru en 1891)
Mes chers enfants moi aussi j’avais une grand mère qui, comme moi, aimait à raconter des histoires à la choupinette que j’étais en ce temps là….!
je me rappelle le jour où elle me raconta une légende corse qui prétend qu’un meunier corse accepta une main tendue par le diable, lequel lui proposa de jeter un pont en pierres pour s’affranchir des crues récurrentes emportant une passerelle indispensable à notre homme
En Corse, du temps de la domination génoise, il y avait sur les rives du Golo, non loin du village de Castirlo, un moulin à farine qui desservait toute la vallée.
Pour communiquer d’une rive à l’autre, on traversait la rivière à gué ou sur une passerelle mobile et des plus primitives.
Il arrivait souvent que le passage était intercepté et la passerelle emportée par les crues.
Ces accidents contrariaient particulièrement le meunier qui, privé de communications, se trouvait dans la nécessité de faire chômer son moulin.
Un jour de crue….
Un jour, à la tombée de la nuit, au moment où il allait passer la rivière avec son âne chargé de farine, une forte crue survint subitement.
Le meunier dans cet embarras se lamentait en lançant des imprécations : un étranger apparut, qui lui demanda pourquoi il était en si grande colère.
Le meunier ne lui en cacha pas la cause et l’étranger lui promit que s’il voulait lui livrer son âme, il s’engageait à jeter un pont en pierres sur le torrent avant minuit sonnant.
Le meunier accepta cette proposition inespérée et avantageuse.
Peu d’instants après, la rivière était le centre d’un horrible mouvement, l’œuvre commencée se poursuivait avec une activité diabolique et tout faisait prévoir que la promesse de l’inconnu serait réalisée.
Le meunier, qui n’avait pas tout d’abord réfléchi aux conséquences du contrat, devint perplexe.
Cet inconnu pouvait être Lucifer et il lui avait livré son âme.
Son angoisse allait grandissant avec l’avancement des travaux.
Elle fut à son comble quand il vit que les trois voûtes étaient fermées et que l’on commençait à maçonner les tympans. L’ouvrage ne pouvait tarder à être achevé et minuit était encore loin.
Une idée lui vint.
Sans plus attendre une seconde, il alla réveiller le curé du village et lui raconta le pacte qu’il avait conclu.
Après quelques instants de réflexion, le curé lui dit : « As-tu un coq parmi tes poules ? » Et sur sa réponse affirmative, il ajouta : « Va vite, remplis une cruche d’eau, et jette-en une partie sur lui : en sentant la fraîcheur de l’eau, le coq battra des ailes et chantera. Pars, et si tu arrives avant l’heure convenue, tu es sauvé. »
Le meunier se hâta de suivre le conseil du curé, et avant minuit le coq chanta.
Il ne restait plus que les parapets à construire.
Un épouvantable fracas suivit le chant du coq et fut répété les échos de la vallée….
Avant que le pont ne fût restauré et élargi pour l’usage de la route forestière numéro 9 qui l’a emprunté, on découvrait sur la chaussée une large pierre portant l’empreinte d’un pied fourchu.
SOURCES :
https://www.france-pittoresque.com/
ALLEZ MAMY RACONTE…!
RETRO : C’est une autre histoire
déjà racontée….