BLOC NOTE
de Choucaline
« Des hommes, des sentiments, des émotions«
Musique d’ambiance |
DANS LES MYSTÈRES DE LA COMMUNICATION…
OU LA RUMEUR FATIGUE LA VÉRITÉ
Notre société et notre culture sont le temple de la rumeur et des « bla-bla » incessants.
Le « qu’en dit-on » et le « saviez-vous » est au coeur de toutes les discussions, les nouvelles circulent à vitesse grand V et donnent souvent lieu à des rumeurs de tout genre et les plus improbables, parfois votre réputation et votre destin en dépendent.
Ce n’est pas pour rien que le jeu du téléphone sans fil est appelé le « téléphone arabe », on lance une phrase et de bouche à oreille on se rend compte que la phrase dite par le dernier ne correspond en rien à la phrase initiale.
Et pourquoi ‘ Téléphone arabe’ ?
Parce que l’expression est née au XXe siècle par référence aux pays nord-africains pendant la colonisation, pays où, avant que les technologies modernes ne s’y répandent, les informations importantes circulaient déjà très rapidement par le bouche à oreille, via des messagers ou des informateurs.
Mais on a aussi employé la forme « téléphone de brousse », qui fait cette fois référence à l’Afrique noire où le même genre de transmission orale rapide existe.
Quand la rumeur fatique la vérité..!
En ce mois de décembre, j’ai envie de vous parler des rumeurs, des «on dit», des ragots
Que celui qui n’a jamais colporté un ragot me jette la première pierre !
Les bruits de couloirs ont la cote dans nos campagnes et comme le téléphone arabe n’est pas une spécificité de l’Afrique du Nord !
Un fait bien réel après avoir été déformé, amplifié, déformé devient complètement autre chose et bonjour les dégâts !
Pour rester vigilant, je vous propose un petit test proposé par Socrate, il y a plusieurs siècles
et que nous vous avons déjà proposé.
Toujours aussi performant !
y a t il une limite aux rumeurs et aux commérages ?
« On m’a dit que », « à ce qu’il parait », « il semblerait que », .. vous l’avez reconnu c’est le champ lexical de la Rumeur et du commérage.
Curiosité, jalousie, le besoin d’avoir des « scoops », l’ennui, .. sont les sources même des commérages, des potins et de la rumeur en commençant souvent au sein même de la famille.
Vous trouverez ci dessous un exemple des dégâts que ce type de communication déformée au fil des étages d’une hiérarchie, peut provoquer.
C’est le téléphone arabe au sein d’une armée qui n’est même pas mexicaine puisqu’on peut vivre les mêmes phénomènes au sein de nos grosses entreprises ou administrations françaises.
« Sans parler du sommet de l ‘État où on ne sait plus pourquoi jadis, le solex de M Alain Duhamel de RTL vendu à M Sarquomis 2 rue François Mitterrand à Poissy, est devenu une rolex au poignet de M Sarkozy, qui aurait donné un solex, trouvé rue de Poissy, à M Frédéric Mitterrand chargé des affaires culturelles à RTL
LE MYSTÈRE DE LA COMMUNICATION…
LES FAITS : Le gendarme a marché sur la queue du chat et le chat l’a mordu.
COMPTE RENDU DU CHEF A L’ADJUDANT : Le gendarme a marché sur la queue du chat et le chat l’a mordu. Conclusion : le gendarme souffre et il ne peut plus marcher.
RAPPORT DE L’ADJUDANT A L’ADJUDANT-CHEF : Ce con de gendarme a marché sur la queue d’un brave chat, le chat l’a mordu et il a eu raison. Le gendarme souffre. C’est bien fait pour ses pieds. Il ne peut plus marcher. C’est une bonne raison pour le foutre dedans.
RAPPORT DE L’ADJUDANT-CHEF AU CAPITAINE : D’après l’adjudant nous avons un gendarme qui est con et qui souffre des pieds après avoir marché sur la queue d’un brave chat qui l’avait mordu. D’après l’adjudant c’est le chat qui a raison. Nous partageons l’opinion de l’adjudant car même si on est mordu, ce n’est pas une raison de marcher sur la queue des autres. Nous envisageons de mettre le gendarme dedans.
RAPPORT DU CAPITAINE AU COMMANDANT : D’après l’adjudant-chef, l’adjudant est devenu con car un de ses gendarmes ne peut plus marcher suite à une altercation avec un chat. L’adjudant-chef indique que c’est le chat qui a raison puisque le gendarme a bravé le chat en lui mordant la queue. L’adjudant-chef veut mettre le gendarme dedans. A la réflexion, cette décision pourrait déboucher sur un procès et ce serait folie dans le contexte actuel. La meilleure solution consiste a mettre l’adjudant dedans.
RAPPORT DU COMMANDANT AU COLONEL : L’adjudant-chef est devenu fou car son adjudant a écrasé la queue d’un gendarme qui avait mordu son chat. L’adjudant prétend que c’est le chat qui a raison. De toute évidence cet adjudant est con et le capitaine envisage de le mettre dedans. Toutefois l’expérience a prouvé que les cons n’ont jamais entravé la bonne marche du service. C’est pourquoi nous pensons qu’il serait préférable de nous séparer de l’adjudant-chef
RAPPORT DU COLONEL AU GÉNÉRAL : Le commandant me signale qu’un chat est à l’origine des troubles graves au sein du service. Les adjudants deviennent de plus en plus con. Ils se mordent la queue en marchant et veulent avoir raison des adjudants-chefs qui sont devenus fous. Le capitaine a écrasé un gendarme et le commandant, traumatisé, prétend que seul les cons sont capables de maintenir la bonne marche du service. Nous envisageons de le mettre à la retraite anticipée.
« Ça te foutrait vite le cafard…. Ah bon vous voyez pas le rapport ..?
On a vraiment un problème de communication entre nous…! »
CHOUCALINE |