EN PASSANT : RUE DE LA BOÉTIE

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Blog note de
Papy Larue

Quand notre nouveau pote M LARUE nous a proposé une série sur les noms de rues pour éduquer nos potes âgés et leurs choupinets..
On s’est dit :
« Avec un nom comme le sien…. il est né pour ça..! » personne n’a osé le mettre à la rue car il y était déjà .. En plein reportage dans la rue du 4 septembre

Combien de matelots combien de capitaines
GPS en main égrainent des noms de rues sans savoir de quoi ou de qui ils parlent…! Et restent penauds dans leurs gouffres amers.

Aidons les à savoir qui sont ces personnages ….
Car celui qui a donné son nom à une rue parle encore comme Tristan Bernard :

Donner son nom à une rue ou à une route, quel puissant stimulant pour encourager les jeunes gens à bien faire !
De Tristan Bernard / Compagnon du Tour de France – 1935

Aujourd’hui :

La rue de La Boétie PARIS
de la place saint Augustin aux Champs élysées


Cette rue a été nommée en l’honneur d’Étienne de La Boétie (1530-1563), moraliste et ami de Michel de Montaigne.

« Soyez résolus à ne plus servir et vous voilà libres. »

C’est écrivain humaniste et poète français, né le à Sarlat et mort le à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux.
La Boétie est célèbre pour son Discours de la servitude volontaire.

Son manuscrit sera publié en 1576 mais Montaigne a connaissance du manuscrit et cherche à en connaître l’auteur, dès qu’il exerce des fonctions au Parlement de Bordeaux.
De sa rencontre avec La Boétie naît une « amitié virile » qui va durer jusqu’à la mort de ce dernier.
Montaigne, rendit à cet ami intime un hommage posthume dans ses Essais.

« Parce que c’était lui, parce que c’était moi » disait il

Dans les essais Il y livre un témoignage poignant de l’ amitié qui le liait à lui.

Il finit par écrire :
« Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitié, ce ne sont qu’accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. En l’amitié dont je parle, elles se mêlent et se confondent l’une en l’autre, d’un mélange si universel, qu’elles effacent, et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant :
Parce que c’était lui, parce que c’était moi
»

Parmi les hôtels particuliers aux toits de lauze de SARLAT , on y trouve le plus célèbre:
La maison de La Boétie,

Maison de La Boétie à SARLAT

La rue de la BOETIE …
une rue changeante

Création 1777
Dénomination Arrêté du 16 août 1879— RUE DE LA BOÉTIE
Ancien nom Chemin du Roule
Rue d’Angoulême-Saint-Honoré (1777)
Rue de l’Union (1792)
Rue d’Angoulême-Saint-Honoré (1815)
Rue de la Charte (1830)
Rue de l’Union (1848)
Rue Lapeyrouse
Rue d’Angoulême (1852)
Rue de Morny (1863)
Rue de la Commune (1871)
Rue Mac-Mahon
Rue Pierre-Charron

L‘art dans la rue de la Boétie

AU No 23 :
Pablo Picasso
eut son atelier dans cet immeuble à partir de 1918.
Au témoignage du photographe Brassaï, envoyé rue La Boétie en 1932 par Tériade afin d’y réaliser un reportage photographique pour la revue Minotaure :
« Lorsqu’en hiver 1932, je franchis pour la première fois le seuil de son “atelier”, 23, rue La Boétie, où il habitait depuis quatorze ans, Pablo Picasso venait juste de dépasser le cap de la cinquantaine. Artiste “arrivé”, il en avait tous les attributs ; un duplex de grand bourgeois, un coffre-fort, une Hispano-Suiza conduite par un chauffeur en livrée. […]
Si j’ai mis “atelier” entre guillemets, c’est qu’en guise d’atelier, il s’agissait, rue La Boétie, d’un appartement de quatre ou cinq pièces transformé en capharnaüm. Les chambres, chacune avec sa cheminée surmontée d’une glace, étaient entièrement vides de meubles, mais remplies de tableaux entassés, de rames de papier, de monceaux de livres, de paquets, de balluchons contenant des moules de sculptures, posés pêle-mêle à même le sol et recouverts d’une épaisse couche de poussière. […]
Les portes ayant été supprimées, l’appartement était transformé en un vaste atelier fragmenté en de multiples coins pour les multiples activités du peintre. On marchait sur un parquet recouvert d’un tapis de mégots. Picasso peignait dans la pièce la plus vaste, la mieux éclairée, la tour Eiffel sous les yeux et dont la svelte silhouette m’apparut à travers une forêt de cheminées. »

No 45 : Salle Gaveau.
Salle de concert d’environ 1 000 places construite en 1906-1907 par l’architecte Jacques Hermant, principalement vouée au piano et à la musique de chambre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_La_Bo%C3%A9tie

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PAPY LARUE

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