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LE PRÉ AUX ANGES : Les envahisseurs

logo mamy raconte aux pitchousALLEZ MAMY…! RACONTE….! est une nouvelle série qui va se poursuivre après NOËL à la joie des petits et des grands enfants..!
Elle est inédite dans la Chouette et transformera ma Mamy en conteuse au bord du feu…. Préparez les buches….. Pour les autres ….??
Ben.. ! Rêvez…..! Vous sentirez très vite les odeurs de fumée, la chaleur du feu de bois, vous entendrez l’écorce crépiter….. et vous verrez au milieu des flammes…. la fantasmagorie de l’imaginaire… ça y est.. vous tenez le soufflet bien en main….? Oui.. ! Alors.. ACTION Mamy..!

LE PRÉ AUX ANGES Textes de Pere GUISSET
(Illustrations Jean Pierre GUISSET)
Dédié à ses petits-fils THOMAS et BERTRAND

conseil de Jonas
Amis, vous êtes sur l’épisode 6 ….

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Même si les épisodes sont indépendants...
Il est recommandé de lire l’épisode 1 qui présente les personnages du petit mon
de de l’herbe

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e pré aux anges, c’est un lieu de promenade pour les habitants de

Camperol, Camperol ce petit village, accroché au flanc de la montagne, face au soleil levant, où il fait bon vivre.

Les gens de Camperol sont des gens tranquilles, paisibles, souriants, heureux de vivre leur vie, loin des villes et de la pollution…..


et pourtant….. il y a parfois, pour les habitants de l’herbe, des aventures à vivre…..

écoutez..!
Vas-y Mamy raconte…..



Les envahisseurs..?

  DERNIER ÉPISODE  N° 6

Fredaine, l’instable, le « bouge toujours », le vagabond Fredaine, le frelon ayant élu domicile depuis quelque temps, au bois des pinsons, est un ami de longue date de Pépie le papillon.
C’est avec lui qu’il fit d’innombrables et parfois inavouables parties de ripailles et beuveries !

.

.
 Les hôtes du bois des pinsons et ceux du pré aux anges savent fort bien que Pépie et Fredaine sont de joyeux drilles !

Fredaine donc, ce jour là, ivre comme est souvent Grisette la grive coutumière du fait, revenait des vignes de la vallée où les vendanges battaient leur plein. Il avait goûté le jus de toutes les comportes alignées le long de la vigne du Père Grenache, le vieux vigneron. Et comme d’habitude, après ses libations, Fredaine volait d’un vol lourd, hésitant, zigzaguant et heurtant très souvent le tronc d’un châtaignier en s’excusant chaque fois très poliment.

La vue obscurcie par l’ivresse, incapable de s’orienter, tamponnant de plus en plus les troncs des châtaigniers, il décida de s’arrêter ! Il se cacha dans la corolle d’une campanule sauvage et s’endormit ! Il était quasiment ivre mort Fredaine !

Un jour ou l’autre, notre ivrogne mourra, l’alcool le tuera ! Il mourra victime de sa passion pour le jus de raisin ! Il mourra dans d’affreuses souffrances.

Il fut réveillé par un bruit inhabituel au bois des pinsons ! C’était un roulement sourd, c’était un long craquement ou plutôt un martèlement continu, un bruit sinistre !

Fredaine risqua un coup d’œil du haut de son perchoir, ce qu’il vit, dissipa sur le champ son restant d’ivresse.

 Complètement dessaoulé, tout à fait lucide, il vit, marchant en rangs serrés, des centaines de fourmis, d’affreuses fourmis guerrières, marchant en direction du pré aux anges, dévastant tout sur leur chemin, attaquant les petites fourmilières se trouvant sur leur passage, tuant les défenseurs et emmenant les fourmis ouvrières pour en faire leurs esclaves, pillant les stocks  de nourriture amassés péniblement en prévision des longs mois d’hiver.

 

 Fredaine connaissait par ouï-dire ces fourmis, il savait qu’elles étaient fainéantes et cruelles, ne pensant qu’à se battre, piller et tuer ! Il vit avec effroi la puissance de leurs mâchoires, l’efficacité de leurs carapaces protégeant leur corps ! Il constata la barbarie avec laquelle elles attaquaient les petites fourmilières quasiment sans défense et tuaient sans raison, sauvagement tout insecte , quel qu’il soit, se trouvant sur leur chemin.

 Effrayé, paniqué, Fredaine comprit que cette armée bien entraînée, sans pitié et sans foi ni loi, cette horde sauvage était en marche vers la fourmilière du pré aux anges !

L’immense fourmilière, avec ses énormes réserves de vivres, son grand nombre de pucerons domestiqués, d’innombrables fourmis ouvrières et une armée certes courageuse, mais beaucoup moins nombreuse, moins bien organisée et surtout moins bien armée pour pouvoir s’opposer à celle qu’il voyait défiler du haut de sa campanule.

 La fourmilière du pré aux anges risquait l’extermination, et Aggripine, la jeune fourmi, sa délicieuse amie et toutes les autres fourmis risquaient de perdre la vie ou du moins la liberté.

L’armée des envahisseurs, était tout au plus à deux heures de marche du pré aux anges, il fallait faire vite, prévenir tous les hôtes du pré aux anges, préparer, organiser la défense de la fourmilière ! Fredaine fonça !

Fredaine est un ivrogne, mais c’est aussi un frelon courageux et prêt à donner sa vie pour la communauté !

C’est complètement épuisé, à bout de force, qu’il arriva au pré aux anges et se laissa tomber sur la branche, devant la grosse écorce abritant Dame Chansonnette, la cigale préposée par la communauté pour donner l’alerte en cas de danger. Fredaine eut le temps de signaler à Chansonnette le très, très grave danger avant de s’évanouir, vaincu par la fatigue et l’émotion.

Dame Chansonnette sans attendre, donna l’alerte, …..

et Guilleret le gentil écureuil qui habite comme on le sait, juste en dessous, partit, sautant de branche en branche, voltigeant comme un vrai acrobate, avertir Fourmiguète, la fourmi chef de l’armée, chargée de défendre la fourmilière.

La petite armée, décidée à se défendre jusqu’à la mort, prit position sur le bord du petit ruisseau bordant le pré aux anges, c’était la meilleure ligne de défense.

 L’armée des assaillantes, aurait fort à faire pour traverser le ruisseau, car il était impossible qu’elle aille faire le détour, c’est-à-dire remonter jusqu’à la source et redescendre sur l’autre bord, il fallait donc l’attendre là.

Chansonnette fût envoyée en reconnaissance et constata avec terreur que les fourmis guerrières avaient bien pris la direction du pré aux anges.

Et comble de malheur, sur le chemin du retour, elle crut mourir, Chansonnette, en voyant qu’une grosse branche d’un très vieux châtaignier atteint par la foudre au cours d’un orage était tombée en travers du petit ruisseau et cela un peu en aval du pré aux anges.

Cette branche pensa-t-elle, ainsi posée, ferait sûrement office de pont et l’armée ennemie l’emprunterait pour traverser sans difficulté le ruisseau, pour prendre à revers la petite armée de la communauté et l’anéantir.

Les cruelles fourmis, encore une fois, vaincraient et asserviraient de paisibles et travailleuses fourmis !

Le mal encore une fois aurait raison du bien !

Une communauté qui n’aspirait qu’à travailler et vivre en paix, une communauté tranquille, pas belliqueuse du tout, allait être la proie facile de cette horde sauvage venue d’ailleurs !

Cette branche malencontreusement tombée là, en travers du petit ruisseau, favoriserait le dessin de cette armée sortie des enfers ! La fourmilière du pré aux anges serait dévastée, pillée, rasée ! Aggripine et ses sœurs mourraient ou seraient emmenée en esclavage, et Noirot le grillon, et Margoton la vieille chenille et même Fenlevent le doux escargot, périraient aussi !

Dame Chansonnette, comprenant le grave danger, se hâtait ! Mais que pourrait-on faire ?

 C’était une trop grosse et trop lourde branche, on ne pourrait hélas la déplacer pensait-elle, comment arrêter ces fourmis guerrières ?

 C’est à l’orée du bois des pinsons que Chansonnette aperçut Pépie butinant joyeusement des fleurs sauvages !

Pépie, l’intrépide papillon, Pépie le dur à cuire, mis au courant de la situation par Chansonnette tremblant de frayeur, réfléchit, puis donna ordre à Chansonnette de ne pas alarmer davantage les autres, la rassura, lui assura que les cruelles fourmis ne passeraient pas, elle ne traverseraient point le ruisseau en passant sur la branche, foi de Pépie, dit-il, et il s’envola en direction du mas de Chante-Matines.

Intriguée, notre cigale volant vers le pré aux anges se demandait comment Pépie arrêterait-il les envahisseurs ?

Quel était son plan ? Dame Chansonnette avait espoir en l’action de Pépie, il avait maintes fois prouvé qu’il était sans peur, débrouillard et très malin !

Près du mas de Chante-Matines, sous les tilleuls, vivaient et vivent toujours dans des ruches construites en liège, de nombreuses et actives abeilles, fournissant aux métayer du Mas beaucoup de délicieux miel : ! les reines de ces ruches, étaient des amies de Pépie.

Notre héros, demanda une audience à ses amies les reines et leur expliqua le danger que courait la fourmilière du pré aux anges, demanda leur aide, leur rappela que parfois les fourmis guerrières attaquaient aussi les ruches et tuaient beaucoup d’innocentes abeilles !

Il exposa aux reines attentives, son plan pour interdire le passage du ruisseau sur la branche ! Les reines abeilles comprirent que l’union ferait la force et que leur devoir était de voler au secours de leurs cousines fourmis !

De chaque ruche, s’envolèrent des centaines d’abeilles porteuses chacune d’un peu de miel prélevé sur leur stock, ce peu de miel, elles allèrent le déposer sur la branche et répartirent aussitôt vers leurs ruche chercher encore d’autre miel ! Cette opération nos vaillantes abeilles la répétèrent maintes et maintes fois !

Bientôt une bonne partie de la branche fût complètement recouverte d’une bonne couche de miel ! Pépie était heureux, l’armée ennemie ne passerait pas !

Elle s’engluerait dans ce miel ! et Si toutefois elle passait, ce serait avec beaucoup de pertes et avec difficulté ! Elle perdrait beaucoup de temps et c’est tout ce que désirait Pépie, gagner du temps pour lui permettre la réalisation de la seconde partie de son plan !

Il laissa donc le soin de défendre le passage aux abeilles qui continuaient leur pont aérien des ruches à la branche et il s’envola vers Camperol le gentil village où vivait Piafon, le chef incontesté des moineaux, nichant dans les trous des murs des divers granges et remises !

Piafon et ses amis n’avaient pas et n’ont pas bonne réputation, ils vivaient et vivent de rapines, de petits larcins, parfois dévalisant sans vergogne les greniers et mettant à mal les fruits des jardins,. Les habitants de Camperol se seraient bien passés et se passeraient bien de la présence de ces effrontés voleurs.

Pépie, au cours de sa vie aventureuse avait fréquenté Piafon et ses amis, il s’était même querellé un jour avec Piafon et Piafon avait perdu patience et, d’un coup de bec rageur, avait cassé une antenne à Pépie !
Malgré cette discorde passagère, ils étaient restés en bons termes !

Pépie savait que Piafon ne lui refuserait pas son aide.
Dans ce milieu, si les fâcheries sont fréquentes, l’amitié est solide et sûre.

Il ne se trompait pas ! Le temps de sonner le rassemblement de ses troupes éparses, chapardant à droite et à gauche, et Piafon se déclara prêt, lui et une vingtaine de « malfrats » de son espèce, à voler au secours des amis de Pépie !

 L’affaire ne traîna point, en un rien de temps, Piafon et ses amis taillèrent en pièces l’armée des fourmis guerrières, leur avant-garde d’ailleurs était déjà prise au piège tendu par les abeilles, elle était là cette avant-garde et une partie du gros de l’armée, dans l’impossibilité de se mouvoir, engluée dans le miel.

Perchés sur la plus haute branche d’un chêne, Pépie et Dame Chansonnette assistèrent à la défaite, à la déroute des envahisseurs ! Elles fuyaient dans tous les sens les terribles guerrières, fuyant les becs des amis de Piafon et des pinsons qui se mirent aussi à pourchasser les fuyardes !

Elles ne reviendront pas de sitôt déclara toute heureuse Dame Chansonnette ! et j’ai compris aujourd’hui, dit-elle aussi à Pépie, qu’il est bon parfois d’avoir des amis et que dans tous les milieux, il y a de bonnes âmes qui savent ce que le mot amitié veut dire !

Puis, toute émue, pour les remercier, Dame Chansonnette embrassa par surprise, malgré leurs mines patibulaires, le grognon Piafon et ses amis et leur déclara qu’au pré aux anges, on n’oublierait jamais leurs sauveurs avant de s’élancer porter la bonne nouvelle à ses amis.

Piafon l’a déclaré « fofolle », mais il avait la larme à l’œil, heureux de sa bonne action, puis se reprenant, il haussa le ton pour annoncer qu’une victoire se fête dignement et donna rendez-vous à tous, près des comportes du Père Grenache.

J’y vais aussi dit Pépie ! Je les accompagne également déclara Fredaine, l’incorrigible boit sans soif, qui tenait à fêter la victoire mais aussi, très certainement, à oublier la belle frousse qu’il avait eue en voyant cette terrifiante armée en marche.

Pere GUISSET ( poète catalan 1920 – 2000)


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LE PRE AUX ANGES: Gracieuse la vieille coccinelle

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Camperol, Camperol ce petit village, accroché au flanc de la montagne, face au soleil levant, où il fait bon vivre. Les gens de Camperol sont des gens tranquilles, paisibles, souriants, heureux de vivre leur vie, loin des villes et de la pollution…..


et pourtant…..

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Gracieuse la vieille coccinelle

Depuis quelque temps, les hôtes du pré aux anges ont recueilli et définitivement adopté Gracieuse, une vieille coccinelle venue de la vallée.

 Cette bonne et vieille coccinelle qui porte si bien son nom de Gracieuse, a fui la maison de retraite où elle vivait !

Gracieuse est quasiment seule au monde, elle a bien quelque part des cousins éloignés, mais ces cousins là, ne peuvent s’encombrer d’une vieille presque impotente qui leur donnerait un travail et des soucis supplémentaires et qui, en contrepartie, leur donnerait si peu !

A la maison de retraite, Gracieuse était bien, était bien pour tout ce qui concernait le matériel !
La nourriture était bonne, le lit douillet et les employés et employées, quelques frelons et de nombreuses abeilles, étaient serviables et corrects :
Elle avait aussi, deux amies, Bleuette la libellule, qui malgré ses airs pleins de noblesse et de suffisance, était très gentille, et Bourdonneuse, une guêpe infirme, aigrie par son handicap, souvent insupportable, mais que Gracieuse aimait bien, car Bourdonneuse, si elle avait mauvais caractère, avait comme on dit, bon cœur !

Et pourtant, Gracieuse se sentait seule, seule dans cette maison de retraite, seule parmi tout ce monde, tout ce monde assez gentil, assez aimable, mais oh combien incompréhensif ou indifférent à ce sujet !
Elle avait l’amitié de Bleuette et Bourdonneuse, elle appréciait la gentillesse et l’amabilité de quelques autres, mais il lui manquait l’affection, l’amour d’un être cher, le bien-être d’un foyer, d’un chez soi familial.

Les amies Bleuette et Bourdonneuse, Gracieuse s’en doutait bien souffraient également de ce même mal, en silence, elles aussi, s’efforçaient de cacher leur solitude, persuadées que c’était une indignité de se sentir seules et de souffrir de cette solitude en ayant des amies et des gens aimables autour de soi.


Gracieuse avait donc décidé un jour de fuir ! de fuir loin, et de mourir d’épuisement dans un coin quelconque, au coin d’un quelconque bois, sans une plainte, sans bruit, mais dans la montagne, sur le plus haut sommet, le plus près possible du ciel ! 

Ce fût Pépie le joyeux papillon, qui ce matin là, trouva sous un genêt, notre bonne et vieille Gracieuse à bout de force, inconsciente, frappant sans doute à la porte de la mort.

               Elle fût bien soignée, bien dorlotée Gracieuse ! Elle fût rétablie en peu de temps !
Elle est maintenant aimée de tous les hôtes du pré aux anges !

Elle a trouvé une véritable famille ! Le petit monde du pré aux anges et aux petits soins pour elle, elle est idolâtrée par Cricri le petit criquet et Agrippine la jeune fourmi, elle est adorée des tout petits, aimée et respectée par tout le monde, elle est heureuse !

 

Depuis au pré aux anges, elle rend de nombreux et appréciables services à la communauté, elle s’occupe d’une garderie pour tout petits, surveille les ébats des plus grands et elle est de bon conseil pour tous !

Fin de l’épisode ére UISSET.


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Allez Mamy…! Raconte..! : Le pré aux anges – OMBRES MYSTÉRIEUSES

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OMBRES MYSTÉRIEUSES

Un mystère planait au pré aux anges ! Un mal étrange
s’était abattu sur les jeunes ! Les adultes et les vieux,     angoissés, voyaient la jeunesse du pré aux anges, dépérir, perdre leur joie, leur entrain, leur goût à la vie !

Les jeunes, Cricri, le criquet malicieux, Agrippine la petite fourmi et quelques autres jeunes criquets ou jeunes fourmis du pré aux anges, ne riaient plus, ne chantaient plus, ne jouaient plus, restaient prostrés, sans réaction, mélancoliques, tristes !

– Rien ne les intéressait, ni le chant des joyeux pinsons, ni les drôles gambades de Guilleret le charmant écureuil, qui pour les dérider, faisait le clown !
– Ni les histoires que leur contait Pépie le papillon, le fin diseur, le conteur merveilleux qui pourtant d’habitude, les charmaient, ne les intéressaient plus, ils écoutaient d’une oreille distraite, en étouffant discrètement des bâillements d’ennui !

 Depuis quelques mois aussi, la nuit, dès que la lune disparaissait derrière le bois des pinsons, à l’heure où les vers luisants éteignaient leur lumière, on apercevait des ombres se faufiler, silencieuses et mystérieuses parmi les hautes herbes, et on entendait parfois, des plaintes et des gémissements.


chansonnette 2
Dame Chansonnette, la cigale venue de la plaine, prétendait que de méchantes sorcières venaient, les nuits de pleine lune, rendre visite à la vieille chouette à demi déplumée qui nichait dans le creux de la souche du châtaignier mort depuis fort longtemps ! chouette

 .


J’ai toujours dit, déclarait Dame Chansonnette, que c’était une affreuse sorcière cette chouette là !

Elle ne rôde que la nuit venue !

C’est elle ou ses compagnes qui ont jeté un sort aux jeunes du pré aux anges !

fenleventLe paisible Fenlevent l’escargot, sachant très bien que les sorcières n’existent pas, jouait au détective pour éclaircir le mystère des ombres et surtout savoir pourquoi, certains jours, on trouvait au petit matin un jeune, errant dans le pré aux anges, malade, à demi inconscient et complètement hébété !
Il veillait souvent toute la nuit, hélas, sans résultat ! Il est tellement lent pour se déplacer Fenlevent, qu’il ne put jamais résoudre ces mystères !
Ni celui des ombres, ni celui du mal étrange des jeunes.

  Margoton, la dévouée chenille, la « guérisseuse » du pré aux anges, avait beau leur faire boire son merveilleux remède, sa décoction de pollen de fleurs de châtaigniers, les jeunes malades ne sortaient plus de leur demi torpeur.

margoton paumée
Elle ne savait plus où donner de la tête Margoton, elle avouait son impuissance, elle ne pouvait enrayer cette étrange maladie. Cette maladie sûrement très contagieuse car de plus en plus de jeunes s’en trouvaient atteints.

 Le conseil des anciens s’était déjà réuni bien des fois pour prendre les décisions qui s’imposeraient.

On discourait beaucoup, on chahutait beaucoup, on prenait note de beaucoup de propositions, on votait, on contredisait, on approuvait, rien de concret ne se décidait au cours de ces réunions !

Et le mal étrange continuait ses ravages et de plus en plus d’ombres mystérieuses rôdaient la nuit sur le pré aux anges !

noirotMonsieur Noirot, le vieux grillon, sortit un jour de ses gonds, prenant la parole, il demanda avec fermeté, qu’une enquête sérieuse fût ouverte. Il faut en finir dit-il ! Assez de palabres, assez de discours, il faut que cela cesse et nous avons le devoir de le faire cesser ! Il est anormal de voir notre jeunesse dans cet état ! Il doit bien exister un remède à ce mal !


Dame Chansonnette répondit qu’il fallait tout simplement chasser la vieille chouette déplumée, cette sorcière, responsable des sabbats organisés certains soirs au pré aux anges, avec ses consœurs.

 Fenlevent la réprimanda ! Allons dit-il, comment peut-on croire à ces sornettes, à ces vieilles légendes de sorcières et de loups-garous.

Dame Chansonnette vexée, quitta la séance en prédisant à tous d’épouvantables malheurs et de terribles lendemains.

 guilleret 50Les anciens, représentant la fourmilière, communauté la plus importante, proposèrent un jour, l’établissement d’un plan d’action commune et dans l’immédiat une surveillance ininterrompue de jour comme de nuit !

Cette décision fut adoptée.

 Le conseil des anciens donna les pleins pouvoirs à Fourmiguète, la fourmi déjà chef de police à la fourmilière.

 Fourmiguète avait l’ordre de mettre le plan à exécution de toute urgence.

Mais l’affaire s’éternisait, on perdit un temps considérable en conciliabules, pour des broutilles, on reconsidéra le plan établi, on fit de nouveaux projets, bref on n’en finissait pas de lanterner !

Et le mal étrange continuait et les ombres rôdaient toujours !

Hélas, un matin, les événements se précipitèrent ! Fenlevent, toujours le premier levé au pré aux anges, comme on sait, découvrit, morts, dans une flaque d’eau, deux très jeunes fourmis, presque des enfants et un jeune criquet, un petit cousin de Cricri, et, évanouis, allongés sur la grande touffe de thym, près de la grosse pierre, Agrippine et Cricri ! Malades, malades à en crever !

 Immédiatement avertis par Fenlevent, Fourmiguète et son état-major prirent enfin conscience de la gravité de l’affaire ! Des jeunes du pré aux anges étaient morts à cause de leur insouciance !

 On décida enfin, de mettre le plan prévu en action dès le soir venu ! On cache le triste événement, on soigna en cachette Agrippine et Cricri et on décida de taire le décès de jeunes ! De ces jeunes imprudents qui avaient quitté leur domicile, malgré l’interdiction de leurs parents !

 chouetteIl était d’ailleurs temps d’agir, une certaine agitation régnait depuis quelques semaines au pré aux anges !
Les diverses tendances s’entrechoquaient, les esprits s’échauffaient, les réunions devenaient de plus en plus houleuses.
Dame Chansonnette et ses partisans, réclamaient avec force l’expulsion de la vieille chouette déplumée, accusée de sorcellerie !

 Un autre clan était fermement persuadé que la guerre bactériologique était déclenchée en secret !
Les jeunes seuls étaient attaqués par un mystérieux microbe.

 D’autres enfin, prétendaient que le pré aux anges était envahi par les extra-terrestres et que les ombres dans la nuit étaient des êtres venus d’un autre monde qui neutralisaient d’abord les jeunes !

Fourmiguète, la fourmi chef de la sécurité, ne croyait pas toutes ces fadaises, sa conviction personnelle était à propos des ombres mystérieuses, des hallucinations ! Et question maladie des jeunes, de simples dépressions nerveuses, dues à la non insertion de ces jeunes à la vie commune, rien de bien sérieux disait Fourmigète !

FormigueteMais ce matin, il y avait des morts ! Il fallait agir ! Et on agissait ! Pendant toute la journée, Fourmiguète, sortie enfin de sa sérénité, mis en place un traquenard pour arrêter les ombres circulant dans la nuit ! Il devenait urgent de percer le mystère de l’étrange maladie !

A la tombée du jour, tout le dispositif prévu par le plan était en place, le piège était tendu, chaque touffe d’herbe cachait un groupe armé !

Fenlevent qui s’était porté volontaire pour cette opération, s’était hissé péniblement au sommet d’une tige de genêt et de son poste d’observation pouvait surveiller tout le pré aux anges.

 Monsieur Noirot, le courageux grillon se réserva le poste d’agent de liaison ! Il transmettrait au poste de commandement, c’est-à-dire au chef Fourmiguète et aux divers groupes en embuscade, les observations de Fenlevent.

Sur le rocher dominant le pré aux anges, cinquante vers luisants, mobilisés secrètement pour cette action de commando, étaient réunis, tous feux éteints, attendant l’ordre d’allumer tous en même temps leurs petits phares et de diriger leurs faisceaux lumineux dans la même direction, ce qui ferait projection, et permettrait de pouvoir appréhender les ombres rôdeuses.

Un groupe d’une dizaine de soldats de l’armée régulière de la fourmilière, volontaires triés parmi les plus courageux, les plus intrépides, les plus forts, ceux qui avaient les mâchoires les plus puissantes, se tenait prêt à faire face à toute éventualité et à intervenir rapidement à n’importe quel point du pré aux anges !

Et dans le silence de la nuit, on attendait ! on attendait que la lune glisse derrière le bois des pinsons, on attendait l’apparition des premières ombres, on attendait en silence, patiemment, on attendait pour venger les jeunes victimes et pour protéger la jeunesse du pré aux anges !

C’est peu de temps avant minuit que Fenlevent le guetteur le mieux placé, distingua la première ombre se dirigeant vers le ruisseau bordant le pré aux anges !
Le groupe d’intervention rapide, les soldats de l’armée régulière, virent aussi deux nouvelles ombres se diriger furtivement vers le même point.

L’agent de liaison, Monsieur Noirot, transmit les informations reçues, au poste de commandement.
Le chef Fourmiguète donna alors l’ordre aux vers luisants d’allumer les feux et aux groupes d’intervention de se saisir de ces intrus.

ça chauffe au pré aux anges

Le coin près du ruisseau, se trouva éclairé comme en plein jour, et un groupe arrêté les mystérieuses ombres qui hantaient depuis quelques temps le pré aux anges !

C’étaient deux jeunes et inoffensifs scarabées, venant du bois aux pinsons, une très jeune chenille, une nièce de Margoton ! Et deux petites fourmis, sorties on ne savait comment de la fourmilière, les entrées et sorties étant ce jour là très surveillées.

fenleventhanneton drogueFenlevent du haut de sa tige de genêt, aperçut une dernière silhouette s’enfuir et s’engouffrer dans une boîte de biscuits que des pique-niqueurs sans gêne avaient volontairement oublié avec beaucoup d’autres déchêts et saletés, l’été dernier, polluant un peu plus le pré aux anges.

Le groupe de choc investit avec autorité et décision tout le coin et s’empara des occupants inconnus de la boîte à biscuits, deux hannetons sans foi ni loi ! Les mystères du pré aux anges furent dévoilés ! Les sinistres hannetons avaient initié les jeunes à la drogue !
Ils leur fournissaient une herbe hallucinatoire moyennant quelques compensations, notamment l’apport de leur nourriture quotidienne et la réfection de leur terriers d’habitation !

C’était un ignoble et méprisable mulot du nom de Sabrat, qui procurait cette mauvaise herbe aux hannetons, ce Sabrat, avait élu domicile dans un trou de taupe, là-bas aux abords du Mas de Chante-Matines.

hannetonLes stocks de cette drogue mortelle détenus par ces crapules, furent détruits ! Les hannetons et le mulot Sabrat furent jugés et sévèrement condamnés !
Tout le monde d’ailleurs regretta que la peine de mort fût abolie, ces trafiquants, ne méritaient pas qu’on leur laisse la vie.

Les jeunes du pré aux anges, furent soignés, gâtés, choyés et leur comportement pardonné et compris par beaucoup.

En peu de temps, la jeunesse du pré aux anges reprit goût à la vie, retrouva le rire, la gaieté et surtout la santé, une éclatante santé ! Et oublia à jamais la maudite herbe et ses sales et nocifs effets !

Les adultes comprirent qu’il ne faut pas prendre à la légère, les crises que traverse parfois la jeunesse, et ils comprirent enfin que pour éviter le pire, on doit agir d’abord et palabrer ensuite.

Fin de l’épisode ére UISSET.

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RETRO : C’est un autre épisode….

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