CHRONIQUES CHOUCROUTE
par le Pote H
Dans mes chroniques on m’a demandé de cultiver les potes âgés pour leur montrer la différence entre culture et agriculture.
Vu leur sénilité précoce nous procéderons toujours, par des anecdotes, qui leur permettront de mieux mémoriser, et de bien comprendre le sens des choses …
Jacques de Molay, dernier grand-maître des Templiers au bucher
Jacques de Molay, dernier grand maître de l’ordre du Temple, ainsi que plusieurs chevaliers captifs en la grande tour du Châtelet, avaient survécu à l’abolition de leur ordre : le pape ne les avait point oubliés ; il s’en était réservé le jugement….
Mais avant cela quelques lignes sur JACQUES DE MOLAY
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![]() Jacques de Molay (vers 1245-1314) était le 23e et dernier grand maître de l’Ordre du Temple, un ordre religieux militaire fondé en 1118 pour protéger les pèlerins et défendre les États latins d’Orient lors des Croisades. Né en Franche-Comté, il entra dans l’ordre vers 1265 et combattit en Terre sainte, où il se distingua par son courage et ses compétences stratégiques. Ascension et rôle Conflit avec le roi de France et la papauté Mort et légende Héritage et légendes En résumé, Jacques de Molay reste une figure emblématique de l’histoire médiévale, symbole de loyauté, de résistance et de mystère, dont la vie et la mort continuent d’alimenter la fascination pour l’ordre des Templiers. |
Dernier grand-maître des Templiers au bucher
Le pape, qui n’avait pas oublié les captifs restants dans la grande tour du Châtelet, expédia une bulle ainsi conçue :
« A l’évêque d’Albe, aux cardinaux de Saint-Eusèbe et de Sainte-Pâques : Ne pouvant, à cause des affaires pénibles et multipliées, donner nos soins au jugement du grand maître du temple, nous vous chargeons d’examiner la procédure dirigée contre lui ; nous vous donnons le pouvoir de condamner et d’absoudre, d’infliger une peine en proportion des délits, et même de lui fournir, ainsi qu’à ses compagnons, ce que vous jugerez convenable, pour leur nourriture et leur vêtement. »
Les trois délégués du pape se rendirent à Paris avec toutes les pompes cléricales.
Dans le Parvis de Notre-Dame un échafaud fut dressé ; il était tout drapé de rouge, et les cardinaux s’assirent sur des sièges dorés. Le grand maître et ses compagnons amenés devant leurs juges entendirent la sentence qui les condamnait d’abord à une prison perpétuelle.
Alors, Jacques de Molay prit la parole et dit :
« Il est bien juste que dans un si terrible jour je découvre toute l’iniquité du mensonge. Je déclare donc à la face du ciel, que j’ai commis un grand crime en confessant ce qu’on m’impute méchamment ; je n’ai fait d’aveux que pour suspendre les douleurs de la torture ; je sais les supplices qui m’attendent : mais je ne veux pas m’obstiner dans le mensonge. »
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Cette persévérance fut jugée par les clercs et le conseil du roi comme une coupable obstination dans l’erreur ; et, conformément aux bulles papales, Jacques de Molay et trois de ses compagnons furent condamnés au supplice du feu le 18 mars 1314.
Un bûcher fut dressé le jour même sur l’île aux Juifs, ancienne île de Paris située à l’ouest de l’île de la Cité et rattachée plus tard à l’île du Palais lors de la construction du Pont-Neuf : le grand maître et les chevaliers y furent conduits vêtus des habits de la sainte inquisition, la mitre sur la tête.
On alluma lentement le bûcher afin de donner le temps aux templiers de rétracter leurs dernières dénégations. Tout fut inutile ; ils supportèrent leur douleur avec constance ; pas une seule plainte ne sortit de leur bouche, de manière que le peuple fut touché jusqu’aux larmes. La tradition rapporte que Jacques de Molay, avant de rendre le dernier soupir, s’écria : « Clément, juge inique, je t’ajourne à comparaître dans quarante jours devant le tribunal souverain ; Philippe, je t’y appelle dans l’année. »
Le pape Clément V mourut dans les quarante jours (20 avril 1314), et le roi Philippe le Bel, dans l’année (29 novembre 1314) et d’autres de sa descendance ( les rois maudits)
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POTACHE