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FABLES : Le renard et la cigogne


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Pensez à nos potes âgés qui n’ont pas de jardin et cultivent leur esprit…!
Enfin pensez à tous les choupinets et les choupinettes qui découvrent avec eux

LE RENARD ET LA CIGOGNE


Le renard et la cigogne (*)

Compère (1) le Renard se mit un jour en frais,
Et retint à dîner commère la Cigogne (2).
Le régal fut petit et sans beaucoup d’apprêts :
Le Galand, pour toute besogne (3)
Avait un brouet (4) clair (il vivait chichement).
Ce brouet fut par lui servi sur une assiette.
La Cigogne au long bec (5) n’en put attraper miette ;
Et le Drôle eut lapé le tout en un moment.

Pour se venger de cette tromperie,
À quelque temps de là, la Cigogne le prie.

« Volontiers, lui dit-il, car avec mes amis
Je ne fais point cérémonie. »
À l’heure dite, il courut au logis
De la Cigogne son hôtesse ;
Loua très fort sa politesse,
Trouva le dîner cuit à point.
Bon appétit surtout ; Renard n’en manquent point.
Il se réjouissait à l’odeur de la viande
Mise en menus morceaux, et qu’il croyait friande (6).

On servit, pour l’embarrasser

En un vase à long col, et d’étroite embouchure.
Le bec de la Cigogne y pouvait bien passer,
Mais le museau du Sire était d’autre mesure.
Il lui fallut à jeun retourner au logis,
Honteux comme un Renard qu’une Poule aurait pris,
Serrant la queue, et portant bas l’oreille.

Trompeurs, c’est pour vous que j’écris,
Attendez-vous à la pareille.

Jean de la Fontaine

 

(*) Sources : Fable ésopique recueillie par Plutarque (Symposiaques, I,1) . Deux versions latines en existaient
dans le recueil de compilation des textes antiques de Névelet paru au siècle de L.F. : l’une d’Ésope, l’autre de Phèdre. Une autre de Phèdre existait aussi dans l’édition Sacy.
.
(1) compère et commère : le parrain et la marraine, puis :
les amis
(2) le titre des éditions anciennes s’écrit « Le Renard et le Cicogne » (du latin cicogna), La Fontaine écrivait : « cicogne ».
(3) au XVIème, le mot est employé au sens très vague de chose
(4) « bouillon qu’on portait autrefois aux nouvelles mariées
le lendemain de leurs noces…, se dit aussi d’un méchant potage » (Furetière)
(5) nous verrons un peu plus tard « Le héron au long bec emmanché d’un long cou »
Santé animaux

 

De JIM PALIR

SOURCE: SITE SUR LA FONTAINE


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