ALLEZ MAMY…! RACONTE….! est une série pour les petits et les grands enfants..!
Dans la Chouette ma Mamy se transformera, cet automne, en conteuse au bord du feu…. Préparez les buches….. conservez vos braises on va faire griller les châtaignes
Pour les autres ….??
Ben..! Rêvez…..! Vous sentirez très vite les odeurs de la grillade , la chaleur du feu de bois, vous entendrez l’écorce crépiter….. et vous verrez au milieu des flammes…. la fantasmagorie de l’imaginaire…
ça y est..
Vous tenez le soufflet bien en main….?
Oui.. !
Aujourd’hui apprenons :
Comment l’eau de mer est devenue salée
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Mes chers enfants moi aussi j’avais une grand mère qui, comme moi, aimait à raconter des histoires à la choupinette que j’étais en ce temps là….!
Elle se plaisait à me parler d’histoires qui m’aidaient à mieux me connaitre ou à modifier mon comportement ma manière d’être ou de me conduire avec les autres….. Je me rappelle de celle ci qui m’a amené à changer mon regard sur l’autre … L’autre ce mystère qui n’est pas moi …. et pourtant si proche….!
ÉCOUTEZ-LA VOUS AUSSI POUR QUE DEMAIN VOUS SOYEZ MEILLEURS …
– Alors.. ACTION Mamy..!
Raconte nous encore un conte étranger
– Oui je veux bien va pour un conte chinois qui nous explique :
Comment l’eau de mer est devenue salée
Il y a fort longtemps vivaient en Chine deux frères. Wang, l’aîné, était le plus fort et brimait sans cesse son cadet.
À la mort de leur père, les choses ne s’arrangèrent pas et la vie devint intenable pour Wang-cadet. Wang-l’aîné accapara tout l’héritage du père : la belle maison, le buffle et tout le bien.
Wang-cadet n’eut rien du tout et la misère s’installa bientôt dans sa maison.
Un jour, il ne lui resta même plus un seul grain de riz. Il fut donc obligé de se rendre chez son frère pour ne pas mourir de faim.
Arrivé sur place, il le salua et lui parla en ces termes :
« Frère aîné, prête-moi un peu de riz. »
Mais son frère, qui était très avare, refusa tout net de l’aider et le cadet repartit bredouille.
– Mamy je peux peut être casser ma tirelire pour lui
– T’es gentil mon petit Jonas …
mais ce sera pas la peine… Écoute la suite….
Ne sachant que faire, Wang-cadet s’en alla pêcher au bord de la mer jaune.
La chance n’était pas de son côté, car il ne parvint pas à attraper le plus petit poisson. Il rentrait chez lui les mains vides, la tête basse, le cœur lourd quand soudain, il aperçut une meule au milieu de la route.
« Ça pourra toujours servir ! » pensa-t-il en ramassant la meule, et il la rapporta à la maison.
Dès qu’elle l’aperçut, sa femme lui demanda :
– « As-tu fait bonne pêche ? Rapportes-tu beaucoup de poissons ?
— Non, femme ! Il n’y a pas de poisson. Je t’ai apporté une meule.
— Wang-cadet, tu sais bien que nous n’avons rien à moudre : il ne reste pas un seul grain à la maison. »
Wang-cadet posa la meule par terre et, de dépit, lui donna un coup de pied.
La meule se mit à tourner, à tourner et à moudre….
Et il en sortait du sel, des quantités de sel.
Elle tournait de plus en plus vite et il en sortait de plus en plus de sel.
Wang-cadet et sa femme étaient tout contents de cette aubaine tandis que la meule tournait, tournait et le tas de sel grandissait, grandissait.
Wang-cadet commençait à avoir peur et se demandait comment il pourrait bien arrêter la meule. Il pensait, réfléchissait, calculait, il ne trouvait aucun moyen. Soudain, il eut enfin l’idée de la retourner, et elle s’arrêta.
À partir de ce jour, chaque fois qu’il manquait quelque chose dans la maison, Wang-cadet poussait la meule du pied et obtenait du sel qu’il échangeait avec ses voisins contre ce qui lui était nécessaire. Ils vécurent ainsi à l’abri du besoin, lui et sa femme.
Mais le frère aîné apprit bien vite comment son cadet avait trouvé le bonheur et il fut assailli par l’envie. Il vint voir son frère et dit :
« Frère-cadet, prête-moi donc ta meule. »
Le frère cadet aurait préféré garder sa trouvaille pour lui, mais il avait un profond respect pour son frère aîné et il n’osa pas refuser.
Wang-l’aîné était tellement pressé d’emporter la meule que Wang-cadet n’eut pas le temps de lui expliquer comment il fallait faire pour l’arrêter.
Lorsqu’il voulut lui parler, ce dernier était déjà loin, emportant l’objet de sa convoitise.
Très heureux, le frère aîné rapporta la meule chez lui et la poussa du pied.
La meule se mit à tourner et à moudre du sel.
Elle moulut sans relâche, de plus en plus vite.
Le tas de sel grandissait, grandissait sans cesse.
Il atteignit bien vite le toit de la maison. Les murs craquèrent. La maison allait s’écrouler.
Wang-l’aîné prit peur. Il ne savait pas comment arrêter la meule.
Il eut alors l’idée de la faire rouler hors de la maison, qui était sur une colline.
La meule dévala la pente, roula jusque dans la mer et disparut dans les flots.
Depuis ce temps-là, la meule continue à tourner au fond de la mer et à moudre du sel.
Personne n’est allé la retourner.
Et c’est pour cette raison que l’eau de la mer est salée.
Source : Collectif, Contes d’Asie, ill. Delphine Bodet, rue des enfants
Restez modeste les enfants :
« La mer ne se vante pas d’être salée »
RETRO : C’est une récap des histoires déjà racontées….