RONCHON DELAGE : La génération des casqueurs

BLOC DU BÉTON DÉSARMÉ…!!
A l’heure où le médecin est en cabinet fermé…. où le barman de fin de soirée arrosée est aux 35 heures….
La parole semble prisonnière….
Allez voir le curé…? Oui.. Mais il y a si longtemps que vous n’avez pas vu un confessionnal que vous avez peur de vous tromper de porte …!
Alors … « Entrez sans frapper » …. est fait pour vous ….
Soufflez, sur les braises si vous le voulez…
Ainsi jaillira la lumière..!
L
a parole est à vous….. Soyez les rédacteurs d’un jour pour vous exprimer ….
Pour nous parler…!
ALLEZ Y ON VOUS ÉCOUTE….
La Chouette est sur votre épaule pour mieux vous entendre..!

Bonjour je m’appelle RONCHON DELAGE
( On se croirait aux alcoolos anonymes…
je parle pour l’avoir lu dans les livres)

DELAGE c’est mon nom je suis un pote âgé comme vous tous…

A la seule différence, c’est que dès qu’on vous a posé dans le berceau le grand naufrage du vieillissement était commencé … EH Ben…! Quand tu t’appelles DELAGE, tu as le début et la fin dès l’entrée en matière ….!
RONCHON C’est pas mon prénom, c’est ma seule qualité…
Au point que c’est devenu mon surnom dans la famille.

Avec l’Age, le Ronchon se tient a l’écart du monde et de ses tumultes… mais la vie l’appelle à venir la voir…
C’est des conséquences de cette crise dont je veux parler aujourd’hui dans cette rubrique libre expression qui est une excellente occasion de ronchonner et me faire une réputation en extra-muros parmi tous ceux qui, comme moi,  appartiennent à la génération des casqueurs…

La génération des casqueurs

« La génération confinement paiera pour les boomers », tel est le titre d’une tribune parue dans le journal « Le Monde» le 7 septembre 2020, sous la plume d’Emmanuel Blezès, président du groupe de réflexion et de prospective club 2030 et Yama Davriet et Charles Maré consultants, dont voici quelques ex-traits significatifs .:

Ces derniers « dénoncent le poids que la politique sanitaire et les dépenses publiques liées à l’économie font peser sur les jeunes ».

« 1/ sera ainsi demandé aux jeunes d’aujourd’hui de rembourser demain une dette qui ne leur bénéficiera pas, qui n’est pas créatrice de valeur à venir pour financer les retraites des anciens ».
« La surcouche de dette générée par le Covid doit nous conduire à ouvrir une réflexion sur cette injustice générationnelle et à demander à la génération née durant les
« trente glorieuses » de supporter sa juste part dans la dette publique. Elle doit aussi
nous inciter à réorienter la dette future vers l’investissement et à réduire les dépenses improductives ». « Les jeunes, les vrais sacrifiés de la crise ».

A la lecture de tels propos vous comprendrez que notre comité de rédaction,  composé de potes âgés, a vu rouge et a validé
l’article du pote Ronchon car nous sommes en phase avec ses propos. Nous participons donc, avec enthousiasme, à sa diffusion pour contribuer à l’éducation des masses populaires

Nous devions nous y attendre mais quelle tristesse tout de même.
A toute crise et à fortiori à toute pandémie il faut un bouc émissaire.
Cela hélas n’est pas nouveau.

Cette charge, aussi injuste qu’affligeante nous donne l’occasion de recadrer ce débat qui devient nauséabond car il trouve écho dans une opinion manipulée et désorientée.
Il nous faut faire de la pédagogie et redire avec force quelle est la vraie situation des retraités et aussi quelle est leur place dans notre société.
Sur les quelques 31 000 décès enregistrés depuis le 1er mars 2020 90 % avaient 65 ans et plus avec une moyenne d’âge de 84 ans.

Les résidents en EHPAD ont été particulièrement vulnérables, victimes de la saturation des hôpitaux et des défaillances au niveau des protections et de la prise en charge. Nous ne sommes pas prêts d’oublier que faute de lits de réanimation des personnes âgées ont été sacrifiées, oui sacrifiées pour laisser une place à un plus jeune ou à un plus malade.
Sans oublier non plus les conditions dans lesquelles les personnes âgées en EHPAD, atteintes, ont été placées en soins palliatifs sans que les familles ne soient ni consultées ni présentes pour les accompagner en fin de vie.

Oui les anciens ont payé un lourd tribut à la
pandémie.

Cet article illustre bien les tensions intergénérationnelles savamment entretenues depuis des années par les médias et même, dans une certaine mesure, par les pouvoirs publics.

Les jeunes ont totalement oublié ce qu’ils devaient aux anciens.

La société dans laquelle nous vivons, qui a ses imperfections, offre tout de même une protection sociale et des avantages sociaux qui apparaissent aujourd’hui comme naturels mais qui ont nécessité des années de lutte et de souffrances pour certains.
Rien n’a été donné mais tout a été acquis et gagné.

Les jeunes doivent plutôt prendre conscience de ce qu’ils auraient à perdre s’ils ne réagissent pas à l’heure où l’on remet en cause les fondamentaux et notamment le principe de la solidarité intergénérationnelle dont le principe de répartition en est l’expression profonde.

Les jeunes doivent comprendre qu’ils travaillent et cotisent bien sûr pour financer les retraites des anciens mais aussi pour acquérir eux-mêmes des droits à la retraite durant toute leur carrière, en somme un salaire différé.

– Évidemment la cotisation est essentielle. Elle doit être universelle et destinée exclusivement à la Sécurité Sociale qui la gère. Il est irresponsable de la priver de ses ressources ou d’en diminuer le montant.

C’est cela qui devrait être dénoncé et non le principe de répartition.

– Évidemment qu’il faut aussi tendre vers le plein emploi en relocalisant nos activités et en faisant de la révolution numérique tout comme la transition écologique, des atouts pour les emplois nouveaux. Les auteurs de l’article seraient bien inspirés d’appréhender les vrais problèmes qui intéressent les jeunes d’aujourd’hui, c’est-à-dire leur futur et non de se livrer à une analyse tendancieuse en excitant des conflits intergénérationnels malheureusement latents.

S’agissant des efforts financiers demandés aux retraités, nous avons donné et beaucoup donné:
pénalisations fiscales, quasi-gel des pensions depuis 2013 et aujourd’hui leur sous-indexation,
augmentation en 2018 de 25 % de la CSG. A ce propos, il n’est pas inutile de rappeler que cette
hausse importante a en définitive été subie par les seuls retraités ! Nous n’accepterons donc pas de nouvelles ponctions sur un pourvoir d’achat qui s’est dégradé d’année en année.

Appeler les retraités à contribuer davantage constitue une provocation inadmissible.

Enfin il faut souligner encore une fois le rôle et la place des retraités dans notre société. Ils sont un facteur de cohésion sociale et familiale : les rédacteurs de l’article ont-ils des parents ou des grands-parents?

La place des retraités est essentielle dans la vie associative, dans la vie économique. On n’osera pas le dire mais la crise sanitaire en général et le confinement en particulier ont été révélateurs
de cet impact et de ce que devient une société lorsque les retraités ne sont plus disponibles.
Combien de missions d’élu local ou dans des commissions administratives sont effectuées par
les retraités? Combien sont des aidants familiaux au détriment de leur propre santé?

Les rédacteurs, économistes de surcroît, devraient mesurer la contribution des retraités à la
vie économique, sociale, politique et familiale.
Le PIB ne la prend pas en considération. Nous aurions des surprises !
Notons que les retraités représentent plus de la moitié de l’ensemble du bénévolat toutes activités confondues.

Il est vrai que les jeunes ont des raisons d’être inquiets pour leur avenir mais j’ai envie de leur dire:
Battez-vous comme nous nous sommes battus et continuons d’ailleurs de le faire, parfois un peu seuls!

SOURCE :
LE LIEN – Fédération générale des fonctionnaires UFR FO
Bernard RIBET Secrétaire National UFR FO

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« Expression libre comme le vent » OUI mais le vent peut tourner et dans ce cas c’est pas la girouette qui tournera mais le vent…. pareil que dans les ronds points..!
Débat donc… mais pas déballage..!

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RETRO : C’est du même tabac…..

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