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Cicéron, star de la politique et de l’art du discours



BLOC NOTE LITTÉRAIRE

par Chou Blanc

«  Paroles d’hommes« 

CICERON

Cicéron est un homme de lettres, un avocat et un homme politique.
Ses discours, ses plaidoiries (parfois réécrites après le véritable procès) sont parvenus jusqu’à nous. Catilina est un homme politique romain qui tenta de renverser la République romaine après avoir perdu une élection pour le poste de consul.
Cicéron l’accusera lors de quatre discours restés célèbres prononcés devant le Sénat en faisant en sorte que Catilina et ses conjurés s’exposent eux-mêmes.

Cette scène représente une époque où la République romaine est en crise et où de nombreux complots sont recensés.
Elle représente Cicéron au centre de l’audience faisant un discours contre le conjuré Catilina.

Cicéron dénonce Catilina ou Cicéron au sénat accuse Catilina de conjuration est une fresque peinte entre 1882 et 1888 par Cesare Maccari. Elle est située au palais Madame de Rome en Italie

Cicéron, un philosophe pour l’été
LA MINUTE ANTIQUE. Le Cicéron orateur a éclipsé le Cicéron philosophe. Une injustice que les éditions Bouquins réparent avec la publication d’un volume précieux sur ce grand sage.

Il ne fait pas bon, parfois, d’exceller en tout.
Prenez Cicéron :
« Quo usque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ? »
(« Jusqu’à quand, enfin, Catilina, abuseras-tu de notre patience ? »).

Tout le monde connaît – ou du moins connaissait – cette punchline mythique par laquelle le célèbre orateur et homme politique faisait éclater au grand jour, devant le Sénat, en 63 avant notre ère, la conjuration ourdie contre l’État par le dénommé Catilina, et en la présence même du conspirateur, qui fuira Rome illico.

Ce fut le moment de gloire de Cicéron, dont on essaie d’imaginer la tête réjouie s’il avait su qu’on en reparlerait aujourd’hui, presque trois mille ans après sa sortie rhétorique…
Hélas ! ce Cicéron, star de la politique et de l’art du discours, a totalement escamoté un autre Cicéron : le Cicéron philosophe.
Est-ce parce que ce dernier, pourtant plus profond encore, n’a éclos qu’au moment où le brillant homme d’État fut contraint à une retraite politique forcée, et qu’on a considéré ces travaux de l’esprit comme un simple passe-temps pour ex-leader désœuvré ?
Ce serait dur !
Car il fut le premier Romain à rédiger ses ouvrages en latin, à contre-courant de la tradition, qui ne jurait que par le grec, la langue de la philosophie, dont il fit en outre traduire les concepts, toujours en latin, afin de les rendre intelligibles au plus grand nombre…
Une éclipse injuste, donc, d’autant que ce Cicéron-là était capable de méditer à la fois sur la vieillesse, le bien, le mal ou l’amitié et, en plus, d’une façon claire et pragmatique !

SOURCES : 
Christophe Ono-dit-Biot

LE POINT 16/08/2025

On remerciera donc les éditions Bouquins de nous rendre accessible aujourd’hui cet autre Cicéron en un seul et précieux volume (Œuvres philosophiques complètes, 1 376 p., 35 €), où on lit cette phrase à garder précieusement près de son cœur en ces temps chaotiques :
« Prévoir est le propre du sage.
Voilà pourquoi la sagesse est aussi appelée prudence. »

L’intégralité de l’œuvre philosophique du grand penseur romain : une édition et une traduction de référence.


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Cicéron n’appréciait guère, dit Plutarque, qu’on voie en lui un orateur se piquant de penser à ses moments perdus.
L’ordre de sa prédilection était inverse. Il se regardait d’abord comme un philosophe, l’éloquence n’ayant été toute sa vie qu’un moyen, un instrument lui permettant de vulgariser, dans le meilleur sens du terme, la philosophie.  » Quand j’ai commencé d’exercer des fonctions publiques et me suis dévoué au service de l’État, j’ai réservé à la philosophie tous les instants que me laissaient mes amis et la politique « , raconte-t-il ainsi à son fils.

Cette édition regroupe l’intégralité des oeuvres philosophiques de Cicéron traduites et annotées par celui qui en fut un admirable connaisseur, Charles Appuhn.
La science historique et philosophique qu’il met ici au service du texte cicéronien donne lieu à un apparat critique éclairant et considérable. Entrecroisant les références avec virtuosité, ce volume se lit tout aussi bien comme une découverte du seul penseur original du monde romain – c’est ce que fut Cicéron – que comme une encyclopédie philosophique de poche de l’Antiquité classique.


Chou Blanc

LE TRAIN DE MA VIE

RETRO : C’est du même tabac…..

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