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HISTOIRE : Le chevalier Bayard

les potes doivent être éclairés

CHRONIQUES CHOUCROUTE
par le Pote H

Dans mes chroniques on m’’a demandé de cultiver les potes âgés pour leur montrer la différence entre culture et agriculture.
Vu leur sénilité précoce nous procéderons toujours, par des anecdotes, qui leur permettront de mieux mémoriser, et de bien comprendre le sens des choses …..



Pierre Terrail, dit le chevalier Bayard, « sans peur et sans reproche» , a pris une place importante dans l’imaginaire collectif, au même titre que du Guesclin ou Jeanne d’Arc.

Son histoire mêlée de faits légendaires a donné lieu à toute une suite d’œuvres littéraires et de chroniques, dont celle de Symphorien Champier
(premier chroniqueur du chevalier Bayard), publiée pour la première fois
vers 1547,

 

La vie du chevalier Bayard

Né vers 1475, Pierre Terrail de Bayard devient célèbre dès l’age de 17 ans grâce à sa bravoure et ses faits d’armes lors de toutes les guerres d’Italie qui seront menées par Charles VIII, Louis XII  et François Ier.

En 1503, il s’illustre notamment en défendant le pont du Garigliano, seul face à 200 Espagnols pour protéger la retraite de ses compagnons.
En raison de son courage légendaire, il est surnommé le chevalier sans peur et sans reproche.
Fait capitaine par le roi Louis XII pour lequel il remporte plusieurs victoires, Bayard est nommé lieutenant général du Dauphiné par François Ier dès son accession au trône.
Au soir de la bataille de Marignan, où il a encore joué un grand rôle, le roi de France afin de l’honorer lui demande de l’armer chevalier.
Au cours de la sixième guerre d’Italie, Bayard est mortellement blessé par un coup d’arquebuse alors qu’il protège la retraite des Français. Il meurt auprès de ses ennemis qu’il avait si vaillamment combattu mais dont il a gagné le respect et l’admiration.
Bayard restera dans les mémoires comme l’exemple même du parfait chevalier à la loyauté et au courage indéfectible.

 Un chevalier sans peur et sans reproche sur le pont de Garigliano,

La notoriété du Chevalier Bayard emonte au fameux épisode du pont de Garigliano, en 1503.

Epicness (Bayard sur le pont du Garigliano, par Henri Félix Emmanuel Philippoteaux, 1840)

Les armées françaises et espagnoles se font face, séparées par le Garigliano, un petit fleuve situé à quelques dizaines de kilomètres de Naples.
Le 29 décembre 1503, les Français, affaiblis et malades, sont en très mauvaise posture et prennent la décision de se replier, prenant soin de mettre le feu au pont enjambant le fleuve. Les Espagnols qui voient leurs proies s’échapper sont tout excités et, bien sûr, partent à la poursuite de leurs ennemis.
Les Français ont un peu d’avance mais, très vite, se font rattraper par la cavalerie espagnole. Est-ce la fin?    Non! Car le chevalier Bayard veille au grain!
Avant de se faire rattraper, l’armée française parvient à franchir un pont étroit et Bayard décide de couvrir la retraite de ses troupes en restant seul sur le pont.
Le terrain est à son avantage.  L’ennemi est obligé d’avancer en colonne sur le pont et Bayard les défait un à un.
La vaillance, l’adresse et l’endurance de Bayard font merveille Il faut toute la persuasive ardeur de ses compagnons pour qu’il en laisse quelques-uns prendre le relais : François de Bourdeille (le père de Brantôme) et le capitaine Ymbault de Rivoire.
C’est finalement l’artillerie française, mise en batterie sur la rive opposée, qui contraint les Espagnols à refluer et met fin à la bataille.

Pourquoi la bataille de Marignan est-elle si célèbre ?

Vue partielle de l'œuvre Artiste Alexandre-Évariste Fragonard Date 1836 Type Huile sur toile Technique Peinture Dimensions (H × L) 465 × 543 cm Localisation Galerie des batailles, château de Versailles, Versailles (France)

 BAYARD adobe François I er à Marignan Ah, La bataille de Marignan!
15 septembre 1515.
35 000 fantassins et 2500 cavaliers français font face à à peine
22 000 Suisses.

A l’issue d’un combat de deux jours, ce sont les Français qui, sans surprise sortent vainqueurs.

Étonnamment, cette bataille de Marignan est très célèbre.

Pourtant, ce ne fut pas, et de loin, la plus épique ni la plus stratégique de l’Histoire de France!

En réalité, c’est François Ier en personne qui a manœuvré pour auréoler son nom de gloire et de prestige…
A l’issue du combat, on raconte qu’il se serait agenouillé devant le Chevalier Bayard, alors lieutenant général de ses armées, pour se faire adouber.
Par ce geste symbolique fort, le roi, tout juste arrivé sur le trône du haut de ses 21 ans, veut se donner l’image d’un monarque combatif, toujours prêt à dégainer son épée sur le champ de bataille.

Un coup de pub qui fonctionne plutôt bien, puisqu’on en parle encore aujourd’hui….. !

Symphorien Champier est le premier à en parler, ce qu’il fait en ces termes :

Au camp de saint Don, prés la ville de Millan, séjourna le roy aucuns [quelques] jours.
Si voulut faire & créer les chevaliers qui lui avoient servi en ceste bataille & pource qu’il appartient par l’ordre de chevalerie, au seul chevalier creer un & faire un autre chevalier, appella bayard & lui dist :
« Bayard, mon amy, ie veux qu’aujourd’huy soy fait chevalier par vos mains pourece que le chevalier qui a combattu à pied & à cheval en plusieurs batailles entre toutes les autres est tenu & reputé le plus vaillant & digne chevalier.
Or est ainsi de vous qui avez vertueusement, en plusieurs royaumes & provinces en plusieurs batailles & conquestes, combattu contre plusieurs nations, comme Espagnols au royaume de Naples, en Italie, à Bresse [Brescia], à Pandin, à Ravanne, je délaisse la France en laquelle on vous cognait assez.

Aux parolles du roy respond Bayard : – « Sire, celuy qui est couronné, sacré & oingt de l’huile envoyé du ciel & est roi d’un si noble royaume, le premier fils de l’Eglise qui est chevalier sur tous autres chevaliers doit estre fait chevalier par moy.

Bayard, dist le roi, – » depeschez vous, il ne faut ici alleguer loix et canons [règlements], faites moi vouloir si voulez estre du nombre de mes bons serviteurs.

Sire, dit Bayard, si ce n’est assez d’une fois, puis qu’il vous plaist je le feray sans nombre pour accomplir vostre vouloir … »

Lui-même, Champier, a été fait chevalier, parmi beaucoup d’autres :


Plusieurs historiens contestent la véracité de cet adoubement

Il avancent qu’il a été inventé de toutes pièces par Louise de Savoie et qu’elle aurait incité Champier à écrire son livre sur Bayard dès la défaite de Pavie (février 1525) pour célébrer un héros français et faire ainsi oublier cette cuisante défaite et la capture du roi.

Champier pouvait en effet avoir des contacts avec Louise de Savoie, puisque son frère Symphorien était probablement le médecin personnel de la régente.

Les historiens contestataires, connaissant le lourd rituel de l’adoubement et son caractère religieux, ne peuvent admettre qu’un simple capitaine, de surcroît de petite noblesse, puisse adouber aussi simplement un roi, alors que sont présents de nombreux grands de France, dont le connétable, chef des armées. De plus, les rois étaient adoubés pendant leur sacre et, en principe, par le plus grand des ducs du royaume. François Ier était donc déjà chevalier.

SOURCES :  http://planetejeanjaures.free.fr/histoire/renaissance/guerres_italie31.htm
http://lechevalierbayard.free.fr/doc/adoub.htm
http://www.etaletaculture.fr/histoire/le-chevalier-bayard/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Terrail_de_Bayard 


POTACHE

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LADY LADINDE Tomber comme à Gravelotte

dinde BLOC NOTE LADY LADINDE Bloc note
de LADY LADINDE

Et si je ne voulais pas mourir idiote » Avec le nom que j’ai, vous comprendrez aisément que je ne veuille pas mourir idiote aussi, lorsque je découvre des choses pour m’instruire, je vais vous en faire part/…De temps en temps…. vous aurez à vous farcir Ladinde avec sa rubrique « Et si je ne voulais pas mourir idiote »

« Les hommes doués d’intelligence ont une soif d’éducation semblable à la soif de pluie qu’éprouve un champ de culture... » Je te dis pas…! pour les femmes … c’est encore pire
barre grenat

Musique d’ambiance

AUJOURD’HUI LADY LADINDE
PROPOSE DE DÉCOUVRIR : TOMBER COMME A GRAVELOTTE

 

-« Il faut lui dire à la grande que ça signifie :
Pleuvoir très fort.
Tomber en grandes quantités ou de manière très rapprochée. »

Marie Charlotte de retour du Canada

Comme on dit au pays … c’est :
« Pleuvoir à boire debout ou pleuvoir à siaux »

 

dindePrécisez…! J’entends bien quand je retire le persil de mes oreilles   …. mais nous à la ferme on dit pleuvoir comme vache qui pisse….. !!!
Ah Ouais j’oubliais….. pour les prostatiques c’est difficile à comprendre… mais quand même, on va pas interdire aux vaches de pisser comme bon leur semble… tous le monde ne peut pas être prostatique en même temps en France…

 

C’est vrai….c’est quand qu’on laissera pisser le mérinos…..

 

barre grenat

– L’ORIGINE NOUS VIENT DE LA BATAILLE DE GRAVELOTTE D’AOUT 1870

Un peu d’histoire

La bataille de Gravelotte  s’est déroulée le 18 août 1870 lors de la guerre franco-prussienne, à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Metz.

Ce jour là  113 000 soldats français commandés par le maréchal Bazaine, affrontent  190 000 soldats prussiens commandés par le chef d’état-major Helmuth von Moltke , autant dire que le combat était  déséquilibré……

C’est une des batailles  les plus meurtrières de la guerre de 1870, elle  fit en un jour près de 12.000 victimes du côté français, et 19.000 du côté prussien. Contrairement aux apparences, les pertes étaient plus lourdes pour les Français, qui comptent plus de morts et de disparus pour une armée moins importante.
La bataille fut capitale, mais pas décisive, puisque, quinze jours plus tard, un autre affrontement, à Sedan, fut aussi meurtrier.

Aucun camp n’a une victoire nette et Bazaine doit se replier dans Metz.

Ainsi est née l’expression tomber comme à GRAVELOTTE

Toujours est-il qu’au cours de cette bataille, il est dit que les balles et les obus d’artillerie tombaient avec une telle densité, que les participants à cette petite boucherie en ont été très impressionnés, au point que, renforcé par le nombre très important de pertes (les hommes tombaient comme des mouches), notre expression en est née.


– « Elle ne s’emploie pas que pour la pluie, mais aussi lorsque diverses choses (généralement non souhaitées) se succèdent rapidement, comme des statistiques indésirables, par exemple. »

barre grenat

Les historiens emploient généralement la double appellation : bataille de Gravelotte/Saint-Privat.

Il est intéressant de préciser que la bataille de Gravelotte s’appelle ainsi du côté des Allemands, mais s’appelle la bataille de Saint-Privat du côté français, cela parce qu’il y avait deux fronts, un à proximité de chacun des deux villages

Les dragons de la bataille de Gravelotte, le 16 août 1870, dans Le Petit Journal, 1894 – Emile Brisset

dinde

   – C’est le blog des potes âgés…! Mais heureusement aucun n’a connu la guerre de 1870..!
– Qué qu’elle dit la gamine…? Ben sûr que si qu’on y était à Verdun et ce jour là aussi ça tombait … et j ‘te dis qu’on était plus de 1870 dans les tranchées… et  sans compter les chopines ….!
barre grenat

dinde LADY LADINDE
« La vieille ne voulait pas mourir car elle en apprenait tous les jours » 

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