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Une belle époque pour une main perdue

CHOUCHINÉ CLUB

Chouchiné club, c’est la rubrique ciné-club… Pour laquelle, je vais régulièrement chiner des films cultes du cinéma.
J’espérai vous redonner l’ambiance des salles obscures, le gout des Mikos… sans le bruit des Mentos qui sortent de leurs rouleaux et des becos… du dernier rang….!

En prenant de l’âge j’ai décidé de revenir au cinéma et de vous entrainer dans mon sillage si la toile en vaut la peine …et en novembre vous avez deux belles occasions….

FILM N 1 : J’AI PERDU MON CORPS

l’histoire d’une main qui s’échappe d’un laboratoire et qui fait tout pour retrouver le corps auquel elle appartient,

Bien que d’une délicatesse exceptionnelle, ce film est un bulldozer! J’ai perdu mon corps, premier long-métrage d’animation de Jérémy Clapin, renverse tout sur son passage: Grand Prix à la Semaine de la critique à
Cannes, Grand Prix et Prix du public lors du dernier festival d’Annecy … Le raz-de-marée d’éloges est tant critique que public. Et pour quoi? Pour l’histoire d’une main qui s’échappe d’un laboratoire et qui fait tout pour retrouver le corps auquel elle appartient, celui de Naoufel, jeune livreur de pizzas dont la vie a basculé le jour où il est tombé amoureux de l’énigmatique Gabrielle. J’ai perdu mon corps est aussi une belle réflexion mélancolique sur les souvenirs et le temps qui passe, avec un scénario incroyablement cohérent où se mélangent différents points de vue sans qu’on ne s’emmêle les crayons.
Ça regorge de moments bouleversants, comme cette rencontre entre les deux futurs amants: leur échange se fait essentiellement à travers l’interphone d’un immeuble …
Et, si le réalisateur accorde une place primordiale à l’intime et aux sensations de ses protagonistes, il n’oublie pas la dimension romanesque du récit, lorgne presque, par moments, vers le thriller. Bref, c’est inclassable.
Et inoubliable. A. L. F.    (L’EXPRESS NOVEMBRE 2019)

FILM N 2 : LA BELLE ÉPOQUE

 

Nicolas Bedos, né le 21 avril 1979 à Neuilly-sur-Seine, est un dramaturge, metteur en scène, scénariste, réalisateur, acteur et humoriste français. Fils de l’humoriste Guy Bedos, il se fait connaître à partir de 2004 dans le milieu du théâtre en écrivant quatre pièces.

 LA BELLE ÉPOQUE
DE NICOLAS BEDOS. AVEC DANIEL AUTEUIL, FANNY ARDANT, DORIA TILLIER … IH 55

 Victor (Daniel Auteuil) et Marianne (Fanny Ardant) ne peuvent plus se saquer.
Enfin, c’est surtout Marianne qui coince. Qui n’en peut plus de son mari. Qui, lui, a fini par se foutre de tout. Pour le secouer un peu, son fils et un ami lui offrent un truc insensé: vivre un moment de son choix, grâce à une société qui propose à des gens fortunés de reconstituer (avec décors,acteurs et tout le toutim) un souvenir, un événement, une époque. Un dîner au XVIIe siècle, gifler Adolf Hitler, échanger avec William Faulkner. .. Victor lui, opte pour revenir quarante ans en arrière,lors de sa rencontre avec Marianne, incarnée par une jeune femme (Doria Tillier) dont s’éprend le sexagénaire, qui oublie que tout cela est pour de faux. C’est malin. Le scénario,lui, est bluffant. D’une maîtrise rare dans le cinéma français actuel, à laquelle s’ajoutent une inventivité et une intelligence savoureuses.

   Si Nicolas Bedos avait l’âge de son personnage principal, le lieu commun voudrait qu’on parle d’ «Œuvre de la maturité ».
Mais Bedos n’affiche que 39 printemps! Et il a écrit La Belle Epoque tout seul comme un grand ! Un éclair de génie qui n’a rien du coup de bol
puisque son premier long-métrage, Monsieur et Madame Adelman, était déjà formidable.
Nous sommes donc en présence d’un auteur majeur doublé d’un cinéaste du même métal.
Un oiseau rare. Qui nous fait piaffer de joie.
C. Ca. (L’EXPRESS NOVEMBRE 2019)

SOURCES :
RUBRIQUE CINÉMA l’express novembre 2019

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CHOU FLEUR


RETRO : C’est du même tabac…..

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Dialogue avec mon peintre jardinier

logo art et palette peinture 2016

L’ART ET LA PALETTE AUX CHOUX

« Le beau est dans la nature, et se rencontre dans la réalité sous les formes les plus diverses.
Dès qu’on l’y trouve, il appartient à l’art, ou plutôt à l’artiste qui sait l’y voir. »


Ainsi s’exprimait Courbet le jour de noël 1861 devant l’auditoire de jeunes artistes de son atelier éphémère de la rue Notre-Dame-des-Champs à Paris.

Aujourd’hui l’art et la palette aux choux est entre cinéma et peinture car l’ouverture de l’exposition  de notre ami Gérard FALLY peintre jardinier nous donne l’occasion de revoir quelques unes de ses toiles en invitant ceux qui sont proche de  Meung sur Loire à nous représenter pour les admirer.

La peinture  de GERARD FALLY C’est un Hymne au potager

Tout ceux qui croient que Gérard et moi sommes de vieux potes et que je ne loupe aucune occasion d’entretenir mon amitié avec lui  se trompent….

Je ne connais pas Gérard Fally …!!
Je suis simplement tombé amoureux de ses toiles exposées dans un restaurant de TOURS où j’étais en vacances.
Ce jour là, ce sacré peintre jardinier m’a gâché mon entrecôte… j’ai dévoré tous les légumes qui étaient autour de moi…..

Ma germaine m’a dit…Tu dois le remercier de t’avoir fait apprécier les fruits et légumes sans lui….
Tu serais  déjà mort….!!

Alors merci docteur FALLY..!

porteur de bonheurchou et tomates      Art pictural-art potager, une relation existe-t-elle entre ces deux démarches qui, au premier abord, semblent étrangères l’une à l’autre.
Regardant les œuvres de Gérard Fally, l’on comprend un tel rapprochement. Avec intelligence et créativité, il assemble sur la toile fruits et légumes vivants et tentants, il exalte leur beauté simple et naturelle. Sous la lumière vibrent les couleurs, rouge et orangé lorsque le peintre assemble des tomates et poivrons en farandole ; vert nuancé pour des poires aux courbes élégantes, sagement rangées sur une étagère nappée de blanc. Elles semblent se parler ou, au contraire, s’ignorer ; l’artiste leur confère une réelle personnalité. Ou encore ce sont des fleurs à la lumineuse blancheur, éclatantes de pureté. Loin d’évoquer platement ce thème, Gérard Fally communique une grande présence à ces fruits et légumes.
Avec minutie, il peint un peu à la manière du trompe-l’oeil, s’attarde au détail entre un réalisme évident et poésie. D’une botte de raves, il compose un bouquet multicolore, élégant et il nous tente avec des fraises à l’apparence si savoureuse dans une composition rustique et délicate à la fois, dans laquelle la lumière irrigue fruits et pots. A travers ces propositions, on devine l’attirance du peintre pour la nature et ses produits révélés en une matière raffinée et une palette rutilante ou atténuée. Hymne au potager, cette oeuvre sereine réjouit par sa fantaisie et sa rigueur conjuguées.

Nicole Lamothe. Univers des Arts, mai 2009
cibler d’autres œuvres – cliquez pour d’autres œuvres
Pour aider mes potes âgés à entrer dans le régime fruits et légumes voici une visite guidée des oeuvres de.. de .. de.. l’ami GERARD.
     

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« Parce que c’était lui parce que c’était moi »

Le cinéma a dit maintes fois cette phrase de Montaigne à son ami La Boétie…
Mais jamais comme  JEAN BECKER  dans dialogue avec mon jardinier où
Daniel Auteuil et Jean Pierre Darroussin sont deux amis….. NATURE… !

bestiole des potagers resistant et inépuisableA revoir en VOD …. entre amis..!!!

L’ histoire…

Ayant acquis une honnête réputation de peintre parisien, un quinquagénaire fait retour aux sources et revient dans le centre de la France profonde prendre possession de la maison de sa jeunesse.
Autour de la bâtisse s’étend un assez grand terrain qu’il n’aura ni le goût ni le talent d’entretenir. Aussi fait-il appel à candidature, par voie d’annonce locale.
Le premier candidat (qui sera le bon) est un ancien complice de la communale, perdu de vue et ainsi miraculeusement retrouvé.
Il sera le JARDINIER.
Le côtoyant au long des jours le PEINTRE découvre par touches impressionnistes un homme qui d’abord l’intrigue puis l’émerveille par la franchise et la simplicité de son regard sur le monde.
Sa vie est jalonnée de repères simples.
Bonheur sans éclat. Aucune aigreur, nulle jalousie chez le jardinier. Et ses héros sont toujours des gens modestes.

 

Son système de valeurs passe par un unique critère qui, consciemment ou non, lui tient lieu d’étalon pour juger des choses et des gens : le bon sens. L’art lui-même que pratique son ami ne trouve grâce à ses yeux qu’après des heures d’observation discrète…

 

Ainsi ils poursuivent une sorte d’adolescence tardive et fraternelle, qui mêle tout ensemble leurs familles, leurs savoirs, les carottes, les citrouilles, la vie, la mort, le voyage en avion, les groseilliers, les goûts et les couleurs. Et de tout revoir avec les yeux de l’autre, chacun renouvelle le spectacle du monde.

Sans tapage, ils nous invitent dans leur découverte du quotidien à «partager», autre sésame du jardinier qui fait pousser pour offrir, comme le peintre peint pour montrer.
Henri Cueco, peintre lui-même et chroniqueur radio sensible à la vie des humbles nous offre là une histoire d’amitié attachante et simple comme une histoire d’amour.

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 CHOU BLANC

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