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La transgénéalogie. C’est quoi ce truc


MON MONDE EST BIZARRE ET PARFOIS PLEIN DE MYSTÈRES INEXPLIQUÉS
Nous vous ferons découvrir ce que le ciel, la terre, l’eau ,et le feu ont de plus beau…. avec toujours un mystère que la nature semble vouloir maintenir sur bien des choses bizarres et parfois étranges….
CHOU BLANC nous entraine dans son monde…son monde bizarre …. Ambiance… Ambiance

La transgénéalogie…. C’est quoi ce truc

Selon certains sur notre chemin de vie ,

« Nous porterions deux valises :  La nôtre et celle d
e notre famille»
A quoi sert de fouiller dans le passé pour mettre à plat notre arbre généalogique?
Ce, qui a été vécu  par nos ancêtres peut-il réellement se manifester et influer sur dans notre vie d’aujourd’hui?

Le psychologue Bruno Clavier est convaincu de l’intérêt pour chacun de commencer sa psychogénéalogie, Il nous explique pourquoi :

Voilà un psychologue clinicien et psychanalyste rationnel qui s’intéresse à la psychogénéalogie ?
Comme c’est bizarre …  Vous avez dit bizarre….

Voici ce qu’il répond :

Parce que certaines situations étalent pour moi inexplicables. Et que j’aime comprendre !
Des patients semblaient bloqués, sans qu’aucun élément dans leur vie puisse le justifier. Conscients du problème, ils étaient cependant incapables de le surmonter. Comme s’il y avait autre chose …
Le même Phénomène pouvait s’observer chez les enfants.
Comment, alors que tout allait bien, pouvaient-ils soudain refuser d’aller à l’école ou faire des insomnies?
Alors j’ai cherché, dans une démarche presque scientifique, Et la psychogénéalogie m’a donné une piste :
Elle met en évidence la répétition d’événements, comme un grand-père qui aurait précipitamment quitté l’école à 12 ans; ou la perpétuation de peurs ou de croyances: et si le sommeil était devenu dangereux après l’incendie de la maison d’une aïeule pendant qu’elle dormait?
Aujourd’hui, j’ai trop d’exemples dans ma clinique et dans ma pratique pour
douter de cette transmission, même si nous ne savons rien encore du mode de cette transmission. En l’absence de marqueurs génétiques, la question reste sans réponse.
J’espère qu’on la découvrira un jour.
Pour l’heure, j observe et  voici par quelques exemples le fruit de mes observations :

Premier exemple très simple : vous avez une phobie des transports :
Si vous avez assisté à un accident dans le métro, vous pouvez comprendre d’où elle vient.
Mais quid si rien dans votre histoire personnelle n’est venu vous heurter ?
Alors, peut-être la clé se trouve-t-elle dans l’histoire familiale.
En réalité, nous portons deux valises : la nôtre et celle de notre famille.
Nous avons tous hérité des traumas de nos ancêtres, d’autant plus qu’ils sont proches de nous, et nous les « conservons» par loyauté.
Imaginons, pour reprendre notre exemple, qu’un enfant dans votre lignée soit décédé prématurément sur les rails d’un chemin de fer.
Votre mère elle-même, sans pourtant bien le comprendre, semblait réticente dès qu’elle entrait dans une gare.
Vous comprendrez probablement mieux votre peur des transports.

Quels sont les événements d’hier qui peuvent résonner aujourd’hui?

Nous pourrions dire que c’est tout ce qui a fait choc, comme un décès, un accident, une faillite, mais aussi un déménagement, une rupture.
Ce qui va avoir un impact sur les générations suivantes, c’est moins l’évènement en lui-même que la façon dont il a été vécu par la personne concernée.
Un grand-père peut avoir cruellement souffert de perdre ses terres, par exemple, quand un autre en aura profité pour se lancer dans le commerce.
Ce sont des émotions qui se transmettent : la peur, la colère, la honte, la tristesse. Mais aussi l’enthousiasme ou l’amour.
Un adultère n’aura pas la même incidence selon qu’il s’agisse d’un petit coup de canif dans le contrat ou d’une romance passionnelle qui aura donné naissance à un enfant.
À la suite de ces évènements, des mots d’ordre peuvent se transmettre :
« Il faut se méfier des femmes » ou « Je ne dois pas tomber enceinte », Cela peut parfois, et je dis bien parfois, expliquer pourquoi un couple n’arrive pas à avoir d’enfants. Reconnaitre que cet évènement appartient à son histoire familiale permettrait peut-être à ce couple de se libérer de la charge inconsciente qu’il a prise à son compte.

Un exemple pour le corps :
je me souviens d’un patient qui avait le dos totalement bloqué sans que la médecine ne puisse l’expliquer.
Nous avons découvert dans les archives militaires que son arrière-grand-oncle avait reçu une rafale de mitraillette dans le bassin pendant la guerre de 14-18 !
Et quelle ne fut pas notre surprise en apprenant qu’il était enterré au Père-Lachaise, juste en face du domicile de son descendant.

Quant à nos comportements, ils sont parfois insensés  ?
Comme celui de ce bébé qui refusait de prendre le sein de sa maman.
Pendant la séance, celle-ci m’a confié que son mari avait souffert d’une anorexie du nourrisson. Il a suffi que l’enfant entende :
« Tu n’as pas besoin de faire comme ton papa » pour qu’il se remette
à manger.
Chez les tout-petits, qui ne mentalisent pas encore…. c’est spectaculaire

La prise de conscience de ce qui ne nous appartient pas est, en soi, libératrice.
Cela nous permet de nous désencombrer, d’alléger la charge que nous portons pour avancer dans la vie.
Attention ! Nous gardons avec nous notre valise personnelle :
Un travail psychogénéalogique n’enlèvera rien au poids de notre histoire intime, elle aussi porteuse d’évènements difficiles et parfois mal ou non digérés.
Il ne doit pas être envisagé comme un moyen de nous débarrasser de nos problèmes : « Oh, tout ça, c’est à cause de ma grand-mère! »
Ce serait nous réfugier dans la facilité et nous déresponsabiliser.


Prenez votre temps faites des  recherches

Elle seront parfois longues, et fastidieuses, car vous devrez interroger les membres de votre famille pour retrouver tous les faits marquants de la vie de vos ancêtres.
N’hésitez pas à vous lancer à plusieurs, avec vos frères et sœurs ou vos cousins.
Ensuite, vous pourrez faire des recoupements et prendre conscience qu’à telle date, donc à tel âge, votre grand-père a connu le succès; or vous avez justement cet âge et vous avez des projets … Vous observerez aussi des répétitions, comme une fragilité sur le plan pulmonaire.
Vous ne découvrirez pas forcément de « secret de famille », mais pourriez par exemple vous apercevoir que personne ne parle jamais de Renée, votre arrière-grand-mère, sans bien savoir pourquoi. … Ce peut être une piste à creuser.

Et après ? Que devons-nous faire ?
Révéler ces événements et prendre conscience de leur portée met un terme au phénomène de reproduction. Mais vous pouvez aussi aller plus loin et envisager un rituel pour que le trauma, s’il a eu lieu, cesse de se transmettre.
Dans le cas de Renée, par exemple, cette aïeule oubliée, le simple fait de la retrouver, de la réhabiliter en visitant son village, va permettre que cette mémoire ne s’enkyste pas.
Écrire une lettre ou fleurir la tombe d’un défunt peut également être une démarche salvatrice. Tous ces rituels, parce qu’ils nous ramènent à un état d’enfant, quand la croyance était puissante, ont un effet réparateur et apaisant.
Comme lorsque nous soufflons sur une égratignure.

– Tout l’objectif d’un travail psycho généalogique est de nous sentir appartenir à une famille, sans plus la porter comme un fardeau.
Mais aussi de libérer la prochaine génération, qui n’aura plus que sa propre valise à porter .

 

SOURCE : Décembre 2021 psychologies magazine49

Aïe mes aïeux...! C’est à Anne Ancelin-Schutzenberger, cette femme exceptionnelle âgée aujourd’hui de 85 ans, que nous devons le terme de « psychogénéalogie » introduit vers 1980, ainsi que son développement en France. En systématisant l’utilisation du génosociogramme, elle propose une méthode de lecture des problèmes non résolus de nos ancêtres à travers le contexte familial, historique, économique, culturel, national et psycho-historique.
Montrant comment nous « payons les dettes » du passé de nos aïeux en intégrant leurs modèles selon une « loyauté invisible »…..


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