ALLEZ MAMY…! RACONTE….! est une série pour les petits et les grands enfants..!
Dans la Chouette, ma Mamy se transforme en conteuse de bord de mer….ou d’Arrière pays….
Préparez les esquimaux glacés…..
Pour les autres ….??
ceux qui ne partent pas en vacances faute de moyens ou de forces pour assumer le voyage…. Ben..! Faisons les rêvez…..!
Aujourd’hui: Les souhaits ridicules
Les chers enfants moi aussi j’avais une grand mère qui, comme moi, aimait à raconter des histoires à la choupinette que j’étais en ce temps là….!
Elle se plaisait à me parler des histoires du temps jadis que les grands mères racontaient de génération en génération….
AUJOURD’HUI C’EST : Les souhaits ridicules
– ALLEZ.. ACTION Mamy..!
Tu la lis .. tu la lis …!!!
– OUI OUI mon petit Jonas …
Attendez un peu que Papy vous parle de Charles Perrault
Les souhaits ridicules
Les Souhaits ridicules
est un conte écrit par Charles Perrault |
Charles Perrault, –, est un homme de lettres français, célèbre pour ses Contes Charles Perrault est l’un des grands auteurs du XVIIe siècle. L’essentiel de son travail consiste en la collecte et la retranscription de contes issus de la tradition orale française. |
Les Contes – Chronologie des éditions En 1691, Perrault publie une « nouvelle » en vers :
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– Bon on y va Mamy …
ou quoi ?
– Voilà…. Voilà…!
Les souhaits ridicules – Conte de Charles Perrault
Si vous étiez moins raisonnable. Je me garderais bien de venir vous conter La folle et peu galante fable Que je m’en vais vous débiter. Une aune de boudin en fournit la matière. »Une aune de boudin, ma chère! Quelle pitié! c’est une horreur! »,. S’écriait une précieuse, Qui, toujours tendre et sérieuse, Ne veut ouïr parler que d’affaires de coeur. Mais vous qui mieux qu’âme qui vive Savez charmer en racontant, Et dont l’expression est toujours si naïve, Que l’on croit voir ce qu’on entend; Qui savez que c’est la manière Dont quelque chose est inventé, Qui beaucoup plus que la matière De tout récit fait la beauté. Vous aimerez ma fable et sa moralité; J’en ai, j’ose le dire, une assurance entière. |
Il était une fois un pauvre bûcheron Qui las de sa pénible vie, Avait, disait-il, grande envie De s’aller reposer aux bords de l’Achéron; Représentant, dans sa douleur profonde, Que depuis qu’il était au monde, Le Ciel cruel n’avait jamais Voulu remplir un seul de ses souhaits.Un jour que, dans le bois, il se mit à se plaindre, A lui, la foudre en main, Jupiter s’apparut. On aurait peine à bien dépeindre La peur que le bonhomme en eut: »Je ne veux rien, dit-il, en se jetant par terre, Point de souhaits, point de Tonnerre, Seigneur, demeurons but à but.— Cesse d’avoir aucune crainte: Je viens, dit Jupiter, touché de ta complainte, Te faire voir le tort que tu me fais. Ecoute donc: je te promets, Moi qui du monde entier suis le souverain maître, D’exaucer pleinement les trois premiers souhaits Que tu voudras former sur quoi que ce puisse être. Vois ce qui peut te rendre heureux. Vois ce qui peut te satisfaire; Et comme ton bonheur dépend tout de tes voeux, Songes-y bien avant que de les faire. » |
A ces mots Jupiter dans les cieux remonta,
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— Je l’entends bien ainsi, dit le bonhomme Blaise. Mais va tirer du vin derrière ces fagots. » A son retour il but, et goûtant à son aise Près d’un grand feu la douceur du repos, Il dit, en s’appuyant sur le dos de sa chaise: »Pendant que nous avons une si bonne braise, Qu’une aune de boudin viendrait bien à propos! » A peine acheva-t-il de prononcer ces mots, Que sa femme aperçut, grandement étonnée, Un boudin fort long, qui partant D’un des coins de la cheminée, S’approchait d’elle en serpentant. Elle fit un cri dans l’instant; Mais jugeant que cette aventure Avait pour cause le souhait Que par bêtise toute pure Son homme imprudent avait fait, Il n’est point de pouille et d’injure Que de dépit et de courroux Elle ne dit au pauvre époux. »Quand on peut, disait-elle, obtenir un empire, De l’or, des perles, des rubis, Des diamants, de beaux habits, Est-ce alors du boudin qu’il faut que l’on désire? — Hé bien, j’ai tort, dit-il, j’ai mal placé mon choix, J’ai commis une faute énorme, Je ferai mieux une autre fois. — Bon, bon, dit-elle, attendez-moi sous l’orme, Pour faire un tel souhait, il faut être bien boeuf! » L’époux plus d’une fois, emporté de colère, Pensa faire tout bas le souhait d’être veuf, Et peut-être, entre nous, ne pouvait-il mieux faire: »Les hommes, disait-il, pour souffrir sont bien nés! Peste soit du boudin et du boudin encore; Plût à Dieu, maudite pécore, Qu’il te pendît au bout du nez! » |
La prière aussitôt du Ciel fut écoutée, Et dès que le mari la parole lâcha,Au nez de l’épouse irritée L’aune de boudin s’attacha. Ce prodige imprévu grandement le fâcha. Fanchon était jolie, elle avait bonne grâce, Et pour dire sans fard la vérité du fait, Cet ornement en cette place Ne faisait pas un bon effet; Si ce n’est qu’en pendant sur le bas du visage, Il l’empêchait de parler aisément. Pour un époux merveilleux avantage, Et si grand qu’il pensa dans cet heureux moment Ne souhaiter rien davantage. »Je pourrais bien, disait-il à part soi, Après un malheur si funeste, Avec le souhait qui me reste, Tout d’un plein saut me faire roi. Rien n’égale, il est vrai, la grandeur souveraine; Mais encore faut-il songer Comment serait faite la reine, Et dans quelle douleur ce serait la plonger De l’aller placer sur un trône Avec un nez plus long qu’une aune. Il faut l’écouter sur cela, Et qu’elle-même elle soit la maîtresse De devenir une grande Princesse En conservant l’horrible nez qu’elle a, Ou de demeurer Bûcheronne Avec un nez comme une autre personne, Et tel qu’elle l’avait avant ce malheur-là. » |
La chose bien examinée, Quoiqu’elle sût d’un sceptre et la force et l’effet, Et que, quand on est couronnée, On a toujours le nez bien fait; Comme au désir de plaire il n’est rien qui ne cède, Elle aima mieux garder son bavolet Que d’être reine et d’être laide.Ainsi le bûcheron ne changea point d’état, Ne devint point grand potentat, D’écus ne remplit point sa bourse: Trop heureux d’employer le souhait qui restait, Faible bonheur, pauvre ressource, A remettre sa femme en l’état qu’elle était.Bien est donc vrai qu’aux hommes misérables, Aveugles, imprudents, inquiets, variables, Pas n’appartient de faire des souhaits, Et que peu d’entre eux sont capables De bien user des dons que le Ciel leur a faits. |
Pour les Mamys qui font le repassage en même temps ….
Voici le conte audio (durée 7 minutes)