CHRONIQUES CHOUCROUTE
par le Pote H
Dans mes chroniques on m’a demandé de cultiver les potes âgés pour leur montrer la différence entre culture et agriculture.
Vu leur sénilité précoce nous procéderons toujours, par des anecdotes, qui leur permettront de mieux mémoriser, et de bien comprendre le sens des choses …
EXPLIQUONS AUJOURD’HUI :
LES ORIGINES DU PIQUE-NIQUE
EXPRESSION POPULAIRE – La formule est souvent employée lorsque l’on décide de préparer un repas dans la nature.
Être au contact de la nature, profiter du soleil, du calme, c’est ce que nous recherchons tous, loin des tracas quotidiens. Et quoi de mieux que de profiter de ces instants de détente en organisant tout simplement un bon pique-nique ?
Mais d’ailleurs, d’où vient le terme “pique-nique” ?
L’origine du mot « pique-nique » remonterait du 17ème siècle : inspiré du verbe “Piquer” par allusion aux poules qui picorent des graines, et de “nique” qui signifiait en ancien français “une chose sans valeur”.
Ces deux mots assemblés indiquent donc “picorer des petites choses par-ci par-là”.
Le linguiste Claude Duneton dans son livre La Puce à l’oreille explique que le mot anglais «picnic» est arrivé cinquante ans après le mot français «pique-nique». Il ne peut donc pas avoir donné naissance à notre locution.
Pour preuve de son explication, Claude Duneton rapporte : «Le pique-nique est composé du verbe piquer au sens de picorer ( “piquer les tables“ c’est “vivre en parasite“ aux XVIIe et XVIIIe siècles) et de nique “chose sans valeur, moquerie“.»
Une explication qui éclaire par vases communicants la formule de «pique-assiette». «Faire un pique-nique», c’est donc littéralement picorer des petites choses.
Le pique-nique remonte à plus loin que ce que l’on pourrait penser…
Le pique-nique est un art ancien qui débute à la Renaissance, plus précisément au XVIIIe siècle, lorsque l’on mangeait alors en extérieur sans table.
Cela était par exemple le cas à la campagne où les paysans mangeaient dans leurs champs, accompagnés de leurs troupeaux. Mais aussi chez les nobles durant leurs parties de chasse. L’aristocratie a d’ailleurs énormément popularisé cette activité, en organisant par la suite des repas champêtres, où chacun y apportait sa contribution.
Louis XIV adorait d’ailleurs lui-même cette pratique, il se déplaçait quasiment toujours avec de la viande, des pâtisseries ou des fruits.
L’âge d’or du pique-nique se fera un peu plus tard, au XIXe siècle, notamment lors des fêtes républicaines, où l’on profitait des grands et sublimes parcs et jardins royaux, interdits auparavant au peuple, pour y organiser des bons repas sur l’herbe.
Un siècle plus tard, le mot fait ses valises. On le trouve alors employé tout seul, dans l’expression «faire un pique-nique», soit «manger hors de chez soi».
Le mot est attesté dans la locution «faire un repas à piquenique», c’est-à-dire «faire un repas en payant chacun son écot». Ce qui signifierait peu ou prou aujourd’hui «chacun apporte quelque chose à manger» ou «chacun paie sa part».
Qu’est devenu le pique-nique de nos jours ?
De nos jours, manger n’est plus vraiment la raison prioritaire du pique-nique, même si elle en reste l’activité principale.
Propice à la rencontre, ce dernier revient à la mode et est surtout devenu un prétexte pour recréer des liens sociaux, faire la fête ou célébrer un événement.
Lors des pique-niques, on partage alors des repas conviviaux plus souvent froids et préparés à l’avance. Chacun pratique cette activité comme bon lui semble, que ce soit à la campagne, à la plage, à la montagne ou de manière plus citadine dans les jardins ou aux bords des quais des grandes villes. Il permet de profiter du plein-air et des loisirs en extérieur et d’échapper à la routine.
MONET, MANET, RENOIR ET CÉZANNE déjeunent sur l’herbe..!
POTACHE
.