POÉSIE : Mamy Louisa en Septembre
Je ne suis qu’une mère
Je ne suis rien, qu’une mère, rien d’autre
Je n’ai fait qu’élever un enfant, rien d’autre
Je ne m’appelle pas Marie, mon prénom est petit
Mais je m’en fais comme lorsqu’il était tout petit.
Il est des dames qui ne font pas de bruit ;
Des grandes dames qui n’en font pas partie ;
Il est des dames qui n’ont pas oublié les cris de leur petit;
Comment l’oublier, lui, qui a grandi parmi les maladies.
Elles ont dû inventer la tendresse, l’affection,
Elles ont dû inventer le couffin, l’écrin de rubis
Fait de leurs bras ; avec la soie de leur émotions
Du désert du Sahara à la forêt d’Amazonie.
Qu’il devienne médecin ou petit musicien
Elle sera son ange gardien, elle tiendra sa main
Ne s’appelle-t-elle pas maman, une maman comme une autre
Sa voie est poésie, ses paroles font parfois défaut.
Louisa
Juste une certaine vision
Il suffit parfois de quelques mots de gentillesse
Parfois d’un bonjour, parfois d’un sourire
Parfois de quelque chose qui ressemble à de la tendresse
Une mot d’enfant qui vous gomme vos soucis.
Une connexion avec un être qui vous ressemble
Devient votre jumeau de coeur , d’esprit
Parfois il est des jours où tout forme un ensemble :
Un mot, un sourire, un être, un petit.
Ce jour là, Tout vous semble féérique ;
La montagne que vous voyez tous les jours ;
Le brouillard qui n’a fait que de décorer le site ;
Le mimosa qui parfume le fossé avec amour.
Ce jour là, on ne regarde pas, on admire,
Ce jour là, l’automne devient un printemps ;
La terre, le ciel les oiseaux nous sourient ;
Le peintre a réalisé le chef-d’oeuvre de son temps.
Louisa
LA VIE
Il est des personnes avec une belle âme
Discrètes, elles sont les trèfles de la chance ;
Inutile d’escalader les hautes montagnes ;
Elles sont le manifeste de la providence.
Un docteur accoure, un pompier risque sa vie ;
Un passant transpire de peur mais donne sa vie ;
Le verglas a tout recouvert, l’hiver est tout blanc ;
Mais là bas,il y a un enfant et peut être tremblant.
Tout le monde a un même coeur qui bat
Pour un animal, pour celui de son prochain;
Certains prient parce qu’ils ont peur du danger ;
Certains prient qu’importe l’origine du nouveau-né.
Louisa
L’indifférence en poésie
Indifférent à la météo, au beau temps
Indifférent à un bouquet de fleurs
Indifférent à un minois même avec présence
Indifférent à qui à quoi, handicapé du coeur !!! ?
Même un VIP en pause parfois avance, en rêve …
S’il est aveugle, il peut se prendre un poteau ;
Il sait que même en souvenir ce ne sera pas beau ;
Ce sera une plage sans grève, un arbre sans sève.
Une voix d’enfant dans n’importe quel Champ, tinte
C’est le clocher qui réveille à des kilomètres
C’est plus qu’un tintement, la voix d’un enfant ;
C’est un Alléluia qui résonne jusque dans votre être.
Les années dissolvent et diluent toute indifférence ;
Quel bonheur, on revit, on est tout feu tout flamme
On veut courir et rattraper les années avec des rames
On est aimanté par ce qu’on haïssait auparavant.
Le vent arrive, on l’accueille, c’est la pluie tous les jours
Et seul, le soleil assèche nos joues
On n’a en souvenir que du vent, et des châteaux de sable
Et un petit qui demande : -Papa qui est ce Sage -« ?
Louisa
Son et lumière
Un cri troue le silence de la belle nuit ;
Un cri qui dit : réveillez -vous la maisonnée !!!
Un hurlement dû certainement à tes coliques
Ou à un lait en poudre indigeste à souhait …
Un cri aussi intense que la vie ;
Une sirène incendie !!!
A cette heure ci ce n’est pas l’heure
Il me faut juste te dorloter.
Il ne connaît que cela ce nouveau-né ;
A ce langage, j’y suis scotchée ;
Je deviens l’infirmière, l’ange-gardien ;
Je chante, je souris, quel est ce chagrin ?
Ce cri c’est sa son cri de ralliement ;
Notre son et lumière
Le souvenir n’a pas pris une ride avec le temps ;
Sauvegardé en mémoire, il vivra longtemps.
La nuit, maintenant, un autre cri retentit pour dire : Papa !!!
Quand la maman rêve aux trésors d’Ali-Baba.
Louisa –
CHOU BLANC
« La poésie, c’est le sourire du langage«
RETRO :
C’est du même tabac…..