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Blog note de
Papy Larue
Quand notre nouveau pote M LARUE nous a proposé une série sur les noms de rues pour éduquer nos potes âgés et leurs choupinets..
On s’est dit :
« Avec un nom comme le sien…. il est né pour ça..! » personne n’a osé le mettre à la rue car il y était déjà .. En plein reportage dans la rue du 4 septembre
Combien de matelots combien de capitaines…
GPS en main égrainent des noms de rues sans savoir de quoi ou de qui ils parlent…! Et restent penauds dans leurs gouffres amers.
Aidons les à savoir qui sont ces personnages ….
Car celui qui a donné son nom à une rue parle encore comme Tristan Bernard:
“Donner son nom à une rue ou à une route, quel puissant stimulant pour encourager les jeunes gens à bien faire !
De Tristan Bernard / Compagnon du Tour de France – 1935
Aujourd’hui les rues du
4 septembre :
4 septembre 1870 : C’est les dernières heures du second Empire …. La République est de retour…
C’est la naissance de la III ème république
Dans la nuit du 3 au 4 septembre 1870, les Parisiens apprennent que Napoléon III a été fait prisonnier par les Prussiens à Sedan.
Un certain désespoir s’abat sur les milieux gouvernementaux.
Dès l’annonce de la défaite, les députés renoncent à confier la régence à l’impératrice Eugénie, confinée au palais des Tuileries, et commencent à préparer la déchéance de Napoléon.
La ruine de l’ordre ancien est patente, et l’impératrice fait ses valises pour gagner au plus vite l’Angleterre.
Le corps législatif se réunit à 1h du matin.
La foule, qui a manifesté toute la nuit, envahit le Palais Bourbon :
il est 14h30. Gambetta et Jules Favre parviennent à entraîner les manifestants à l’Hôtel de Ville où siègent déjà les révolutionnaires, bien décidés à former un gouvernement.
Logiquement, la fin de l’Empire se traduit par l’intronisation des opposants à Napoléon III, au premier rang desquels ceux qui seront les piliers de la « République des Jules », soit Grévy, Ferry et bien sûr Simon.
S’y joignent aussi Adolphe Crémieux et Gambetta. L’urgence créant l’opportunité de s’emparer des affaires, c’est Jules Ferry qui lance cette idée d’un gouvernement formé de députés républicains parisiens.
Cette option a le mérite d’avoir l’assentiment d’une population parisienne fort remuante, que ces démocrates ont d’emblée le souci de canaliser.
Le général Trochu, gouverneur militaire de la capitale de tendance conservatrice, se voit aussitôt confier la présidence du gouvernement provisoire, dont il a soin d’exclure les tenants d’idées trop avancées.
Les ministres sont immédiatement nommés : Gambetta (Intérieur), Favre (Affaires étrangères)… Etienne Arago est nommé maire de Paris, chargé de désigner les maires des arrondissements :
Carnot dans le 8ème, Clemenceau dans le 18ème.
Le Dimanche 4 septembre 1870, Jules Simon proclame la République sur la place de la Concorde.
Tableau d’instants de liesse, toutes classes sociales confondues
Paul-Louis DELANCE (1848 – 1924)
Cette peinture de Paul-Louis Delance est un exemple d’art mis au service de la politique.
Au moment des faits, l’artiste, âgé de vingt-deux ans, est à l’orée d’une carrière qui sera marquée par une fidélité bien récompensée au nouveau régime : sociétaire du Salon des artistes français en 1880, il en reçoit la médaille de première classe en 1888.
Son œuvre est imprégnée des références sociales et patriotes caractéristiques de l’esprit républicain de l’époque.
Jules Simon, nommément et révérencieusement désigné dans le titre du tableau, est au centre d’une foule (de cent à cent cinquante mille personnes au total) aussi hétéroclite qu’effervescente, mais sans caractère émeutier.
Chapeau tenu à bout de bras, yeux au ciel, il apparaît baigné d’une clarté singulière.
Cet effet de halo transcende les individus présents pour en faire une assemblée consciente de participer à l’entrée de la France dans une nouvelle période de son histoire.
A gauche de cet extrait du tableau apparaît la garde nationale, armes et uniformes rappelant autant la guerre en cours que le rôle tenu par la force militaire dans la constitution et les assises du pouvoir nouveau.
– Avec le recul, la scène de liesse représentée par Delance paraît quelque peu à contre-courant de la situation militaire, mais aussi des enjeux politiques en train de se jouer.
Deux semaines plus tard, le 19 septembre, et jusqu’au 28 janvier 1871, Paris est en effet une ville assiégée par le conquérant prussien
SOURCES:
https://www.histoire-image.org/fr/etudes/4-septembre-1870-republique-est-retour
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