CHRONIQUES CHOUCROUTE
par le Pote H
Dans mes chroniques on m’a demandé de cultiver les potes âgés pour leur montrer la différence entre culture et agriculture.
Vu leur sénilité précoce nous procéderons toujours, par des anecdotes, qui leur permettront de mieux mémoriser, et de bien comprendre le sens des choses …..
je viendrai de temps à autre revisiter la fresque de Raphaël « L’école d’Athènes » pour éclairer leur lanterne sur les philosophes antiques qui y sont représentés
– 14 : Platon (sous les traits de Léonard de Vinci) ?
Musique d’ambiance
Aujourd’hui ….j’ai décidé de vous présenter philosophe PLATON le barbu au centre sous l’arcade centrale discutant avec ARISTOTE
PLATON SA VIE ET SON TEMPS
Platon s’est nourri de l’enseignement de Socrate. Comme lui, il pense que le Vrai est accessible à la raison humaine.
La mort de Socrate l’affecte profondément et le conduit à orienter sa pensée philosophique vers une réflexion politique.
QUI ÉTAIT PLATON
SA VIE
La politique (427-388 av. J.-C.) – Platon naît à Athènes d’une famille aristocratique.
– En -407, il rencontre Socrate, dont il suivra l’enseignement pendant huit ans.
Platon se destinait aux affaires politiques, mais la condamnation à mort de Socrate en -399 par les démocrates le détourne de ce projet.
Il n’assiste pas aux derniers moments du philosophe et quitte Athènes.
De cette époque date son projet de repenser les problèmes politiques.
Il effectue une série de voyages, se rend en Italie où il rencontre les pythagoriciens.
Entre Athènes et la Sicile (388-347 av. J.-C.)
– De -388 à sa mort, Platon oscille entre Athènes et la Sicile.
Il veut convertir le tyran Denys 1er l’Ancien à ses idées politicophilosophiques, mais il se brouille avec lui, est exilé et même vendu comme esclave.
– En -387, racheté et libéré, Platon revient à Athènes et fonde l’Académie, première grande école de l’Antiquité.
– Il meurt à Athènes en -347 après des rappels et exils successifs en Sicile,
SON TEMPS
La philosophie
Avant Socrate, les philosophes «présocratiques» sont des philosophes de la nature. Ils s’intéressent sur tout à l’analyse physique du monde. Au temps de Platon, Athènes est encore une cité à son apogée (héritage du «Siècle de Périclès»].
La vie culturelle se concentre autour d’Athènes, où la démocratie voit le jour.
Il est nécessaire d’éduquer le peuple.
Des philosophes les sophistes – vont «enseigner» aux citoyens riches.
Ils critiquent les mythologies et s’intéressent à l’homme dans la société.
Pour eux, le Bien et le Vrai ne sont pas des normes absolues; ce qui compte, ce sont les besoins de l’être humain.
Platon et Socrate
Face aux riches sophistes, Socrate le pauvre proclame que la connaissance ne s’enseigne pas.
La vraie connaissance vient de l’intérieur et l’homme peut accéder aux vérités philosophiques s’il se sert de la raison.
Sa mort affecte Platon, qui y voit une contradiction fondamentale: la réalité de la société s’oppose à la Vérité de l’Idée, qui doit empêcher une cité de condamner à mort les hommes les Plus justes.
– Houla
houla
. POTE H tu peux reprendre avec une phrase ou deux sur ses écrits… !
– Ok Ok on y retourne personne… n’a la nausée ? Alors allons y ……
PRINCIPALES ŒUVRES
L’activité philosophique est pour Platon indissociable de la réflexion politique. Le philosophe veut que la cité soit gouvernée par des sages. La plupart de ses ouvrages prennent la forme de dialogues.
Gorgias (v. -387)
Dans ce dialogue, Platon s’élève contre la rhétorique, art mensonger, qui abuse de la puissance des mots et donne le pouvoir aux tyrans. Il lui oppose la philosophie, dont le but est de rendre le peuple meilleur.
Ménon (v. -387)
Après le Protagoras, une œuvre de jeunesse, Platon tente de définir ce qu’est la vertu et si elle peut s’enseigner.
Phédon (v. -385)
Ce dialogue met en scène les derniers instants de Socrate. Avant de boire la ciguë, Socrate expose à ses disciples sa croyance en l’immortalité de l’âme.
Le Banquet (v. -385)
Cet ouvrage fondamental de Platon.
Le philosophe y évoque le mythe des androgynes: autrefois, les êtres humains possédaient les deux sexes. Mais Zeus, pour les punir d’avoir cherché à escalader le ciel, les sépara en deux. Depuis, chaque moitié recherche l’autre.
La République (entre -385 et -370)
C’est l’œuvre majeure de Platon. A partir d’une définition de la justice, Platon tente de déterminer ce que serait le gouvernement idéal. Il distingue trois classes de citoyens et analyse les différents types de régimes politiques.
Pour se rapprocher du gouvernement idéal, la cité devrait se doter d’un philosophe roi.
De la politique, Platon passe à la métaphysique. Il établit la distinction entre un monde intelligible et un monde sensible, pose le Bien comme valeur suprême et illustre sa théorie par la fameuse allégorie de la caverne.
Théétète (v. -368)
Platon tente de démontrer qu’une connaissance objective est possible, contrairement aux philosophes qui affirmaient la relativité de toute science, comme le sophiste Protagoras ou Héraclite.
Parménide (v. -367)
Dans cet ouvrage, l’un des plus techniques de Platon, le philosophe tente de répondre aux critiques qu’a suscitées sa théorie des Idées. Il examine en particulier quel est le rapport entre les Idées et les choses.
«L’homme juste ne permet pas qu’aucune partie de lui-même fasse rien qui lui soit étranger. { …) Il établit un ordre véritable dans son intérieur, il se commande lui-même, il se discipline, il devient ami de lui-même, il harmonise les trois parties de son âme absolument comme les trois termes de l’échelle musicale {···)» Platon —-
Notes et commentaires
Idée
Chez Platon, type éternel des choses, lesquelles en sont une reproduction imparfaite.
Bien
Conforme à l’idéal moral. Pour Platon, le Bien c’est l’Idée qui est au sommet de la hiérarchie du monde intelligible.
Monde sensible/Monde Intelligible
Le monde intelligible, c’est le monde des Idées, qui est perçu par l’intelligence.
Le monde sensible, c’est le monde des apparences, qui est perçu par les sens.
Philosophes déjà maltraités par la Chouette:
N°17 – PLOTIN le philosophe romain
N 16 – Diogène de Sinope, philosophe grec du IVe siècle av. J.‑C.,
Radicalement matérialistes et anticonformistes, les Cyniques, et à leur tête Diogène, proposaient une autre pratique de la philosophie et de la vie en général, subversive et jubilatoire.
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