POÉSIE : Mamy Louisa printanière
Pour juste entendre whiter shade of pale
Sans que personne ni bruits de volets n’interfèrent ;
J’aurais aimé la présence d’une abeille blonde et fière
Sur le cœur d’une violette parfumée et pâle.
La météo, n’était pas encor au rendez-vous
Que les fleurs d’un prunier et celles d’un oranger ;
Le prunier a ouvert ses corolles pour nous,
L’abeille viendra-t-elle demain les humer ?
Le soleil, n’éclaira-t-il que les boutons d’or ?
Entendra-t-il la musique plus que la chanson ?
Le jardin aux fleurs offre tout ce qui foisonne :
Jacinthe, jonquilles et forsythia d’or.
Les bourgeons des arbres sont floutés ;
le plâtre à restaurer occulté ;
La peinture oubliée, tout semble en panne ;
la restauration d’une habitation catalane.
Il n’y a plus que les gouttes, et cachets différents :
Du plus amère au plus appétissant ;
C’est un tsunami ou un tremblement de terre ?
Depuis qu’un torticolis lui a été diagnostiqué.
Plus de jours, plus de nuits, plus de vie ;
Les premiers remèdes ont offert un répit ;
Puis, sans crier gare, la diarrhée est arrivée
On a complété la liste des cachets.
Le troisième jour, il a tout refusé :
En me criant dessus de son jargon de P.L.I.
Puis est venue la grimace pour ne rien avaler ,
Suivie de quelques sourires avec ses dents jolies.
Entre temps, le soleil brillait dans le jardin ;
Entre-temps est né le premier chant d’un oiselet ;
Il a commencé à grignoter, à réclamer , du pain ;
Il a recommencer à jouer, à gratter le canapé.
La vie, tout à coup, est redevenue belle !!!
Louisa –
La vie m’apporte de petits bonheurs : une fleur ;
J’adore l’enfant dont le sourire lui vient du cœur ;
J’ai tendance à ne pas le rechercher et pourtant
Le soleil, la rosée, le parfum, les transcende.
Quel enfant n’accoure pas devant une fleur sauvage
Alors qu’auparavant, l’endroit n’était qu’un passage ;
Ma mémoire me restitue des photos défraichies :
Tu m’offres , en souriant, une pâquerette jolie;
J’aperçois ta joie, toi, tu devines mon rire ;
Les nuits me restituent les plus beaux souvenirs
Que j’adore partager avec mon cœur de maman
Tout cela pas seulement quand revient le printemps.
Louisa –