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LARD ET PALETTE : Antoine VAN DYCK

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CHOU :

 

Coucou c’est toujours moi merci d’être revenu nous voir pour nous suivre dans la découverte du peintre flamand

Antoine VAN DICK (1599 – 1641)

Antoine Van Dyck, par Pierre Paul Rubens (1627-1628), Royal Collection.

Autoportrait au tournesol (1633) Huile sur toile, 60 × 73 cm, collection particulière

logo lardon DBiographie   1599-1641

Né à Anvers dans une famille nombreuse de riches marchands sa vocation artistique apparaît précocement et il est placé en 1609 comme apprenti chez le peintre anversois Heindrick van Balen (1575-1632) .

Paul Rubens autoportrait 1623

Vers 1617, Van Dyck entre dans l’atelier de Rubens et en 1618 (à 19 ans) il apparaît comme maître sur les registres de la guilde de Saint-Luc d’Anvers. Dans une lettre adressée à Dudley Carleton, ambassadeur de Jacques 1er d’Angleterre, Rubens le qualifie de « meilleur de mes disciples ».

Van Dyck prendra une grande part dans l’exécution de plafonds de l’église des Jésuites d’Anvers, sous la direction de Rubens.
Vers la fin de l’année 1620, Van Dyck part pour Londres à l’invitation du comte d’Arundel  grand amateur d’art et mécène. Le roi Jacques 1er (1566-1625) lui alloue une rente de 100 livres.

De 1621 à 1627, Van Dyck voyage en Italie et découvre les œuvres des grands peintres de la Renaissance, en particulier Titien (1488-1576), Giorgione (1477-1510) et Véronèse (1528-1588), qui auront une influence décisive sur son évolution ultérieure.
Pendant ce séjour en Italie, il parcourt de nombreuses villes (Rome, Florence, Gênes, Venise, Turin, Palerme) et commence une carrière de portraitiste. Il réalise également la décoration de palais et d’édifices religieux.

Estampe signée Van Dyck représentant les peintres Jacob Jordaens (1593-1678)

Le peintre est de retour à Anvers en 1627. Il y reçoit un accueil chaleureux et l’archiduchesse Isabelle (1566-1633) le nomme peintre de la Cour en 1630.
Il poursuit sa carrière de portraitiste et de peintre d’église.
Ayant appris la gravure dans l’atelier de Rubens, il réalise un recueil de portraits des hommes les plus illustres de son temps : Iconographie de Van Dyck. Ce première édition du recueil, de 1631,  est constitué de quatre-vingts portraits divisés en trois livres : Princes, Hommes d’Etat et Savants, Artistes et Amateurs. La technique de la gravure sur cuivre permettait de tirer des estampes sur papier et de reproduire ainsi les œuvres avec une grande fidélité.

 

Anvers n’était pas une ville suffisamment importante pour permettre à deux peintres de l’importance de Rubens et Van Dyck de coexister.

Aussi, en 1632, Van Dyck s’installe-t-il définitivement en Angleterre, sur les instances de Charles 1er (1600-1649).

Triple portrait de Charles Ier Date: 1635 - 1636

  voir les influences de Giorgione et Titien sur les trois ages de la vie…. cliquez

Henriette Marie de France (1632). ). Huile sur toile, 109 × 86,2 cm, collection royale, Grande-Bretagne. Henriette Marie de France (1609-1669) est la fille du roi de France Henri IV (1553-1610) et de Marie de Médicis (1575-1642). Elle épouse le roi d'Angleterre Charles Ier en 1625. Elle est la mère de deux rois d'Angleterre Charles II et Jacques II.

Le roi lui attribue distinctions honorifiques et cadeaux divers et le nomme peintre officiel de la famille royale. Il doit donc réaliser les portraits des membres de la famille royale et assurer la décoration de ses résidences.

Cupidon et Psyché (1639-40). Huile sur toile, 199,4 × 191,8 cm, collection royale, Windsor.   Mythologie antique romaine. Cupidon est le fils de Vénus, déesse de l’amour. Psyché est la fille d’un roi. D’une beauté parfaite, elle est jalousée par Vénus qui charge Cupidon de la rendre amoureuse du mortel le plus méprisable.
Péripéties multiples habituelles chez les dieux antiques. Fin hollywoodienne : elle épouse Cupidon.
Destiné à Charles Ier pour la décoration de Whitehall Palace, résidence principale des rois d’Angleterre (1500 pièces environ !), ce tableau est le dernier grand format de Van Dyck et l’un de ses chefs-d’œuvre. 

Charles Ier d'Angleterre à la chasse (1635). Huile sur toile, 266 × 207 cm, musée du Louvre, Paris. Charles Ier Stuart (1600-1649) accède au trône en 1625. Il est le second fils du roi Jacques Ier d'Angleterre et d'Anne de Danemark.Le portrait en pied sur fond paysager est une innovation de Van Dyck .

Le plus célèbre est celui de Charles 1er d’Angleterre (1635). Ce style inspirera de nombreux peintres anglais jusqu’à la fin du 18e siècle.
Ayant été l’élève de Rubens, Van Dyck a pu observer l’organisation du travail collectif.

Son atelier reçoit de nombreux élèves et la production est importante : des centaines de toiles en sortiront.

Van Dyck. Mary Ruthven (1639) Mary Ruthven (1639). Huile sur toile, Alte Pinakothek, Munich. Épouse de Van Dyck.En 1634, Van Dyck fait un séjour à Bruxelles au cours duquel il réalise des portraits des échevins et magistrats de la ville. En octobre 1634, il devient doyen d’honneur de la guilde des peintres d’Anvers, honneur qui avait été jusque-là réservé au seul Rubens.
Il rentre à Londres au début de 1635 et se marie en 1639 avec Mary Ruthven, dame de compagnie de la reine. La jeune fille descend des Stuart mais elle est sans fortune. Très belle, elle lui apporte une alliance avec l’aristocratie anglaise.

Le couple voyage sur le continent pendant près d’un an, mais au retour Van Dyck est très malade de la poitrine.
Le roi Charles 1er promet 300 livres à celui qui parviendrait à guérir le peintre, mais celui-ci meurt le 9 décembre 1641, à l’âge de 42 ans.

Antoine Van Dyck est le peintre baroque flamand le plus célèbre avec Rubens.

Comme celui de son maître, son œuvre est quantitativement considérable et d’une très grande diversité : peinture religieuse et historique, portraits, dessins, gravures.
Son style initial est caravagesque et il réussit somptueusement à emboiter le pas du grand maître italien avec une puissance surprenante chez un être d’une telle élégance (Le couronnement d’épines).

  Le couronnement d’épines.
Huile sur toile, 223 × 196 cm, musée du Prado, Madrid.
Le Christ est accusé d’avoir voulu se faire roi. Il est couronné d’épines par dérision. Le tableau est très « rubéniste ». Rubens, à cette époque, n’avait pas encore éclairci sa palette. On retrouve ici le clair-obscur et la représentation réaliste de la musculature caractéristiques du baroque.

Il s’éloigne rapidement de Caravage pour trouver son style personnel, fait de raffinement dans la mise en scène et de délicatesse dans l’approche,

1 – Qu’il s’agisse de mythologie (Cupidon et Psyché ) ou  comme ci dessous
Samson et Dalila, vers 1630. Peinture d’histoire, à la manière de Rubens (couleurs saturées du Titien).

2 – Qu’il s’agisse de portrait (Portrait de famille, Philadelphia and Elisabeth Wharton).

Van Dyck. Portrait de Famille (1621) Portrait de Famille (1621). Huile sur toile, 114 × 94 cm, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. Style encore proche de Rubens. L’élégance des mains est mise en évidence pour souligner l’appartenance à l’aristocratie ou à la haute bourgeoisie. On a longtemps pensé qu'il s'agissait de la famille de Frans Snyders (voir tableau suivant). Mais Snyders n'avait pas d'enfant. Philadelphia et Elisabeth Wharton (1640). Huile sur toile, 162 × 130 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. Il s’agit des filles de Philip Wharton, 4e Lord Wharton. Elles ont pour mère deux épouses successives de leur père : Jane Goodwin pour Philadelphia, Elisabeth Wandsford pour Elisabeth.

Le très grand portraitiste que fut Van Dyck inspirera ses successeurs anglais du 18e siècle, en particulier Joshua Reynolds et Thomas Gainsborough.
Mais il sera aussi une référence pour les peintres français du siècle des Lumières.

 

 

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