PHILOMÉNE est arrivé à sa retraite au milieu de nos potes âgés avec la volonté de planter des pensées….
Je vous parle pas des fleurs, mais des idées, qu’elle cultive sous le cerisier quand il fait trop chaud pour biner ….
Autour d’elle, quelques uns qui en avaient assez d’être au raz des pâquerettes, mais qui pour autant ne souhaitaient pas cultiver les pensées de Pascal…!
La Chouette, perchée sur le cerisier, les écoutant philosopher, c’est vite rendue compte que ça volait haut, et leur a demandé de rédiger une rubrique pour son blog …
Philomène mènera donc la danse de temps en temps avec pour partenaires des
philosophes grecs …. et avec eux l’éloquente et persuasive Sophie … qui compte bien faire un « malheur »…!
Attention, comme disait ma mère, c’est
parfois profond … !
Ne perdez pas le fil de Philomène…!
Prenez votre casque spéléo éclairant, cordes, et piolets pour … remonter….
Aujourd’hui :
« Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard »
Savoir vivre serait donc une pure perte,
Savoir vivre serait donc une pure perte, puisque, d’après l’affirmation qui nous sert de réflexion, un tel apprentissage anéantirait la possibilité de le faire à temps, la période nécessaire à y arriver dépassant le limite raisonnable de son utilité.
C’était en outre un coup de pierre dans le jardin de l’Académie de Platon pour qui
« philosopher, c’est apprendre à mourir », quoique, si « le temps d’apprendre à vivre ne nous laisse pas de marge pour en profiter », naître équivaudrait donc à l’expérience de la camarde sans lâcher la tétine et, dès lors, le plus sage serait de vivre sans apprendre à le faire.
Entre nous, « Vivre », du latin « vivere », est une propriété essentielle des organismes qui, sans recours à la réflexion résistent spontanément à la mort.
Ça ne s’apprend donc pas (mais faisons comme si…) ; c’est un instinct, ce qui fait de la vie une création, plus qu’un apprentissage.
Bref. Nous avions donc, à nous interroger sur la frustrante brièveté du temps, comme Hippocrate l’avait exprimé par son aphorisme ‘ars longa, vita brevis’ (le constat est hasardeux et la vie trop courte), et il semblerait donc qu’il est souvent « trop tard » pour réaliser quoi que ce soit !
C’est-à-dire, au sevrage succéderait l’Apocalypse ; le temps de nos premiers pas épuiserait toute espérance de vie.
La mort serait une suite logique, non de l’existence ontologique, mais d’une incertitude métaphysique au sujet du réel, dont le fait effacerait du même coup toute matérialité, fut-elle de longue ou courte durée. Une sacré besogne.
Et si on vous laissez causer du truc…
On évoquerait les points suivants :
– « est-ce que ça a du sens ? »,
– quelqu’un « s’inscrit contre… », pensant « qu’il faut prendre de la distance », et « distinguer entre ‘expérience’ et ‘vie vécue’ »,
certains sont dans « L’inquiétude existentielle », « si jeunesse savait et vieillesse pouvait », et les sentencieux « est-ce que j’ai agi comme il fallait », « mieux vaut tard que jamais », « vivre c’est apprendre à vivre et devenir philosophe »,
D’autres pourraient nous rappeler « la caverne de Platon où les idées sont séparées du vécu, donc fausses à la base »,
« Pourquoi apprendre ? Pour s’améliorer ? Pas la peine d’apprendre ; Il faut accepter de ne rien savoir »,
« Il est toujours trop tard ; quand c’est fait, c’est fait …… aussi faut il « vivre à 100% », malgré
« les regrets, « les remords », le « vivre c’est manger, dormir, construire sa maison, prendre soin de soi »,
je rajouterais «créé-toi, toi-même »,
et pour cela ne perdez pas de temps car tout s’est déjà passé très vite…
Pour conclure avec une pointe d’humour je vous le prouve
Un jour un escargot est agressé par deux tortues.
La police arrive et demande :
– Qu’est-ce qui s’est passé ?
L’escargot :
– Je ne sais pas ; tout s’est passé trop vite.
SOURCE : CAFÉ PHILO
« Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard »,
animé par Bernard Benattar.