Archives par étiquette : tempête

Homme libre, toujours, tu chériras la mer !

BLOC NOTE LITTÉRAIRE
par
Chou Blanc

La poésie inoxydable

 sons naturels de la mer et des vagues - fermez les yeux et lachez vous  MUSIQUE D’AMBIANCE

Un lecteur amateur de poésie, nous a demandé l’intégrale du poème de BAUDELAIRE … Le voici avec en prime celui de VICTOR HUGO

 » Oh Combien de marins ,combien de capitaines… » 

Poème de Baudelaire – Tu chériras la mer
.

Homme libre, toujours, tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.


Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.


Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes,
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !


Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, ô frères implacables !


Charles Baudelaire

Joseph Mallord William Turner - Bateau hollandais dans la tempête

Joseph Mallord William Turner – Bateau hollandais dans la tempête 

Oceano Nox   (Victor Hugo)

Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis ?
Combien ont disparu, dure et triste fortune ?
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l’aveugle océan à jamais enfoui ?

Combien de patrons morts avec leurs équipages ?
L’ouragan de leur vie a pris toutes les pages
Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots !
Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée,
Chaque vague en passant d’un butin s’est chargée ;
L’une a saisi l’esquif, l’autre les matelots !
Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
Vous roulez à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus
Oh ! que de vieux parents qui n’avaient plus qu’un rêve,
Sont morts en attendant tous les jours sur la grève
Ceux qui ne sont pas revenus !
On demande  » Où sont-ils ? Sont-ils rois dans quelque île ?
Nous ont’ ils délaissés pour un bord plus fertile ?  »
Puis, votre souvenir même est enseveli.
Le corps se perd dans l’eau, le nom dans la mémoire.
Le temps qui sur toute ombre en verse une plus noire,
Sur le sombre océan jette le sombre oubli
On s’entretient de vous parfois dans les veillées,
Maint joyeux cercle, assis sur les ancres rouillées,
Mêle encore quelque temps vos noms d’ombre couverts,
Aux rires, aux refrains, aux récits d’aventures,
Aux baisers qu’on dérobe à vos belles futures
Tandis que vous dormez dans les goémons verts !
Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.
L’un n’a-t-il pas sa barque et l’autre sa charrue ?
Seules, durant ces nuits où l’orage est vainqueur,
Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
Parlent encore de vous en remuant la cendre
De leur foyer et de leur coeur !
Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,
Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
Dans l’étroit cimetière où l’écho nous répond,
Pas même un saule vert qui s’effeuille à l’automne,
Pas même la chanson naïve et monotone
Que chante un mendiant à l’angle d’un vieux pont !
Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots ! que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir, quand vous venez vers nous…

logo poésie small(Les rayons et les ombres…)

« je conseille pour prolonger ce voyage en mer, un autre poème
déjà publié dans  » LA CHOUETTE »: L’ALBATROS »

retour sur la rubrique du même tabac
Chou Blanc est effectivement magnétiseur - voir son site cliquezChou blanc

RETRO : C’est du même tabac…..

Share Button

Une tempête ….. C’est la mer qui menace…..fort….. cette année…!

pour les amoureux de  la littérature

CHOU BLANC

Vos poèmes, vos poèmes préférés – Les livres à nous signaler, vos impressions sur ceux que vous avez lus, et que vous voulez nous conseiller…. Ou tout simplement comme aujourd’hui un beau texte à nous faire partager

Pensez à nos potes âgés qui n’ont pas de jardin et cultivent leur esprit…!

barre bleue

AUJOURD’HUI : LA TEMPÊTE

 « A terre, même dans les moments les plus sombres, la vie recommence toujours le lendemain.
En mer, lors d’une tempête, on éprouve un sentiment de piège pour l’éternité. » 

(Olivier de Kersauson)


Une tempête.

Une tempête
Approchait, et je vis, en relevant la tête,
Un grand nuage obscur posé sur l’horizon ;
Aucun tonnerre encor ne grondait ; le gazon
Frissonnait près de moi ; les branches tremblaient toutes,
Et des passants lointains se hâtaient sur les routes.
Cependant le nuage au flanc vitreux et roux
Grandissait, comme un mont qui marcherait vers nous.
On voyait dans des prés s’effarer les cavales,
Et les troupeaux bêlants fuyaient. Par intervalles,
Terreur des bois profonds, des champs silencieux,
Emplissant tout à coup tout un côté des cieux,
Une lueur sinistre, effrayante, inconnue ;
D’un sourd reflet de cuivre illuminait la nue,
Et passait, comme si, sous le souffle de Dieu,
De grands poissons de flamme aux écailles de feu,
Vastes formes dans l’ombre au hasard remuées,
En ce sombre océan de brume et de nuées
Nageaient, et dans les flots du lourd nuage noir
Se laissaient par instants vaguement entrevoir !

Victor Hugo.

barre bleue

LE CHOURISTE ECHOURIT

Pensez à agrandir votre vidéo – angle droit – sortie par touche « Echap »

Dans la vidéo ci dessous la tempête fait rage à Saint-Malo lors de la Grande marée de Janvier 2014

Musique: Schiller (Allemagne )

ILS L’ONT DIT SUR LE NET

joel delaunay
Magnifique, ces murs d’eau, qui jaillissent des parapets, puis s’affaissent sur les quais, a la barbe et au nez de badauds éclaboussés! merci du partage , et bonne nuit .

Marie-Hélène Cappelaere Leconte
Splendide ! La Nature est déchaînée en ce moment.  Parfois risqué de l’approcher de trop près.  Une vidéo de qualité. Merci car c’est un régal pour les yeux

Dominique Guillaume
On m’a souvent posé la question de savoir si j’utilisais un trépied pour « chasser les vagues », je le dis et le répète, c’est SANS trépied.
Ce sont des photos « d’action », donc qui dit « action » dans ce genre de situation, dit « repli rapide » si tant est que cela soit possible, même en connaissant les lieux depuis plusieurs années, on est jamais à l’abri de surprises.
Sac étanche obligatoire.
Voir vidéo ci-dessous à 3:09, y’en a « des » qui ont essayé.
Belle semaine à toutes et tous

barre bleue
Chou Blanc est  effectivement magnétiseur...! voir son site cliquez
CHOU BLANC  retour sur la rubrique du même tabac

    RETRO :
C’est du même tabac…..

183
Share Button