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PAPY JANOT : kolobok… un conte Russe


C
onte russe

Kolobok

 

 

– C’est quoi un
kolobok
Papy Janot
– Le kolobok, mon petit, c’est une sorte de pain en forme de boule, parfois frit, parfois cuit au four.
    Kolobok

(Ce conte est voisin de « Roule-galette » que les enfants apprennent souvent en maternelle.)

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Kolobok

Il était une fois un vieux et une vieille. Un jour, le vieux demande:
– Fais-moi cuire un kolobok , bobonne!

– Mais avec quoi puis-je le faire? On n’a pas de farine.
– Eh, vieille! Va dans la réserve, essaie de gratter pour ramasser la farine restante.

La vieille prit une aile de poule, gratta et balaya avec et ramassa deux poignées de farine.
Elle pétrit la pâte avec de la crème aigre, fit frire le kolobok dans de l’huile et le posa sur le rebord de la fenêtre afin qu’il refroidisse.


Le kolobok resta un peu sur place mais ensuite se mit à rouler: de la fenêtre sur le banc, du banc sur le sol, du sol vers la porte, puis sauta par-dessus le seuil dans l’entrée, de l’entrée sur le perron, du perron dans la cour, de la cour derrière le portail, de plus en plus loin.

Le kolobok roule sur le chemin et rencontre le lapin.

– Kolobok, kolobok! Je vais te manger!

– Ne me mange pas, lapin – longues oreilles! Je te chanterai une chanson, – dit le kolobok et il se mit à chanter:

« Je suis Kolobok, Kolobok,
J’ai été gratté et balayé,
Pétri avec de la crème aigre,
Frit dans l’huile,
Refroidi près de la fenêtre,
Je me suis sauvé du vieux,
Je me suis sauvé de la vieille,
Et de toi, lapin, il est facile de se sauver! »

Et le kolobok continua à rouler et disparut en un clin d’oeil. Il roule et rencontre le loup:

– Kolobok, kolobok! Je vais te manger!

– Ne me mange pas, loup gris! Je te chanterai une chanson, – dit le kolobok et il se mit à chanter:

« Je suis Kolobok, Kolobok,
J’ai été gratté et balayé,
Pétri avec de la crème aigre,
Frit dans l’huile,
Refroidi près de la fenêtre,
Je me suis sauvé du vieux,
Je me suis sauvé de la vieille,
Je me suis sauvé du lapin,
Et de toi, loup, il est facile de se sauver! »

Et le kolobok continua à rouler et disparut en un clin d’oeil. Il roule et rencontre l’ours:

– Kolobok, kolobok! Je vais te manger!

– Bof, toi, ours, tu ne peux pas me manger!

« Je suis Kolobok, Kolobok,
J’ai été gratté et balayé,
Pétri avec de la crème aigre,
Frit dans l’huile,
Refroidi près de la fenêtre,
Je me suis sauvé du vieux,
Je me suis sauvé de la vieille,
Je me suis sauvé du lapin,
Je me suis sauvé du loup,
Et de toi, ours, il est facile de se sauver! »

Il continua à rouler et disparut en un clin d’oeil. Il roule et rencontre la renarde:

– Bonjour, kolobok! Que tu es beau!

Le kolobok chanta:

« Je suis Kolobok, Kolobok,
J’ai été gratté et balayé,
Pétri avec de la crème aigre,
Frit dans l’huile,
Refroidi près de la fenêtre,
Je me suis sauvé du vieux,
Je me suis sauvé de la vieille,
Je me suis sauvé du lapin,
Je me suis sauvé du loup,
Je me suis sauvé de l’ours,
Et de toi, renarde, je me sauverai sans peine! »

– Quelle jolie chanson! – dit la renarde. – Mais, kolobok, je me fais vieux et j’entends mal. Assieds-toi sur ma gueule et chante ta chanson encore une fois.

Le kolobok sauta sur la gueule de la renarde et chanta la même chanson.

Merci, kolobok! Une si belle chanson, j’ai envie de l’écouter encore! Assieds-toi sur ma langue et chante une dernière fois, dit la renarde en sortant sa langue. Le kolobok sauta dessus, et la renarde – ham! – le mangea.

SOURCES :
http://www.russievirtuelle.com/mythologie/contesf/kolobok.htm

PAPY JANOT

 

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CONTE : Le loup et la chèvre


C
onte russe

Le loup et la chèvre

 

Il était une fois une chèvre qui s’était construit une cabane dans les bois et avait mis au monde des chevreaux.

Elle partait souvent en quête de fourrage. Sitôt après son départ, les chevreaux verrouillent la porte et ne sortent pas. A son retour, la chèvre frappe à la porte et chante:

Petits chevreaux, enfants chéris!
Ouvrez, ouvrez vite!
Moi, la chèvre, suis allée dans la forêt;
j’ai brouté l’herbe soyeuse,
j’ai bu de l’eau fraîche.
Mon lait coule à flots,
mouille mes sabots,
se perd dans la terre!

Les chevreaux s’empressent d’ouvrir à leur mère. Elle les allaite et repart au bois, tandis que ses chevreaux s’enferment à double tour.

Le loup qui a tout entendu profite de l’absence de la chèvre pour s’approcher de la cabane et crier de sa grosse voix:

Petits enfants, mignons enfants, ouvrez à l’instant! Votre mère est là, chargée de lait, de l’eau plein les sabots!

Les chevreaux répondent:

Non, non, ce n’est pas la voix de notre mère! Elle a une voix claire et d’autres paroles.

Le loup s’en va et se cache. La chèvre, à son retour, frappe à la porte:

Petits chevreaux, enfants chéris!
Ouvrez, ouvrez vite!
Moi, la chèvre, suis allée dans la forêt;
j’ai brouté l’herbe soyeuse,
j’ai bu de l’eau fraîche.
Mon lait coule à flots,
mouille mes sabots,
se perd dans la terre!

Les chevreaux la laissent entrer et lui racontent que le méchant loup est venu pour les manger. La chèvre les allaite et repart en leur recommandant de n’ouvrir pour rien au monde à quelqu’un qui s’adresserait à eux d’une grosse voix et ne répéterait pas mot pour mot ses paroles à elle. A peine s’est-elle éloignée que le loup accourt, frappe à la porte et chante d’une voix ténue:

Petits chevreaux, enfants chéris!
Ouvrez, ouvrez vite!
Moi, la chèvre, suis allée dans la forêt;
j’ai brouté l’herbe soyeuse,
j’ai bu de l’eau fraîche.
Mon lait coule à flots,
mouille mes sabots,
se perd dans la terre!

Les chevreaux ouvrent la porte, le loup fonce dans la cabane et les dévore tous sauf un qui s’est réfugié dans le four. La chèvre revient, mais elle a beau chanter, personne ne répond.

Elle s’approche, pousse la porte non verrouillée et voit la maison déserte; elle regarde à l’intérieur du four et découvre un seul chevreau. Ayant appris son malheur, elle s’affale sur le banc et pleure, se lamente:

– Ah, mes pauvres chevreaux, mes enfants chéris! Pourquoi, pourquoi avez-vous ouvert au méchant loup? Il vous a dévorés et me voilà toute triste.

Le loup qui l’a entendue pénètre dans la cabane et lui dit:

– Oh, commère, commère! Que dis-tu là? De quoi m’accuses-tu? Viens donc faire un tour en forêt.

– Non, compère, je ne suis pas d’humeur à me promener.

– Viens! – insiste le loup.

Ils s’en vont dans la forêt et arrivent devant une fosse où couvent les braises d’un bivouac de brigands. La chèvre dit au loup:

– Si on essayait de sauter cette fosse, compère?

C’est ce qu’ils font. Le loup saute et tombe dans la fosse brûlante; son ventre éclate, les chevreaux s’en échappent et bondissent vers leur mère.

  Depuis lors, ils vivent heureux, deviennent experts, évitent les revers.

SOURCES :
http://www.russievirtuelle.com/mythologie/contesf/chevreloup.htm

PAPY JANOT

 

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