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EN PASSANT A PARIS: Rue du croissant

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Blog note de
Papy Larue

Quand notre nouveau pote M LARUE nous a proposé une série sur les noms de rues pour éduquer nos potes âgés et leurs choupinets..
On s’est dit :
« Avec un nom comme le sien…. il est né pour ça..! » personne n’a osé le mettre à la rue car il y était déjà .. En plein reportage dans la rue du 4 septembre

Combien de matelots combien de capitaines
GPS en main égrainent des noms de rues sans savoir de quoi ou de qui ils parlent…! Et restent penauds dans leurs gouffres amers.

Aidons les à savoir qui sont ces personnages ….
Car celui qui a donné son nom à une rue parle encore comme Tristan Bernard :

Donner son nom à une rue ou à une route, quel puissant stimulant pour encourager les jeunes gens à bien faire !
De Tristan Bernard / Compagnon du Tour de France – 1935

Aujourd’hui :

La rue du CROISSANT
à PARIS
(2 ème Arrondissement)


Cette rue a été nommée ainsi car cela fait référence à une enseigne représentant un croissant de lune et des feuilles d’or, présente dans cette rue (au n° 12) en 1612.

La rue du croissant au passé lié à la presse, l’édition et l’imprimerie .

Nous sommes au cœur de la
République du Croissant est une expression qui désigne, dès la fin du XIXe siècle, le quartier de la presse à Paris, situé entre Réaumur et Opéra, où sont réunis la plupart des grands journaux.

Au 16 rue du Croissant :
« L’Ami du Peuple »,  arrêté après 4 numéros sous la commune.
Auguste Vermorel, né à Denicé (Rhône) le et mort de ses blessures à Versailles le , est un socialiste et une personnalité de la Commune de Paris.
Il était élu au Conseil de la Commune par le XVIIIe arrondissement ; il siégeait à la commission de la Justice, puis à la commission Exécutive et enfin à celle de la Sûreté générale.
Il fait paraître deux journaux, L’Ordre et L’Ami du Peuple, chacun arrêté après quatre numéros.

Siège et imprimerie du « l’Ami du Peuple » –
16 rue du Croissant
L’Humanité  est au 142 rue Montmartre
avant que Jean Jaurès
l’installe 16 rue du Croissant.
Assassinat de Jaurès… Au café du Croissant,
Non loin du siège de son journal, L’Humanité.

L’assassinat de Jean Jaurès a lieu le vendredi à 21 h 40, alors qu’il dîne dans cette rue …. Au café du Croissant,
( angle de la rue  Montmartre), dans le 2e arrondissement de Paris, au cœur de la République du Croissant.

Il est atteint par deux coups de feu : une balle perfore son crâne et l’autre se niche dans une boiserie. Le célèbre homme politique s’effondre, mortellement atteint.

Se croyant investi par Dieu, un intégriste rémois était  monté à Paris pour débarrasser la France de celui qui milite pour la paix, le fondateur de « L’Humanité »

Venu de Reims quelques jours auparavant avec la ferme intention d’abattre Jean Jaurès, le dénommé Raoul Villain, 28 ans, se poste devant L’Humanité pour guetter sa proie.

Le 31 juillet 1914, vers 21 h 15, entouré de plusieurs journalistes, Jean Jaurès apparaît enfin. La petite troupe va casser la croûte, à La Chope du Croissant qui fait le coin de la rue du Croissant et de la rue Montmartre.

RAOUL VILLAIN

Le directeur de L’Humanité s’assoit dos à une fenêtre qui donne sur la rue. Elle est ouverte, car il fait une chaleur à crever. La conversation porte sur la guerre que rien ne semble pouvoir empêcher.
Il  est 21 h 40 – quand Villain s’arrête devant la fenêtre ouverte, écarte le fin rideau et fait feu à deux reprises sur le patron de L’Humanité.
Une des deux balles se loge dans le crâne, tuant Jaurès sur le coup.
Sous l’impact de la décharge, son corps bascule vers l’avant. Le cri d’une femme fend le brouhaha : « Ils ont tué Jaurès ! C’est fini, il n’y a plus d’obstacle à la guerre. » Stupéfaction dans la salle.
Son crime commis, Villain s’éloigne à grands pas vers la rue de Réaumur. Mais on  le poursuit, on l’assomme avec un coup de canne et on l’immobilise au sol avec l’aide d’un policier.

LE CHOURISTE

– Si Jean Jaurès fut la cible de Raoul Villain, c’est avant tout parce que l’orateur socialiste était devenu une figure de premier plan dans le débat national. Refusant que des ouvriers et des paysans français aillent massacrer des paysans et des ouvriers allemands, l’internationalisme qu’il promeut suscite de nombreuses agitations.
En 1913, il se fait le porte-parole de l’opposition à la loi des Trois Ans, qui entend rallonger la durée du service militaire en vue d’un éventuel conflit armé avec l’Allemagne.

A La Chope du Croissant ce 31 JUILLET 1914, penché sur le corps de Jaures un pharmacien présent sur place l’ausculte rapidement et fait la grimace. Le pouls est à peine perceptible.
On ne trouve pas de médecin. Enfin, en voilà un ! Il se penche sur Jaurès, l’examine, puis, la mine fermée, constate : « Je n’ai plus qu’à saluer ! »

Les amis du journaliste sont dévastés. Le corps est emporté sur un brancard devant une foule qui a déjà commencé à se rassembler, silencieuse, abattue, figée.

Désormais, l’ultime rempart contre la guerre a disparu.
Cet événement entraîne paradoxalement le ralliement de la gauche à l’« Union sacrée » qui est le mouvement de rapprochement politique qui a soudé les Français de toutes tendances (politiques ou religieuses) lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale

LE CHOURISTE

Quand Jaurès voyait venir le monde moderne

IL PARLE DU BLÉ POUR FAIRE LES CROISSANTS

Sur l’école, sur la démocratie, ses jugements ont parfois des échos étonnamment contemporains, tout comme cette analyse de ce qu’on n’appelle pas encore, en 1894, la mondialisation :
« Comment le gros marchand peut-il agir sur le paysan à l’heure actuelle ? Il va le trouver, il lui dit :
‘‘Donnez-moi votre grain, je ne vous en offre que tant.’’
Si le paysan résiste, quelle est l’arme dont se sert le négociant ? Il lui dit :
‘‘Je n’ai pas besoin de votre grain ; si vous ne voulez pas me le donner à tel prix, je ferai venir du blé étranger. On offre le blé de Londres ou d’Anvers sur le marché à très bon compte ; par conséquent, je n’ai pas besoin du vôtre.’’
En sorte que le puissant acheteur se sert, pour obliger le petit cultivateur à capituler, de la possibilité pour lui de faire entrer à des prix très bas le blé étranger. »


– il causait bien dans le poste … et juste

L‘art dans la rue du croissant

AU  N °  5-7 rue du Croissant – Paris II

                                          Street-heart     –  Bras en Croix

Auteur : Eddie Colla
Date : Janvier 2019 (photos prises en 01/2019)

A l’occasion de son exposition personnelle « Memorandum » à la GCA Gallery de Paris (du 7 décembre 2018 au 19 janvier 2019), Eddie Colla nous a laissé trois collages dans les rues parisiennes.
A chaque fois il a réutilisé des murs qu’il connaissait déjà.
Ici, c’est celui de la rue du Croissant, c’est son troisième collage en 18 mois à cet emplacement (voir les deux précédents ICI et ICI).
Il nous propose le très beau collage d’une femme qui a les bras en croix dans une position de suppliciée. Comme presque toujours, la femme est masquée, cette fois-ci par quelque chose qui ressemble à un masque à oxygène. (prémonitoire???)

 


https://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_de_Jean_Jaur%C3%A8s

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_du_Croissant

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PAPY LARUE

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