Allez Mamy…! Raconte..! : Le pré aux anges – La follette Marinette

logo mamy raconte aux pitchousALLEZ MAMY…! RACONTE….! est une nouvelle série pour la préparation de NOËL des petits et des grands enfants..!
Elle est inédite dans la Chouette et transformera ma Mamy en conteuse au bord du feu…. Préparez les buches….. Pour les autres ….??
Ben.. ! Rêvez…..! Vous sentirez très vite les odeurs de fumée, la chaleur du feu de bois, vous entendrez l’écorce crépiter….. et vous verrez au milieu des flammes…. la fantasmagorie de l’imaginaire… ça y est.. vous tenez le soufflet bien en main….? Oui.. ! Alors.. ACTION Mamy..!

LE PRÉ AUX ANGES

Textes de Pere GUISSET
(Illustrations Jean Pierre GUISSET)
Dédié à ses petits-fils THOMAS et BERTRAND

conseil de Jonas

Amis, lecteurs merci d’être là …..

Y ALLER DIRECTEMENT
Même si les épisodes sont indépendants…
Il est recommandé de lire l’épisode 1 qui présente les personnages du petit monde de l’herbe

Pour lire l’épisode 1

Pour lire l’épisode 2

Pour lire l’épisode 3

Pour lire l’épisode 4

Pour lire l’épisode 5

Pour lire l’épisode 6

le pré aux anges logo

e pré aux anges, c’est un lieu de promenade pour les habitants de

Camperol, Camperol ce petit village, accroché au flanc de la montagne, face au soleil levant, où il fait bon vivre.

Les gens de Camperol sont des gens tranquilles, paisibles, souriants, heureux de vivre leur vie, loin des villes et de la pollution…..
et pourtant….. il y a parfois, pour les habitants de l’herbe, des aventures  à vivre…..

écoutez..!


Vas-y Mamy raconte…..

La follette Marinette

 lerte au pré aux anges… !
Le pré aux anges est en alerte, Dame Chansonnette, la cigale, a vu Marinette la vache, la follette génisse, venant du Mas de Chante-Matines, se diriger vers le pré aux anges et a donné immédiatement l’alerte.

  Les sentinelles placées en faction autour de la fourmilière, sachant le danger que représente Marinette en liberté, connaissant ses sottises, ses excentricités, ordonnent à toutes les fourmis de réintégrer en ordre la fourmilière.

 Agrippine la jeune fourmi, n’est pas contente, elle voudrait bien voir de près Marinette, rire à la vue de ses grotesques gambades, de ses roulades et de ses roulades et de ses sauts désordonnés qu’elle va sûrement faire sur l’herbe du pré aux anges !

 Comme à chaque fugue, à chaque escapade, quand l’humeur de Marinette, la dirige vers la fourmilière du pré, ordre est donné à Agrippine de rentrer.
Comme toutes les autres fourmis, elle doit descendre au plus profond de la fourmilière, se mettre à l’abri dans la salle du troisième niveau.

 

Ce sont ses amis, Cricri, le petit criquet et Guilleret l’écureuil,qui expliquent à Agrippine, les diverses et comiques cabrioles et les sottises que fait la grosse Marinette, mais aussi les dangers que fait courir à la communauté du pré aux anges, cette fantasque génisse.

Elle n’est pas méchante Marinette, oh non !
C’est au contraire, une bonne vache, une gentille génisse que l’on voit souvent paître, sur la grande prairie du Mas Chante-Matines, en compagnie de sa maman Roussette, une belle et saine vache rousse avec de gros pis gonflés de bon lait !

Elle a simplement besoin cette jeune vache de se dégourdir les pattes, elle a besoin d’un peu d’indépendance, elle a besoin comme elle dit, de s’éclater, de bouger, de courir, de faire un petit peu la folle.

  

Cricri et Guilleret, sont déjà à l’abri du danger, sur le grand chêne ! Cricri et ses parents ont grimpé péniblement jusqu’à la première grosse branche et Guilleret s’est installé, très facilement, tout en haut, sur la plus haute et frêle branche qui plie sous son poids, Dame Chansonnette est près de lui effrayée et tremblante. Ils sont en sécurité et pourront assister en toute tranquillité aux ébats folâtres de la lourdaude Marinette.                                           


Monsieur Noirot, le grillon taciturne et têtu, s’est blotti, tout au fond de sa maison souterraine, s’est mis sa tête entre les pattes, et il attend stoïquement les événements.

Malgré les dangers les plus grands, ce têtu de Monsieur Noirot, n’a jamais voulu quitter sa maison, s’il doit mourir dit-il, il veut mourir chez lui, dans son lit !

Il sait pourtant qu’aujourd’hui, il suffirait que Marinette la follette, pose sa patte sur l’emplacement de sa maison, pour qu’il meure écrasé !

Monsieur Noirot n’est pas téméraire, il n’est pas plus courageux que d’autres, mais il préfère attendre, en ayant très peur c’est certain, il préfère attendre que Marinette, quand elle sera fatiguée, cesse enfin ses jeux et reprenne le chemin de son étable où l’attend sa maman très inquiète.

Quand le calme sera revenu sur le pré aux anges, alors Monsieur Noirot, reprendra sa place habituelle, sur le devant de sa maison, calera son vieux violon sous son aile et fera courir l’archet sur les deux dernières cordes qui restent, énervant, comme d’habitude Dame Chansonnette la bonne musicienne et merveilleuse chanteuse, avec les discordants crins-crins qu’il tirera de son instrument.

 

L’alerte a surpris Fenlevent l’escargot et son amie de toujours, la vieille chenille Margoton, alors qu’ils dégustaient une feuille de pissenlit, cette tendre, fondante, délicieuse salade sauvage, qu’ils partageaient fraternellement.

 Délaissant leur déjeuner à peine entamé, ils se hâtent, Fenlevent et Margoton vers l’abri commun qu’ils ont prévu depuis la première escapade et la première apparition de Marinette au pré aux anges ! Ils se souviennent des importants dégâts qu’elle a fait ; et qu’elle fait à chacune de ses fugues.

Le pré aux anges après le départ de Marinette, est toujours dans un piteux état ! Complètement dévasté, les genêts coupés ras, l’herbe et les fleurs écrasées, le petit ruisseau, le charmant petit ruisseau qui gazouille gentiment, piétiné, démoli en plusieurs endroits, la fourmilière ébranlée, et la maison de Cricri à reconstruire.

Ils se hâtent lentement, Fenlevent et Margoton, vers leur trou, un trou sous une grosse pierre, priant tous les Saints du paradis, leur demandant de leur donner le temps d’arriver sans mal à leur refuge, avant l’arrivée de la follette, qui pourrait dès son arrivée au pré aux anges, leur marcher par mégarde sur le corps.

Justement, la voilà, la grosse « patapouf » de Marinette ! la voilà la tornade, la tempête, le cyclone, que craignent nos amis du pré aux anges !

Elle se met à courir, gambader, faire des galipettes, se traîner par terre, se rouler dans l’herbe, beuglant très fort et écrasant tout.

Heureusement qu’Agrippine, son papa et sa maman et toutes les autres fourmis sont dans la fourmilière, à l’abri, très profondément enfoncés sous la terre.

Marinette, plus follette que jamais est déchaînée, avec des beuglements joyeux, elle danse ! Elle danse sur le pré aux anges, allant d’un coin à l’autre, elle danse avec la grâce et la souplesse d’un hippopotame !

Cricri, Guilleret, Dame Chansonnette et les autres, suivent la scène, effrayés, angoissés, ils voient Margoton la pauvre vieille chenille percluse par les rhumatismes et Fenlevent qui traîne sa maison, encore loin de leur refuge ! Ils n’auront pas le temps d’arriver à leur trou !

Cette diablesse va les écraser, avec ses grosses pattes quand elle court ou danse, ou avec son gros ventre de vache bien nourrie quand elle se couche, ou avec son dos quand elle fait une roulade ! Guilleret encourage ses amis ! Vite, vite crit-il, il ne vous reste qu’un mètre à parcourir et vous serez sauvés !
Mais hélas, un mètre à parcourir, pour Fenlevent et Margoton, c’est beaucoup ! Beaucoup trop ! Ils ne vont pas vite, ils ne peuvent aller vite, ils avancent très lentement tout en se hâtant !

Pauvre Fenlevent, si doux, si paisible ! Pauvre Margoton si gentille et si serviable.

Monsieur Noirot aussi est en danger ! Si Marinette pose son pied sur le fragile toit de sa maison, elle s’écroulera sa maison, elle n’est pas très solide, et Monsieur Noirot sera enterré, écrasé ou étouffé !

marinetteMais voilà que Marinette se lasse de sauter, courir et danser, elle s’arrête essoufflée et se couche ! Elle se couche, certainement pour se rafraîchir car il fait très chaud, sur le petit ruisseau, en poussant un beuglement de satisfaction !

Pendant ce temps, Fenlevent et Margoton arriveront peut-être à leur refuge, ils auront le temps de se cacher sous la grosse pierre.

Hélas, le gros ventre de Marinette fait barrage, il arrête l’eau du ruisseau qui déborde et inonde peu à peu le pré aux anges !

 arbre au fusain21

L’eau descend lentement en direction de la maison souterraine ou elle s’engouffrera et noiera Monsieur Noirot, Monsieur Noirot le têtu qui n’a pas voulu quitter sa maison !

 Le bon Guilleret, notre malin écureuil, pour obliger Marinette à se lever, la bombarde du haut du grand chêne, avec des glands, des châtaignes ou des noix qu’il sort de son grenier, son précieux garde-manger pour l’hiver. Marinette ne bouge pas, elle ne sent rien ! Guilleret n’a pas assez de force et ses projectiles ne peuvent lui faire grand mal !

 Marinette ne bouge pas, mais l’eau continu d’avancer vers l’habitation, le refuge de Monsieur Noirot : Comment arrêter cette inondation ?

 Dame Chansonnette, pense alors à Pépie ! Pépie le papillon, le baroudeur, le dur, du pré aux anges, Pépie qui a beaucoup d’esprit d’initiative ! Où est-il ? Lui qui a sauvé un jour, Agrippine la jeune fourmi de la noyade, trouverait bien un moyen pour sauver Monsieur Noirot !

 Il est intrépide Pépie, il a de l’audace, il est courageux, téméraire et débrouillard !

 Mais Pépie est parti ce matin avec ses nouveaux amis, le sacripant Fredaine, un gros et affreux frelon, et Mousquet un dangereux moutisque au passé louche, qui habitent depuis peu au bois des pinsons !

 Ils sont partis, tous les trois, faire la fête, se soûler avec le jus sucré et enivrant des raisins de la treille, là-bas, au Mas de Chante-Matines !

 Ils adorent ce jus des muscats dorés, mûrs à point, ce jus avec lequel, les gens de Chante-Matines font un excellent vin !

  Nos trois lascars s’enivrent chaque jour, chaque matin, puis s’endorment dans un coin, gonflés, repus de jus de muscat.

 Comme Marinette ne bouge toujours pas, se reposant, ruminant, prenant son bain dans le ruisseau, le ruisseau qui déborde toujours et inonde déjà les alentours de la maison de Monsieur Noirot, comme l’artilleur Guilleret n’a plus de munitions, Dame Chansonnette s’envole !

 Dame Chansonnette part à la recherche des fêtards, Pépie, Fredaine et Mousquet, les amoureux du jus de la treille !

 Elle les appelle, écarquille les yeux pour mieux les voir ! Et tout à coup Dame Chansonnette voit, les gais lurons, accrochés à la branche d’un arbousier, battant joyeusement des ailes et chantant une affreuse chanson à boire !

 D’apprendre, par Dame Chansonnette, le drame du pré aux anges, désoûle sur le champ, Pépie !

 Apprenant que Monsieur Noirot, son ami, est en danger de mort, Pépie, entraînant avec lui, ses compères, le frelon Fredaine et le moustique Mousquet, s’envole à toute vitesse, déployant toutes ses ailes, pour porter secours à ses amis, vers le pré aux anges.

Dame Chansonnette qui pourtant a un vol assez rapide, a des difficultés pour suivre les trois polissons qui zigzaguent quelque peu et qui tamponnent parfois le tronc d’un arbre.

 Au pré aux anges, la situation est la même ! Marinette rumine, toujours couchée dans le ruisseau, le ruisseau déborde toujours, et l’eau n’est plus très loin du refuge de Monsieur Noirot.

 Pépie, d’un coup d’œil juge la situation ! Une seule chose à faire ! Faire lever Marinette et la chasser hors du pré aux anges !

 En vrai chef, Pépie prend une prompte décision, il ordonne à Mousquet et à Fredaine de se tenir prêts à l’attaque !

 Le frelon, doit se placer dans l’oreille de l’ennemie et bourdonner le plus furieusement possible pour effrayer Marinette, et le moustique, doit lui planter son dard dans le museau, l’endroit le plus sensible !

 Marinette déjà énervée par le bourdonnement de Fredaine, puis piquée douloureusement par Mousquet, se lève et s’enfuit en beuglant de peur vers son étable ! Et se jurant bien de ne plus revenir !

 L’eau reprend son cours normal dans le lit du petit ruisseau, mais l’inondation s’est étendue, la demeure de Monsieur Noirot est inondée, le toit s’est effondré, ensevelissant le têtu grillon.

 Monsieur Criquet, Guilleret, Cricri et quelques fourmis, sorties en hâte de la fourmilière, en peu de temps sortent Monsieur Noirot de sous les décombres de sa maison !

 Monsieur Noirot est presque mort ! Ils le couchent sur une feuille de laurier sauvage, Dame Chansonnette qui a suivi des cours de secourisme, lui fait faire des mouvements respiratoires, lui fit le bouche à bouche et réussit à le ranimer !

 

Margoton, pour finir de le remettre sur pieds, lui fait prendre un peu de sa décoction de pollen de fleurs de châtaigniers.

Margoton est « guérisseuse » et elle fabrique elle-même ce remède très efficace !

 

Après leur intervention décisive et victorieuse, les trois nouveaux compères, Pépie, Fredaine et Mousquet sont repartis, vers la treille du Mas Chante-Matines.

 Le pré aux anges a frôlé la catastrophe, Monsieur Noirot, Fenlevent et Margoton ont frôlé la mort !

 Grâce à Pépie le papillon aux vives couleurs, et ses amis, tout c’est bien terminé !

 Et comme on dit, tout est bien qui finit bien.

Fin de l’épisode       ére    UISSET.

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RETRO : C’est un autre épisode….

 

 

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