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HISTOIRE DU PAIN : Le moyen âge

     Histoire du pain : Le moyen âge

Le pain est l’aliment de base traditionnel de nombreuses cultures.
Il est fabriqué à partir de farine et d’eau et contient généralement du sel.
D’autres ingrédients s’ajoutent selon le type de pain et la manière dont il est préparé culturellement.
Lorsqu’on ajoute le levain ou la levure, la pâte du pain est soumise à un gonflement dû à la fermentation.

Le pain est obtenu par cuisson de la pâte, au four traditionnel, ou four à pain, ou par d’autres méthodes (pierres chaudes par exemple). La fabrication du pain (panification) est le métier du boulanger. Le pain est commercialisé dans une boulangerie.

La farine provient principalement de céréales panifiables — blé tendre (froment), épeautre ou seigle. On peut y adjoindre, en quantité modérée, des farines d’autres denrées non panifiables telles que le sarrasin, l’orge, le blé dur, le maïs, la châtaigne, la noix… Les céréales panifiables se caractérisent par la présence de protéines capables de générer un gluten aux propriétés élastiques, qui permet d’emprisonner les bulles de dioxyde de carbone dégagées par la fermentation, permet la montée de la pâte, dite « pâte levée », et crée la mie.

Cette fermentation, dite fermentation alcoolique, produit outre le dioxyde de carbone, de l’éthanol, qui est vaporisé lors de la cuisson. Sans ajout de levain ou levure, le pain est dit azyme.

La grande histoire du pain

Le pain que nous consommons aujourd’hui résulte d’un long cheminement agricole, technologique et gastronomique.
En effet, l’histoire du pain commence dès le Paléolithique supérieur.
En revoir l’histoire et les règles ; vous avez du pain sur la planche !
LE CHAPITRE 1 EST DÉJÀ PUBLIÉ : 
Histoire du pain : Égypte Grèce Rome

La grande histoire du pain du Ve au XVe siècle

L’histoire du pain continue lorsque le fossé s’accentue entre le pain des riches et celui des pauvres.
Ce dernier est généralement un mélange de méteil, d’orge et de froment à peine tamisé.
Entre le XIe et XIVe siècle, apparaissent même les «pains de famine», pain de farine mêlée de paille ou d’argile, de farine de glands, de racines ou d’herbes pilées « pain de fougère »  !

Objet de reconnaissance sociale, le pain porte le nom de la caste qui doit le consommer : «pain de cour», «pain de chevaliers», «pain d’écuyers», etc.

Le pain sert d’aliment mais aussi d’assiette pour les seigneurs ; on le nomme dans ce cas « tranchoir » ou « tailloir ». Imbibé de sauce, le tranchoir finit par être mangé lui-même ou est donné aux pauvres.

Dans les abbayes, certains laïcs présentés par des puissants ont droit au logement, au vêtement et à la nourriture d’un frère convers, le « pain d’abbaye ».

À partir de 1050, les paysans sont soumis à l’impôt du ban, moulent leur grain au moulin banal et cuisent le pain dans le four banal tenu par le fournier

Contre redevance, le grain à moudre et le pain à cuire sont amenés respectivement aux moulins à eau et aux fours banaux seigneuriaux.
A cette époque, le boulanger s’appelle le «talmellier» avant de s’organiser en corporation et de prendre le nom de boulangers, à partir du moment où ils feront leur pain avec une seule farine (abandon des mélanges).

 

Dans les villes, les talmeliers s’occupent de toute la filière de fabrication, depuis l’achat des céréales jusqu’à la vente à l’ouvroir (fenêtre-comptoir de la boutique représentée ci-contre).
Mais un four banal, selon la taille de la population qu’il dessert, peut employer jusqu’à trois personnes : le fournier, chargé d’allumer le four et d’enfourner les pâtes ; le poustier, chargé d’aller chercher les pâtes et de ramener les pains cuits ; et le lenandier, chargé de l’approvisionnement en bois.

 

Ce n’est seulement que par lettres patentes de 1305 que les bourgeois de Paris reçurent de Philippe le Bel la permission de cuire leur pain dans leurs maisons et de se vendre du pain les uns aux autres.

La profession de boulanger est surveillée. Il leur est interdit de vendre du pain rassis, brûlé, trop petit ou entamé par les souris

Si les riches se voient accorder le pain blanc de froment, les pauvres se voient échoir le pain noir, risquant de leur infliger le « mal des ardents », maladie causant une dégénération des membres provoquée par l’ergot de seigle.

Le mal des ardents, Matthias Grünewald

Charles V décide, en 1366, que les boulangers seront tenus de ne faire que deux sortes de pains, l’un de deux, l’autre de quatre deniers .
Six ans plus tard il reconnaît trois qualités de pain et en règle expressément les prix :
Le pain blanc ou pain de Chailli,
Le pain bourgeois,
Le pain de brode, de qualité inférieure, se vendra la modique somme d’un denier15.


– Sous l’impulsion de l’Église, le pain acquiert une place centrale dans l’alimentation de l’Europe occidentale, et particulièrement en France.

Monsieur pain

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MUSIQUE MEDIEVALE : Les cantigas de Santa Maria – Cantiga 10 « ROSA DAS ROSAS »

De Choubert à Choumann en passant par Choupin

 LA PARTITION DE MA2

          La Partition de MA2
  Musique à deux

Les Cantigas de Santa Maria constituent une des plus vastes compilations de thèmes musicaux qui nous soit parvenue en provenance du XIIIeme siècle.

SENS DU TERME « CANTIGA »

Sens de chanson monophonique espagnole. Les mots « cantiga », « cantica », « cantar », ont été trés employés dans la péninsule ibérique jusqu’au milieu du XVeme siècle.Les cantigas pouvaient appartenir à des genres divers : amour courtois, satire, grivoiserie, mystique.C’est bien entendu à cette dernière catégorie qu’appartiennent les Cantigas de Santa Maria.
C’est le roi de Castille Alfonso el Sabio ( le savant, ou le sage ), à la tête d’une équipe d’artistes, qui a élaboré cette oeuvre monumentale entre 1250 et 1280 environ. Le roi Alfonso expose son dessein dans le prologue qui ouvre la série des 426 cantigas:

« L’art du troubadour exige de l’entendement et de la raison, et bien que je ne possède pas ces facultés au degré que je voudrais, j’espère que Dieu me permettra de dire un peu ce que je désire. Et ce que je désire, c’est que la Vierge fasse de moi son troubadour. »

Oeuvres mystiques mais non destinées à la liturgie, ces œuvres s’interprétaient peut-être lors de diverses festivités, parfois accompagnées de danses comme le montre l’enluminure ci-contre,issue de la cantiga 120.

 

CANTIGA 10
( Rosa das rosas )

 


M A 2      Ma musique à deux
le logo de MA2 qui devrait nous régaler tous avec sa musique à deuxMise en page et sonorisation réalisée avec la complicité de CHOU BLANC
Merci à l’excellent site
« Musiques et poesies médiévales » à ne pas manquer Pour vos animations :

CONTACT: Marcel Arnoux.
Les blaches 26120 UPIE
Tél. 04 75 84 42 94

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Un roi troubadour : Thibaut de Champagne (1201-1253),

logo poésie smallVos poèmes, vos poèmes préférés …

– Des livres à nous signaler, vos impressions sur ceux que vous avez lus, et que vous voulez nous conseiller…. Ou tout simplement comme aujourd’hui un beau texte à nous faire partager

Pensez à nos potes âgés qui n’ont pas de jardin et cultivent leur esprit…!
Aujourd’hui pour la saint Thibaut … Honneur au roi troubadour.. Thibaud de champagne

Le chant de croisade de Thibaut de Champagne,
roi troubadour du XIIIe siècle

Sujet : musique, poésie, chanson médiévale, troubadour, trouvère
Titre :  « chant de Croisade »
Compositeur : Thibaut IV de Champagne (1201-1253), roi de Navarre, Thibaut le chansonnier, Thibaut le posthume
Période : moyen-âge central, XIIIe
Interprète : René Zosso, trouvère, vielliste, et le Clemencic Consort

Filleul de Philippe Auguste, fils posthume de Thibaut III et de Blanche de Navarre, Thibaut IV (1201-1253), roi de Navarre et Comte de Champagne, appelé encore Thibaut le chansonnier, se présente à la fois comme un preux chevalier et un gentilhomme poète.

Amateur d’écriture, on le surnomme également Thibaut le troubadour et il a laissé plus de soixante pièces de poésies et chansons.

On dit de lui qu’il perpétua à la cour du roi de France où il fut élevé sous la protection de son parrain Philippe Auguste, l’art de la poésie et des chansons de trouvères (en langue d’oïl) et on le reconnaîtra même comme un des plus célèbres troubadours en son temps.

Un siècle plus tard, Dante confirmera cette réputation en saluant la qualité de l’oeuvre poétique de Thibaut de Champagne et en le décrivant comme un précurseur de son temps.

Le Chant de Croisade et histoire de  la sixième croisade

Nous partageons ici une des pièces les plus célèbres de ce chevalier gentilhomme étant parvenu jusqu’à nous, notamment grâce au troubadour moderne et vielliste suisse, passionné de musique médiévale, René Zosso

Du point de vue datation, on fait remonter cette chanson aux années 1238/1239 et elle aurait été écrite par Thibaut de Navarre, un peu avant son départ pour la sixième croisade, dite la croisade des Barons, à l’appel du pape Grégoire IX.
Militairement, cette expédition se soldera par une déroute

La rose de Damas … c’est lui..!

 

Thibaut de Champagne reviendra de cette sixième croisade en 1240.

Il en ramènera la Rose de Damas qu’il fera abondamment planter dans les jardins de son palais et qui deviendra par la suite la rose de Provins

 

Paroles du chant de croisade de Thibaut de Champagne

Seigneurs, sachez : qui or ne s’en ira
En cette terre où Dieu fut mort et vif,
Et qui la croix d’outre-mer ne prendra,
A dure peine ira en paradis;
Qui n’a en soi pitié ni souvenance,
Au haut Seigneur doit chercher sa vengeance,
Et délivrer sa terre et son pays.

Tous les mauvais resteront à l’arrière
Qui, n’aimant Dieu, ne l’honorent, ni ne le prient.
Et chacun dit : « Ma femme que fera ?
La laisserai à nul, fut-il ami »,
Serait tomber en bien trop folle errance;
Il n’est d’amis hors celui, sans doutance,
Qui pour nous fut en la vraie croix mis.

Or, s’en iront ces vaillants écuyers
Qui aiment Dieu et l’honneur de ce mont,
Qui sagement veulent à Dieu aller;
Et les morveux, les cendreux resteront.
Aveugle soit – de ce, ne doute mie –
Qui n’aide Dieu une fois en sa vie,
Et pour si peu perd la gloire du monde.

Douce dame, reine couronnée,
Priez pour nous, Vierge bienheureuse !
Et après nul mal ne nous peut échoir.

Surtout le Texte original en langue d’Oil

SOURCE :

Article de Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com (excellent site pour médiévistes)
A la découverte du moyen-âge et du monde médiéval sous toutes ses formes.

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Vous avez dit que c’était le moyen âge…! Ah bon…?


les potes doivent être éclairésCHRONIQUES CHOUCROUTE
par le Pote H

Dans mes chroniques on m’’a demandé de cultiver les potes âgés pour leur montrer la différence entre culture et agriculture.
Vu leur sénilité précoce nous procéderons toujours, par des anecdotes, qui leur permettront de mieux mémoriser, et de bien comprendre le sens des choses …..

je viens  donc avec vous comparer le moyen âge avec les jours heureux que nous connaissons aujourd’hui…
« LA CONTESTATION N’EST PAS TOLÉRÉE EN CLASSE….     LA FERME…!



  Musique d’ambiance

Le moyen-âge a duré mille ans et n’est donc pas une unité temporelle cohérente. Pourtant, on n’hésite pas à en faire un tout et à en parler comme d’une époque uniforme, sombre, caractérisée par un peuple d’arriérés incultes et cruels. Et si notre époque contemporaine avait l’humilité de regarder mieux en arrière, pour, qui sait, trouver chez nos ancêtres quelques bonnes idées ? Voici une liste de réussites du moyen âge, qui pourraient bien nous inspirer !

  1. La gestion décentralisée du pouvoir
    A l’époque, l’autorité parisienne n’a que peu de pouvoirs, en particulier jusqu’à la période féodale. Les grands seigneurs concentrent le pouvoir dans chacune de leurs régions. Mais contrairement à celle de 2014, les réformes territoriales se faisaient le plus souvent à la hache ou au fléau d’armes. Ca allait plus vite.
  2. Les femmes à la tête de l’état
    Berthe au grand pied, Aliénor d’Aquitaine, Isabeau de Bavière… sont des exemples de femmes à la tête de la France. La loi salique, qui empêche les femmes d’hériter du trône, n’est revenue en usage qu’au XIVe siècle, pour éviter à Edouard II, roi d’Angleterre, d’hériter de la France via sa femme Isabelle, fille de Philippe le bel (vous suivez ?).
  3. L’unité de l’Europe
    L’Empire de Charlemagne s’étendait jusqu’à l’Oder, donc approximativement sur les actuels France, Benelux, Suisse, Allemagne, Autriche, Slovénie, Croatie, et en partie l’Italie, la Pologne, et la République Tchèque. De quoi faire pâlir les eurosceptiques !
  4. Les terroirs et coutumes
    La coutume était un système juridique basé sur les traditions (orales puis progressivement écrites), reposant toujours sur l’acceptation et le témoignage de la population. Une forme de démocratie locale avant l’heure ? D’autre part, les langues régionales étaient plus vivantes que jamais, et les paysans mangeaient 100% bio et 0% OGM. Prends ça Mosanto.
  5. L‘activité en milieu rural
    Au moyen-âge, les paysans représentent près de 95% de la population. La vie dans les campagnes est très animée, avec des foires, des fêtes religieuses régulières, et aussi par une activité culturelle par l’intermédiaire des châteaux et des monastères.
  6. Les jours fériés
    En plus des dimanches qui étaient tous obligatoirement chômés, les travailleurs disposaient d’une trentaine de jours fériés par an, dont 27 fêtes religieuses. Les samedi et les veilles de fêtes, on bénéficiait d’un temps de travail réduit. Il semble qu’aucune manifestation pour le travail du dimanche n’ait été organisée.
  7. Le droit d’asile
    Les églises constituaient des espaces de protection où aucun homme, quelque soit son crime, ne pouvait être arrêté. Même si les modalités de ce droit ont bien sûr varié au cours des 1000 ans qui constituent le moyen âge, le côté sacré du droit d’asile a toujours existé. Et aujourd’hui ?
  8. La médecine gratuite
    L’hospitalité était obligatoire. Les hôtels-Dieu, maison-Dieu, léproserie, maladrerie, et autres hospices, étaient gratuits et permettaient de secourir les pauvres, les pélerins et les malades. Il existait aussi des impôts à cette fin. Mais pas de trou de la sécu.
  9. La construction des cathédralesDes édifices gigantesques (plus de 100m de côté, jusqu’à 50m de haut) qui sont des chefs d’œuvres d’architecture, d’art (sculptures, peintures, bas-reliefs, vitraux), tenant encore debout après presque un millénaire …
    “tu peux juste pas test”, comme disait Louis VI le gros.
  10. Des prénoms qui pètent
    Brunehaut, Gènevote, Adelphe, Foulques… c’est quand même plus la classe que Benjamin ou Nicolas ! Et on ne parle pas de Kevin.

SOURCES:  Sur ce sujet, lire : Pour en finir avec le moyen âge, de Régine Pernoud.

http://www.topito.com/


POTACHE

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