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LIVRES : Les indiscrétions du fauteuil d’un psychiatre

 BLOC NOTE
LITTÉRAIRE
par
Chou Blanc

«  Paroles d’hommes« 

Les indiscrétions du fauteuil d’un
psychiatre,

L’Esprit du Temps, 2005
F Paquereau

 Le premier roman d’un psychiatre mérite d’être souligné, son originalité est amusante : un fauteuil de psychiatre raconte son existence. « Objet inanimé avez-vous donc une âme » ? Dans Le Journal d’un fou” Gogol fait discourir un petit chien et une petite chienne de façon très drolatique. Diderot a écrit les « Bijoux indiscrets » et Crébillon les Mémoires d’un sofa… Pourquoi ne pas faire parler le fauteuil d’un psychiatre ?

Le croustillant roman de Frédéric Paquereau met en scène le singulier colloque entre un homme et son thérapeute et la question du monde intérieur.. L’ Esprit du temps, 2005 – 204 pages

 » Je suis fier de ma fonction, trônant sur mon kilim, témoin insoupçonné de la rencontre qui s’opère, de l’alchimie qui se joue et se déjoue, à chaque instant, entre mon psychiatre et tous ses patients qui viennent déverser leur flot de paroles. Je suis le témoin des histoires qui se succèdent, d’heure en heure, dramatiques, banales, uniques. Témoin des colères qui s’expriment enfin, des pleurs qui se font jour, des émotions qui submergent, des angoisses qui se réveillent, des silences qui refusent de dire leur sens.
Témoin des joies de la révélation, des plaisirs de l’association, des découragements face à l’énormité de la tâche, des abandons liés à la lenteur du travail.
Témoin de l’aventure qui se déroule là, dans ce va-et-vient du passé au présent, du conscient à l’inconscient.
J’observe l’un, j’observe l’autre. J’écoute l’avalanche des mots de l’un et l’offre parcimonieuse de l’autre.
Pour rien au monde je ne laisserais ma place, je ne mettrais un terme à cette expérience, je ne quitterais ce voyage. »

 

Ce récit romanesque a pour narrateur le fauteuil d’un psychiatre, livrant des indiscrétions que chacun a, un jour, voulu connaître : être la petite souris du cabinet d’un psychiatre pour observer ce qui se passe… avec les autres!

Il reprend cette grande figure de la littérature qu’est la narration de l’intimité par un objet, celle des Bijoux indiscrets ou des Mémoires d’un sofa »

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L’Ours et les deux Compagnons


BLOC NOTE LITTÉRAIRE
par Chou Blanc


Les indémodables  fables
de M JEAN de la FONTAINE

L’Ours et les deux Compagnons

Deux compagnons pressés d’argent
A leur voisin Fourreur vendirent
La peau d’un Ours encore vivant,
Mais qu’ils tueraient bientôt, du moins à ce qu’ils dirent.
C’était le Roi des Ours au compte de ces gens.
Le Marchand à sa peau devait faire fortune.
Elle garantirait des froids les plus cuisants,
On en pourrait fourrer plutôt deux robes qu’une.
Dindenaut prisait moins ses Moutons qu’eux leur Ours :
Leur, à leur compte, et non à celui de la Bête.
S’offrant de la livrer au plus tard dans deux jours,
Ils conviennent de prix, et se mettent en quête,
Trouvent l’Ours qui s’avance, et vient vers eux au trot.
Voilà mes gens frappés comme d’un coup de foudre.
Le marché ne tint pas ; il fallut le résoudre :
D’intérêts contre l’Ours, on n’en dit pas un mot.
L’un des deux Compagnons grimpe au faîte d’un arbre ;
L’autre, plus froid que n’est un marbre,
Se couche sur le nez, fait le mort, tient son vent,
Ayant quelque part ouï dire
Que l’Ours s’acharne peu souvent
Sur un corps qui ne vit, ne meut, ni ne respire.
Seigneur Ours, comme un sot, donna dans ce panneau.
Il voit ce corps gisant, le croit privé de vie,
Et de peur de supercherie
Le
tourne, le retourne, approche son museau,
Flaire aux passages de l’haleine.
C’est, dit-il, un cadavre ; Otons-nous, car il sent.
A ces mots, l’Ours s’en va dans la forêt prochaine.
L’un de nos deux Marchands de son arbre descend,
Court à son compagnon, lui dit que c’est merveille
Qu’il n’ait eu seulement que la peur pour tout mal.
Eh bien, ajouta-t-il, la peau de l’animal ?
Mais que t’a-t-il dit à l’oreille ?
Car il s’approchait de bien près,
Te retournant avec sa serre.

Il m’a dit qu’il ne faut jamais.
Vendre la peau de l’Ours qu’on ne l’ait mis par terre

 Jean de la FONTAINE

 – « Avouez que vous connaissiez bien l’expression « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué »
Mais son origine……. c’était moins évident…N’est ce pas….!
« 

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