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ALLEZ MAMY RACONTE : Les lavandières de la nuit et la princesse courant d’air


logo mamy raconte aux pitchousALLEZ MAMY…! RACONTE….! est une série pour les petits et les grands enfants..!
Dans la Chouette ma Mamy se transformera en conteuse au bord du feu…. Préparez les buches….. Pour les autres ….??
Ben..! Rêvez…..! Vous sentirez très vite les odeurs de fumée, la chaleur du feu de bois, vous entendrez l’écorce crépiter….. et vous verrez au milieu des flammes…. la fantasmagorie de l’imaginaire… ça y est.. vous tenez le soufflet bien en main….?
Oui.. !
– Alors.. ACTION Mamy..! Raconte nous une légende pour petits et grands…!!
– Mes petits …. Vous me demandez toujours de vous de vous raconter des histoires… aujourd’hui je vais vous raconter une légende un peu effrayante  qui se situe en BRETAGNE et un conte sonore pour vos petits frères….
– OH YES… OUI OUI Oui avec ça, il en aura pour les grands et les petits…!

– BEN CHOUETTE alors ..! On va enfin avoir des contes pour adultes et adolaidschiants….!!!
– je trouve que tu es très réaliste…
– Allez les petits allez jouer au jardin vous reviendrez tout à l’heure pour écouter la princesse courant d’air

jonas

– Bon Mamy on a compris .. C’est quand que tu donnes de la chair de poule à ton petit canard  ..!

– Voilà voilà on y vient .. Toujours pressé…. comme les citrons jaunes?… jaunes comme toi Jonas..!

Les lavandières de la nuit
Logo mamy raconte DEncore un petit instant .. le temps que Papy vous dise à quel moment cette histoire s’est déroulée….

LE CHOURISTE Une lavandière de nuit ou lavandière de la mort est un personnage de légende, une créature féminine ou une revenante, rencontrée de nuit, nettoyant un linge dans un cours d’eau ou un lavoir.
La lavandière est toujours liée au domaine de la mort : selon les traditions, elle est annonciatrice d’un décès, ou bien, elle, condamnée dans la mort à expier ses anciens péchés.
Les lavandières de la nuit Mais qui sont ces lavandières ?
Ce sont des âmes damnées errantes qui hantent de nombreuses cultures.
La Bretagne, Terre de Légendes, se l’est tout naturellement appropriée.
La naissance de cette légende est ancrée dans les lavoirs et fontaines. Leur apparition est toujours un funeste présageYan' Dargent, Les Lavandières de la nuit, 1861, huile sur toile, 75 x 150 cm. Musée des beaux-arts de Quimper, France.Si d’aventure ils entendaient au loin frapper les battoirs, ils s’ensauvaient. Il ne fallait jamais leur répondre, ni les approcher, encore moins les déranger. Le seul fait de les apercevoir était signe de trépas : « Car le linceul qu’elles préparent est celui dans lequel « l’averti » sera enseveli avant trois jours. » « Ton linceul t’attend, ton linceul t’attend »……
Selon la tradition, il s’agit de lavandières qui étaient chargées de laver le linge des pauvres.
Par cupidité, elles remplaçaient le savon par des cailloux avec lesquels elles frottaient le linge.

Non seulement celui-ci ne pouvait redevenir vraiment propre, mais il était terriblement abimé par ce traitement.
Pour les punir de ce forfait, elles ont été condamnées à laver éternellement des linges qui restent sales lors de nuits sans lune et sans étoiles, dans ces mêmes lavoirs où elles avaient jadis travaillé.

– C’est casse tête ton truc PAPY .. Et en plus tu parles comme la maitresse …!jonas
– Il a raison terminé c’est à mamy maintenant…!

Logo mamy raconte D Elles ont l’apparence de vieilles femmes, mais qui sont très grandes, elles peuvent se rencontrer qu’aux abords des lavoirs.
Tout au long de la nuit elles travaillent à laver, essorer et faire sécher des suaires dans l’attente d’être libérées.
Un suaire, également appelé linceul ou drap mortuaire, est une pièce de tissu s’apparentant à un drap dans laquelle on enveloppe un cadavre.
Elles interpellent les passants, les entraînant à les aider à essorer et étendre le linge.

La seule façon de ne pas finir les membres brisés et étouffés dans les linceuls est de tourner toujours les suaires dans le même sens.
Ainsi, la lavandière, voyant que son travail n’en finit pas, se lasse et laisse sa victime libre.Elles n’apparaissent qu’aux hommes, en particulier les ivrognes qui rentrent de la taverne à la nuit tombée en suivant le chemin – ô combien déconseillé ! – qui longe la rivière ou le lavoir.
Gare au malheureux qui, reconnaissant une parente défunte accède à la demande : s’il ne prend garde à tourner dans le même sens que la femme pour éviter de tordre le suaire, c’est son propre corps qu’il tordra dans le linceul.
Il s’effondrera, et on le retrouvera noyé et membres brisés au petit matin..


– Tu racontes ça pour nous faire peur …! Mais moi dans le noir elles ne m’auraient même pas vu…. HEIN MAMY que c’est vrai…?

Logo mamy raconte D
– Oui mon petit …. ! Maintenant tu écoutes mon histoire …..!!!

 

GUILLO ET LES LAVANDIÈRES DE NUIT

Peut-être avez vous déjà entendu des bruits sourds, près des ruisseaux, la nuit.
Comme des coups de battoir sur le linge. Alors, passez votre chemin bonnes gens, et ne cherchez pas à savoir d’où vient ce bruit : Ce sont les lavandières de nuit.

Guillo, c’est le bon à rien du village, paresseux du soir au matin. Il ne sait que boire, boire et chanter après avoir bu. Tout le monde le connaît à Tréhorenteuc.
Ce soir là, Guillo a le vent en poupe. Il a passé toute la soirée au café du village et le voilà qui rentre chez lui, sous la pleine lune, en chantant à tue-tête. La nuit est trop douce pour prendre le raccourci par les prés, aussi prend-il la route qui monte vers Trébottu.

Lorsqu’il arrive au petit pont sur le Rauco -le ruisseau qui descend le Val sans Retour- Guillo entend des bruits sourds, des battements, à sa gauche, près du moulin en ruine. Intrigué, il quitte la route et longe le ruisseau pendant un bon moment.

Il se heurte sur les souches, il trébuche sur les pierres, et il patauge dans la boue.
C’est là qu’il aperçoit deux femmes, vêtues de blanc, à genoux au bord du ruisseau. Elles lavent un grand drap et le frappent de leur battoir.
Guillo, malgré l’ivresse, n’en croit pas ses yeux : est-ce une heure pour laver du linge en pleine forêt ? Peu importe, il fait demi-tour, mais alors qu’il repart, le voilà qui trébuche sur une grosse pierre et tombe dans le ruisseau. Les deux lavandières sursautent et se tournent vers lui.

Mon Dieu, quels visages ! La lumière blafarde de la lune éclaire ces visages sans vie, aux traits durs et profonds ; leurs yeux sont noirs et vides. Guillo, térrifié, bondit hors de l’eau, mais il n’a pas le temps de fuir que l’une des femme lui crie :
_ Approche ! Viens nous aider.
L’homme, comme pétrifié, s’approche des lavandières en titubant. Impossible de fuir, la voix l’attire comme une guêpe sur une tartine de miel. Les femmes lui tendent alors le drap qu’elles ont lavé et qui ruisselle d’eau.
_ Eh bien ! dit l’une d’elles, qu’attends-tu ? Aide nous à tordre ce drap.
Sans réfléchir, embrumé par les vapeurs d’alcool, Guillo saisit l’extrémité du drap. A l’autre bout, les lavandières tordent le linge, mais lui ne bouge pas. Avec peine, il parvient quand même à dire :
_ Mais qui êtes-vous ? Et pourquoi lavez-vous ce drap en pleine nuit ?
_ Nous lavons le linceul d’un homme qui doit mourir cette nuit. Si nous ne le faisons pas, le pauvre n’aura même pas un linceul pour son dernier voyage.
Sur le coup, Guillo prend ça pour une plaisanterie et le voilà qui éclate de rire. Il est maintenant de tellement bonne humeur, qu’il se met à tordre le drap de son côté.
Et il tord le drap en le tournant de gauche à droite.
_ Malheur ! s’écria l’une des femmes. Il a tordu le drap dans le sens maléfique !
_ Malheur ! Malheur ! répéta l’autre.

Ces cris résonnent dans les arbres, réveillant tous les animaux de la forêt.

Quand Guillo s’est un peu remis de sa frayeur, les lavandières ont disparu.
Il s’imagine avoir rêvé, surtout avec tout ce qu’il a bu.
Mais c’est alors qu’il sent l’humidité du drap qu’il porte encore sur son bras.
Tout à fait dégrisé, Guillo n’a plus qu’une pensée : courir jusqu’à chez lui, sans se retourner. Mais il n’a pas le temps de faire trois pas qu’il entend un énorme grincement.

C’est le grincement des roues d’une charrette qui n’ont pas été graissées depuis des années.
Incapable de faire le moindre geste, Guillo attend, l’oreille tendue.
Mais d’où vient cette charrette ? Il n’y a pas de chemin forestier par ici.
Cependant l’attelage s’approche, et en plus du grincement des roues, il peut maintenant entendre le claquement de sabots sur le sol, et les branches qui se brisent sur le passage du cheval et de la carriole.

L'ANKOU

L’ankou est le serviteur de la mort : son rôle est de collecter dans sa charrette grinçante les âmes des défunts récents. Lorsqu’un vivant entend le bruit de la charrette, c’est qu’il va mourir. On dit aussi que celui qui aperçoit l’Ankou meurt dans l’année. Le dernier mort de l’année, dans chaque « village », devient l’Ankou de cet endroit pour l’année suivante.

La charrette vient s’arrêter au bord de l’eau. Le cheval se penche pour se désaltérer. C’est alors qu’un personnage vêtu de noir s’approche de Guillo, un fouet à la main :
_ Holà, l’homme ! crie-t-il. Je cherche un nommé Guillo, est-ce que tu l’aurais vu par hasard ?
Guillo ne répond pas.
Ses dents claquent, ses mains tremblent, il a l’impression que sa tête va exploser. Le mystérieux personnage tourne autour de lui et dit d’une voix rauque :
_ Mais je ne me trompe pas ! Tu portes ton linceul sur le bras. C’est donc toi Guillo ! Guillo de Tréhoranteuc.

C’est alors que la lune éclaire le visage de cet étrange personnage. Guillo, avec une indicible horreur, voit ce visage et le reconnait :
c’est l’Ankou, le Serviteur de la Mort. Alors, ne pouvant supporter cette vision, Guillo tombe à genoux sur le sol.

Logo mamy raconte D– On raconte qu’à ce moment il y eut un ricanement qui se prolongea dans les arbres et sur la lande.
Puis un grand bruit de branches brisées.
On raconte aussi que le cheval hennit trois fois et que la charrette s’évanouit dans la nuit.
On raconte encore que personne n’a revu Guillo, Guillo de Tréhoranteuc, depuis cette nuit-là.

LA PRINCESSE COURANT D’AIR


– MAMY C’EST A NOUS MAINTENANT..!
C’est sûr ? elle fait pas peur l’histoire de la princesse courant d’air 

Logo mamy raconte D
– NON mes agneaux….

Allez arrête de pleurer toi …! 
et écoute le monsieur qui raconte

SOURCE : 
http://www.contes.biz/index.php
http://triskele.eklablog.com/les-lavandieres-de-la-nuit-a103171785


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Battoir à linge et la grosse caisse.. à laver


VETEMENTS ET ACCESSOIRES SANTÉ ET SOINS DU CORPS VOYAGES VALISES

les potes doivent être éclairésCHRONIQUES CHOUCROUTE
par le Pote H

Dans mes chroniques (la maladie est grave… !) on m’a demandé de cultiver les potes âgés pour leur donner du vocabulaire de ma grand-mère impotente.

Vu leur sénilité précoce ( non y a que ça qui est précoce ) nous procéderons toujours, par des anecdotes, qui leur permettront de mieux mémoriser, et de bien comprendre le sens des mots ….. Aujourd’hui revisitons les outils anciens de nos grands mères

 

Le battoir…
et la caisse à laver

Ces instruments, d’une époque pas si ancienne que çà sont pratiquement tombés dans l’oubli.
Par tous les temps, les femmes amenaient leurs brouettes chargées de lessiveuses pleines de linge au lavoir.

LE CHOURISTELe battoir à linge est constitué d’une épaisse plaque de bois, souvent trapézoïdale, mais aussi rectangulaire, ronde, ovale, cordiforme, allongée, plus ou moins épaisse, prolongée par un manche plutôt court.
C’est un objet monoxyle : c’est à dire réalisé que cet outil est sculpté dans un seul morceau de bois.
Il servait, comme son nom l’indique, à taper le linge mouillé pour désincruster les tâches et le laver en profondeur.
Le battoir s’employait pour la lessive « coulée », qui fut en usage jusqu’à la fin du XIXème siècle.
C’est la dernière phase de du grand nettoyage du linge qui voit l’utilisation du battoir à linge. Cette étape est la plus fatigante et elle avait lieu deux fois par an : une fois à la Saint Jean et une autre fois en septembre.

LE CHOURISTELa caisse à laver était un instrument indispensable qui jouait plusieurs rôles et amenait un peu de confort.
La caisse à laver était un objet personnel que certaines lavandières transportaient à chaque lessive alors que d’autres les laissaient sur place. Ouverte sur un côté, cette caisse, était garnie d’un coussin ou d’un sac de paille ce qui permettait aux femmes de s’agenouiller au sec. La face avant était également un peu plus haute que les côtés, ce qui permettait de protéger un peu des éclaboussures.

Le battoir à linge appartient à la famille des « présents d’amour » :
il pouvait être offert comme cadeau de fiançailles ou de mariage car il était considéré comme des instruments nécessaires au jeune ménage, enfin, uniquement à la jeune épouse !
Le fiancé pouvait soit le fabriquer lui-même ou l’enjoliver une fois acheté, en l’ornant de motifs liés à l’amour (cœur, colombe, initiales, arbre de vie, un autel de l’Amour ou un temple de l’Amour …) pour sa belle et sur une seule face du battoir.
Les battoirs, tout comme les quenouilles, les fuseaux, ainsi que les passettes et les plioirs étaient ainsi offerts au moment de l’engagement amoureux et de l’accord des parents à cette future union.
Le battoir offert dans un cadre amoureux prend alors le nom de « battoir de mariage ».

Nombreux sont les battoirs décorés, sans être toutefois des présents amoureux, et certains sont même peints ce qui implique qu’on ne les utilisait pas.
Il existe une grande multitude dans les décors sculptés ou gravés : rosaces, chevrons, croix, symboles religieux (monogrammes INRI ou IHS, ou encore ostensoir), dédicaces avec le nom de la fiancée libre ou dans un cartouche, initiales, représentations animales, formes végétales, fleurs libres ou en pots comme des tulipes et des roses, arbres de vie, motifs géométriques,…

Le battoir s’appelle un « batillon ».
Il peut aussi prendre le nom de « bat-drap ». On l’appelle plus communément aussi «tapoir» ou « tapette » .
La lavandière mettait le linge en boule et « tapait » dessus avec une grande énergie : elle tapoueillait !

Un battoir à linge mesure entre 30cm et 45 cm de long, pour les plus grands modèles.
Ils étaient réalisés en bois de noyer, de frêne, d’orme, de hêtre ou un tout autre bois fruitier

.– Mais ça marchait comment leur organisation?
– Le mieux c’est que je vous lise un Extrait de “Les Lavandières” de Robert POIRIER

Je vous parle du temps ou on lavait le linge quatre fois par an .

« On faisait bouillir les pièces à blanchir avec de la soude dans une grande lessiveuse sur un poêle à bois. Les larges volutes de fumée signalaient à chacun dans le village chez qui on faisait « la buée ». Après plusieurs bouillons le linge était entassé dans un cuveau sur brouette basse , avec la caisse garnie de paille , le battoir et le cube de savon et les ménagères descendaient jusqu’au lavoir.

Là, chacune s’installait à sa place selon une certaine hiérarchie tacitement établie. La doyenne s’agenouillait dans sa caisse du côté de l’amont du rû de façon
à profiter de l’eau claire, la petite dernière à l’autre extrémité de l’abri. Alors commençait la symphonie des battoirs et aussi le caquetage des lavandières généralement orchestré par la plus ancienne. Elles se répétaient l’une à l’autre des commérages usés se rapportant le plus souvent à des infortunes conjugales . »

SOURCES: Merci à mes contributeurs..
site : www.objetsdhier.com
SITE: decouvrir/patrimoine/battoir-caisse-a-laver/
Extrait de “Les Lavandières” de Robert POIRIER
POTACHE

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