On peut vivre sans richesse Presque sans le sou Des seigneurs et des princesses Y’en a plus beaucoup Mais vivre sans tendresse On ne le pourrait pas Non, non, non, non On ne le pourrait pas
YVES DUTEIL
Et si la clé était ailleurs
Yves Duteil se confie comme il ne l’a jamais fait. Ses mots murmurent sa quête de sens, ses sentiers intérieurs, ses interrogations fondamentales :
« la spiritualité guide ma vie », confie-t-il dans ce magnifique livre témoignage et sa chanson
» tendresse »
Extrait de la chanson
« A présent je sais que le pire Ce serait de ne pas vieillir D’arriver là où tout s’achève Sans pouvoir terminer mon rêve Puisque les jours nous sont comptés Je voudrais vivre à tes côtés Ce qui reste de temps humain Sans jamais te lâcher la main. »
« La spiritualité n’est pas entrée en moi par effraction : j’ai compris qu’elle était déjà là, qu’elle attendait le moment opportun pour me proposer son bras, comme on aide le malvoyant à traverser la rue aux mille dangers…
Attendrie par notre ignorance, elle nous offre un espace de vérité et parvient à s’imposer par son évidente simplicité. Sous la forme de rencontres, elle nous invite à une affinité intuitive avec des êtres dont la voix, le visage ou la lumière nous éclairent un instant la route.
Un service de phares et balises qui s’allume au passage comme pour nous dire : « c’est par là ».
La spiritualité attend son heure, accoudée au balcon de notre existence, comme l’inconnue d’une équation qu’on ne calcule pas mais qui détient la clé de notre identité remarquable…
Puis un jour, elle avance dans la lueur de notre désespoir, et nous dit en silence : « bon, on y va ? ». Une petite boussole de voyage dort toujours dans notre poche intérieure. C’est notre kit de survie…
Et si la clé était ailleurs ? »
– WHAOOU…!!! J’aime quand il dit :
« L’éternité n’a cure du présent. Mais nous sommes peut-être les innombrables caractères dont elle a besoin pour écrire sa route et incarner cette continuité. Quelles que soient nos religions, nos croyances ou nos cultures, nous portons ce mystère comme une étincelle… C’est un mot d’amour, la graine d’un fruit, un pollen invisible qui féconde la terre et attend la saison propice pour germer, grandir et prospérer. C’est une pensée dans un jardin, une oasis peut-être ? Une espérance. »
Paroles de la chanson Et si la clé était ailleurs
et si la clé était ailleurs
Chaque jour où le temps nous trahi
Et nous promet d’être immortel
Mais sur le seuil du Paradis
C’est vers l’enfer qu’il nous appelle
Et c’est lui qui nous fait défaut
Il nous apprend dès le berceau
A nous hisser jusqu’aux étoiles
En bâtissant des cathédrales
Puis en nous regardant vieillir
Nous débattre et nous affaiblir
Il reprend ce qu’il a donné
Le présent ne sait que passer.
Il nous parle d’éternité
Derrière sa faux bien affûtée
Il nous fait croire qu’on nous retient
Puis il nous glisse entre les mains
Mais si la clé était ailleurs
Dans l’infini ou dans nos cœurs,
Et si rien n’existait vraiment
Sinon ici et maintenant ? A présent je sais que le pire Ce serait de ne pas vieillir D’arriver là où tout s’achève Sans pouvoir terminer mon rêve Puisque les jours nous sont comptés Je voudrais vivre à tes côtés Ce qui reste de temps humain Sans jamais te lâcher la main.
L’hiver peut bien venir un jour
Rompre le fil de cet amour,
Effacer l’ombre de nos corps,
J’aurais tissé d’autres décors
Et gravé ces instants volés
En mots, en notes et en pensées,
Pour pouvoir les chanter encore,
Beaucoup plus loin et bien plus fort,
Dans l’infini ou dans nos cœurs.
Et si la clé était ailleurs
Défier la mort et rassembler
Les milliards de grains de beauté
Disséminés dans l’univers
Et l’amour qu’il reste à donner
Pour l’offrir à l’éternité
Et l’amour qu’il reste à donner
Pour l’offrir à l’éternité ♪♫♫♫♫♫♪
Yves Duteil – Si j’étais ton chemin
J’adore cette chanson.Quelle merveille ! Quel auteur, quelle sensibilité, quelle finesse, quelle belle âme ! Merci, et merci aussi pour toutes ses autres merveilleuses chansons.
Paroles de la chanson
♪♫♫♫♫♫♪
Si j’étais ton chemin
Assis, près du grand saule, au milieu du jardin
Comme à tes premier jours, penché sur ton coufin
Quand je berçais tes rêves à la tombée du soir
J’essaie d’imaginer le cour de ton histoire
Les lignes de ta main
Si j’étais ton chemin
Je me ferais discret dans l’ombre de tes pas
Pour t’aider à grandir et pour t’ouvrir la voie
Je serais la poussière qui s’envole de tes pieds
Un peu de mon bonheur qui colle à tes souliers
Je t’aimerais au point de te lâcher la main
Pour que tu sois le seul à choisir ton destin
A dessiner ta route en puisant au hasard
Les raisons d’espérer et la force d’y croire
Si j’étais ton chemin
Si j’étais ton chemin
Je construirais des ponts, des tunnels, des ouvrages
J’ouvrirais des sentiers partout sur ton passage
Pour que tu puisses, aussi, t’écarter quelquefois
Des pistes balisées qu’on a tracées pour toi
Je t’apprendrais les mots pour soigner les blessures
Et les y éparpiller le long de l’aventure
Pour te montrer le nord quand tu te crois perdu
Le silence attendri de ceux qui ne sont plus
Mais qui tiendraient ta main
Si j’étais ton chemin
J’irais cueillir ton rêve au plus fort de la nuit
Le planter dans la terre et l’inonder de pluie
De lumière et d’amour, au soleil de midi
Pour que tu rêve encore chaque jour de ta vie
Je ne t’épargnerais, ni le temps, ni l’effort
Pour que tu sois debout aux mauvais coups du sort
Solide et résistant face à l’adversité
Riche de ton courage et de ta liberté
Et je déposerais, quelque part, une pierre
Pour te laisser t’asseoir aux fruits de nos prières
A tous ceux dont l’histoire t’a mené jusque-là
Et pour ceux qui suivront la trace de tes pas
Si j’étais ton chemin
Si j’étais ton chemin
Et nous serions semblables aux bulles de savon
Qui font la route ensemble et puis qui se défont
Dans le même courant, chacun de son côté
Sans aucun désir, au fond, de s’éloigner
Puis je m’effacerais comme un sentier sous terre
En refaisant parfois le chemin à l’envers
J’aurais le sentiment d’avoir rempli mon rôle
Et je m’endormirais à l’ombre du grand saule
Où je berçais sans fin le début de ta vie
Au delà des bonheurs partagés en commun
Saurais-je alors, enfin
Si j’étais ton chemin
– Des livres à nous signaler, vos impressions sur ceux que vous avez lus, et que vous voulez nous conseiller….
Ou tout simplement comme aujourd’hui un beau texte à nous faire partager Pensez à nos potes âgés qui n’ont pas de jardin et cultivent leur esprit…!
POÉSIE: Mon vieux … si je pouvais t’appeler papa..!
Daniel Guichard est un auteur-interprète né à Paris le 21 novembre 1948, d’un père breton soudeur en usine, Henri Guichard, et d’une mère à la triple origine russe, polonaise et ukrainienne. Il habite aujourd’hui à Sauvian, dans l’Hérault.
Grandissant non loin du quartier des Halles, Daniel perd son père à l’âge de quinze ans et doit, pour vivre, travailler aux Halles de Paris, où il décharge les légumes et les fromages. Attiré par la carrière musicale, il se produit le soir, après le travail, dans des cabarets .
En 1966, signe un contrat d’interprète, chez BARCLAY. Mais les premières années de carrière de Daniel Guichard sont assez discrètes : il enregistre des disques à partir de 1967 mais doit se contenter de chanter dans des petites salles ou des cabarets. Daniel Guichard s’est surtout révélé au début des années 1970 grâce à » La tendresse «
Et surtout « Mon vieux…. »
La tendresse
Les Meilleurs Chansons de Daniel
J’ai toujours été admiratif des chanteurs qui dégagent une vraie âme. Qui portent dans leur voix le durcissement des années qu’ils ont passées pour arriver à matérialiser leurs rêves.
Dans son vieux pardessus râpé
Il s´en allait l´hiver, l´été
Dans le petit matin frileux
Mon vieux.
Y avait qu´un dimanche par semaine
Les autres jours, c´était la graine
Qu´il allait gagner comme on peut
Mon vieux.
L´été, on allait voir la mer
Tu vois c´était pas la misère
C´était pas non plus l´paradis
Hé oui tant pis.
Dans son vieux pardessus râpé
Il a pris pendant des années
L´même autobus de banlieue
Mon vieux.
L´soir en rentrant du boulot
Il s´asseyait sans dire un mot
Il était du genre silencieux
Mon vieux.
Les dimanches étaient monotones
On n´recevait jamais personne
Ça n´le rendait pas malheureux
Je crois, mon vieux.
Dans son vieux pardessus râpé
Les jours de paye quand il rentrait
On l´entendait gueuler un peu
Mon vieux.
Nous, on connaissait la chanson
Tout y passait, bourgeois, patrons,
La gauche, la droite, même le bon Dieu
Avec mon vieux.
Chez nous y avait pas la télé
C´est dehors que j´allais chercher
Pendant quelques heures l´évasion
Tu sais, c´est con!
Dire que j´ai passé des années
A côté de lui sans le r´garder
On a à peine ouvert les yeux
Nous deux.
J´aurais pu c´était pas malin
Faire avec lui un bout d´chemin
Ça l´aurait p´t´-êt´ rendu heureux
Mon vieux.
Mais quand on a juste quinze ans
On n´a pas le cœur assez grand
Pour y loger tout´s ces chos´s-là
Tu vois.
Maintenant qu´il est loin d´ici
En pensant à tout ça, j´me dis
« J´aim´rais bien qu´il soit près de moi »
PAPA…
On peut vivre sans richesse Presque sans le sou Des seigneurs et des princesses Y’en a plus beaucoup Mais vivre sans tendresse On ne le pourrait pas Non, non, non, non On ne le pourrait pas
Tu aurais pu vivre encore un peu….. Paroles et musiques de Jean Ferrat écrit lors de la mort d’un de ses amis
« Tu aurais pu jouer encore un peu Au lieu de lâcher tes boules peuchère »
Vous l’aurez compris, dans le midi , quand un ami s’en va le cochonnet est orphelin, Fanny inconsolable, les
platanes pleurent à chaudes larmes…
et nous inondent le pastis…..
Quel gâchis mon camarade…. !!!
– Ne pleure pas… Les grands cochonnets ne pleurent pas..!!!
Paroles de la chanson
Tu aurais pu vivre encore un peu…..
Tu aurais pu vivre encore un peu Pour notre bonheur pour notre lumière Avec ton sourire avec tes yeux clairs Ton esprit ouvert ton air généreux
– Tu aurais pu vivre encore un peu
Mon fidèle ami mon copain mon frère Au lieu de partir tout seul en croisière Et de nous laisser comme chiens galeux
– Tu aurais pu vivre encore un peu
– T’aurais pu rêver encore un peu Te laisser bercer près de la rivière Par le chant de l’eau courant sur les pierres Quand des quatre fers l’été faisait feu
– T’aurais pu rêver encore un peu
– Sous mon châtaignier à l’ombre légère Laisser doucement le temps se défaire Et la nuit tomber sur la vallée bleue – T’aurais pu rêver encore un peu
– Tu aurais pu jouer encore un peu Au lieu de lâcher tes boules peuchère Aujourd’hui sans toi comment va-t-on faire Dans notre triplette on n’est plus que deux
–
Tu aurais pu jouer encore un peu Ne pas t’en aller sans qu’on ait pu faire A ces rigolos mordre la poussière Avec un enjeu du tonnerre de Dieu
–
Tu aurais pu jouer encore un peu
On aurait pu rire encore un peu Avec les amis des soirées entières Sur notre terrasse aux roses trémières Parfumée d’amour d’histoires et de jeux
–
–On aurait pu rire encore un peu
Et dans la beauté des choses éphémères Caresser nos femmes et lever nos verres Sans s’apercevoir qu’on était heureux
– On aurait pu rire encore un peu
– Tu aurais pu vivre encore un peu Ne pas m’imposer d’écrire ces vers Toi qui savais bien mon ami si cher A quel point souvent je suis paresseux
– Tu aurais pu vivre encore un peu
Paroles de la chanson
Je ne chante pas pour passer le temps –
Il se peut que je vous déplaise
En peignant la réalité
Mais si j’en prends trop à mon aise
Je n’ai pas à m’en excuser
Le monde ouvert à ma fenêtre
Que je referme ou non l’auvent
S’il continue de m’apparaître
Comment puis-je faire autrement ?
Je ne chante pas pour passer le temps
Le monde ouvert à ma fenêtre
Comme à l’eau claire le torrent
Comme au ventre l’enfant à naître
Et neige la fleur au printemps
Le monde ouvert à ma fenêtre
Avec sa dulie, ses horreurs
Avec ses armes et ses reîtres
Avec son bruit et sa fureur
Je ne chante pas pour passer le temps
Mon Dieu, mon Dieu, tout assumer
L’odeur du pain et de la rose
Le poids de ta main qui se pose
Comme un témoin du mal d’aimer
Le cri qui gonfle la poitrine
De Lorca à Maïakovski
Des poètes qu’on assassine
Ou qui se tuent pour quoi, pour qui ?
Je ne chante pas pour passer le temps
Le monde ouvert à ma fenêtre
Et que je brise ou non la glace
S’il continue à m’apparaître
Que voulez-vous donc que j’y fasse ?
Mon cœur, mon cœur, si tu t’arrêtes
Comme un piano qu’on désaccorde
Qu’il me reste une seule corde
Et qu’à la fin mon chant répète
Sur le chemin de l’école, Nous avions douze ou treize ans, Cheveux blond et têtes folles, Nous parlions comme des grands. Nous avions la tête pleine De jolis projets Moi j’avais pour Madeleine Un tendre secret.
Dites-moi ce qui m’entraîne,
Dites-moi d’où vient le vent
Où s’en vont ceux que l’on aime,
Dites-moi ce qui m’attend,
Où s’en vont ceux que l’on aime,
Dites-moi ce qui m’attend.
Daniel Guichard
La Tendresse –
Julio Iglesias & Mireille Mathieu
En Frances y Español
Serge Reggiani
LA PAUSE TENDRESSE Paroles: Sylvain Lebel Musique: Dominique Ponkratoff
L’amour et la tendresse: deux »ingrédients » qui, au moins en théorie, ne peuvent pas exister l’un(e) sans l’autre. En effet, dans un interview, Mr. Reggiani même avouait que pour lui il n’y a pas d’amour sans tendresse.
La tendresse Daniel Guichard
La tendresse c’est quelquefois Ne plus s’aimer mais être heureux De se trouver à nouveau deux C’est refaire pour quelques Instants un monde en bleu
Avec le cœur au bord des yeux La tendresse, la tendresse La tendresse, la tendresse
La tendresse c’est quand on peut Se pardonner sans réfléchir Sans un regret sans rien se dire C’est quand on veut Se séparer sans se maudire
Sans rien casser, sans rien détruire
La tendresse, la tendresse
La tendresse, la tendresse
Mais le revers, est-il possible, c’est-a’-dire tendresse sans amour??? Je suis tentée de donner une réponse négative, mème s’il s’agit souvent d’un amour plus profond et plus abstrait, qui va au-delà’ des choses éphémères, tels que la beauté’ ou la jeunesse.
La jeunesse passe, la beauté’, aussi, mais il y a une chose qui reste pour toujours: c’est le lien profond qui fait que deux personnes soient un couple, c’est-a’-dire, partager les expériences, les mémoires et, en fin de compte, partager la vie. Pour ne pas dire que, au lieu de vieillir ensemble, on peut toujours rajeunir ensemble… Ce sont les »petites » choses qui créent une grande vie. Un amour qui s’éloigne, Ce n’est pas un amour perdu, Ma complice, ma compagne, La pause tendresse est venue…
Ça n’est peut-être rien, Pourvu que tu sois là, Que je parle avec toi Au café du matin… Et si, de temps en temps, Toi et moi, on déserte, C’est pour tenter, peut-être, De vieillir moins souvent…