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FABLES : L’amour et la folie


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LE BLOG DE
LAFOLIE

Si vous êtes un ami de notre vieille Chouette… Alors vous adorez les fables comme moi ….
Alors vous aimerez être assis
autour de moi pour découvrir
l’Amour et la Folie….

Pour que vous sachiez ce qui vous attend sous le ciel étoilé, avec la lune pour
témoin, commençons par vous éclairer…

AUJOURD’HUI L’AMOUR ET LA FOLIE

Allez raconte nous… Oui, c’est bien une fable qui trouve son origine parmi les fables de La Fontaine que j’ai voulu vous narrer plus simplement ..!

L’AMOUR ET LA FOLIE
La Folie décida d’inviter ses amis pour prendre un café chez elle.
 Tous les invités y allèrent.
 Après le café la Folie proposa :
 – On joue à cache-cache ?
 – Cache-cache ? C’est quoi, ça ? demanda la Curiosité.
 – Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu’à cent et vous vous cachez. Quand j’ai fini de compter… je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter.  
   Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse. 
 – 1, 2, 3…La Folie commença à compter.
 L’Empressement se cacha le premier, n’importe où.
 La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d’arbre.
 La Joie courut au milieu du jardin.
 La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d’endroit approprié pour se cacher.
 L’Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.
 La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient.
 Le Désespoir était désespéré en voyant que la Folie était déjà à 99.
 CENT ! cria la Folie, je vais commencer à chercher…
 La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n’avait pu s’empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert.
 En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d’une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché.
 Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité
 Quand ils étaient tous réunis, la Curiosité demanda :
 – Où est l’Amour ?
 Personne ne l’avait vu.
 La Folie commença à le chercher. Elle chercha au-dessus d’une montagne, dans les rivières au pied des rochers.
 Mais elle ne trouvait pas l’Amour.
 Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, prit un bout de bois et commença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit un cri :
C’était l’Amour, qui criait parce qu’une épine lui avait crevé un œil.

 La Folie ne savait pas quoi faire. Elle s’excusa, implora l’Amour pour avoir son pardon et alla jusqu’à lui promettre de le suivre pour toujours. 
 L’Amour accepta les excuses.   
Aujourd’hui, l’Amour est aveugle et la Folie l’accompagne toujours…


Joliment dit, n’est-ce pas !!!

     Jean de la Fontaine

n’a pas écrit  que des fables animalières…… !!! 

VOICI LE TEXTE ORIGINAL TEL QU’ÉCRIT PAR JEAN DE LA FONTAINE

L’AMOUR ET LA FOLIE
Tout est mystère dans l’Amour,
Ses flèches, son carquois, son flambeau, son enfance(1):
              Ce n’est pas l’ouvrage d’un jour
              Que d’épuiser cette science.
Je ne prétends donc point tout expliquer ici :
Mon but est seulement de dire à ma manière
              Comment l’aveugle que voici
(C’est un Dieu), comment, dis-je, il perdit la lumière ;
Quelle suite eut ce mal, qui peut-être est un bien ;
J’en fais juge un amant, et ne décide rien.
La Folie et l’Amour jouaient un jour ensemble :
Celui-ci n’était pas encor privé des yeux.
Une dispute vint : l’Amour veut qu’on assemble
              Là-dessus le conseil des dieux ;
              L’autre n’eut pas la patience ;
       Elle lui donne un coup si furieux,
              Qu’il en perd la clarté des cieux.
              Vénus en demande vengeance.
Femme et mère, il suffit pour juger de ses cris :
              Les Dieux en furent étourdis,
              Et Jupiter, et Némésis (2),
Et les Juges d’Enfer, enfin toute la bande.
Elle représenta l’énormité du cas :
Son fils, sans un bâton, ne pouvait faire un pas :
Nulle peine n’était pour ce crime assez grande :
Le dommage devait être aussi réparé.
              Quand on eut bien considéré
L’intérêt du Public, celui de la Partie,
Le résultat (3) enfin de la suprême Cour
              Fut de condamner la Folie
              A servir de guide à l’Amour.

EN SAVOIR PLUS SUR CETTE FABLE :

La source de la fable : « l’Amour et la Folie » est à chercher vraisemblablement dans les
« Oeuvres de Louise Labé Lyonnaise » (1555) :
« Débat de Folie et d’Amour », ou dans la fable XII du père Commire dans ses « Carmina » (1681).
« Cette charmante allégorie a vite été reconnue pour un chef-d’oeuvre de la poésie galante »(J.P. Collinet, la Pléiade)
« […] La plus jolie (fable) parmi les modernes fut celle de la Folie, qui, ayant crevé les yeux à l’Amour, est
condamnée à lui servir de guide. » (Voltaire :
« Dictionnaire philosophique »)
« Toute cette allégorie est parfaite d’un bout à l’autre; et quel dénouement !
Est-ce un bien, est-ce un mal
que la Folie soit le guide de l’Amour ? C’est le cas de répéter le mot de L.F. : j’en fais juge un amant et ne décide rien » (Chamfort « Les Trois Fabulistes »)
« C’est le chef-d’oeuvre de l’alexandrinisme de L.F., où s’allient l’art du récit, l’humour, la musique, l’esprit délicat, pour fronder la morale vulgaire et servir la sagesse. »
(M.Fumaroli, « L.F., fables ») (1) le fait d’être représenté par un enfant
(2) mythologie grecque : Fille de la nuit, elle personnifie la vengeance divine.
(3) la décision

 

 

SOURCE : http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/amourfol.htm


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Le Bal des ardents une brulante mascarade….

LE BLOG CHAUD BRULANT
DU  POTE OFEU

Le Bal des ardents du
28 JANVIER 1393 fut
une brulante mascarade….



Déjà très fragile mentalement, le monarque Charles VI sombre définitivement dans la folie après cet épisode….

Le Bal des ardents ou Bal des sauvages désigne la conséquence malheureuse d’un charivari (aussi appelé momerie) organisé dans le but de distraire le roi de France Charles VI le . Le spectacle tourne à la tragédie lorsque quatre membres de la noblesse périssent dans l’incendie causé par une torche apportée par Louis, duc d’Orléans, frère du roi. Seuls Charles et l’un des danseurs en réchappent. Déjà très fragile mentalement, le monarque sombre définitivement dans la folie après cet épisode. L’événement achève de saper la crédibilité du souverain dans sa capacité à assurer le gouvernement du royaume. L’incident, qui témoigne de la décadence de la cour, suscite la colère des Parisiens qui menacent de se rebeller contre les régents et les membres les plus importants de la noblesse. L’indignation de la population contraint le roi et son frère, le duc d’Orléans, qu’un chroniqueur contemporain accuse de tentative de régicide et de sorcellerie, à faire pénitence à la suite de l’évènement.

L’épouse de Charles, Isabeau de Bavière, avait organisé le bal en l’honneur du remariage de l’une de ses dames de compagnie. Les universitaires considèrent qu’il pourrait s’agir d’un charivari traditionnel, au cours duquel les danseurs sont déguisés en sauvages, créatures mythologiques couramment associées à la démonologie, et représentées au cours de la période médiévale en Europe, et documentées lors des festivités de l’époque des Tudor en Angleterre.

L’événement est rapporté par plusieurs écrivains contemporains tels que Michel Pintoin et Jean Froissart, et illustré dans plusieurs enluminures, comme celles du Maître d’Antoine de Bourgogne, au XVe siècle.

L’Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, nous apprend que :
« la reine mariait une dame allemande de sa maison qu’elle honorait de toute sa faveur ; on dansa tout le jour. Il y avait un écuyer de l’hôtel, nommé Huguet de Guisay, que le roi avait fort en gré, parce qu’il était grand inventeur de toutes sortes d’amusements ; mais les hommes sages le méprisaient beaucoup, car il corrompait toute la jeunesse de la cour et lui enseignait mille débauches. Vers la fin de la soirée, ce sire de Guisay imagina une mascarade.

« La mariée étant une veuve, sa noce, selon l’usage, était une sorte de charivari, et tout s’y passait en joyeux désordres. Le roi, quatre jeunes chevaliers, et Huguet de Guisay, se déguisèrent en sauvages. Ils s’étaient fait coudre dans une toile de lin qui leur dessinait tout le corps. Cette toile était enduite de poix-résine pour faire tenir une toison d’étoupes de lin qui faisait paraître ces sauvages velus de la tête aux pieds. Ils entrèrent en criant et en dansant, conduits par le roi et masqués de manière à n’être pas reconnus ; on avait fait défendre que personne ne se promenât dans la salle en portant des torches ou des flambeaux.


Le roi courut tout de suite à sa jeune tante, la duchesse de Berry, pour la tourmenter, et les autres masques divertissaient l’assemblée par leurs danses et leurs contorsions. »

Chacun se creusait l’esprit à deviner qui ce pouvait être. Le duc d’Orléans voyant ces toisons d’étoupes, imagina, sans penser à mal, que si on y mettait le feu les dames auraient grand peur de voir courir par la salle des sauvages tout embrasés. Le duc d’Orléans prit donc une torche et s’approcha : les cinq sauvages se tenaient ensemble en dansant ; au même instant ils furent tout en flamme. Rien ne pouvait les sauver ; la toile était cousue, la résine rendait la flamme plus tenace et plus dévorante.

Personne n’avait le temps ni le moyen de leur porter secours. Un cri d’horreur remplit la salle, et se mêla aux cris que la douleur arracha à ces malheureux. « Sauvez le roi », criaient-ils ; et bientôt toute l’assemblée fut dans le doute si le roi n’était pas de ceux que la flamme dévorait.
La reine, qui était la seule dans le secret de ce déguisement, tomba sans connaissance.
Ce n’était de toutes parts que clameurs, sanglots, désordre, épouvante.

La duchesse de Berry pensa bien que c’était le roi qui était auprès d’elle. Elle le retint, l’empêcha de bouger :

« Restez, dit-elle, vous voyez que vos compagnons sont en flammes » ; et elle le couvrit de sa robe pour qu’aucune étincelle ne tombât sur ce misérable travestissement.

Il courut ensuite rassurer la reine.

Représentation du Bal des ardents. Miniature attribuée à Philippe de Mazerolles, tirée d'un manuscrit des Chroniques de Froissart

Représentation du Bal des ardents. Miniature attribuée à Philippe de Mazerolles, tirée d’un manuscrit des Chroniques de Froissart

Des cinq compagnons de la mascarade royale, un seul se sauva :

Il eut la présence d’esprit, dès le premier instant du danger, d’aller se jeter dans une cuve où l’on faisait rafraîchir les bouteilles ; les autres périrent dans des douleurs inouïes.
La mort d’Huguet de Guisay fut regardée comme un juste châtiment de Dieu pour son atroce cruauté et sa licencieuse conduite.
Le duc d’Orléans reçut une sévère réprimande de ses oncles ; il promit de se réformer et fit bâtir en expiation une chapelle dans l’église des Célestins.

Le peuple témoigna une indignation générale contre les mœurs légères et corrompues d’une cour qui compromettait, avec tant d’imprudence, le sort du royaume.
Il demanda à voir le roi sur-le-champ pour s’assurer que sa vie était sauve.
Le lendemain, une procession solennelle eut lieu de la porte Montmartre à l’église Notre-Dame. Le roi y parut à cheval ; le duc d’Orléans, les ducs de Bourgogne et de Berry le suivirent les pieds nus.
À peu de temps de là, Charles VI retomba dans de nouveaux accès de démence plus complets et plus longs que le premier : les grands malheurs de la France commencèrent.
SOURCES : wikipedia
https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article2346

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