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Histoire sur la Colère !


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Choucaline plus proche de toi tumeur

– BLOC NOTE
de Choucaline

« Les capacités de notre cerveau:
LA COLÈRE

Histoire sur la Colère !
– Grand-mère, quand je suis en colère, je crie sur les gens.
Et je ne m’aime pas…
– Quand tu cries sur les autres, tu cries en réalité sur toi-même, mon enfant.
Ce que tu fais en dehors de toi-même est toujours un miroir de ton moi intérieur.
A l’intérieur et à l’extérieur, c’est la même chose.
On nous a appris à bien les séparer, à les voir comme deux réalités différentes.
En fait, ce sont les mêmes fils, mais avec des tissages différents.
– Mais je ne me fâche que lorsqu’une personne me provoque…
– Si une personne te met en colère, c’est parce qu’elle peut toucher cette corde si sensible de ton âme.
Qui attend d’être touchée par toi.
Mais toi, tu suspends toujours ta main.
Tu attires donc ceux qui peuvent la faire vibrer, cette corde.
C’est une demande d’attention de ton âme…
Ton cri est un cri de rébellion adressé à toi-même, c’est l’invitation à toucher cette partie de toi qui t’enflamme tant.
Le feu de ta colère est généré par cette chaleur…
Les gens qui nous entourent ne sont qu’un moyen d’atteindre nos profondeurs.

– Alors, grand-mère, que faire quand je sens le feu de la colère en moi ?
– Écoute-le.
Ne réagis pas.
Sinon, tu vas rater l’occasion de voir cette corde de ton âme que tu ne peux toujours pas toucher.
Laisse l’action pour plus tard…
Nous sommes appelés à agir de manière créative, et non destructrice.
Souviens-toi, mon enfant, quand ta voix est sur le point de s’élever, c’est parce qu’en toi s’allume le feu de la rébellion. Ne t’emballe pas. Arrête-toi et sens ce feu.
Sens ce qu’il veut t’apporter.
Vois le chemin qu’il ouvre à la lumière…
Les vraies rébellions sont silencieuses, courageuses, créatives.
C’est ainsi que notre cri intérieur se transforme en révolution.
De nous-mêmes et du monde.
ELENA BERNABÈ

Répondre à de la colère malheureusement impacte notre intérieur en modifiant notre état d’être !
Voici ce qu’il pourrait arriver : des propositions !

– je hurle autant que lui pour me faire entendre et respecter !
Soit, mais j’aurais quitté ma paix intérieure pour l’autre.
Je ne me serais pas choisie du moins cette fois !

– je peux choisir de m’éloigner et de quitter la pièce !
Ok ! Si et seulement si, je suis en paix dans mon Coeur.
Si je laisse mon mental partir dans des scénarios, je me suis encore quittée :
« oui, tu verras la prochaine fois, je ne me laisserai pas faire,… pourquoi est ce qu’il me parle comme ça,… il a besoin de se mettre en colère pour ça… qu’est ce qui lui prend… »

Je suis alors encore avec lui et sous ses énergies à cause de mon mental donc en réaction mentale !
Le poison est à l’œuvre en soi…

– j’applique l’accord Toltèque : ne pas en faire une affaire personnelle !

C’est à dire que je ne me sens pas concernée par tout ce que j’entends sur moi !
Je peux alors le lui verbaliser calmement et avec bienveillance :
« J’entends ! C’est cependant ton choix de crier et que ça te regarde ! C’est ton histoire! Nous pourrions très bien en discuter tranquillement ! » Cela fonctionne…

je peux aussi très bien observer ce qui se passe avec amour et détachement ! Mettre de l’amour entre nous et m’éloigner en toute sérénité ! Laisser l’espace à l’autre la possibilité de s’exprimer et de verbaliser par le moyen qu’il connecte dans l’instant sans me sentir coupable ou responsable de sa colère ! L’amour modifie la vibration de ce qui se déroule dans l’instant !

À expérimenter !     

SOURCES:    Laurence Simonnet
Semeuse d’amour au Grand Jeu de la Vie
Aide à l’accroissement spirituel

Choucaline plus proche de toi tumeur

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Expression : Pourquoi notre pote était toujours en colère

BLOC DU BÉTON DÉSARMÉ…!!
A l’heure où le médecin est en cabinet fermé…. où le barman de fin de soirée arrosée est aux 35 heures….
La parole semble prisonnière….
Allez voir le curé…? Oui.. Mais il y a si longtemps que vous n’avez pas vu un confessionnal que vous avez peur de vous tromper de porte …!
Alors … « Entrez sans frapper » …. est fait pour vous ….
Soufflez, sur les braises si vous le voulez…
Ainsi jaillira la lumière..!
L
a parole est à vous….. Soyez les rédacteurs d’un jour pour vous exprimer ….
Pour nous parler…!
ALLEZ Y ON VOUS ÉCOUTE….
La Chouette est sur votre épaule pour mieux vous entendre..!

Les réactions à l’article sur « la colère » publié dans le blog note de Choucaline a suscité quelques réactions dont celle de Jean Marc qui nous parle en toute franchise de SA colère …. Merci à lui

AUJOURD’HUI : la colère de Jean Marc

Je ne me sentais pas responsable de ma colère

Accepter l’idée que l’unique responsable de notre colère c’est nous-même, cela peut prendre un certain temps.

Ça en a pris pour moi, en tous cas, qui était sujet à de fréquentes colères noires.
Des colères qui, d’une certaine façon, prenaient comme possession de moi : je me voyais me mettre dans une colère furieuse, dire des choses blessantes et me comporter de façon agressive sans rien pouvoir faire pour m’arrêter.
C’était comme vomir quelque chose qui se trouvait à l’intérieur de moi, sans rien pouvoir contenir plus longtemps.
Comme un trop plein qui se met à couler avec la goutte de trop, vous savez, celle qui fait “déborder le vase”. Et dieu sait que mon vase débordait souvent.

En fait, j’étais une vraie barrique de colère liquide. 

Je ne me sentais pas responsable de ma propre colère, comme si j’avais besoin de trouver un coupable à l’extérieur :
“je n’en peux plus de ces embouteillages qui me fatiguent”!!! Ou “il doit se comporter différemment avec moi s’il veut que je reste calme”!!! Ou “elle ne peut pas dire ça en pensant que je ne vais pas réagir” !!! Etc.
Je prenais tellement les choses personnellement ; très à cœur même. J’étais incapable de voir la nature profondément impersonnelle et illusoire de toutes choses.
Quelque chose en moi guettait chaque occasion de pouvoir vider un peu ma barrique de colère, mon trop plein d’impuissance. Et lorsque cela se produisait, je me sentais ensuite vide, sans énergie et très coupable de n’avoir pas su me contrôler.
Bref, le remède était pire qua la plaie.

Dans mon cas, ma colère remontait au décès de mon papa alors que
j’avais dix ans.

Derrière cette colère se trouvait en fait un enfant broyé par un immense sentiment d’impuissance et de tristesse face à un évènement douloureusement incontrôlable.

D’une nature plutôt calme et introvertie, la seule façon que j’avais trouvé pour exprimer, expurger, extérioriser tout cela consistait à ouvrir une “soupape de colère” au sommet de ma barrique ; juste pour laisser s’échapper toute la pression et l’amertume accumulée.
J’étais simplement prisonnier et esclave d’une histoire que je me racontais depuis des années.

Les conséquences sur ma vie et mon entourage en furent douloureuses et, le plus souvent, disproportionnées par rapport à la nature de l’évènement déclencheur.

Jean Marc
( je témoigne pour aider les autres à chercher la cause de leur propre colère)

Bonjour à toutes et à tous

je m’invite dans la rubrique « Expression » car le témoignage de jean marc est émouvant et peut vous laisser désemparé pour trouver la cause de votre propre colère. C’est pourquoi je vous apporte ici ce complément d’information sur la méditation de pleine conscience pour vous aider à progresser dans votre enquête personnelle.

Observer la colère en conscience

Bien-entendu, le sentiment de colère peut parfois être justifié et, lorsqu’il est contrôlé, tout à fait utile même. L’énergie de cette colère peut être canalisée pour agir concrètement et, parfois, déplacer des montagnes. Mais que de travail, dans mon cas, pour en arriver là et ressentir une saine (sainte?) colère!

Alors, prenez note attentivement de la façon dont vous ressentez physiquement votre colère. Comment elle modifie votre façon de penser et de vous comporter.
Notez également ses différents aspects désagréables et comment elle agit sur votre niveau d’énergie personnel et de bonne ou de mauvaise volonté pour faire certaines choses.

  1. Quelle est votre histoire personnelle avec la colère ? Qu’avez-vous appris de la colère dans votre famille, dans votre culture, avec vos amis et vos collègues ? Quelles ont été certaines des vos expériences les plus marquantes avec la colère ? Avez-vous déjà exprimé de la colère ? Avez-vous déjà subi de la colère ? Qu’avez-vous appris de la colère ?
  2. Quelle place l’irritation et la colère tiennent-elles aujourd’hui dans votre vie ? Quelle part de votre temps et de vos pensées est consacrée à l’irritation et au mécontentement ? Quelles activités quotidiennes génèrent souvent de l’irritation chez vous ? Qu’est-ce que vous éviter de faire régulièrement à cause de votre irritation ?
  3. Physiquement, émotionnellement et mentalement comment votre expérience personnelle de la mauvaise volonté diffère de votre expérience des choses désagréables ? De quelle façon votre expérience de la mauvaise volonté ou de l’irritation diffère de vos expériences du déplaisir ou du désaccord ?
  4. Quelles sont, pour vous, certaines des conséquences malencontreuses d’avoir agi avec mauvaise volonté ou irritation ? Que vous a déjà coûté votre mécontentement ? Comment impacte-t-il votre état physique, émotionnel mental et social ?
  5. Quelles sont les croyances qui soutiennent votre attitude de mécontentement ? Que croyez-vous à votre sujet ou au sujet des autres qui tend à se transformer en irritation ?

SOURCE :
https://mmindfulness.fr/apropos-mmindfulness/

AVIS AUX LECTEURS CONTRIBUTEURS

Si vous avez un texte à nous soumettre voici nos coordonnées
SI vous devez encore l’écrire ….
Alors laissez les plumes de la chouette tranquilles, Prenez plutôt une alouette elle a l’habitude d’être plumée … En chantant..!

choublanc@mafeuilledechou.fr

AVERTISSEMENT CAMARADES :
– j’en suis le modérateur.. Aussi pour que la Chouette ne se fasse pas voler dans les plumes et que les autorités du web et ne la fasse tomber de son clocher, nous ne publierons rien qui ne soit dans l’esprit de notre ligne éditoriale ou qui soit contraire aux bonnes mœurs, au respect de la vie privée etc etc…
« Expression libre comme le vent » OUI mais le vent peut tourner et dans ce cas c’est pas la girouette qui tournera mais le vent…. pareil que dans les ronds points..!
Débat donc… mais pas déballage..!

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PSY : Ma colère ou mon mal être..?


Choucaline plus proche de toi tumeurbloc note choucalineBLOC NOTE
de
Choucaline

  • Nos émotions…
    LA COLÈRE…!!!

La colère….  et si on en riait
La colère, une question de bile ?

Un professeur de psychologie commence son cours :
– Aujourd’hui, nous allons étudier les différents stades de la colère.
Il fait venir un téléphone dans la salle, compose un numéro au hasard et demande :
– Bonjour Madame, pourrais-je parler à Jacques, s’il vous plaît?
– Vous faites erreur, il n’y a pas de Jacques à ce numéro.
Il se tourne alors vers les étudiants et dit :
– Vous venez d’assister à la phase de mise en condition.
Il recommence et la dame, un peu agacée, répond :
– Je vous ai déjà dit qu’il n’y avait pas de Jacques ici!
Il réitère une bonne douzaine de fois, raccroche après s’être fait hurler dessus par cette dame devenue hystérique et s’adresse à son auditoire :
– Voilà enfin le niveau ultime de la colère.
Là-dessus, un étudiant lève la main :
– Monsieur, il y a pourtant un stade supérieur.
Et, pour illustrer, il se saisit du téléphone, compose encore une fois le même numéro et dit :
– Bonjour Madame, je suis Jacques. Y a-t-il eu des messages pour moi.. ?

La colère a une origine grecque similaire au choléra : les deux mots viennent de « kholê » qui signifie « la bile ».
En effet, au Moyen Âge, on croyait que la colère était provoquée par un échauffement de la bile.

 

 

Qu’en pensent les toubibs

La colère n’est jamais que le symptôme, le marqueur d’un mal-être.

La colère est l’expression du fait que nous n’acceptons pas les choses telles qu’elles sont : Peut-être voudrions-nous lire un article de la Chouette et, justement, le voisin fait des travaux! Ou alors il y a un moustique affamé qui tourne dans la pièce!
Peut-être même que le coussin est bien trop dur ou bien trop mou et c’est i-n-s-u-p-p-o-r-t-a-b-l-e.
Nous voudrions que la situation soit différente de ce qu’elle est! Nous refusons, en fait, qu’elle ne soit pas telle que nous le désirions tout en ressentant une forme d’impuissance.
Nous perdons alors notre attention à l’instant présent et nous ne parvenons pas à lire.

Au moindre sentiment d’aversion, de rejet, de dépréciation, de mécontentement ou de haine, nous faisons donc face à  :
LA COLÈRE
Elle est engendrée par la plus petite pensée d’insatisfaction et elle est le plus souvent une manifestation de surface de quelque chose de plus profond, de plus enfoui dont nous n’avons généralement pas conscience.
Elle peut provenir d’un désir frustré, d’une peur, d’une blessure ou d’un inconfort affectif, d’un sentiment d’infériorité ou d’abandon, d’un conflit intérieur ou extérieur, voire même d’un comportement acquis depuis la petite enfance.

Si nous n’y prenons pas garde, la colère peut entretenir une forme de malveillance permanente envers nous-mêmes et envers autrui.
Elle installe de la mauvaise humeur, de l’irritabilité et même de la suspicion envers les intentions d’autrui. C’est comme une maladie rampante qui s’installe et grignote inlassablement notre confiance en nous, dans les autres et dans la Vie: nous vivons alors des querelles fréquentes et des conflits dans la plupart de nos relations, avec notre famille, nos amis et nos collègues.

Et  tant que nous ne réalisons pas que le Monde n’est, en fait, que le reflet de notre âme, nous ne comprenons pas pourquoi notre environnement est si hostile et malveillant.

Maitriser le tigre qui est en nous

Tout l’enjeu de notre humanisation est précisément de « contrôler la réponse physique apportée de manière réflexe par le corps à ce stimulus », En la remplaçant par une réponse verbale le plus souvent:
Parler plutôt que de balancer son poing dans la figure de l’autre. Ainsi, exprimer sa colère, dire ce qui ne va pas et libérer l’énergie piégée dans ce nœud émotionnel.

« Tout être a besoin d’être reconnu et pour cela entendu, rappelle le sociologue François Chalais. En entreprise, le seul fait pour un personnel mécontent de pouvoir exprimer ses revendications désamorce la moitié des crises.
Et cela vaut pour la majorité des situations dites « de conflit »,»
 Enfin presque toutes….

La difficulté est que la colère déclenche des réflexes biologiques qui brouillent les pensées et stimulent l’agressivité.

Si, à l’image de saint Michel, on parvient à « terrasser le dragon », c’est-à-dire la partie animale, reptilienne de notre cerveau, alors on s’affirme en tant qu’être humain.

Ce qui n’est pas une tâche facile …

« Pour endiguer cette montée de la colère, explique Didier PIeux, le seul moyen est souvent de se couper de la situation: s’écarter pour éviter le pire et respirer profondément pour retrouver son calme.« 


SOURCES
:



Choucaline

 

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POESIE : La Colère de Samson – Alfred de Vigny

pour les amoureux de la littératureVos poèmes, vos poèmes préférés – Les livres à nous signaler, vos impressions sur ceux que vous avez lus, et que vous voulez nous conseiller….

Pensez à nos potes âgés qui n’ont pas de jardin et cultivent leur esprit…!

La colère de Samson – Alfred de Vigny

« Vous trouverez dans cette publication le poème d’Alfred de Vigny écrit dans les Destinées ce poème intitulé « La Colère de Samson » qui illustre bien l’idée de la perfidie des femmes. Samson et Dalila Guerchin (1591-1666)(dit), Barbieri Giovanni Francesco
Œuvre empreinte du ressentiment de l’amant orgueilleux et bafoué — Vigny vient de rompre avec Marie Dorval —, comme en témoigne la première personne du pluriel au dernier quatrain, le poème condense le récit biblique pour se centrer sur la trahison, pour Vigny emblématique d’une lutte sans merci que se livrent « la bonté d’Homme » et « la ruse de Femme ».

La bêtise de Samson qui transparaît dans le récit biblique est ici gommée au profit de sa grandeur d’âme : Samson fait de son dernier aveu un choix librement consenti et suicidaire — ce qui aurait été inadmissible dans la Bible pour un élu de Dieu —, pour préserver sa liberté digne d’Homme dans la mort.

Il ne cède pas par faiblesse aux fourbes cajoleries de la femme, mais c’est en toute lucidité qu’il voit sa dépendance comme une fatalité inscrite en l’homme dès la petite enfance et décide d’y mettre un terme.
Tout son comportement est excusé par la fatalité : les hommes sont physiquement dépendants des femmes et il leur est impossible de vivre sans elles, même si elles sont fondamentalement mauvaises et perverties.
Le poète fait de Samson trahi par Dalila un martyr de la « cause masculine »….
ET TOC…. BIEN DIT….

La Colère de Samson, in Les destinées, A. de Vigny, publié à titre posthume en 1864, Bibliothèque de La Pléiade, Gallimard, p. 140-142.

 La Colère de Samson

Le désert est muet, la tente est solitaire.
Quel Pasteur courageux la dressa sur la terre
Du sable et des lions ? — La nuit n’a pas calmé
La fournaise du jour dont l’air est enflammé.

Un vent léger s’élève à l’horizon et ride
Les flots de la poussière ainsi qu’un lac limpide.
Le lin blanc de la tente est bercé mollement ;
L’œuf d’autruche allumé veille paisiblement,

Les voyageurs voilés intérieure étoile,
Et jette longuement deux ombres sur la toile.
L’une est grande et superbe, et l’autre est à ses pieds :
C’est Dalila, l’esclave, et ses bras sont liés

Aux genoux réunis du maître jeune et grave
Dont la force divine obéit à l’esclave.
Comme un doux léopard elle est souple, et répand
Ses cheveux dénoués aux pieds de son amant.

Ses grands yeux, entr’ouverts comme s’ouvre l’amande,
Sont brûlants du plaisir que son regard demande,
Et jettent, par éclats, leurs mobiles lueurs.
Ses bras fins tout mouillés de tièdes sueurs,

Ses pieds voluptueux qui sont croisés sous elle,
Ses flancs plus élancés que ceux de la gazelle,
Pressés de bracelets, d’anneaux, de boucles d’or,
Sont bruns ; et, comme il sied aux filles de Hatsor,

Ses deux seins, tout chargés d’amulettes anciennes,
Sont chastement pressés d’étoffes syriennes.
Les genoux de Samson fortement sont unis
Comme les deux genoux du colosse Anubis.

Elle s’endort sans force et riante et bercée
Par la puissante main sous sa tête placée.
Lui, murmure ce chant funèbre et douloureux
Prononcé dans la gorge avec des mots Hébreux.

Elle ne comprend pas la parole étrangère,
Mais le chant verse un somme en sa tête légère.
Une lutte éternelle en tout temps, en tout lieu,
Se livre sur la terre, en présence de Dieu,

Entre la bonté d’Homme et la ruse de Femme.
Car la Femme est un être impur de corps et d’âme.
L’Homme a toujours besoin de caresse et d’amour,
Sa mère l’en abreuve alors qu’il vient au jour,

Et ce bras le premier l’engourdit, le balance
Et lui donne un désir d’amour et d’indolence.
Troublé dans l’action, troublé dans le dessein,
Il rêvera partout à la chaleur du sein,

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Aux chansons de la nuit, aux baisers de l’aurore,
A la lèvre de feu que sa lèvre dévore,
Aux cheveux dénoués qui roulent sur son front,
Et les regrets du lit, en marchant, le suivront.

Il ira dans la ville, et là les vierges folles
Le prendront dans leurs lacs aux premières paroles.
Plus fort il sera né, mieux il sera vaincu,
Car plus le fleuve est grand et plus il est ému.

Quand le combat que Dieu fit pour la créature
Et contre son semblable et contre la Nature
Force l’Homme à chercher un sein où reposer,
Quand ses yeux sont en pleurs, il lui faut un baiser.

Mais il n’a pas encor fini toute sa tâche.
Vient un autre combat plus secret, traître et lâche ;
Sous son bras, sous son cœur se livre celui-là,
Et plus ou moins la Femme est toujours Dalila.

En 1829, Alfred de Vigny, poète renommé, et Marie Dorval, comédienne vedette du théâtre romantique, se rencontrent. L'été 1831, alors que la seconde doit jouer la pièce du premier, La Maréchale d'Ancre, ils deviennent amants. Le poète installe sa muse dans un appartement de la rue Montaigne, où ils se retrouvent avec passion. Peu à peu, celle-ci s'éteindra, mais les amants restent attachés l'un à l'autre. En 1838, après de violentes disputes, ils se séparent. Vigny est extrêmement jaloux, au point de faire suivre sa Elle rit et triomphe ; en sa froideur savante,
Au milieu de ses sœurs elle attend et se vante
De ne rien éprouver des atteintes du feu.
A sa plus belle amie elle en a fait l’aveu :

Elle se fait aimer sans aimer elle-même.
Un Maître lui fait peur. C’est le plaisir qu’elle aime,
L’Homme est rude et le prend sans savoir le donner.
Un sacrifice illustre et fait pour étonner

Rehausse mieux que l’or, aux yeux de ses pareilles,
La beauté qui produit tant d’étranges merveilles
Et d’un sang précieux sait arroser ses pas.
 » Donc ce que j’ai voulu, Seigneur, n’existe pas. —

Celle à qui va l’amour et de qui vient la vie,
Celle-là, par Orgueil, se fait notre ennemie.
La Femme est, à présent, pire que dans ces temps
Où, voyant les Humains, Dieu dit :  » Je me repens !  »

Bientôt, se retirant dans un hideux royaume,
La Femme aura Gomorrhe et l’Homme aura Sodôme,
Et, se jetant, de loin, un regard irrité,
Les deux sexes mourront chacun de son côté.

« Éternel ! Dieu des forts ! vous savez que mon âme
N’avait pour aliment que l’amour d’une femme,
Puisant dans l’amour seul plus de sainte vigueur
Que mes cheveux divins n’en donnaient à mon cœur.

— Jugez-nous. — La voilà sur mes pieds endormie.
Trois fois elle a vendu mes secrets et ma vie,
Et trois fois a versé des pleurs fallacieux
Qui n’ont pu me cacher la rage de ses yeux ;

Honteuse qu’elle était plus encor qu’étonnée
De se voir découverte ensemble et pardonnée.
Car la Bonté de l’Homme est forte et sa douceur
Écrase, en l’absolvant, l’être faible et menteur.

Mais enfin je suis las. — J’ai l’âme si pesante,
Que mon corps gigantesque et ma tête puissante
Qui soutiennent le poids des colonnes d’airain
Ne la peuvent porter avec tout son chagrin.

Toujours voir serpenter la vipère dorée
Qui se traîne en sa fange et s’y croit ignorée ;
Toujours ce compagnon dont le cœur n’est pas sûr,
La Femme, enfant malade et douze fois impur !

Toujours mettre sa force à garder sa colère
Dans son cœur offensé, comme en un sanctuaire
D’où le feu s’échappant irait tout dévorer ;
Interdire à ses yeux de voir ou de pleurer,

C’est trop ! — Dieu s’il le veut peut balayer ma cendre.
J’ai donné mon secret ; Dalila va le vendre.
— Qu’ils seront beaux, les pieds de celui qui viendra
Pour m’annoncer la mort ! — Ce qui sera sera ! »

 Aveuglement de Samson, Rembrandt, 1636, huile sur toile, 236x306 cm.

Il dit et s’endormit près d’elle jusqu’à l’heure
Où les guerriers tremblants d’être dans sa demeure,
Payant au poids de l’or chacun de ses cheveux,
Attachèrent ses mains et brûlèrent ses yeux,Le traînèrent sanglant et chargé d’une chaîne
Que douze grands taureaux ne tiraient qu’avec peine,
Le placèrent debout, silencieusement,
Devant Dagon leur Dieu qui gémit sourdement

Et deux fois, en tournant, recula sur sa base
Et fit pâlir deux fois ses prêtres en extase ;
Allumèrent l’encens ; dressèrent un festin
Dont le bruit s’entendait du mont le plus lointain,

Et près de la génisse aux pieds du Dieu tuée
Placèrent Dalila, pâle prostituée,
Couronnée, adorée et reine du repas,
Mais tremblante et disant : il ne me verra pas !

Terre et Ciel ! avez-vous tressailli d’allégresse
Lorsque vous avez vu la menteuse maîtresse
Suivre d’un œil hagard les yeux tachés de sang
Qui cherchaient le soleil d’un regard impuissant,

Un jour rassemblés dans leur temple pour offrir un grand sacrifice à Dagôn, leur dieu, ils font venir Samson aveugle pour les divertir. Samson demande à son jeune guide de le conduire vers les piliers de soutien de l’édifice et il fait une prière.

Et quand enfin Samson, secouant les colonnes
Qui faisaient le soutien des immenses Pylônes,
Ecrasa d’un seul coup sous les débris mortels
Ses trois mille ennemis, leurs Dieux et leurs autels ?

Terre et Ciel ! punissez par de telles justices
La trahison ourdie en des amours factices
Et le délation du secret de nos cœurs
Arraché dans nos bras par des baisers menteurs !

Ecrit à Shavington, Angleterre, 7 avril 1839.

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