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Du bleu pour les filles et du rose pour les garçons..? Oh purée..!

logo lardon 1L’’ART ET LA PALETTE
AUX CHOUX

Le bleu dans l’histoire de l’art

A notre époque la peinture se trouve en pot ou en tube, et possède innombrables teintes.

Cependant il y a 600 ans les artistes devaient confectionner eux-mêmes leurs mélanges de couleurs à partir de pigments (poudres de couleurs) et d’un liant liquide.

La nature offrait les pigments par les végétaux (Guède ou pastel, l’indigotier, ) ou les minéraux (Lapis-lazuli, turquoise, azurite).
Découvrons ce que les hommes et surtout les artistes ont su en faire au fil des siècles….

Danseurs - Fresque du Moyen Age

En Europe, c’est au Moyen-Âge qu’apparaissent les premiers trousseaux spécifiques pour les bébés. Oh surprise ! Le bleu, couleur divine de la Vierge Marie, est associé aux filles tandis que le rose, qui n’est qu’un rouge pâle, est dévolu aux garçons.


logo lardon DLe bleu dans l’histoire de l’art

1. De l’Antiquité au 12e siècle, le système de base est tripolaire :

Le blanc s’oppose au noir et au rouge, qui est « la » couleur par
excellence.

Le lexique des bleus est, en latin, imprécis et instable.
Le bleu ne compte pas, voire plus, il est méprisé.

La couleur bleue est « silencieuse », c’est-à-dire non intégrée à un système de valeurs (et plutôt associée aux barbares, Celtes et Germains).

Sous la Rome antique personne ne s’habille de bleu.
Quand on commence à s’habiller de bleu au 3e ou 4e siècle, les romains traditionalistes sont révoltés.
Les couleurs fleuries comme le bleu, le violet ou le vert s’opposent alors aux couleurs dignes comme le blanc, le rouge, le noir ou le jaune.

En Égypte Les Égyptiens produisent un pigment artificiel à partir de silicate de cuivre calcique.

Pour les peuples du Proche et du Moyen Orient le bleu est une couleur bénéfique qui éloigne les forces du mal.

Il est associé aux rituels funéraires pour protéger les défunts dans l’au-delà.
Il pouvait aussi être un symbole de sexualité entre les êtres humains.

Le bleu clair est le symbole de l’air et du ciel.
C’est également la couleur du dieu Amon qui était, entre autres, un dieu de l’atmosphère.
Le dieu Min peut également être représenté en bleu dans son aspect de Min-Amon.

Le bleu sombre du lapis-lazuli est le symbole de la voûte céleste la nuit, et des abysses.
Le bleu turquoise est le symbole de l’univers aquatique du Nil, d’où jaillit toute vie.

Vierge à l’Enfant, Fra Angelico vers 1450Le « bleu égyptien » est le premier pigment créé par l’homme. Apparu il y a cinq millénaires en Égypte et en Mésopotamie, il a longtemps fait l’objet d’un monopole et d’un commerce prospère dans le bassin méditerranéen.

2. Le bleu change de statut au 11e siècle.

L’émergence du bleu se fait à partir de l’an 1000 et plus particulièrement au 12e siècle.

Les théologiens s’interrogeant sur la lumière, différencient la lumière divine et la lumière terrestre.
La 1ère est bleue, la 2eme blanche.
Le manteau de la Vierge devient bleu.
D’abord religieux et marial, il éclate dans les vitraux gothiques, les émaux et miniatures. Le bleu devient essentiel.
Le ciel devient bleu.

Puis il entre en politique : les armoiries familiales des Capet (fleurs de lys sur fond d’azur) deviennent l’emblème du roi de France vers 1130.

Mariage de Charles IV, en 1322Le rouge reste impérial et papal, mais le bleu devient royal :
C’est la couleur du légendaire roi Arthur. Son engouement peut même se mesurer :

Vers 1200, l’azur n’est présent que dans
5 % des armoiries ;
vers 1400, la proportion est de 30%.

Les teinturiers en bleu progressent dans la gamme des bleus et détrônent ceux du rouge.
A la fin du moyen-âge le bleu est le contraire du rouge.

Ainsi les attributs divins deviennent bleus, puis l’aristocratie s’en empare suivie de la bourgeoisie.
A la fin du moyen-âge on moralise les couleurs et la réforme protestante généralise l’idée d’une couleur morale.

Du bleu pour les filles et du rose pour les garçons !

En Europe, c’est au Moyen-Âge qu’apparaissent les premiers trousseaux spécifiques pour les bébés.
Oh surprise ! Le bleu, couleur divine de la Vierge Marie, est associé aux filles tandis que le rose, qui n’est qu’un rouge pâle, est dévolu aux garçons.

Si la rose, la fleur signifiant l’amour, est une valeur attribuée aux femmes, le rose, lui, est perçu comme viril. Il n’y a qu’à voir la couleur rose des bas de chausse des chevaliers médiévaux.

Danseurs - Fresque du Moyen Age

Danseurs – Fresque du Moyen Age

logo lardon3. Entre les 15e et 17e siècles, le bleu devient une couleur « morale ».
Les lois somptuaires prolifèrent, qui régissent entre autres le vêtement, « premier support de signes dans une société alors en pleine transformation ».
Il y a des couleurs interdites, et des couleurs prescrites, notamment pour marquer ou stigmatiser.
Le bleu est épargné, considéré comme « bonne couleur » avec le noir, le gris et le blanc.
La Réforme protestante, qui est iconoclaste mais aussi « chromoclaste », distinguant les couleurs honnêtes et « déshonnêtes ».

A partir de 1666, les expériences de Newton montrent le prisme chromatique.
Le noir et le blanc quittent l’univers des couleurs.
Durant la renaissance et pour la peinture à l’huile, Les artistes cherchent à imiter les couleurs de la nature avec un rendu plus fidèle même si la symbolique de celles-ci est toujours d’actualité.
Les deux systèmes cohabitent.

4. Du 18e au 20e siècle, le bleu triomphe. Le chimique et le technique précède le symbolique.

L’invention, vers 1720, de la gravure en couleurs prépare la réorganisation du système autour de la triade rouge/ bleu/ jaune, futures couleurs primaires.

Avec la "pasta" (d'où son nom pastel) longuement fermentée on faisait des boules bien modelées et pressées, aussi parfaites que possibles, «les coques ou cocagnes ». Chaque coque nécessitait un kilogramme de feuilles. Elle mesurait 10 à 15 centimètres de diamètre et pesait environ 150 grammes.

La guède -pastel

On importe du « nouveau monde » de nouvelles couleurs.
Les bleus se diversifient, par des bleus plus foncés ou plus grisés, mate.
Le bleu devient au 18e une couleur particulièrement à la mode.

Côté matériel, la guerre des deux bleus tinctoriaux (pastel européen contre indigo exotique) se lit dans les règlementations étatiques et les luttes coloniales.

Le pastel (du latin pasta, pâte) est une espèce de crucifère comme les choux, les radis, la moutarde ou la monnaie du pape.
Utilisée comme plante médicinale et tinctoriale par les Grecs et les Romains de l’Antiquité, elle fut largement cultivée au cours du Moyen Âge et de la Renaissance, en Europe, pour la production d’une teinture bleue, extraite des feuilles, avant qu’elle ne soit détrônée par l’indigotier, puis par les colorants de synthèse.

Le bleu de Prusse serait un cas de sérendipité : né d’un pharmacien à Berlin Vers 1720, celui-ci voulant fabriquer du rouge obtint du bleu.

Goethe (Traité des couleurs, 1810), réaffirme contre Newton la forte dimension anthropologique de la couleur : « Une couleur que personne ne regarde n’existe pas ».

Les Souffrances du jeune Werther est un roman épistolaire de Goethe. Paru en 1774 le livre, qui est à l’origine du Romantisme, provoqua une vague de suicides et une mode : costume jaune et bleu, comme la tenue de bal de Werther, et robe rose et blanche, comme celle de Charlotte.Dans le mouvement romantique le bleu prend sa place avec l’habit bleu de Werther (1774), livre à succès, celui de la « petite fleur bleue » de Novalis, couleur de la mélancolie et du rêve qui aboutira vers 1870 au « blues » anglo-américain.

Chez les impressionnistes l’usage des couleurs primaires (rouge, bleu et jaune), et de leurs complémentaires (orange, violet et vert) est premier. Il n’y a plus de mélanges. Même les ombres sont représentées par des couleurs vives et juxtaposées.

Produisant l’effet d’ombre. Le spectateur fait lui–même la synthèse optique des couleurs.

5. Le bleu politique et militaire s’affirme d’abord en France : entre 1789 et 1794, il passe des armoiries à la cocarde, de la cocarde au drapeau et aux uniformes.
Le tricolore est d’abord celui du drapeau américain, qui procède lui-même du tricolore anglais fixé en 1603.
Puis le bleu politique se mondialise en couleur de la paix et de l’entente (ONU, Europe).

Sources  :
e-cours-arts-plastiques.com

 

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L’histoire de la couleur bleue dans les sociétés européennes est celle d’un complet renversement : pour les Grecs et les Romains, cette couleur compte peu ; elle est même désagréable à l’œil.

Or aujourd’hui, partout en Europe, le bleu est de très loin la couleur préférée (devant le vert et le rouge).

L’ouvrage de Michel Pastoureau raconte l’histoire de ce renversement, en insistant sur les pratiques sociales de la couleur (étoffes et vêtements, vie quotidienne, symboles) et sur sa place dans la création littéraire et artistique, depuis les sociétés antiques et médiévales jusqu’à l’époque moderne


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Ma plante aime les couleurs…. et moi..!

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La lumière est essentielle pour les plantes au sens le plus large du terme.
Sans elle, aucun processus vital ne serait possible:

  • La plante utilise la lumière, l’eau et le CO2 pour produire des hydrates de carbone et de l’oxygène (photosynthèse).

LE CHOURISTEPhotosynthèse
La chlorophylle permet aux plantes de convertir l’énergie lumineuse en sucres.

Lorsque la lumière atteint le feuillage d’une plante, des cellules contenant de la chlorophylle l’absorbent. Les chlorophylles de type a et b sont les deux plus importantes formes de chlorophylle. Elles démontrent une grande sensibilité à la lumière bleue et rouge (voir graphique).

Chlorophyll
Graphique: Les deux formes importantes de chlorophylle sont surtout sensibles à la lumière bleue et rouge. La chlorophylle est essentielle au processus de photosynthèse, qui permet aux plantes d’obtenir de l’énergie par la lumière.

En théorie, ces deux tons de lumière à eux seuls suffisent pour permettre à la plante de produire de la photosynthèse, mais, en réalité, chaque longueur d’onde du spectre joue un rôle précis à l’intérieur de la plante.
Normalement, la lumière verte, et parfois la lumière jaune, est reflétée partiellement, ce qui explique pourquoi la plupart des plantes sont vertes à nos yeux.

Les couleurs primaires

 

Les chercheurs distinguent traditionnellement
sept couleurs.

On les connaît comme les couleurs de l’arc-en-ciel et il s’agit des couleurs primaires et secondaires : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet.
Lorsqu’elles sont rassemblées, ces couleurs primaires forment la lumière blanche et ne sont visibles que lorsqu’un rayon de soleil est divisé en traversant un prisme.

LE CHOURISTETous les objets peuvent absorber les couleurs contenues dans la lumière, les réfléchir ou leur permettre de les traverser.
La science nous dit qu’un objet adopte généralement la couleur qu’il ne peut lui-même absorber. Comme les plantes ne peuvent absorber la couleur verte, elles doivent elles-mêmes être vertes.
Certains prétendent que les mesures de la lumière démontrent que les plantes elles-mêmes envoient des particules lumineuses dans l’obscurité et contribuent activement à créer leur propre couleur.

Tout comme nous, les plantes sentent la lumière et les couleurs qui les entourent, mais elles le font d’une manière différente!

Lumière rouge

Les plantes sont sensibles au rouge du spectre lumineux ; cette sensibilité provient du photorécepteur de la lumière rouge qu’elles possèdent.
Le récepteur est un pigment bleu-vert nommé « phytochrome », qui se trouve dans les cellules végétales. On peut l’imaginer comme un œil qui ne percevrait que la lumière rouge.

La lumière rouge influence les plantes de diverses façons. Les plantes cultivées sous une lumière rouge abondante sont souvent grosses, mais également hautes et portent de nombreuses branches.
Si le photorécepteur capte une grande quantité de lumière rouge naturelle, par exemple en été, lorsqu’elle est abondante, la production d’une hormone végétale (la méta-topoline) s’accroît. Cette hormone empêche la chlorophylle de la plante de se dégrader pour qu’elle demeure verte au printemps et à l’été. C’est tout un avantage, car c’est exactement à ce moment que la plante a besoin de sa chlorophylle pour convertir l’énergie solaire en sucres.

 La couleur rouge de la lumière influence également la saveur, car elle augmente la concentration en huiles de la plante.

La lumière bleue

Les plantes voient la lumière bleue comme ils voient la lumière rouge, en utilisant un photorécepteur nommé « cryptochrome ». S’il y a beaucoup de lumière bleue, comme cela se produit naturellement durant l’automne et l’hiver, ce récepteur ralentit les effets d’une hormone nommée « auxine ».
Cette hormone est responsable de la croissance des tiges et des racines. L’auxine est également responsable du phénomène que l’on nomme la « dominance apicale », c’est-à-dire celui qui cause la dominance de la tige centrale sur les tiges latérales.
Une branche partant de la tige principale domine ses propres branches latérales ; elle inhibe le développement des fleurs axillaires. En conséquence, la plante produit plus de tiges latérales et demeure plus courte lorsqu’elle est exposée à une lumière bleuâtre.
Cela nous aide à comprendre pourquoi les plantes exposées à une lumière bleuâtre sont souvent courtes et buissonnantes, avec une structure plus robuste.

 

Les plantes utilisent la quantité de lumière bleue pour déterminer à quel point ouvrir leurs stomates. Plus il y a de lumière bleue, plus elles ouvrent leurs stomates, et donc plus elles accélèrent leur métabolisme. Un taux élevé de lumière bleue augmente le métabolisme, ce qui accélère la croissance et le développement.

La lumière bleue est également responsable des feuilles qui croissent vers la lumière. Elle prévient la multiplication des feuilles autour des fruits.

La lumière verte et les autres couleurs

Les plantes sont à peine sensibles à la lumière verte.
Au meilleur de nos connaissances, elles n’ont pas de récepteur pour cette couleur. C’est probablement vrai, car les plantes n’absorbent pas le vert. Si on cultivait des plantes exclusivement sous une lumière verte, elles seraient excessivement faibles et n’arriveraient que rarement à maturité.
Les plantes semblent ne percevoir que les couleurs pour lesquelles elles ont un récepteur précis.
Cela est fondé sur les taux d’énergie fournis par chaque couleur. Les plantes ne sont pas aveugles, mais elles sont, dans une certaine mesure, daltoniennes.
Les plantes réagissent à la lumière orange et à la lumière jaune d’une façon similaire à la lumière rouge. Leur réaction aux couleurs indigo et violet sont pareillement semblables à leurs réactions à la lumière bleue.

La couleur est leur alliée

Comme nous l’avons vu, la lumière est essentielle aux plantes, et pas seulement pour leur fournir l’énergie pour la photosynthèse. Quoique cet article ne révèle qu’une petite partie de tout ce qu’on peut savoir sur la lumière, les couleurs qu’elle contient et leurs effets sur les plantes, nous avons vu que les plantes utilisent les couleurs pour réguler plusieurs de leurs processus.
Les plantes ont la capacité de percevoir les couleurs qui leurs sont nécessaires. Ces couleurs donnent à la plante des renseignements sur son environnement immédiat et ses chances de survie et de reproduction.

LE CHOURISTE– Pour que vos plantes se développent, croissent et fleurissent bien, la composition de la lumière est au moins aussi importante que sa quantité.
N’oubliez pas que la plante perçoit la composition de la lumière directe et de la lumière indirecte.
On parle ici de lumière réfléchie sur une plante par d’autres objets, des murs ou d’autres plantes.

SOURCES :
https://www.canna.fr/influence_couleurs_sur_plantes

LE CHOURISTE


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POTE DEFLEUR

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L’HOMME DES BOIS : LA GUÈDE ….. C’EST LE PASTEL DES TEINTURIERS…


L’HOMME DES BOIS
Bloc Note de GUI7

Dans les méandres de l’internet au cœur de la toile d’une araignée céleste jaillit parfois la lumière…
C’est ainsi que j’ai découvert l’origine de mon nom.
Malgré sa consonance bien française, GUI7 est d’origine germanique et se traduit: « celui des bois  »
Ceux qui connaissent mon amour de la terre et de toutes les créatures de l’univers ne s’en étonneront pas.
J’ ai ainsi compris que quelque part dans la généalogie de ma famille, il y avait l’homme, qui avait vu l’homme, qui avait vu l’ours….!

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Les forces des plantes

Le pastel

 L’Isatis tincturia : une plante bisannuelle aux noms et usages multiples.

Utilisée comme plante médicinale et tinctoriale par les Grecs et les Romains de l’Antiquité, elle fut largement cultivée au cours du Moyen Âge et de la Renaissance, en Europe, pour la production d’une teinture bleue, extraite des feuilles, avant qu’elle ne soit détrônée par l’indigotier, puis par les colorants de synthèse.

Le pastel (du latin pasta, pâte) est une espèce de crucifère comme les choux, les radis, la moutarde ou la monnaie du pape.

La première année, cette plante ressemble à une grosse salade « la rosette de pastel ».

Dès la 2ème année, du cœur de cette rosette jaillissent 2 à 5 tiges pouvant dépasser 1 mètre de hauteur.

En juin, les fleurs très nombreuses s’épanouissent en bouquets de 40 centimètres environ.

En juillet, elles se transforment en fruits d’abord verts puis bruns et violets pour finir.
On les appelle des siliques. Ce sont des sortes de gousses pointues.

Le pastel est appelé wède ou guède dans le nord de la France.

Elle est aussi connue comme Herbe du Lauragais.

L’Encyclopédie. prétend que là est l’origine du nom  » Grande-Bretagne « brith » signifiant en breton, la guède.

L’herbe de Saint-Philippe

On le trouve aussi sous les noms de pastel des teinturiers ou herbe de Saint-Philippe mais il porte le nom scientifique d »Isatis tincturia.

Il est souvent fait mention dans les archives de plante fourragère de bonne qualité et d’un bon rendement (15 à 20 000 kilos à l’hectare). Sa valeur alimentaire serait voisine de celle du chou.
Ses vertus mellifères seraient également appréciées des apiculteurs.

barre verteSes vertus thérapeutiques

Sapothicairees vertus thérapeutiques ont été citées maintes fois dans les textes anciens.

Le pastel des teinturiers ou bai lan gen est une herbacée utilisée en médecine traditionnelle chinoise depuis plus de deux mille ans, elle traite efficacement les pneumonies et les grippes.
Le bai lan gen est un remède anti-infectieux préconisée dans les rhumes et les angines, les maux de gorges et les oreillons. Le pastel des teinturiers élimine les fièvres et les inflammations du foie, il est astringent et diurétique, il est bénéfique pour soigner les érysipèles.

Il est aujourd’hui vendu sous forme de compléments alimentaires

Le pastel soulageait aussi les maladies du foie (jaunisse) et de la rate.
Les Grecs en obtenaient un remède traitant des maladies de peau. On lui prête également des propriétés antiseptiques, cicatrisantes, diurétiques.

Selon Dioscoride (médecin, pharmacologue et botaniste grec -40 av JC – 90 après JC) , la plante aurait été employée pour faire disparaître les inégalités de la peau et pour cicatriser les plaies.
Selon Pline  une application des feuilles sur les tempes arrêtait les saignements de nez …! inconvénient c’est les traces bleues laissées sur le visage…!
Des soviétiques l’ont même présenté comme un antibiotique.

Ses propriétés tinctoriales furent sans doute les plus utilisées depuis la plus haute Antiquité.

C’est une plante très résistante qui semble insensible au froid et son adaptation à la canicule fait d’elle un véritable « dromadaire végétal » .

– « Au pays de Cocagne, plus on dort, plus on gagne »
Elle était donc connue un peu partout dans le monde mais c’est dans le triangle Toulouse, Albi, Carcassonne qu’elle va connaître son « âge d’or » au XVIème siècle.
Avec la « pasta » (d’où son nom pastel) longuement fermentée on faisait des boules bien modelées et pressées, aussi parfaites que possibles, «les coques ou cocagnes ». Chaque coque nécessitait un kilogramme de feuilles. Elle mesurait 10 à 15 centimètres de diamètre et pesait environ 150 grammes.

barre verteSon histoire

Les Egyptiens connaissaient et utilisaient déjà des Isatis locaux ou des indigos 2500 ans avant Jésus Christ car on a retrouvé des momies enveloppées dans des bandelettes bleues, symbole d’éternité.
A la même époque, de l’autre côté de la Méditerranée, le bleu est pratiquement ignoré, du moins dans le vêtement.

Les Latins et les Hellènes ne portaient jamais de bleu, couleur délaissée aux esclaves et basses catégories sociales.
Le Romain qui avait les yeux bleus devait être bien malheureux. Le rouge y régnait en maître, symbole de richesse et de puissance.

Celtes et Gaulois utilisaient aussi la guède, ou pastel, non seulement pour bleuir leurs tissus mais aussi pour se parer le visage et le corps, un peu à la manière des Peaux-Rouges d’où la surprise de Jules César à leur rencontre.

Dans le livre V de « la guerre des Gaules », il ne retient que l’aspect belliqueux de ce maquillage et mentionne que « tous les Bretons se teignent avec le pastel sauvage, produisant une couleur bleue, qui leur donne une allure terrible dans la bataille ». Peut-être peut-on voir là l’origine de l’expression française, « avoir une peur bleue ». Le pastel était aussi employé comme produit de beauté puisqu’il offrait aux belles gauloises la possibilité de teindre en bleu noir leur chevelure blonde.

Pline parle du pastel comme « d’une chose particulière aux Gaules ». Son nom latin « glastum » pourrait être d’origine celtique car le mot « glas » en gallois signifiait « herbe bleue ».

Dans le monde médiéval, l’église chrétienne admet trois couleurs pour l’habillement : le blanc de la pureté, le rouge du sang du christ et le noir symbole de deuil et de pénitence, hormis pour la vierge Marie. Profondément croyant, le roi Louis IX dit Saint-Louis, renonce à la couleur pourpre et lui préfère la simplicité du bleu. Cette couleur s’impose dans ses armes. Longtemps méprisé, le bleu devient la couleur du ciel et de l’esprit. Il deviendra petit à petit l’emblème de la noblesse.
Drapiers et teinturiers réclament un colorant de valeur. L’Orient dispose de l’indigo mais son importation est trop onéreuse et trop incertaine. En Occident le pastel ou guède est utilisé.

Au XIIème siècle, il est cultivé dans toute l’Europe.
Est-ce une conséquence de la Guerre de Cent ans (1337-1453) ou des raisons d’ordre climatiques mais l’Albigeois devient dès le XIVème siècle la terre d’élection de cette culture.

Dès le XIVème, Albi détient avec le pastel un trésor bien embarrassant.
La teinture produite est de trop grande qualité pour être utilisée sur les draps tissés dans la région, de qualité médiocre. Ce sont les Béarnais qui vont ouvrir les routes du pastel vers l’Espagne et vers l’Angleterre et les Flandres à partir des ports de Bayonne et Bordeaux. La concurrence est âpre avec l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre mais ce commerce reste très lucratif.

Gabarre à fond plat

Au XVème siècle, Albi domine toujours ce commerce en Occitanie mais Toulouse comprend le rôle qu’elle peut jouer par sa position géographique entre les zones pastellières et les ports de l’Océan.
La Garonne, réputée non navigable, est aménagée pour recevoir jusqu’à Bordeaux des barques à fond plat, les gabarres. Elles permettent de ne pas racler les hauts fonds de la rivière.

De riches toulousains prennent place dans ce marché. Ils généralisent les cultures dans leurs domaines, y créent des moulins pastelliers. Un triangle de culture se forme : Toulouse, Albi, Carcassonne. Ils se font aussi prêteurs d’argent.

Au XVIème les grands marchands entrent dans le système.
Leur plate-forme est Toulouse. Tous n’en sont pas originaires, certains sont basques, aveyronnais ou espagnols mais tous ont le génie du commerce, des marchés extérieurs et de la réussite. La ville devient une capitale financière cosmopolite.

barre verte

Déclin, renaissance et espoir

L’horizon s’assombrit et brusquement tout s’effondre à partir de 1561

Des récoltes médiocres, des pratiques douteuses, les guerres de religion et la concurrence de l’Indigo des Indes et des Antilles mais aussi le manque d’intérêt des grands marchands pour le commerce portèrent un coup fatal au pastel.

Cette disparition n’est pourtant pas entière et autour d’Albi, le pastel continue toujours d’être présent mais l’Age d’or du pays de cocagne que les vieux évoquaient est bien terminé.

Actuellement, plusieurs hectares sont plantés en Ariège en collaboration avec l’école de chimie de Toulouse. Sitôt cueillies les feuilles sont précipitées dans des cuves afin d’en extraire le bleu pastel.

Cinq siècles après sa disparition, le Pastel reprend racines.
De congrès en laboratoire de recherche, on découvre et redécouvre ses qualités.
De nouvelles applications voient le jour dans les beaux-arts, la décoration, la mode mais aussi en cosmétologie et pharmacie.
Des laboratoires français, américains et chinois recherchent aujourd’hui des produits anticancéreux dans les feuilles du pastel.

  Aujourd’hui, un renouveau avec la Prévention du cancer…!

Recherche :
Quelques scientifiques ont permis de mettre au grand jour, la particularité qu’aurait cette plante dans la prévention du cancer, en effet, elle posséderait un taux plus important de glucobrassicine comparé à d’autres plantes ayant cette capacité médicinale, d’autres études doivent être en cours.

Son usage comme plante antibactérienne, antivirale et anti-inflammatoire a été validé et confirmé par plusieurs études scientifiques.
Actuellement des chercheurs l’étudient encore dans d’autres domaines comme sur la leucémie.

SOURCES: Pastel et pays de cocagne

barre verte

« Le Seigneur fait pousser les remèdes dans le sol, et quelqu’’un de raisonnable ne les dédaigne pas »,
Peut-on lire dans la Bible


« – Ce vers lisant est agaçant…
il veut toujours briller et tout savoir…
Pardonnez le.. »

barre verte

L’ HOMME DES BOIS
La Chouette a déjà dragué Esculape le Dieu de la médecine

un article lui est
consacré

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Carnet de voyages : Chartres….un vitrail…. des vitraux


La drôle de guérison du possédé: On présenta un jour un possédé à Saint Martin, mettant ses doigts dans sa bouche il dit au démon de ces lieux ? Si tu as quelque puissance, dévore cette main? contraint par le saint et ne voulant l?affronter?.. il sortit par ?le chemin qui convenait le mieux à un esprit immonde? Sur ce vitrail l?artiste a représenté un diablotin vert sortant du derrière du possédé.

CATHÉDRALE  DE  CHARTRES
par
CHOU BLANC


vivaldi -gloria RV589Musique d’ambiance

chapelle restaurée on retrouve la blancheur de la pierre La cathédrale de Chartres possède le plus important ensemble vitré du 13ème siècle présent dans un même édifice.

163 verrières subsistent de ce siècle alors qu’il ne reste plus que quatre vitraux du 12ème et 21 autres qui à compter du 14ème siècle ont remplacé ceux du 13ème.

  Elles sont visibles, à la fois dans la nef, le transept, le choeur et le déambulatoire.

ROSE SUD- La face méridionale du transept est ornée d?une grande rose surmontant cinq lancettes. On nomme ainsi des vitraux étroits en forme « de lance ». Cet ensemble, qui est donc situé au sud, reçoit les rayons du soleil vers la mi-journée et ses verres multicolores s?illuminent alors d?un éclat incomparable. Cette façade est tout entière dédiée à la gloire du Christ dans sa vie terrestre comme dans son éternité : dans les lancettes est évoquée la vie terrestre de Jésus, annoncée par les prophètes et écrite par les évangélistes, mais c?est un Christ glorieux et éternel qui est présenté dans la rose située juste au dessus. Cette rose, après restauration, est en place et visible depuis le mois de septembre 2009. C’est donc 184 verrières dont 43 roses et 141 lancettes, soient 2600m² de verre qui illuminent, les après-midi de soleil la pierre de la nef par des jeux de lumières bleues, or, rouge.

158 verrières ont été installées entre 1205 et 1235, c’est à dire en 30 années, ce qui encore aujourd’hui nous étonne compte tenu des moyens matériels existants.

L’effort de réalisation a été impulsé par l’effort de donation. Corporations de métiers, féodaux, y compris des rois, ecclésiastiques, subventions du peuple, dons anonymes

.
image chou blanc pour la chouetteIls ont financé ce gigantesque livre d’images représentant les étapes de la bible, mais aussi la vie corporative du Moyen Âge. ( voir le vitrail complet)

Les corporations donatrices se faisaient représenter dans le cartouche en bas du vitrail comme ici les boulangers boulangers(voir 3 autres exemples)

Tous avaient un même but. Que la lumière pénètre dans les coeurs, se reflète sur la foi des pèlerins puis retourne sur le Dieu des hommes, auteur de tout ce qui est.

Ajoutée sur You Tube par le 13 févr. 2009
Venez avec moi visiter cette magnifique Cathédrale. A regarder en HD. Merci de votre visite.

CE QU’ILS EN DISENT :
« C’est la première fois de ma vie que je la vois de cette façon pourtant j’y suis allée un certain nombre de fois. Il y a des choses dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Comme quoi on peut « connaître » un lieu? et le redécouvrir de nouveau. C’est un monument du moyen age qui nous regarde et nous contemple depuis des siècles. Les vitraux vus de l’intérieur sont très beaux. Très jolie visite que vous avez réalisé. BRAVO et MERCI »

LA CHOUETTE a aimé Chartres lumières  et surtout son ouverture
d’AVRIL à OCTOBRE

http://france.fr/fr/agenda/chartres-lumieres

Le travail lumineux et sonore mis en œuvre dans la ville de Chartres se veut porteur d’une identité culturelle contemporaine et attractive de la ville.
La surface du projet est immense ; l’œuvre est privilégiée par le cadre même qu’offre la ville historique à ces installations lumineuses et par l’opportunité qu’il est donné à un artiste de créer une œuvre d’ensemble, constituée d’éléments séparés, selon un concept cohérent d’œuvre originale à l’échelle d’une cité.
Ce travail de composition est porté par une réflexion plastique, fondée sur un travail historique et patrimonial. Il s’attache à créer un rapport différent, à offrir au public un nouveau regard sur la ville.
ci dessous la collégiale saint André sur les berges de l’Eure
circuit des illuminations

 À partir des ornements utilisés au XIXe siècle pour réinventer l?architecture du Moyen Âge et de la Renaissance, une série de motifs originaux dévoyés par le siècle troubadour servent de trame au lavandières venues blanchir leur linge sur les quais de St-André. Grisailles et carreaux de terre cuite, fers forgés et marqueteries de pierre aux dessins affirmés et aux valeurs de gris imposent leurs entrelacs et doucement se parent des couleurs vives de l?interprétation contemporaine. Des tableaux qui vont et qui viennent avec quelques arrêts au lavoir. » Xavier de Richemont

– La Chouette vous recommande le centre international du vitrail non loin de la cathédrale et……. l’excellent site des vitraux de Chartres (http://www.vitraux-chartres.fr/vitraux/ )
la reproduction la localisation et l'explication détaillée de tous les vitraux de la cathedrale

 

 

 

 

et vous demande de nous rester fidèles si vous voulez en savoir plus sur le labyrinthe de Chartres publication prochaine … si Chou Blanc en ressort..!

Chou Blanc est effectivement magnétiseur

Chou Blanc
(presque toutes les photos sont de La Chouette)

2023

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